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Donner de l'argent aux pauvres pour les sortir de la pauvreté ?


Adrian

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Faire compliqué

L'ONU a présenté la semaine dernière un ambitieux programme de 17 objectifs, déclinés en 169 cibles, pour lutter contre la pauvreté et permettre un développement durable d'ici 2030. Cette liste fait suite aux objectifs du millénaire en 2000, qui se contentaient de 8 objectifs et 18 cibles: on n'arrête pas le progrès.

Il y a de bonnes raisons d'être sceptique sur ce genre d'annonce grandiloquente; avoir 169 priorités, c'est comme n'en avoir aucune. Les précédents objectifs du millénaire n'ont pas été atteints; ceux qui l'ont été l'ont surtout dû à la croissance en Chine et en Inde, qui a sorti des millions de personnes de la pauvreté, plus qu'aux politiques de développement.

Un peu comme l'Europe qui s'était fixée pour objectif d'être une économie sociale de marché hautement compétitive, ces annonces traduisent surtout la volonté de faire consensuel plutôt que de faire de réels choix politiques, et de pérenniser un système en évitant de s'interroger sur son efficacité.

Quand on peut faire simple

Depuis quelques années, une tendance révolutionnaire apparaît dans le domaine du développement : donner de l'argent aux pauvres.

Pourquoi est-ce révolutionnaire? Parce que l'idée du développement a toujours été que les habitants des pays pauvres manquent de "quelque chose" et que ce quelque chose doit être fourni par l'aide extérieure. Cela a pu être de "grandes choses" – des programmes d'infrastructures, des constructions de barrages, de routes ; la fourniture d'éducation et la construction d'écoles ; des soins médicaux sous des formes diverses. Il y a quelques années, la mode était aux moustiquaires contre le paludisme, ces derniers temps, ce sont plutôt les latrines.

Donner directement de l'argent aux personnes pauvres, sans lier ceci à quoi que ce soit (suivre une formation, acheter une vache, etc.) n'avait jamais été sérieusement considéré. Les pauvres manquent de self-control, ou de connaissances, était l'argument ; l'argent versé directement risque d'être gaspillé en dépenses somptuaires, à la satisfaction d'envies immédiates, un peu comme un enfant qui trouve une pièce de monnaie par terre.

Ce préjugé n'avait jamais été testé, jusqu'à il y a peu. Des chercheurs, comme Chris Blattman, ou les expérimentateurs du Poverty Action Lab, ont essayé le programme de développement le plus simple possible : donner une somme d'argent à des pauvres. L'étude pionnière a été menée en Ouganda : donner environ 400 dollars à des jeunes sélectionnés totalement au hasard, et les suivre (en les comparant à un groupe de contrôle n'ayant pas bénéficié du don) pendant plusieurs années.

Les effets ont été spectaculaires: la moitié d'entre eux avaient quatre ans après une activité professionnelle. Par rapport au groupe de contrôle, ils avaient plus d'actifs, travaillaient plus et avaient un revenu supérieur de 38%. L'effet a été d'autant plus marqué pour les femmes (qui ont encore plus de difficultés que les hommes à accéder au crédit dans de nombreux pays en développement). D'autres études ont confirmé ce résultat : donner tout simplement de l'argent aux pauvres, sans rien demander en même temps, fonctionne beaucoup mieux que de nombreux autres programmes de développement. Parce que cela ne demande aucune administration pour redistribuer, et ne nécessite aucun intermédiaire.

L'extension du don

Cette découverte a des conséquences considérables. Premièrement, elle met la pression sur les autres programmes de développement, pressés de montrer leur efficacité. Si tel programme coûte un million de dollars, est-on certain qu'il n'aurait pas été préférable de distribuer directement cette somme à deux mille bénéficiaires ? Certains programmes passent ce test (c'est le cas notamment de programmes de vaccination, ou d'élimination de parasites intestinaux), mais de nombreux autres ne le passent pas. Ce message ne plaît guère aux grandes bureaucraties du développement dont il menace l'existence, mais cette menace est salutaire.

