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Où qu'elle est l'inflation ?


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Le propos initial est que justement il n'y a pas d'inflation spectaculaire enregistrée ("inflation" au sens d'une hausse des prix).

Pas d'inflation spectaculaire effectivement, ie ostentatoire.

Mais si on regarde le nombre d'heures de travail pour eg un mois de retraite, un mètre carré de terrain constructible, un kilomètre en train, un kw d'électricité, etc, ça doit être à 2 chiffres si pas 3.

En fait il y a un gigantesque transfert de richesses du secteur privé vers le public.

Par la mécanique (inflation publique/déflation privée) le secteur public dévore, à lui seul, quasi l'intégralité des fruits du travail du privé. L'état, ça a toujours été le pillage. L'état moderne, c'est l'industrialisation (et l'indolorisation) du pillage.

  • Yea 2
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Je vais dire des banalités pour changer. J'ai l'impression que les prix de ce qui n'est pas délocalisable et dépend des gentilles taxes françaises, ont plutôt augmenté, tandisque les prix des produits manufacturés étrangers ont plutôt baissés, mais bon, faudrait voir dans le détail, le prix de l'heure de main d'oeuvre d'un plombier, d'un électricien, d'un maçon, le prix d'une voiture, d'un frigo, d'un canapé, la bouffe...il y a 50 ans, 40 30 ...

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Certes on peut dire qu'il n'y a pas d'inflation parce que sa mesure est moisie. Mais je vois mal comment l'indice des prix des biens de consommation pris en compte ne serait pas impacté au bout d'un certain temps. Donc soit il l'a été mais il y a eu une tendance inverse le rendant invisible (due par exemple à une hausse de la demande d'encaisses monétaires), soit il n'y a pas eu (encore) tant de monnaie que ça créée par les banques de second rang.

Il y aussi le fait que c'est extrêmement difficile de mesurer l'inflation sur certains produits, en particulier l'agro-alimentaire. Or c'est un poste de dépense important pour les ménages. Par exemple, on va nous dire que le prix du paquet de biscuits n'a quasi pas augmenté, sauf qu'il y a un biscuit en moins dans le paquet, et sur 20 biscuits, ça fait en fait 5% d'augmentation du prix. Certains formats ont changé ces dernières années: ce qui était une bouteille de 1.5 L est parfois devenu une bouteille de 1.25 L ou 1 L. Pareil pour les boites de conserve, les pots de yaourts. Plein d'astuces pour camoufler le fait qu'on en a moins pour le même prix. Il y a aussi des techniques dites de dégradation du produit: par exemple on va ajouter de la fibre de bambou dans le steak haché, injecter de l'eau dans le poulet, ajouter du sel pour conserver l'eau dans des plats préparés, etc. 

 

Mais je pense que l'inflation ne fait encore que pointer le bout de son nez: il semble quand même que la création monétaire ne s'est pas propagée dans le circuit. Les banques s'empressant de placer leur avoirs à la BCE plutôt que sur les marchés, une grosse partie de l'argent crée est "neutralisé".

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  • 8 months later...

J'aimerais revenir sur la question de l'immobilier

 

Les prix augmentent pour tout ce qui est service public (transports, santé, retraites, chomage) conséquence de la pénurie qu'il organise et du gaspillage, là il y a une bulle qui un jour explosera (celle de l'Etat ) ça sera pas drôle. Les prix augmentent aussi dans les secteurs ultra-régulés comme l'immobilier ou les secteurs bancaires par exemple, à nouveau conséquence de la pénurie organisée. Là où l'Etat lâche la grappe, s'il n'augmente pas les taxes indirectes, le prix des biens stagne ou baisse.

 

 

Les loyers et les prix des biens immobiliers sont généralement exclus de l'inflation.

La monnaie injectée tourne essentiellement dans certaines classes d'actifs financiers.

Quand elle en sort, c'est par les circuits d'investissements. Investir = accroitre la production  = faire baisser les prix à la consommation.

D'autant plus que l'inflation sur les prix des biens d'équipement ne se situe pas forcément dans la même zone monétaire que celle où  lieu la baisse des prix à la conso.

Les salaires et l'inflation "naturelle" augmentent quand il y a un accroissement de la demande finale ou une destruction imprévue d'offre. La politique monétaire ne peut pas agir la dessus. Dans les années 70, pendant la stagflation, il y avait un surcroit de demande grâce à la démographie, qui est un paramètre qui a beaucoup d'inertie. Et destruction d'offre (pétrole).

Pour l'immobilier, les diverses contraintes du marché qui empêchent/ralentissent les investissements font que les prix finaux (loyers) ne baissent pas pour l'instant.

 

Par ailleurs, comme ça a déjà été plus ou moins dit, l'économie peut-être en déflation naturelle, via les gains de productivité et les avancées technologiques. Si la politique monétaire transfère ces gains du consommateurs vers ... d'autres, on se fait bien baiser.

 

Ce qui est sur, c'est que ces injections de pognons créent des déséquilibres, et que ça finira par nous péter à la tronche.

 

 

Voilà.

Alors que sur une vie humaine, ça représente pour une majorité de gens, une de leurs dépenses principales.

Et que, pour les prix immobiliers, ça a augmenté incroyablement pour les 2 dernières générations (comparativement à ce qui se pratiquait avant).

