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Le free banking, une alternative credible


Gidmoz

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Les critiques du système monétaire actuel font rarement référence à un autre système monétaire qui a pourtant existé dans beaucoup de pays. C'est le système de la banque libre, du Free Banking. Des systèmes monétaires voisins du Free Banking ont existé pendant des périodes totalisant 600 ans d'expérimentation satisfaisante. Ainsi 120 ans en Ecosse de 1715 à 1845, ou bien 7 ans en France de 1797 à 1804.

 

La banque libre est la meilleure formule pour une monnaie saine et stable. En Free Banking, des monnaies concurrentes sont émises par des banques. Chaque unité de monnaie est alors une promesse commerciale ordinaire, c'est un contrat qui oblige la banque sans obliger l'utilisateur de monnaie. Cette promesse commerciale peut être complexe, bien plus complexe que la promesse de livrer un gramme d'or au guichet de la banque.

 

En Free Banking, chaque banque émet sa propre monnaie. Cette monnaie est fondée sur des titres cotés sur un marché organisé, cotés sur des marchés organisés. Ces marchés organisées assurent qu'un tel titre aura une bonne vendabilité, ou une bonne liquidité. Ainsi chacun peut acheter une prime pour se couvrir du risque de variation de cours entre deux monnaies, et pour des échéances lointaines.

 

En Free Banking, le coût de production d'un prêt bancaire est un coût formé de l'addition de plusieurs coûts. Ainsi le coût d'immobilisation d'un certain capital jugé suffisant pour garantir la liquidité de la promesse. Ainsi un autre coût de production d'un prêt bancaire sera la valeur de la prime de risque de variation de la valeur de monnaie par rapport à d'autres monnaies. On peut aussi ajouter le coût du risque qu'un client rembourse mal son emprunt, comme n'importe quelle autre banque proposant des prêts bancaires.

 

Le Free Banking propose ainsi une réponse fondée uniquement sur des mécanismes de marchés aux questions monétaires arbitrées actuellement par les experts d'une Banque Centrale. Les quantités de monnaies prêtées sont limitées par la valeur des capitaux immobilisés et qu'on aura pu rendre plus liquides. Et les taux d’intérêt sont guidés par des marchés de prime de risque entre les monnaies.

 

Le coût du capital immobilisé en Free Banking est un coût qu'on pourrait croire minimal, voire inexistant, dans un système de Banque Centrale. C'est une illusion d'imaginer que le coût de production de la monnaie de Banque Centrale serait moindre. En effet, les coûts directs et indirects du monopole monétaire existent. Un prétendu avantage de la monnaie centrale était d'éviter l'immobilisation d'un stock d'or. Les errements monétaires actuels et leurs conséquences économiques montrent que ce coût de fonctionnement d'un système de Banque Centrale a été sous évalué.

 

Une théorie mériterait d’être proposée pour établir le coût supplémentaire invisible, et a priori, que produirait nécessairement un système de Banque Centrale. Cette théorie serait fondée sur le coût de l'interdiction faite aux concurrents de produire et sur le risque que l'Etat abuse pour s'endetter.

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Je suis bien d'accord avec toi.

La monnaie unique par pays est populaire pour des raisons purement pratqiues dans l'esprit des masses. Exactement sur le meme principe que la popularite de l'Euro.

Facilite la comparaison des prix, quasi garanti que la monnaie sera acceptee partout dans le pays (ou la zone euro), faciliter pour voyager, ...

 

Ce que les gens ne voient pas bien entendu, c;est la facilite de voler le peuple en jouant avec l'inflation, l'absence totale de garantie de la valeur de la monnaie par l'absence de concurrence des monnaie (il n'y a vraiment que dans des extreme comme au Zimbabwe, ou le peuple fini par preferer payer en cigarettes ou en capsules plutot qu'avec la monnaie officielle.

 

 

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Sur la période écossaise, Free Banking in Britain est très intéressant, notamment sur la stabilité des différents systèmes qui existaient à l'époque dans plusieurs pays:

http://www.iea.org.uk/sites/default/files/publications/files/upldbook115pdf.pdf

 

Rien sur la période française par contre. Peut-être trop court pour en tirer des conclusions.

