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L'ennemi du libéralisme


POE

Messages recommandés

Le problème c'est que le libéralisme n'est pas, n'est plus français. 

Imposer le libéralisme implique de déboulonner le général, liquider l'héritage de Napoléon, celui de la révolution sanglante.

Il faut aussi inscrire le libéralisme dans l'histoire de France, dans la continuité, et pour cela retrouver des figures du passé, mais aussi réécrire d'une certaine manière l'histoire.

Bah oui, d'où l'importance du combat culturel. On ne gouverne pas contre son peuple plus d'une cinquantaine d'années, au mieux on peut profiter de cette durée pour laisser emmerger une culture un peu moins socialiste, au pire les cocos prennent le pouvoir par la force.
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Je retiens qu'il faut faire encore et toujours de la pédagogie, réactualiser les analyses classiques pour les rendre plus attrayantes, ne pas perdre la bataille des définitions, rester droits dans nos bottes, proposer une alternative au bullshit à chaque fois que c'est possible, viser les jeunes et les futures élites.

Réécrire l'Histoire et se transformer en secte sont facultatifs à mon avis...

  • Yea 2
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Plutôt 1936 que la deuxième guerre mondiale.

36 c'est les pré-lumières. Mais dans l'imaginaire collectif, pas de retraites, de chômage ou d'assurance maladie avant la Sécu. Et avant 68, l'école était élitiste et réac.

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J'ai grand peine à tolérer le terme pédagogie quand c'est un minustre qui le prononce. C'est infantiliser les gens. Alors nous...

Pourtant c'est bien ce dont il s'agit : expliquer ce qu'est le libéralisme et pourquoi il est pertinent.

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36 c'est les pré-lumières. Mais dans l'imaginaire collectif, pas de retraites, de chômage ou d'assurance maladie avant la Sécu. Et avant 68, l'école était élitiste et réac.

C'est pas faux.

Amusant d'ailleurs que les socialistes ne vénèrent pas Pétain. Le SMIC, le plat du jour, le sport à l'école, la retraite par répartition, que des merveilleuses inventions que le monde nous envie.

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Non le story telling nécessite forcément que ce soit une invention du conseil national de la résistance comme ça la Sécu est assimilée à la lutte contre le fascisme qui lui est assimilé au libéralisme (l'Etat ne s'en occupe pas donc il n'y a rien).

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Quand on voit le débat sur le travail du dimanche, on se dit qu'on part de loin.

Oui, mais on a un avantage momentané puisque le mot "libertarien" semble être à la mode, ce qui nous donne une marge pour dire "non, voilà ce qu'est le vrai libertariannisme".
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Il faut aussi inscrire le libéralisme dans l'histoire de France, dans la continuité, et pour cela retrouver des figures du passé, mais aussi réécrire d'une certaine manière l'histoire.

 

Tout à fait d'accord, la réécriture de l'histoire en moins. Les français, même s'il la connaissent beaucoup façon roman national, aiment l'histoire. Inutile de falsifier quoi que ce soit, il suffit d'insister sur les idéaux / actions d'un Turgot, d'un Condorcet, d'un Bastiat, etc, pour construire un discours sur l'histoire qui change l'image du libéralisme dans l'imaginaire collectif.

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Quand on voit le débat sur le travail du dimanche, on se dit qu'on part de loin.

 

Est ce un débat qui intéresse les français ou un joujou pour parlementaires endormis ?

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Tout à fait d'accord, la réécriture de l'histoire en moins. Les français, même s'il la connaissent beaucoup façon roman national, aiment l'histoire. Inutile de falsifier quoi que ce soit, il suffit d'insister sur les idéaux / actions d'un Turgot, d'un Condorcet, d'un Bastiat, etc, pour construire un discours sur l'histoire qui change l'image du libéralisme dans l'imaginaire collectif.

Je ne parlais pas de falsification mais de présentation différente des faits, on peut parler des progrès sociaux d'un oeil critique, on ne leur doit pas un respect particulier dès lors qu'on respecte la réalité des faits historiques.

Je suis pas très fort en histoire mais la période la plus favorable ne serait pas le XIXème ?

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Tout à fait d'accord, la réécriture de l'histoire en moins. Les français, même s'il la connaissent beaucoup façon roman national, aiment l'histoire. Inutile de falsifier quoi que ce soit, il suffit d'insister sur les idéaux / actions d'un Turgot, d'un Condorcet, d'un Bastiat, etc, pour construire un discours sur l'histoire qui change l'image du libéralisme dans l'imaginaire collectif.

