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Enseignement de l'histoire & commémorations


Librekom

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J'ouvre ce fil pour parler de la façon dont on enseigne l'histoire, que ce soit en France ou ailleurs.

De choix du programme, a sens meme de l'enseignement de cette matière qui ne fait pas l'unanimité, en passant par la méthode pédagogique choisie.

Pour commencer, je suis tomber sur cet article sur Rue89.

Dans le cadre du centenaire de la premiere guerre mondiale, une professeur a choisi un méthode pour le moins atypique d'aborder la question.

L'auteur de l'article ne semble pas approuver, et vous ?

 

Craquage au collège : une nuit dans une tranchée

Des collégiens passant la nuit dans une tranchée qu’ils ont eux-mêmes creusée : le centenaire de 1914 s’achève comme il avait commencé, quelque part entre instrumentalisation politique et activité « pédagogique » intempestive.

Cette fois-ci, au collège Anne-Frank au Mans, la commémoration a sérieusement dérapé.

La guerre comme si l’on y était

L’initiative est venue, en début de trimestre, d’une enseignante du collège, désireuse de faire prendre conscience aux élèves de « l’âpreté liée aux combats et de la fatigue cumulée des poilus. » Et pour saisir au plus près les horreurs de la guerre, rien de mieux que de la faire jouer par les élèves.

Ainsi, ces dernières semaines, la cour du collège a été le théâtre d’une intense activité de terrassement, avec le creusement par les élèves d’une tranchée censée les familiariser avec le quotidien de la guerre. L’enseignante a été freinée dans son projet par des contraintes budgétaires – elle souhaitait faire acheter des uniformes – ainsi que par les réticences du conseil général, vaguement inquiet à l’idée d’avoir à reboucher la tranchée, limitée de ce fait à 4m de longueur.

Pour faire encore plus vrai, un agriculteur avait même proposé de livrer quelques rats morts… A ma connaissance, aucun industriel n’a proposé la fourniture gratuite de gaz moutarde, pas plus que les armuriers du coin n’ont proposé leurs services. On se contentera donc de fusils de bois.

Motiver les élèves, oui, mais comment ? 

Plus problématique néanmoins, le profit que les élèves auront tiré de l’activité. Il faut préciser que le collège Anne-Frank est un collège expérimental, créé en 2001 sous l’impulsion de sa dynamique principale de l’époque, Marie-Danielle Pierrelée, avec l’objectif de lutter contre l’échec scolaire. Marie-Danielle Pierrelée écrivait alors : 

« [Le collège] est né de la volonté de citoyens qui ne se satisfaisaient pas de voir que l’école ne permet pas à tous les enfants, en particulier aux enfants les plus défavorisés, de tirer parti de leurs années de scolarité. »

C’est peu dire que le problème qu’elle pointait alors – l’échec scolaire comme conséquence de la ségrégation sociale – n’a fait que s’aggraver depuis, le collège Anne-Frank, pour sa part, ayant même été à deux doigts de disparaître. Les élèves de Ttoisième qui ont participé à l’opération tranchées sont donc des élèves issus de milieux modestes, tous plus ou moins en délicatesse avec le système scolaire. D’où la question : comment les motiver sur un sujet comme la Première Guerre mondiale ? 

A travers les différents reportages qui lui ont été consacrés, il apparaît que ce travail commémoratif prend place dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire, adapté à des élèves qui manifestent sans doute peu d’appétence pour les savoirs scolaires et leur transmission entre les murs d’une salle de classe. Ce qui en soi, n’est pas répréhensible.

Mais même si les élèves ont pu, comme c’est probable, bénéficier d’une approche plus explicite de la guerre par d’autres moyens, notamment pendant les cours d’histoire, le détour, pas vraiment pédagogique, par la tranchée s’avérait-il le plus judicieux ? Surtout, qu’auront-ils compris et retenu de l’événement ? 

En réalité, il se confirme, au fil des mois, que la commémoration de la Première Guerre mondiale en milieu scolaire se fourvoie dans une démarche anecdotique et patriotique de l’événement, à base de témoignages matériels, censée faire ressentir les souffrances des combattants et de participation plus ou moins obligée de très jeunes élèves aux cérémonies militaires.

Dégâts collatéraux d’une surexposition médiatique

La finalité de cette opération apparaît également dans la couverture médiatique dont elle a joui : on ne compte plus les chaînes de télé, les radios, les journaux, aussi bien nationaux que régionaux, à s’être déplacés sur les lieux. Ce qui en dit long sur les rapports ambigus que l’école a tissés au fil des ans avec la presse, cette dernière privilégiant une approche superficielle et souvent caricaturale des questions scolaires, avec une prédilection marquée pour les titres-chocs et les images, là où les établissements attendent en retour un surcroît de notoriété.