 

Après une recherche rapide sur le net,

je constate que l'écart est énorme entre la progression des prix selon

d'un côté l’indice des prix immobiliers
et

de l'autre

salaire moyen (écart de 1 à 10, cad à multiplier par 10)

inflation officielle (écart de 1 à 5 cad à multiplier par 5)

Comme l'immobilier est perçu comme une valeur refuge contre l'inflation, je me demande dans quelle mesure la hausse des prix dans l'immobilier est a attribuer à la perte de valeur de la monnaie, davantage qu'à une pénurie croissante de logements

dont, oui ok, la hausse de l'offre voit le retard sur la demande augmenter chaque année (on construit toujours moins qu'il n'apparait de demandeurs de logement)

C'est ma première question

 

Ensuite, est-ce que l'on peut trouver ce calcul quelque part?
si oui,

existe t il une version libérale de ce calcul quelque part?

 

encore mieux, un convertisseur créé et géré par des libéraux
nous avons la version officielle ici
http://france-inflation.com/calculateur_inflation.php

Si j'en avais les moyens je financerai perso un think tank existant pour qu'il se mette sur le sujet et crée un convertisseur automatique libéral, avec à côtés pédagogiques sur la méthode de calcul

 

Je suis sûr que ce dernier point ferait beaucoup d'heureux et serait sûrement consulté par des non libéraux. un excellent moyen de communiquer sur le sujet!  :)

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Au cas où je n'aurais pas été suffisamment clair dans mon précédent post, voici un article (de 2011) qui évoque la question de cet écart entre évolution des prix de l'immobilier et inflation

http://www.latribune.fr/vos-finances/immobilier/transaction/20110830trib000645732/combien-vaudrait-aujourd-hui-le-m2-si-l-immobilier-avait-suivi-l-inflation-.html

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Merci à glandon

http://www.liberaux.org/index.php/topic/42940-la-nouvelle-bulle-immo-a-commenc%C3%A9/page-55#entry1248427

 

 

C’est dans les zones où le marché locatif est important que les prix baissent le moins

Comme dans les années 2000 à 2007, «l’effet inflationniste a été plus marqué dans le cas des investissements locatifs», estime l’économiste. Depuis 2008, l’investissement dans l’immobilier est boosté par «la diminution du rendement de son principal concurrent, le placement obligataire», et par le fait que les particuliers ont délaissé les actions après le krach boursier de 2008. Résultat, c’est dans les zones géographiques où le parc locatif est le plus important, que les prix ont le moins baissé depuis 2008. Déjà entre 2000 et 2007, c’est dans les zones géographiques et les types de biens pour lesquels les logements locatifs sont fortement représentés (départements urbains plutôt que ruraux, appartements plutôt que maisons, petits appartements par opposition aux grands, etc), que les prix ont le plus grimpé.

Dans son étude, l’économiste tord aussi le coup à certaines idées souvent avancées pour justifier la flambée des prix de la pierre de la décennie 2000. Selon lui, l’insuffisance de la construction, la demande croissante liée à la hausse du nombre de ménages, les transactions d’acheteurs étrangers, la rareté du foncier, et l’effet inflationniste des aides publiques au logement n’ont eu que peu d’incidence sur les prix.

 

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  • 5 months later...

J'ai quelques petites question sur les corrections d'inflation / parités de pouvoir d'achat / monnaies constantes.

 

D'après l'INSEE, "la PPA est un taux de conversion monétaire qui permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des différentes monnaies".

 

D'après Wikipédia, "une monnaie constante est une monnaie ayant un pouvoir d'achat constant dans le temps. Sa valeur théorique est calculée pour une année donnée, et pour éliminer toute variation due à l'inflation ou la déflation."

 

1) Donc si je comprends bien, quand on voit un graphe "corrigé de l'inflation", c'est qu'une monnaie constante a été utilisée ou bien il y a une subtilité qui fait que la correction de l'inflation n'est pas tout à fait l'utilisation d'une monnaie constante ?

 

2) Toujours si je comprends bien, la monnaie constante c'est l'équivalent de la PPA mais dans le domaine temporel et non plus géographique ? À savoir que dans les deux cas on tente de quantifier ce qu'on peut acheter avec une certaine quantité de monnaie (ou plutôt de quantifier quelle quantité de monnaie il faut pour acheter un ensemble de biens...).

 

Spoiler

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 3) En prenant ce graphe (dont les données sont corrigées de l'inflation) et en cherchant le nombre d'habitants en 1959 puis en 2014, on voit que l'Etat dépensait 3700 € par an par habitant en 1959 et environs 18 000 € par an par habitant en 2013, soit presque 5 fois plus. Etant donné que ce sont des données corrigées de l'inflation, peut-on conclure que l'Etat donne (et prélève, évidemment) en absolu 5 fois plus aujourd'hui qu'en 1959 ? Ou bien est-ce qu'il y a une subtilité qui rend le raisonnement faux et l'argument fallacieux ?

 

Quand je dis en absolu c'est un peu dans le sens "panier de consommation". Exemple fictif :
 - si en 1959 l'Etat gérait par habitant l'équivalent de "10 consultations médicales + 10 hamburgers + 1 studio étudiant + 1 lave-linge" = 3700 € de 2014;
 - alors en 2014 il gère par habitant l'équivalent de "50 consultations médicales + 50 hamburgers + 5 studios étudiant + 5 lave-linges" = 18000 € environ ou encore "10 consultations médicales + 10 hamburgers + 1 studio étudiant + 1 lave-linge + 1 scooter + 1 set de matériel scolaire + 1 ordinateur + 1 abonnement à la piscine + 10 cinémas + ..." = 18000 € environ).
J'espère que je me fais comprendre...

 

Parce que si l'Etat gère effectivement 5 fois plus de ressources réelles aujourd'hui qu'en 1959 je trouve que c'est un argument qui claque pour contrer les mythes de l'austérité ou du désengagement de l'Etat ces dernières décennies. Et qui surtout, intuitivement, explique la tendance à la politisation de tout et n'importe quoi et donc l'absence de plus en plus flagrante de paix sociale en France.

 

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