Je trouve que ça donne un côté rance au libéralisme. Et très téléphoné.

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Non les Français sont encore plus intéressés par la viande halal à la cantine ou chez Quick.

Je ne crois pas. Je crois que les français dans l'ensemble sont plutôt en avance sur la classe politique et en moyenne plus favorable aux changements.

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Je ne crois pas. Je crois que les français dans l'ensemble sont plutôt en avance sur la classe politique et en moyenne plus favorable aux changements.

C'est voir ce que tu veux voir. Mais les commentaires des journaux en ligne (et une bonne partie de mes fréquentations) me font penser l'inverse. Ils sont retardés, notamment à cause d'un chauvinisme mal placé : la France ça craint, mais partout ailleurs, les gens meurent presque de faim en faisant la queue pour acheter du doliprane hors de prix.

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Macron :

"J’assume qu’il y ait un libéralisme. Le libéralisme est une valeur de gauche. "

 

Le problème de Macron c'est qu'il sort ça en appartenant à un gouvernement PS qui augmente les impôts de 48 milliards en trois ans. Il veut le beurre et l'argent du beurre. C'est exactement comme les envolées anti-mondialisation d'un Montebourg qui auraient eu du sens au FdG mais pas chez Hollande. Ces gens n'ont aucun courage politique, ils préfèrent occuper des places plutôt qu'être cohérents avec leurs soi-disant convictions...

 

Du coup Macron a sa place toute trouvée dans les pseudo-libéraux qui desservent la cause.

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Voilà donc il faudrait immédiatement un mec visible qui fait un article/une vidéo sur le libéralisme et la gauche. De préférence plusieurs mecs d'ailleurs.

Le mec en question peut piocher là-dedans, bien que le sujet soit complexe

=> http://www.libgauche.fr/manifeste-mlg/

https://www.contrepoints.org/2013/11/28/147876-gauche-liberale-la-grande-amnesie

http://www.telos-eu.com/fr/politique-economique/marche-du-travail/le-liberalisme-est-il-de-gauche.html

http://www.contrepoints.org/2014/10/24/185635-le-liberalisme-est-aujourdhui-une-idee-dextreme-gauche

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Désigner un ennemi ? Ok il faut faire comme le FN qui a désigné les immigrés comme les ennemis.

N'oublie pas les musulmans. Et aussi les élites qui ont trahis la nation et se sont vendus au mondialisme financier qui cause le chômage.

En général les mouvements politiques ont plusieurs ennemis, même s'ils sont ensuite réunis dans une catégorie unificatrice. Pour l'extrême-droite c'est l'anti-France. Pour l'extrême-gauche c'est la classe dominante.

Un mouvement politique qui n'est pas capable de définir son ennemi a peu de chances de décoller. Le cas du centrisme démocrate à la Bayrou est éloquent.

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Je pensais être dans un mouvement défendant l'individualisme et il est aussi holistique que les autres. CPEF

 

Tu comprends pas, c'est du pragmatisme.

 

C'est-à-dire que maintenant il faut raisonner en maximisateurs sans dire ce qu'on maximise, parce que c'est évident. Observe :

 

 

Un mouvement politique qui n'est pas capable de définir son ennemi a peu de chances de décoller. Le cas du centrisme démocrate à la Bayrou est éloquent.

 

Ben oui parce que ce qu'on veut c'est évidemment la même chose que ce pour quoi le FN et les partis "qui décollent" travaillent. Et c'est quoi?

 

Le pouvoir par la démocratie ? Ah oui super. Bref... "le pragmatisme" : prendre parti de "ce qui marche" sans avoir à se demander vers quoi ça marche.

  • Yea 1
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Pardon mais n est ce pas une liste de terme simple.... Individualisme capitalisme, egoïsme, liberte paix justice droit loi qui étant aujourd'hui maquillés et détournés de leur sens premier qui fait que le libéralisme est si loin du peuple ?

Ne devons nous pas redéfinir ces mots précisément auprès du peuple ?

Ne devons nous pas nous mm faire attention à employer des termes précis ( comme toujours rappeler que liberté et responsabilité sont deux siamois !!)

Certains d entre nous aussi ont tendance à exprimer une brutalité dans la disparition d une économie dirigée alors qu elle péricliterait par le fait de laisser libre les hommes et les femmes de choisir ou de laisser !