De là le malaise ressenti lorsque, dans le cours d’un reportage, l’image se fixe sur un collégien : 

« On s’amuse bien. […] On va faire une guerre comme les poilus. »

 

REPORTAGE DU MAINE LIBRE

Un cafouillage malheureux mais qui n’est pas sorti de nulle part : avec une commémoration ouvertement centrée sur une approche à la fois émotionnelle et futile de l’événement, surtout dans sa déclinaison scolaire, soutenue par des médias racoleurs à la recherche d’images accrocheuses et faciles, il ne faut pas espérer développer chez les élèves les qualités de discernement et de sagesse qui font tant défaut aux adultes pour qui cet épisode guerrier est d’abord un spectacle, un divertissement dont on ne lasse décidément pas.

Car si l’on tient absolument à faire œuvre éducative, plutôt que d’un hypothétique hommage aux morts de 14-18, on serait mieux inspiré d’orienter la curiosité des élèves vers des jeunes de leur âge pour qui la guerre n’est manifestement pas un jeu, comme ces 10 000 enfants-soldats recrutés en Centrafrique ou encore les 230 millions d’enfants répertoriés par l’Unicef dans les pays touchés par des conflits un peu partout dans le monde.

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Je trouve ce genre "d'expérience pédagogique" assez navrant. C'est effectivement "une approche à la fois émotionnelle et futile de l’événement", qui n'apporte rien et ne retranscrit nullement le sérieux propre à une guerre mondiale. Sans parler de l'inculture avancée de nos chères têtes blondes qui n'auront pas la moindre idée des causes de la guerre et de son déroulement, si le cours se limite à des activités de plein air dignes d'une garderie.

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J'ai du mal à voir le problème, le prof essaie quelque chose de nouveau, si ça se trouve ce sera un échec complet et tout le monde perd un peu de temps, au mieux ils auront appris deux trois trucs, en cherchant sur wikipédia des info sur ça vu qu'ils ont quand même passé un mois a le construire.

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Je trouve ce genre "d'expérience pédagogique" assez navrant. C'est effectivement "une approche à la fois émotionnelle et futile de l’événement", qui n'apporte rien et ne retranscrit nullement le sérieux propre à une guerre mondiale. Sans parler de l'inculture avancée de nos chères têtes blondes qui n'auront pas la moindre idée des causes de la guerre et de son déroulement, si le cours se limite à des activités de plein air dignes d'une garderie.

 

Je partage cet avis, l'idée de depart est d'intéresser les gamins a l'histoire en le faisant participer activement a quelque chose.

L'autre idée c'est de tenter de leur faire comprendre le ressenti d'un soldat dans une tranchée.

 

Et je pense que c'est un double échec. 

Je crois que ne leur donne aucune idée de ce qu'il soldat pouvais ressentir, mais alors vraiment aucune. 

Et je crois également que ca suscite leur intérêt a jouer dans la terre, jouer avec des fusils en bois, jouer avec des mot qui sonnent comic comme poilus, mais je suis convaincu que le nombre de gamin qui seront vraiment intéresser a apprendre le déroulement des événements, leurs causes et les enjeux géopolitiques de l'époque n'est pas plus élevé que dans une classe standard. 

 

Je crois que pour intéresser ses élèves, un prof d'histoire a différentes options et la premiere c'est de leur expliquer a quoi ca sert, ce que ca peux concrètement leur apporter de savoir tout ca. Et accessoirement il peut aussi raconter les événements avec passions et eloquence.

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Et je crois également que ca suscite leur intérêt a jouer dans la terre, jouer avec des fusils en bois,

 

 

mais ca c'est tres bien :)

il aurait fallu leur donner quelques notions de tactique aussi

et attaquer la ferme a cote

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@Librekom & @Mathieu_D

Pour moi, faire comprendre aux élèves le ressenti de soldats n’est pas le but d’un cours d’histoire (qui doit expliquer, et non divertir). Que ce soit impossible à faire est presque un problème secondaire.

Mais admettons que ce soit utile, et admettons que ce dispositif loufoque puisse fonctionner. Comment se propose-t-on d’évaluer si l’élève a correctement « ressenti la violence du conflit mondial » ? Parce qu’un apprentissage qui ne peut pas être mesuré d’une quelconque façon relève de l’expérience mystique, pas de la science et a fortiori pas de l’éducation scolaire…

C’est un peu comme si un prof de français, plutôt que faire plancher ses élèves sur un texte de Hugo, les envoyaient explorer Guernesey pour « leur faire ressentir le drame intime de l’exil du poète »…

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Zen, le collège Anne Franck du Mans n'est pas un collège comme les autres. C'est un collège expérimental réservé à certains élèves pour ne pas dire à des jeunes à problèmes qui ne sont pas à leur place dans un autre établissement. Que les enseignants y essayent toutes sortes d'expérimentations relève ici d'une démarche normale et ne doit pas choquer. Expliquer les enjeux géopolitiques de la 1ère GM à ces gosses ... alors je dis : LOL. Au moins se rappelleront-ils qu'il y a eu une 1ère GM. Soyons modestes.