Surtout, cette logique peut s'étendre à de nombreux domaines. Comment aider les réfugiés qui fuient les conflits et s'entassent dans des camps, les victimes de catastrophes naturelles ? En leur donnant de l'argent. C'est plus efficace que les programmes de fourniture de nourriture ou d'infrastructures, compliqués à administrer. La Croix Rouge a dépensé 500 millions de dollars après le tremblement de terre d'Haïti ; personne ne sait ce qu'est devenu cet argent (en tout, ce programme a permis de construire... 6 logements permanents !).

Cette logique pose aussi la question des systèmes de lutte contre la pauvreté dans les pays développés. Tous mettent en œuvre une forme de conditionnalité : aide au logement, bons alimentaires, allocations pour aller à l'école, etc. Et si tout simplement donner de l'argent était plus efficace ? Il semble que, même lorsque les dons sont faits aux populations de SDF, comportant de nombreux toxicomanes, ils sont bien utilisés.

Le poids des préjugés

Cette idée simple – les pauvres ont simplement besoin d'argent – a bien du mal à se diffuser. Elle va à l'encontre de nos préjugés : si les pauvres sont pauvres, c'est qu'ils doivent avoir un problème, une sorte de vice ; c'est l'erreur fondamentale d'attribution. On craint que de simples distributions d'argent aient des effets pervers – le revenu de base souffre des mêmes préjugés.

De nombreuses organisations et bureaucraties vivent en administrant diverses aides. De manière générale, nous attachons beaucoup plus d'importance à la satisfaction que nous apporte le fait d'aider qu'à l'efficacité réelle de cette aide.

En attendant, il existe des ONG qui transfèrent directement les dons, à l'aide des technologies de paiement qui se développent dans certains pays pauvres (comme le paiement par téléphone portable au Kenya), à l'exemple de GiveDirectly. Parfois, les idées les plus simples sont les meilleures.

http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/10/04/revolutionnaire-les-pauvres-ont-surtout-besoin-dargent.html

 

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Cette idée simple – les pauvres ont simplement besoin d'argent – a bien du mal à se diffuser. Elle va à l'encontre de nos préjugés : si les pauvres sont pauvres, c'est qu'ils doivent avoir un problème, une sorte de vice ; c'estl'erreur fondamentale d'attribution. On craint que de simples distributions d'argent aient des effets pervers – le revenu de base souffre des mêmes préjugés.

 

 

quelle interessante formulation  :icon_rolleyes:

les pauvres ont besoin d'argent, mais plus c'est institutionnel, plus les sommes sont massives, et plus il devient interessant de les 'administrer'.D'autre part l'argent des autres a beau etre gratuit, des qu'il arrive entre des mains de pouvoir, il devient tres cher a distribuer, et apparemment difficile a faire sortir des caisses.

Alors ca c'est une chose a un niveau, le pochtron du coin qui a besoin d'argent pour se bourrer la face, c'est une autre chose a un autre niveau, et oui, les aides sociales faciles entretiennent les losers dans leurs vices, bien sur.

FranceTv info.On ne lutte pas contre le pouvoir betifiant du journalisme.

 

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"Nos préjugés : si les pauvres sont pauvres, c'est qu'ils doivent avoir un problème, une sorte de vice."

Que distribuer de l'argent donne de meilleurs résultats que les programmes de développement est relativement logique (l'individu étant meilleur juge de ce qui va accroître sa satisfaction). Mais dans bien des cas la pauvreté a une explication causale: guerre, famine liée au climat, législation étatiste...

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Que distribuer de l'argent donne de meilleurs résultats que les programmes de développement est relativement logique (l'individu étant meilleur juge de ce qui va accroître sa satisfaction). Mais dans bien des cas la pauvreté a une explication causale: guerre, famine liée au climat, législation étatiste...