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En même temps on peut préserver le coté pratique de l'euro avec une monnaie commune. L'or par exemple.

Quel serait le rôle de l'or dans un scénario de Free Banking ? Certains pensent que le Free Banking ne fonctionnera, de fait, qu'avec de l'or comme monnaie unique. D'autres pensent que certains titres financiers cotés sur un marché organisé, et suffisamment liquide, seront des candidats possibles pour fonder une monnaie. 

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C'est impossible de revenir à l'étalon-or d'en haut (ou bien à risquer une déflation carabinée et une redistribution massive vers ceux qui détiennent de l'or actuellement). On ne peut pas savoir si sur le marché libre l'or reviendrait, surtout avec ses multiples utilités industrielles aujourd'hui, le manque d'or de la plupart des particuliers et les innovation possible.

 

Le bimétallisme est aussi un gros problème, la mauvaise monnaie chasse la bonne.

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C'est impossible de revenir à l'étalon-or d'en haut (ou bien à risquer une déflation carabinée et une redistribution massive vers ceux qui détiennent de l'or actuellement). On ne peut pas savoir si sur le marché libre l'or reviendrait, surtout avec ses multiples utilités industrielles aujourd'hui, le manque d'or de la plupart des particuliers et les innovation possible.

 

Le bimétallisme est aussi un gros problème, la mauvaise monnaie chasse la bonne.

pourquoi la mauvaise monnaie chasse la bonne ?

 

 

sinon D.Friedman avait émit l'idée que els banques utiliseraient un ensemble de biens différents pour garantir la valeur de la monnaie (actions + métaux + biens en durs types produits agricoles, etc...)

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Si nous ne revenons pas à l'étalon or alors pourquoi pas ne pas essayer la concurrence monétaire, avoir des monnaies nationales plus une monnaie commune, et non unique, à l'UE?

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pourquoi la mauvaise monnaie chasse la bonne ?

 

 

sinon D.Friedman avait émit l'idée que els banques utiliseraient un ensemble de biens différents pour garantir la valeur de la monnaie (actions + métaux + biens en durs types produits agricoles, etc...)

 

Les monnaies ont une parité fixe entre elles. À un moment, l'une va forcément être surévaluée et l'autre sous évaluée (entre-elles). Les consommateurs vont faire leur achat avec la monnaie sur-évaluée (son pouvoir d'achat est artificiellement sur-élevé) et vont épargner la monnaie sous-évaluée (pour ne pas perdre d'argent). La monnaie sous-évaluée ne l'est pas forcément à l'étranger et donc elle va aussi servir aux importations et donc va sortir du territoire. Il y a aussi des gains d'arbitrage pour les deux parties à échanger directement la monnaie sous-évaluée contre la surévaluée. De l'autre côté, les étrangers utiliseront la monnaie sur-évaluée pour leurs importations à eux. La bonne monnaie va sortir du pays, la mauvaise entrer et la disparité entre les deux ne va faire que grandir incitant toujours plus à avoir les comportements que j'ai décris. 

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Si nous ne revenons pas à l'étalon or alors pourquoi pas ne pas essayer la concurrence monétaire, avoir des monnaies nationales plus une monnaie commune, et non unique, à l'UE?

 C'est le seul moyen de revenir à l'étalon or. À moins de réussir à deviner le prix de l'or si on lui redonne l'attribut monétaire. Pas facile, surtout pour une grande économie.

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La mauvaise monnaie chasse la bonne en régime de taux de change fixes. La bonne monnaie chasse la mauvaise en régime de taux de change flottants / libres.

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pourquoi la mauvaise monnaie chasse la bonne ?

 

Tout le monde cherche à s'en débarrasser et va donc l'utiliser en priorité. Après, si c'est vraiment de la "mauvaise" monnaie, les commerçants peuvent refuser de l'utiliser (dans un système de free banking)

 

Le terme plus correct serait que la monnaie "plus coulante" remplace celle qui l'est moins.

 

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  • 2 weeks later...

Pas forcément.

Si, toutes choses égales par ailleurs. Tu sais, c'est parce que l'économie est une science qu'on peut être relativement affirmatif sur ce genre de choses.
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Pourquoi ?

