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Incidents à Moirans, par Jean du Voyage


JulesVil

Messages recommandés

La perception des gens qui travaillent dans le "social", c'est souvent que "ce sont toujours les mêmes" qui usent et abusent du système. Vrai ou pas, c'est en tout cas super efficace pour promouvoir un racisme viscéral chez certaines personnes.

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ils ont planté leur caravane sur des terrains privés leur appartenant

 

Tiens, ils ont le droit eux. Pour avoir un beau terrain privé dans le Morbihan, je connais bien les interdictions d'y implanter à l'année des "habitations mobiles".

Encore une loi qui s'applique selon la tête, la solvabilité, et le potentiel d'emmerdement du "client".

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Tiens, une autre à propos des "Jeans du voyage".

Un gardien de chasse de ma connaissance à surpris une fois une dizaine de Jeans sur la chasse dont il avait la garde, en train de faire une battue en plein jour.

Il a appelé les gendarmes, qui se sont dépêchés de lui dire qu'ils viendraient le lendemain constater les dégâts...

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nan mais tu comprends, ils obeissent aux ordres.

C'est rien on va juste s'organiser en trouvant des gens qui obeissent aux ordres aussi, et on trouvera quelqu'un pour donner les bons ordres.

C'est embetant parce que la seule solution que je voie a terme c'est que les familles Jean vont payer cher quand la population va se rebeller en 2384

 

blague a part, la premiere technique des dictateurs pour foutre la merde dans le peuple c'est de liberer les criminels.Les Jean du voyage ne font que lancer le bousin.

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j'attends avec impatience le futur clash Jean du Voyage / Racailles de banlieue

 

Pourquoi ? ...

 

 

Rien de très glorieux et sympa:

 

Le meurtre d'un deuxième Maghrébin ébranle Perpignan

Par Pierre DAUM — 30 mai 2005 à 02:22

 

Perpignan envoyé spécial

 

Un mort, huit blessés et une ambiance de guérilla : les tensions entre communautés arabe et gitane ont explosé hier à Perpignan après l'annonce de la mort, en début de soirée, d'un Arabe abattu par arme à feu à partir d'une voiture circulant dans le quartier de Saint-Mathieu, proche du centre. Juste une semaine après le meurtre d'un autre Maghrébin, lynché, le 22 mai, à coups de barre de fer et de batte de base-ball par une bande de gitans. Vers minuit, huit blessés étaient comptabilisés par la préfecture : deux Arabes atteints par balles dans le secteur de Saint-Jacques, où avait eu lieu le premier meurtre, quatre personnes par arme blanche et deux par tessons de bouteille.

 

Dans les vieux quartiers de Perpignan, les commerçants se sont barricadés. «De jeunes Maghrébins approchent par groupes d'une dizaine environ», témoignait dans la soirée Nicolas, habitant du quartier de Saint-Mathieu. «Ils sont très mobiles, armés de manches de pioche et de pelles, et éclatent les vitrines des magasins», racontait-il au téléphone dans un concert d'alarmes. La préfecture a demandé hier soir des renforts à Marseille, Toulouse et Bordeaux pour appuyer les trois compagnies de 80 CRS qui assurent le maintien de l'ordre depuis plusieurs jours. Dans la nuit, des voitures brûlaient dans plusieurs quartiers de la ville. Toute la semaine passée, des bandes de jeunes Maghrébins s'en étaient déjà pris, nuit après nuit, à l'exception de celle de samedi à dimanche, aux forces de police, saccageant des vitrines et incendiant des véhicules.

 

«Honte». La tension était déjà perceptible samedi après-midi, lors de la manifestation «silencieuse» en hommage à Mohamed Bey Bachir, le jeune exécuté par une dizaine de gitans dans un café de la rue Llucia. Le défilé fut bruyant, tendu, mais sans incident. Ils étaient entre 3 000 et 5 000 à descendre des hauts quartiers de la vieille ville vers le centre. «Je suis là aussi parce que j'ai honte qu'aucun d'entre nous ne soit venu en aide à Mohamed, alors qu'il y avait plein d'Arabes autour», reconnaît un jeune manifestant. Le cortège, sur lequel flottaient des drapeaux algériens, scandait à intervalles réguliers les «paroles d'ouverture» du Coran : «Lâ ilàh ila Allah, Muhammad rassul Allah». «Il n'y a de Dieu que Dieu et Mohamed est son Prophète, traduit une jeune femme. Chez nous, c'est comme cela qu'on exprime notre respect pour les morts.»