Oui et non. Distribuer de l'argent ne donnera de meilleurs résultats que si les récipiendaires ont un horizon temporel suffisamment éloigné du présent. Or, une préférence trop forte pour le présent, c'est un vice (c'est peut-être même la source de la plupart des vices).

Je ne dis pas que c'est le cas de tous les pauvres, mais de certains d'entre eux, et de certaines cultures, aussi.

  • Yea 2
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Distribuer de l'argent ne donnera de meilleurs résultats que si les récipiendaires ont un horizon temporel suffisamment éloigné du présent. Or, une préférence trop forte pour le présent, c'est un vice (c'est peut-être même la source de la plupart des vices).

 

Tu soulèves un point intéressant. Je ne nie pas ce que tu dis, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai dis que l'individu est le meilleur juge de sa satisfaction, sans préciser si cela concernait tous les horizons temporels de façon égale. Que tout un chacun puisse manquer de sagesse à un moment donné est incontestable, mais ça ouvre sur un domaine problématique: comment justifier qu'autrui ne me contrôle pas s'il est exact qu'il est plus sage que moi sur ce que serait mon bien ? Comment concilier l'harmonie de la poursuite des intérêts privés et l'irrationalité fréquente des individus ?

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Tu soulèves un point intéressant. Je ne nie pas ce que tu dis, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai dis que l'individu est le meilleur juge de sa satisfaction, sans préciser si cela concernait tous les horizons temporels de façon égale. Que tout un chacun puisse manquer de sagesse à un moment donné est incontestable, mais ça ouvre sur un domaine problématique: comment justifier qu'autrui ne me contrôle pas s'il est exact qu'il est plus sage que moi sur ce que serait mon bien ? Comment concilier l'harmonie de la poursuite des intérêts privés et l'irrationalité fréquente des individus ?

Les vices ne sont pas des crimes. Et les vices privés font la vertu publique.

Putain mais comment t'as atterri sur liborg toi ?

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Les vices privés font la vertu publique.

 

J'ai lu Mandeville et Smith, merci. Mais ce n'est pas mon point. Je demandais: comment concilier l'idée que l'individu est le meilleur juge de son propre intérêt avec la difficulté de suivre la raison ?

"Le but ultime de l'action de l'homme est toujours la satisfaction d'un sien désir. Il n'y a pas d'étalon de grandeur de la satisfaction autre que les jugements de valeur individuels, lesquels diffèrent selon les individus divers, et pour un même individu d'un moment à l'autre. Ce qui fait qu'un homme se sent plus ou moins insatisfait de son état est établi par lui par référence à son propre vouloir et jugement, en fonction de ses évaluations personnelles et subjectives. Personne n'est en mesure de décréter ce qui rendrait plus heureux l'un de ses congénères."

-Ludwig von Mises, L'Action Humaine.

"Il n’est point douteux que, s’il dépendait aussi bien de nous de vivre selon les préceptes de la raison que d’être conduits par l’aveugle désir, tous les hommes se confieraient à la raison et régleraient sagement leur vie, et c’est ce qui n’arrive pas."

-Spinoza, Traité politique.

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Mais on s'en fout de la "raison" non ? C'est pas justement ce qu'essaie de montrer Hayek ?

Il n'y a de raison que le désir.

 

Je vais ressortir la même histoire mais elle m'éclate à chaque fois:

"Le jeune homme s'était tu, puis, après réflexion: "Vous savez, monsieur Rearden, il n'y a pas de valeur absolue. Il ne faut pas être trop à cheval sur les principes, il faut un peu de souplesse, tenir compte des réalités du moment, agir en fonction des opportunités.

-Allez-y, mon vieux. Essayez donc de fondre une tonne d'acier sans principes, en fonction des opportunités."

 

Ayn Rand, La Grève, p.369.