 

Prennont un exemple. Si les grecques décident de revenir à la drachme le week-end prochain, que se passerait t-il ? le cour de la nouvelle monnaie serait libre mais la bonne monnaie continuerait d'être thésorisée. Elle ne chasserait pas la mauvaise pour autant car l'usage de la monnaie légale (l'émanation d'une puissance politique et militaire) deviendrait obligatoire.

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La drachme aura cours légal et les autres monnaie seront de facto illégales. C'est un exemple typique de la loi de Gresham. Quand nous parlons de change flottants, c'est au sein d'une même juridiction. Un cours légal, c'est un cours forcé.

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La drachme aura cours légal et les autres monnaie seront de facto illégales. C'est un exemple typique de la loi de Gresham. Quand nous parlons de change flottants, c'est au sein d'une même juridiction. Un cours légal, c'est un cours forcé.

 

Gresham s'applique à un système monétaire lequel deux monnaies auraient un taux de change fixe (ou forcé, si tu préfères) et où l'une d'elle serait surévalluer.

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La drachme aura cours légal et les autres monnaie seront de facto illégales. C'est un exemple typique de la loi de Gresham. Quand nous parlons de change flottants, c'est au sein d'une même juridiction. Un cours légal, c'est un cours forcé.

Ce n'est pas parce qu'une monnaie est déclarée illégale par l'état, qu'elle cesse pour autant d'être utilisée.

Cf les innombrables pays où le dollar en petites coupures et sous le manteau est le véhicule principal pour les transactions.

 

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Et ce n'est pas parce que l'Etat décrète un salaire minimum que les gens sont obligés de le respecter (cf le black) et donc le salaire minimum n'a aucun impact sur l'économie.

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Tu crois que c'est si facile de se procurer des devises étrangères ?

 

L'expérience, historiquement repetée à des centaines de reprises, montre que oui, c'est facile.

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  • 4 years later...

Je remonte ce sujet parce que le AIER fait paraître un article passionnant contre la réfutation par Rothbard de la thèse de White, Rothbard montrant essentiellement que les banques écossaises n'étaient pas si free que ça si l'on regarde les suspensions de convertibilité des billets et l'accès aux liquidités de la banque d'Angleterre dont elles disposaient.

https://www.aier.org/article/rothbards-first-impressions-on-free-banking-in-scotland-were-correct/

En gros:

  • peu de preuves historiques que les banques écossaises ont peu fait faillite (ce qui pour Rothbard aurait indiqué qu'elles étaient régulées. Argument repris par Huerta de Soto dans Money, Bank Credit, and Economic Cycles.)
  • de façon générale, les clients demandaient peu d'or, qui était très rare dans le système bancaire écossais (2 à 5% de réserve) par coutume plus que par coercition. En cas de dette, le créancier devait soit accepter les billets de la banque d'Angleterre, soit faire un procès, contre lequel les banques écossaises n'étaient pas protégées, contrairement aux Irlandaises e.g. D'ailleurs, les créanciers étaient parfois aussi endettés auprès de la banque, qui ne cassait pas les pieds à obliger un remboursement en or (et je cite ce passage tongue-in-cheek de Selgin: "Perhaps owing to his penchant for confusing banks with warehouses, Rothbard, in claiming that, by suspending specie payments, Scottish bankers systematically violated their patrons' property rights "while they themselves are permitted to continue in business and force payment upon their debtors," overlooks the fact that those patrons were as likely to be in debt to their bankers as vice versa, as well as the fact that the Scottish banks had always allowed their debtors to settle debts with them in either Scottish or Bank of England paper rather than gold or silver.") Selgin montre également qu'il n'y a pas eu de dévaluation de l'or sur cette période, car les prêts de la banque d'Angleterre étaient limités et que les banquiers écossais savaient qu'ils devraient rembourser.
  • pas de relation privilégiée entre les banques écossaises et la banque d'Angleterre p/r à n'importe quelle autre banque d'une place financière importante comme Londres.

L'instabilité du système et les restrictions de la compétition seraient davantage dues aux banquiers écossais eux-mêmes qu'à l'Etat (Bank Notes Act, 1765).

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