 

Devant la préfecture, les manifestants ont sagement attendu que les parents de la victime soient entendus par le préfet et par Jean-Paul Alduy, maire UMP de la ville. Certains ont tenté d'enflammer la foule au cri de «Gitans assassins !», sans succès. «Alduy, c'est fini !» a tenu plus longtemps. Quand chacun est rentré chez soi, en fin d'après-midi, un policier, soulagé, notait : «Il n'y a même pas eu une poubelle renversée.» Le déchaînement de violences est venu vingt-quatre heures plus tard.

 

Fantasmes. Depuis une semaine, c'est Arabes contre gitans, place du Puig contre place Cassanyes, fantasmes contre fantasmes. «La mort du jeune Bey Bachir n'a rien d'un crime raciste, explique Ahmed Ben Naoum, professeur de sociologie et d'anthropologie à l'université de Perpignan. Mais elle a provoqué un repli communautariste terrifiant, avec en toile de fond un quartier où tous les exclus sont ghettoïsés depuis des décennies.» A Saint-Jacques, dédale de ruelles sur les hauteurs de la vieille ville, cohabitent depuis plus de cinquante ans gitans sédentarisés et immigrés maghrébins. Les gitans sont plutôt regroupés autour de la place Puig et les «Arabes» autour de la place Josep-Cassanyes, transformée chaque dimanche en grand marché cosmopolite. Mais pas hier, où les femmes gitanes étaient enfermées chez elles. «Depuis une semaine, c'est affreux, nos femmes n'osent plus sortir faire les courses, c'est nous qui sommes obligés de les faire !» Ainsi parle un groupe de vieux gitans catalans, rassemblés à l'ombre de la place Puig.

 

«On vit dans la peur, explique un jeune père de trois enfants. Les Arabes nous ont pris en otages. Mes enfants sont traumatisés, ils ne dorment plus et ne vont plus à l'école. Mais s'ils viennent toucher à un de leurs cheveux, je les tue !» De l'autre côté d'un important cordon de CRS qui empêche les jeunes Arabes d'accéder aux ruelles gitanes, Saïd ne cache pas sa colère : «Les gitans, ils ne travaillent pas et ils ont tous des bagnoles à 40 000 euros.» Mustapha ajoute : «Ici, les gitans n'ont pas peur de la police, c'est la police qui a peur d'eux. Il y a quatre ans, ils ont tué avec une hache un Algérien. Le gitan qui a fait ça, il est déjà dehors !»

 

«Nous sommes face à une situation irrationnelle, expliquait Henri Castets, directeur de la police du département ; avec deux communautés mortes de trouille qui se font face. Et nous, au milieu, à jouer les Casques bleus.»

 

 

http://www.liberation.fr/societe/2005/05/30/le-meurtre-d-un-deuxieme-maghrebin-ebranle-perpignan_521609

 

 

 

 

Perpignan, un brasier mal éteint

Le Monde | 10.06.2005

 

Aziz ouvre sa chemise noire pour découvrir un tatouage posé sur son cœur. "Ma Gitane", dit-il, fier des boucles noires et des courbes qui s'enlacent sur sa poitrine. Hélas ! La carte de visite dessinée au henné n'a pas suffi. Le mariage mixte n'a pas permis d'éviter le meurtre. C'est chez lui, rue Llucia, en plein centre de Perpignan, que Mohamed Bey-Bachir — "l'Arabe" — s'est réfugié, dimanche 22 mai, la tête en sang. Mohamed pensait peut-être qu'Aziz et sa femme gitane le protégeraient. Mais Aziz n'a pas pu calmer la vingtaine de Gitans lancés à sa poursuite. La horde a forcé la porte et "fini" le jeune homme de 28 ans à la barre de fer.