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Bon j'ai du mal à voir où tu veux en venir, alors je vais commencer par m'excuser dans le cas ou j'aurais mal interprété ton propos. Et ensuite je tente un truc du genre : la rationalité concerne les moyens, les fins c'est la merde. Qui prétend le contraire est un con prétentieux, ou un nihiliste (le "ou" n'étant pas exclusif en bon français...).

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Je vais ressortir la même histoire mais elle m'éclate à chaque fois:

"Le jeune homme s'était tu, puis, après réflexion: "Vous savez, monsieur Rearden, il n'y a pas de valeur absolue. Il ne faut pas être trop à cheval sur les principes, il faut un peu de souplesse, tenir compte des réalités du moment, agir en fonction des opportunités.

-Allez-y, mon vieux. Essayez donc de fondre une tonne d'acier sans principes, en fonction des opportunités."

Ayn Rand, La Grève, p.369.

Ça ne veut pas dire que les points de vue de Spinoza et Hayek ne sont pas compatibles.

Je comprends pas votre débat.

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Tu soulèves un point intéressant. Je ne nie pas ce que tu dis, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai dis que l'individu est le meilleur juge de sa satisfaction, sans préciser si cela concernait tous les horizons temporels de façon égale. Que tout un chacun puisse manquer de sagesse à un moment donné est incontestable, mais ça ouvre sur un domaine problématique: comment justifier qu'autrui ne me contrôle pas s'il est exact qu'il est plus sage que moi sur ce que serait mon bien ? Comment concilier l'harmonie de la poursuite des intérêts privés et l'irrationalité fréquente des individus ?

Deux choses. D'une part, une faible préférence pour le présent n'est pas la même chose que la sagesse (même si c'est très corrélé). D'autre part, comme tout, il y a une préférence optimale pour le présent, et si l'on a une préférence pour le présent très inférieure à l'optimal, il va arriver des bricoles pas beaucoup plus agréables que si la préférence pour le présent est trop forte (pense à tous les avares et aux thésauriseurs obsessionnels, mais ils ne sont qu'un exemple parmi mille).

Comme d'habitude, le niveau optimal de préférence pour le présent est impossible à calcule autrement que par l'interaction libre des êtres humains (et il se révèle notamment sous la forme du taux d'intérêt naturel qui a cours dans une société donnée).

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quelle interessante formulation  :icon_rolleyes:

les pauvres ont besoin d'argent, mais plus c'est institutionnel, plus les sommes sont massives, et plus il devient interessant de les 'administrer'.D'autre part l'argent des autres a beau etre gratuit, des qu'il arrive entre des mains de pouvoir, il devient tres cher a distribuer, et apparemment difficile a faire sortir des caisses.

Alors ca c'est une chose a un niveau, le pochtron du coin qui a besoin d'argent pour se bourrer la face, c'est une autre chose a un autre niveau, et oui, les aides sociales faciles entretiennent les losers dans leurs vices, bien sur.

FranceTv info.On ne lutte pas contre le pouvoir betifiant du journalisme.

 

 

Oui et non. Distribuer de l'argent ne donnera de meilleurs résultats que si les récipiendaires ont un horizon temporel suffisamment éloigné du présent. Or, une préférence trop forte pour le présent, c'est un vice (c'est peut-être même la source de la plupart des vices).

Je ne dis pas que c'est le cas de tous les pauvres, mais de certains d'entre eux, et de certaines cultures, aussi.

 

C'est surtout que comme d'habitude un intellectuel français attitré par un média public fait des confusions de partout et là il en fait au moins deux.

 

D'abord l'une entre don et distribution forcée d'argent des autres. Dans le premier cas on identifie mieux le donneur et le geste étant volontaire on devient donc plus redevable sur la manière dont on va utiliser ce don. Dans le cas dont il parle, ce furent des dons, donc volontaires, pas une gigantesque redistribution bureaucratique.