Nous n avons pas auprès des masses à nous battre contre ce en quoi il croit.... Nous avons à leur laisser le choix et leur faire rendre compte que s ils ont le choix..... Ils choisissent de désintégrer ce que leur a pondu l economie d état quand leurs ancêtres n avaient pas, eux, le choix !

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Le pouvoir par la démocratie ? Ah oui super. Bref... "le pragmatisme" : prendre parti de "ce qui marche" sans avoir à se demander vers quoi ça marche.

Je vais donc être obligé de recourir à une illustration historique en trois temps: la discrimination ami-ennemi, ensuite la remontée jusqu'au principe abstrait que sous-tend la démarche des individus dénoncés, puis la revendication d'une alternative dans le cadre démocratique:

"Si je ne me trompe, messieurs, le premier trait caractéristique de tous les systèmes qui portent le nom de socialisme, est un appel énergique, continu, immodéré, aux passions matérielles de l’homme.

C’est ainsi que les uns ont dit qu’il s’agissait de réhabiliter la chair [Saint-Simon] ; que les autres ont dit qu’il fallait que le travail, même le plus dur, ne fut pas seulement utile, mais agréable [Fourier] ; que d’autres ont dit qu’il fallait que les hommes fussent rétribués non pas en proportion de leur mérite, mais en proportion de leurs besoins [Cabet] ; et enfin, que le dernier des socialistes dont je veuille parler est venu vous dire ici que le but du système socialiste et, suivant lui, le but de la révolution de Février, avait été de procurer à tout le monde une consommation illimitée [Proudhon].

J’ai donc raison de dire, c’est une attaque tantôt directe, tantôt indirecte, mais toujours continue, aux principes mêmes de la propriété individuelle. Depuis le premier socialiste qui disait, il y a cinquante ans, que la propriété était à l’origine de tous les maux de ce monde [Babeuf], jusqu’à ce socialiste que nous avons entendu à la tribune et qui, moins charitable que le premier, passant de la propriété aux propriétaires, nous disait que la propriété était un vol [Proudhon], tous les socialistes, tous, j’ose le dire, attaquent d’une manière directe ou indirecte la propriété individuelle.

[...] Voici le troisième et dernier trait, celui qui caractérise surtout à mes yeux les socialistes de toutes les couleurs et de toutes les écoles, c’est une défiance profonde de la liberté, de la raison humaine ; c’est un profond mépris pour l’individu pris en lui-même, à l’état d’homme ; ce qui les caractérise tous, c’est une tentative continue, variée, incessante, pour mutiler, pour écourter, pour gêner la liberté humaine de toutes les manières ; c’est l’idée que l’Etat ne doit pas seulement être le directeur de la société, mais doit être, pour ainsi dire, le maître de chaque homme - que dis-je ! son maître, son précepteur, son pédagogue ; que, de peur de le laisser faillir, il doit se placer sans cesse à côté de lui, au-dessus de lui, autour de lui, pour le guider, le garantir, le retenir, le maintenir ; en un mot c’est la confiscation, comme je le disais tout à l’heure, dans un degré plus ou moins grand, de la liberté humaine ; à ce point que si, en définitive, j’avais à trouver une formule générale pour exprimer ce que m’apparait le socialisme dans son ensemble, je dirais que c’est une nouvelle formule de la servitude.

[...]

Non, messieurs, la démocratie et le socialisme ne sont pas solidaires l’un de l’autre. Ce sont des choses non seulement différentes mais contraires. Serait-ce par hasard que la démocratie consisterait à créer un gouvernement plus tracassier, plus détaillé, plus restrictif que tous les autres, avec cette seule différence qu’on le ferait élire par le peuple et qu’il agirait au nom du peuple ? Mais alors, qu’auriez vous fait ? sinon donner à la tyrannie un air légitime qu’elle n’avait pas, et de lui assurer ainsi la force et la toute puissance qui lui manquaient. La démocratie étend la sphère de l’indépendance individuelle, le socialisme la resserre. La démocratie donne toute sa valeur possible à chaque homme, le socialisme fait de chaque homme un agent, un instrument, un chiffre. La démocratie et le socialisme ne se tiennent que par un mot, l’égalité ; mais remarquez la différence : la démocratie veut l’égalité dans la liberté, et le socialisme veut l’égalité dans la gêne et la servitude."

-Alexis de Tocqueville, Discours à la Chambre des députés.

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