 

Aujourd'hui, Aziz a repeint son café, le Jama El Fana, en vert céladon, et lui cherche un nouveau nom. Pour se rafraîchir les idées — "trop noires". Pour éviter surtout que l'on ne reconnaisse à l'avenir une enseigne trop vue sur les écrans de télévision. Depuis le meurtre de Mohamed Bey-Bachir, puis celui de Driss Ghaïb le 29 mai, abattu à bout portant par un tireur en voiture alors qu'il prenait l'ombre sur une borne du quartier Saint-Mathieu, chacun fait attention. Les 5 000 Gitans qui vivent à Perpignan remettent le nez dehors, la ville a presque retrouvé son calme, mais "les mentalités" sont tourneboulées. Même le maire de "Perpignan-la-fraternelle", Jean-Paul Alduy (UMP), semble perdu.

 

Ce qui n'aurait dû être qu'un terrible fait divers a fait naître de la colère. Celle des "Arabes", les Français d'origine maghrébine d'abord, qui sont plus de 10 000 en ville. Dès le 30 mai, ceux-ci trouvent dans leurs boîtes aux lettres des cités périphériques de Perpignan, notamment celle des Baléares, des tracts dénonçant "l'impunité" protégeant "l'enfant-roi, gâté à souhait" . Traduire : le Gitan. On y affirme qu'après la mort de Mohamed Bey-Bachir s'est "tramé un sombre projet : abattre un [autre] Arabe" . Bien tournés, presque "professionnels", ces tracts sont signés d'un "collectif spontané, populaire et citoyen" intitulé RésistanceS, une petite mouvance mi-gauchiste, mi-identitaire musulmane.

 

Dans les cités qui entourent Perpignan, au Vernet par exemple, on en veut à Nicolas Sarkozy de s'être contenté d'une visite aux commerçants de la rue Foch, dévalisés le soir du 29 mai, sans même entrer à Saint-Jacques. C'est là pourtant que sont nés "les événements", comme on dit désormais en ville. Perpignan, comme Marseille ou Bastia, a gardé en son centre les populations immigrées. Assignés à résidence par un décret de Vichy, les Gitans se sont installés en 1940 dans l'ancien quartier juif, autour de la rue de l'Anguille, dans des maisons rachetées à la sauvette, alors que des familles entières fuyaient pour tenter d'échapper au camp de Rivesaltes, alors antichambre de la mort. Maquignonnage, travail du cuir, restauration de meubles, maraîchage dans les riches jardins au pied des remparts : les Gitans catalans sont restés. D'autres les ont rejoints dans les cités nord de la ville. Le soir, le dimanche, tous se retrouvent sur leur "territoire historique", la place du Puig — le "sommet", en catalan.

 

Les Maghrébins arrivent peu après. D'Algérie d'abord, dès 1948, suivis par deux grandes vagues du Maroc au début des années 1980 et 1990. Les Français algériens s'installent eux aussi à Saint-Jacques, dans les vieilles maisons de passe insalubres que la loi Marthe-Richard (1946) vient de condamner à la fermeture. Comme les Gitans, ils vont louer leurs bras aux jardins Saint-Jacques. "Aucune source policière ne signale d'incidents entre les deux communautés lors de cette installation", note l'anthropologue des milieux urbains Alain Tarrius, professeur à l'université de Toulouse et auteur de Fin de siècle incertaine à Perpignan (Ed. Trabucaire, 1999). Les voilà ensemble, plutôt, contre les "paios" — "les autres" dans le langage gitan.

 

Le cœur du quartier arabe, lui, bat place Cassanyes, où se tient chaque dimanche le marché. Un vrai marché populaire avec ses étals de bouquets de menthe, son bric-à-brac hétéroclite, ses robes chinoises, ses escargots étouffés dans la sauce catalane et ses grandes poêles à couscous. Pour 2 euros, on trouve, au choix, un soutien-gorge ou un demi-poulet rôti. C'est là que Mohamed Bey-Bachir,"Momo", était venu chercher sa viande, dimanche 22 mai. Là qu'il a commencé à "se chercher" avec un jeune Gitan dénommé "Ketchup".