 

L'autre confusion concerne sur la quantité d'argent donnée et le motif du donneur. L'argent donné n'est pas là pour couvrir toutes les nécessités basiques ad vitam aeternam, contrairement à ce que dit l'auteur il y a une condition non-explicite à ce don  qui est en gros "profites-en pour t'en sortir, va pas au bar". Donc rien à voir avec le revenu universel qu'il profite pour recaser, qui est une somme d'argent reversée à vie et une invitation à rien glander.

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The U2 U-turn: After years of telling us to hand out more aid, Bono admits only trade can eradicate extreme poverty
  • For years, Bono claimed spending more on aid would end world poverty
  • But he has now admitted that the way to solve poverty is through trade
  • Rock star told business leaders it is the private sector that holds the key 

He has spent years haranguing governments to increase public spending on aid, claiming it would end world poverty.

But Bono has finally changed his tune, admitting that the way to solving extreme poverty is through trade rather than aid.

In a remarkable turnaround, the rock star has told business leaders it is the private sector that holds the key.

 

 

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À mon petit niveau tout local, ce que j'ai pu constater est qu'à chaque loi mettant en place un dispositif d'aide financière ou matérielle pour les pauvres, il y avait un bon recrutement de distributeurs-fonctionnaires, à la suite, ou non, de couinements desdits branleurs, débordés mentalement.

Encore mieux : en fonction du professionnel sévissant sur un secteur géographique déterminé, la quantité de pognon distribuée n'est pas la même du tout, mais alors du tout comme vous pouvez pas imaginer. Car en dehors des aides légales, il existe une secouée d'autres aides attribuées en fonction de l'analyse de la situation, du temps pris pour la faire, des questions posées, bref, des choix du distributeur. 

Les miennes (d'exigences) étaient bien plus grandes que pour d'autres au point que j'ai déblayé gravement les dossiers des parasites officiels du secteur qui m'avait été attribué, au départ d'une sociopathe qui distribuait sans voir. Pour autant, pas de recrudescence de mortalité....

Mais il n'empêche qu'à certaines occasions, j'ai eu à regretter de ne pouvoir filer du pognon à des pauvres méritants, ponctuellement dans la merdasse. Assez rageant mais c'est ce qui, en grande partie, m'a fait basculer du côté obscur de la force libérale du "charité bien ordonnée commence par soi-même, sors toi les doigts du cul, tu verras, ça ira mieux" et autres coups de pied au cul virtuels

Alors, je ne sais pas à quel point on peut appliquer ce constat à un niveau plus important...

  • Yea 1
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"Le but ultime de l'action de l'homme est toujours la satisfaction d'un sien désir. Il n'y a pas d'étalon de grandeur de la satisfaction autre que les jugements de valeur individuels, lesquels diffèrent selon les individus divers, et pour un même individu d'un moment à l'autre. Ce qui fait qu'un homme se sent plus ou moins insatisfait de son état est établi par lui par référence à son propre vouloir et jugement, en fonction de ses évaluations personnelles et subjectives. Personne n'est en mesure de décréter ce qui rendrait plus heureux l'un de ses congénères."

-Ludwig von Mises, L'Action Humaine.

L'écho :

 

Ne fais pas aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent. Leurs goûts peuvent être différents. - GB Shaw

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  • 7 years later...
Il y a 2 heures, Mégille a dit :

Quelqu'un ici s'est penché en détail sur les recherches de Duflo ?

"La microéconomie de la pauvreté ne permet pas du tout de soutenir ce que professe habituellement la macroéconomie du développement". En gros.

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Il y a 2 heures, Mégille a dit :

Empiriquement

Je dirais que ça dépend à qui l'aide sociale s'adresse.

Quand tu calcules que RSA cumulé et aides afférentes te permettent de vivre quasiment à hauteur du smic, que ça te laisse le temps de bosser au black, ça fait réfléchir.

Et de fait, c'est assez souvent le cas, de par mon expérience, qui n'est pas unique.

Alors, imaginons ce que donnerait un RU distribué à tous...

 

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