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La BCE, quel pouvoir au sein de l'UE ?


Orval

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J'ai la tenace impression que plus le temps passe, plus la BCE s'éloigne de l'optique dans laquelle elle avait été créée. Lorsque on lance l'euro, l’Allemagne demande une banque centrale sur le modèle de la bundesbank, qui ne s'occupe que de stabilité monétaire.

Mais depuis la crise, la BCE à beaucoup augmenté son interventionnisme pour "sauver" les états et les banques. Et en échange, elle s'est mise à poser des exigences et intervenir dans la politique des états.

 

En ce qui concerne la crise des dettes souveraines, La BCE envoie un ultimatum secret à Berlusconi en Aout 2011, conditionnant le rachat des titres de la dette italienne. Un peu plus tard dans l'année, Papandréou est démissionné pour mettre à sa place le vice présidant de la BCE, Papadémos, qui signera le mémorendum avant de démissionner pour permettre les élèctions.

 

Sur le plan financier, la BCE ne veut que d'une politique, la recapitalisation des banques par l'état en cas de faillite, et dans le cas des dettes souveraines, le rachat des dettes souveraines par un fond européen. Pas question d'explorer d'autres méthodes, la BCE le fera savoir à Sarkozy et Merkel à Dauvilles. En Irlande, de même, la BCE menace de couper les liquidités au système financier si le pays ne recapitalise pas ses banques ASAP, elle refuse d'ailleurs toujours de publier les lettres qu'elle à envoyée, malgré la demande du parlement Irlandais.

 

Dernièrement, le jeu de la carotte et du bâton avec la Grèce est devenu risible. Lorsque Syriza arrive au pouvoir, la BCE empêche les banques gecques de d'acheter des bonds grecs, mais à chaque échéance elle remet  assez d'argent en jeu pour continuer le spectacle et prolonger les négociations.

 

 

Bref, la BCE s'éloigne chaque jour du rôle de Banque centrale indépendante pour devenir un objet politique non identifié de plus dans le paysage de l'UE. Et avec le QE ses possibilités d'intervention et de pression n'en sont que multiplié. Et comme les décisions sont prises à la majorité, on peut passer outre les objections d'un voir de plusieurs pays.

 


 

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Sur le plan financier, la BCE ne veut que d'une politique, la recapitalisation des banques par l'état en cas de faillite, et dans le cas des dettes souveraines, le rachat des dettes souveraines par un fond européen. Pas question d'explorer d'autres méthodes, la BCE le fera savoir à Sarkozy et Merkel à Dauvilles. En Irlande, de même, la BCE menace de couper les liquidités au système financier si le pays ne recapitalise pas ses banques ASAP, elle refuse d'ailleurs toujours de publier les lettres qu'elle à envoyée, malgré la demande du parlement Irlandais.

 

 

Le but du mécanisme de résolution unique c'est justement d'éviter d'aller faire les poches du contribuables.

 

 

Le Mécanisme de résolution unique (MRU) s’applique aux banques couvertes par le MSU. Dans les cas où une banque devrait faillir en dépit de sa surveillance renforcée, le mécanisme permettra une gestion plus efficace de sa résolution, via un Conseil de résolution unique et un Fonds de résolution unique financé par le secteur bancaire.

L’objectif est de garantir une résolution ordonnée des banques défaillantes, en réduisant au minimum la charge qui pourrait retomber sur les contribuables et l’économie réelle.

 

http://ec.europa.eu/finance/general-policy/banking-union/index_fr.htm

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Jean-Christophe Cambadélis veut modifier le rôle de la BCE:

"En même temps, l’UE doit promouvoir à son niveau un ambitieux programme transcontinental d’investissements pour la nouvelle croissance. La BCE doit élargir ses missions, jusqu’à devenir une banque centrale complète, c’est-à-dire un prêteur en dernier ressort, autorisé à acheter des obligations d’État comme le font la FED américaine, la Banque d’Angleterre ou celle du Japon. Elle doit superviser les 6 000 banques européennes, comme lui en donne mandat le Mécanisme de Supervision Unique (MSU) décidé en mars 2014. Et veiller à ce que l’inflation remonte aux 2%, objectif fixé par la BCE. Les disciplines budgétaires doivent être assouplies et une part des investissements d’avenir exclus du calcul des déficits. Des pas ont été accomplis dans ce sens mais beaucoup restent à faire.

Que la BCE s’engage à racheter des obligations souveraines et d’agences européennes à hauteur de 60 milliards d’euros par mois jusqu’en septembre 2016 est un tournant. Cette injection massive de liquidités a pour effet de rendre l’euro moins cher par rapport au dollar. Mais 20 % seulement des risques liés à ces achats de titres seront réellement mutualisés, c’est-à-dire couverts par la BCE dans le cadre de la solidarité entre pays de la zone euro : 80 % relèveront de la responsabilité des banques centrales nationales. On n’en est pas encore à la mutualisation des dettes souveraines requise pour une zone monétaire optimale. L’Union bancaire doit être parachevée, notamment par la garantie européenne des dépôts des épargnants."

-Jean-Christophe Cambadélis, extrait de LE RENOUVEAU SOCIALISTE, motion déposée pour le Congrès de Potier des 5, 6 et 7 juin 2015 (cf: http://congres.parti-socialiste.fr/motions/motion-a-le-renouveau-socialiste).

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