 

"Ketchup" s'applique à forcer une Clio. Momo l'aperçoit, lui conseille de ne pas toucher à la belle Mercedes garée derrière, c'est la sienne."Ketchup" réagit mal, lance un caillou sur la "Mercos" de Momo, laquelle, évidemment, n'est pas assurée. Furieux, Momo retourne dans son HLM des Bas-Vernet, prend un Opinel, revient à Saint-Jacques, et ouvre la joue d'un"cousin" de "Ketchup". La poursuite commencera là, dans les ruelles, jusqu'au café d'Aziz.

 

Cinquante mètres à peine séparent la place du Puig de la place Cassanyes. Des deux côtés, c'est la vie le soir, la vie fenêtres ouvertes, la vie dans la rue, sur un pliant. A peine si l'on remarque que, chez les "Arabes", on se couche plus tôt que du côté gitan où des filles à la peau cuivrée se promènent jusqu'à minuit en pyjamas roses. Peut-être aussi que les effluves de cuisine sont plus farineuses et moins épicées place du Puig que place Cassanyes. Chez les Gitans de Saint-Jacques, c'est aussi beaucoup, beaucoup plus sale.

 

Une rue seulement, un monde pourtant. Les Gitans et les Arabes. "Elevés à côté, mais pas ensemble", explique Monir Belbrini, peintre la semaine, physionomiste de boîte de nuit le week-end, et porte-parole du collectif Bey-Bachir, qui a organisé une marche de 5 000 personnes après le meurtre de Mohamed. D'une place à l'autre, on se contentait jusque-là de se moquer bruyamment. Place Cassanyes, on raconte que, dans chaque maison gitane, "il y a toujours tout le matériel derrière la porte : des battes, des clubs de golf, des fusils à pompe" . Quand passe un Gitan à bord d'une Laguna, on plaisante : "Tiens, mais ça travaille ! Ça se lève à 5 heures du matin, ça !"

 

Les rumeurs les plus folles s'entretiennent, descendent les venelles, remontent amplifiées. Comment, vous ne saviez pas que le maire offrait des scooters aux Gitans ? "Il y a dix ans, on parlait de réfrigérateur, soupire Jean-Paul Alduy. Que voulez-vous que je fasse contre une malveillance à la peau aussi dure ?" Rue Llucia, on se moque des rondeurs des Gitans qui, prétend-on, "mangent de la mayonnaise et du ketchup avec le couscous pour toucher l'AAH" — l'allocation adulte handicapé.

 

Faux aussi, mais qu'importe. On est toujours l'étranger de quelqu'un. Les Gitans sont devenus ceux des Maghrébins. "Le Gitan tient à Perpignan un rôle d'exutoire remarquable. Il est l'étranger absolu, le voleur, le danger" , note M. Tarrius. Depuis le 22 mai, pourtant, les Gitans ont cessé d'incarner le splendide objet d'étude pour spécialistes de l'altérité qu'ils étaient devenus. Perpignan n'est plus la "ville archipel" que vantait M. Alduy dans son livre, Perpignan demain. Depuis le 29 mai — 80 voitures incendiées, 70 magasins saccagés, le maire a cessé de se féliciter tout haut que sa ville n'ait jamais connu de scènes de rue à la strasbourgeoise.

 

Perpignan change. Depuis quelques années, les places du quartier Saint-Jacques s'emplissent des incontournables taxiphones : "30 centimes d'euros la minute pour le Maghreb." Lentement mais sûrement, les boutiques se multiplient dans la rue Llucia, vitrines d'une économie méditerranéenne que, sous ses airs improvisés, l'on devine sacrément organisée. A Saint-Jacques, à Saint-Matthieu, les fils d'Algériens et de Marocains n'attendent plus l'inutile CAP ou le potentiel stage. Ils proposent des tapis de fausse soie afghane, des batteries de cuisine et, en ce moment, leur grande folie : les DivX — qui permettent de télécharger des films sur Internet ou de dupliquer des DVD revendus en copies pirates.

 

Depuis la fin des années 1960, les Gitans, au contraire, se replient sur eux-mêmes. Paul Alduy, père du maire actuel, avait, dit-on, "échangé" une promesse de tranquillité aux Gitans contre leur inscription sur les listes électorales. "Dans les années 1960, le vote gitan n'existe pas. Dans les années 1970, il passe à 80 %" , note, en tout cas, Alain Tarrius. Les Gitans peuvent faire basculer le canton de Saint-Jacques, et donc le conseil général des Pyrénées-Orientales. Jacques Farran, président de la chambre de commerce et d'industrie et conseiller général du canton, fut l'artisan de cette conquête clientéliste, avant de se retrouver condamné, en 1995, pour détournement — 500 000 francs — des recettes de l'aéroport de Perpignan.

 

Quand Jean-Paul Alduy succède à son père, en 1993, les Gitans ne font pas parler d'eux. Ils ne descendent plus se marier en ville dans les belles calèches et les costumes amidonnés. Les belles heures sont passées. Leur taux d'alphabétisation, qui dépassait naguère 50 %, s'est effondré. Quatre sur dix touchent le RMI, 92 % des autres, le chômage. "Il n'y a pas de travail. Les patrons ne veulent pas embaucher les Gitans. On vit abandonnés" , dit Nick Gimenes, l'un des "chefs de famille" de Saint-Jacques, employé au service de la propreté de la ville. La drogue, surtout, est passée par là. Le haschich a débarqué à la fin des années 1970, l'héroïne quelques années après. Rue Llucia, les ventes devenues quasi publiques au milieu des années 1980 touchent d'abord le quartier gitan. Les mélanges sont mauvais, pas chers, et déciment les pères et les chefs de clan. "Les jeunes qui ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi les drames sont tous de cette génération perdue", note un observateur.

 

Pourquoi a-t-on tué Driss Ghaïb, ancien barman aux Esplanades, devenu "RMiste et un peu alcoolique" selon ses copains, le 29 juin, à l'heure du thé à la menthe ? La gauche a immédiatement dénoncé la "politique de ghetto" , l'indifférence de la mairie aux "logements insalubres" . Mais, "si le maire avait vendu le centre-ville à des promoteurs, tout le monde aurait crié au loup" , remarque Bruno Gaudelet, le pasteur réformé de Perpignan. "Alduy a mis en œuvre un programme de rénovation urbaine important, et reconquis un centre-ville négligé par son père. Il a réussi à débloquer depuis deux ans des crédits considérables" , reconnaît Fabrice Thomas, rédacteur en chef du Petit Journal, qui n'a pourtant jamais ménagé le maire.

 

Toute la ville salue la nouvelle Casa musicale, où l'on entend aussi bien du raï que des chants tsiganes. "A l'automne, nous ouvrirons la troisième mosquée de France, son architecte est juif", salue aussi le chirurgien Ahmad Akkari, adjoint au maire et président du collectif des musulmans de la ville. "Pour le maire, les communautés ne peuvent être que religieuses. Il a donné aux imams, pasteurs, rabbins un rôle inédit en France", note Fabrice Thomas. "Que les pasteurs défilent avec les imams, très bien", confirme M. Gaudelet. "Mais la médiation doit être politique. C'est à la République de faire son travail. Si elle fait appel aux responsables religieux, elle risque de tomber dans le clanisme et le pouvoir tribal", ajoute le pasteur. "Il y a eu des rixes, des problèmes de voisinage, des conflits commerciaux. Mais, quand ces événements se sont produits, le message immédiat du maire a été de dire : c'est une communauté qui s'affronte à une autre, explique M. Tarrius. La réponse des Gitans et des Maghrébins a été immédiate. On les a mis en scène ? Ils ont rendu la monnaie de leur pièce. Ils ont fait 'communauté'."

 

Des deux côtés, aujourd'hui, on essaie de calmer les esprits. "Les Français d'origine arabe sont dégoûtés que M. Sarkozy les ait montrés du doigt" , note Monir Belbrini, "laïque" pratiquant, qui tente de prévenir les discours radicaux. "Tous les jours, avec le pasteur, on fait du porte-à-porte. J'ai tapé [à la porte de la police] pour rendre les armes" , s'est vanté de son côté Nick Gimenes, le 5 juin, sur Europe 1. Le lendemain, avec l'autorisation du commissaire, la presse locale a photographié une trentaine de pétoires et la population s'est rassurée. A Saint-Jacques, on se marre. "Ils ne rendent jamais les bonnes armes. Ils donnent des clous rouillés" , soupire Miloud Houssairy, un sage entre les sages, un imam de quartier. "Les Arabes ont dit qu'ils n'avaient pas peur de la police. Ils vont venir violer nos femmes", assurent en retour trois Gitans gaillards, comme définitivement plongés dans ces scénarios d'un autre âge.

 

 

 

http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2005/06/10/perpignan-un-brasier-mal-eteint_660551_3208.html

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Je me rappellerais toujours de cet épisode de streep-tease, sur un couple de neo-nazis cassos, qui font des gosses grâce aux allocs tout en crachant sur les immigrés, poids mort pour la société française.

Magique.

Après 3 mois d'enquête approfondie, ils ont réussi à en trouver un ? Effectivement ça méritait un reportage.

Plus sérieusement, cela ressemble à de la concurrence victimaire et du communautarisme, un sport qui n'est pas à ma connaissance réservé à des blancs (mais que tu traites assez joyeusement de nazis). Qu'est ce qui te choque à ce point : qu'ils aient une vision communautariste de la société et de l'attribution des aides sociales, ou qu'ils soient blancs ?

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Après 3 mois d'enquête approfondie, ils ont réussi à en trouver un ? Effectivement ça méritait un reportage.

Plus sérieusement, cela ressemble à de la concurrence victimaire et du communautarisme, un sport qui n'est pas à ma connaissance réservé à des blancs (mais que tu traites assez joyeusement de nazis). Qu'est ce qui te choque à ce point : qu'ils aient une vision communautariste de la société et de l'attribution des aides sociales, ou qu'ils soient blancs ?

 

Le couple avait des teinture avec une jolie croix dans un rond blanc sur fond rouge. Ce n'est pas le fait qu'ils soient blanc qui était marrant. C'est le fait que ce soient des neo-nazi, que ces gens se prenennt pour une race supérieure du haut de leur vie de parasite.

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Je fais remarquer qu'heureusement qu'on a pas pris uniquement la définition de "mobile" par la caf.

 

Aaaaah, ouais, bien sûr, c'est évident. Il faut aussi payer un loyer ou un crédit, il fallait vraiment le préciser ? Comme pour l'habitat classique

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Intéressants ces articles. Dix ans plus tard, j'ai l'impression qu'on ne trouve plus ce genre de papier dans Le Monde... peut-être la crainte de "stigmatiser" ou de "faire le jeu du FN". C'est juste moi ?

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Le couple avait des teinture avec une jolie croix dans un rond blanc sur fond rouge. Ce n'est pas le fait qu'ils soient blanc qui était marrant. C'est le fait que ce soient des neo-nazi, que ces gens se prenennt pour une race supérieure du haut de leur vie de parasite.

 

Un des meilleurs épisodes de Strip-Tease.

 

Evidement, à Verviers, là j'ai grandi, capitale mondiale des Barakis. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout par en couille :)

 

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  • 3 months later...

Le Monde.fr - Jusqu’à 18 mois de prison ferme pour des gens du voyage qui avaient bloqué l’A1

Au mois d’août, dans la Somme, une soixantaine de personnes avaient manifesté pour que le fils incarcéré d’une victime d’une fusillade, quatre jours plus tôt, puisse assister à ses funérailles.

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/02/05/jusqu-a-18-mois-de-prison-ferme-pour-des-gens-du-voyage-qui-avaient-bloque-l-a1_4860353_1653578.html

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