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Intéressant comme expérience.

 

 

Personnellement je préfère des profs qui essayent d'apprendre l'Histoire de notre pays plus tôt que ceux qui font tout pour l'oublier. Il me parait infiniment plus dangereux cette mode des programmes visant à minimiser l'apprentissage de l' Histoire de notre pays. Des pans entiers de l'Histoire de France sont mis de côté comme Charles Martel Louis XIV ou encore Napoléon. Quelque soit l'appréciation que l'on ait de ces différents personnages et/ou époque, cette tendance me paraît dangereuse. Oublier l'Hysope de son pays c'est perdre un cadre référentiel et intellectuel essentiel à la construction de l'individu. Il faut apprendre et connaître pour pouvoir choisir. Cela me rappelle 1984 et sa "gestion" de l'Histoire (rôle du personnage principale).

 

Sinon, sur les commémoration, cela me parait important qu'il y en ait, du moment que cela ne relève pas du misérabilisme ou du racolage électoral, par contre, commémoration ne doit pas forcément signifier jour férié.

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Bla bla bla, nan mais, l'histoire elle s'apprend dans les livres, par ceux qui veulent les lire, pas dans des synthèses mal foutues en TroisPartiesTroisSousParties qu'il faut apprendre par cœur la veille pour le lendemain pour justifier la paye de fonctionnaires inutiles et dont personne ne se souviens à l'âge adulte. 

Vous êtes entrain de vous demander si c'est une bonne idée d'écrire les titres des projets de lois liberticides en italique ou si il faudrait pas plutôt les écrire en gras, voilà ce que vous faites.

 

Des pans entiers de l'Histoire de France sont mis de côté comme Charles Martel

 

Ha oui, le gars qui a usurpé le pouvoir des Mérovingiens et fondé une dynastie qui a duré plus de 400 ans mais dont tout le monde se rappelle pour avoir gagné une bataille sans aucune conséquence sur le long terme.

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Vous êtes en train de vous demander si c'est une bonne idée d'écrire les titres des projets de lois liberticides en italique ou si il faudrait pas plutôt les écrire en gras, voilà ce que vous faites.

 

C'est un très bon résumé du métier de juriste, ça :mrgreen:

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Intéressant comme expérience.

 

 

Personnellement je préfère des profs qui essayent d'apprendre l'Histoire de notre pays plus tôt que ceux qui font tout pour l'oublier. Il me parait infiniment plus dangereux cette mode des programmes visant à minimiser l'apprentissage de l' Histoire de notre pays. Des pans entiers de l'Histoire de France sont mis de côté comme Charles Martel Louis XIV ou encore Napoléon. Quelque soit l'appréciation que l'on ait de ces différents personnages et/ou époque, cette tendance me paraît dangereuse. Oublier l'Hysope de son pays c'est perdre un cadre référentiel et intellectuel essentiel à la construction de l'individu. Il faut apprendre et connaître pour pouvoir choisir. Cela me rappelle 1984 et sa "gestion" de l'Histoire (rôle du personnage principale).

 

Sinon, sur les commémoration, cela me parait important qu'il y en ait, du moment que cela ne relève pas du misérabilisme ou du racolage électoral, par contre, commémoration ne doit pas forcément signifier jour férié.

Je ne vois pas ou est le danger.

Dans un monde parfait chaque élève finirait sa scolarité avec une bonne connaissance de l'histoire et pas seulement celle de son pays.

Dans la réalité, ce n'est pas la connaissance de l'histoire qui fait de bon ingénieurs dans nos usines ou de bons médecins dans nos hôpitaux.

Le danger pour moi est plus de s'éloigner des matières de bases (écrire, lire et compter), puis parler anglais et ensuite utiliser les outils d'acquisition de la connaissance (a l'époque un dictionnaire, encyclopédie, bibliothèque et calculatrice scientifique, lire une carte,... aujourd'hui Internet, Wikipedia, Google Map ...)

je trouve personnellement plus important de leur donner un cours de critiques des sources que de leur apprendre la vie et la mort de Cleopatre ( meme si c'est très intéressant).

Je trouve vraiment dommageable qu'on ne leur apprennent pas comment on fait concrètement pour travailler en équipe, comment on gère son temps, comment on priorise des taches, comment fonctionne un systeme d'exploitation, les base d'Excel, ... en gros tout ce qu'ont besoin 90% du peuple, meme une femme ou un homme au foyer.

Ensuite, je me souviens que j'était très intéressé par mes cours d'histoire, mais je constate deux gros default a l'enseignement de l'histoire a l'école :

- je ne connais que l'histoire vue a travers les yeux du ministère de la communauté française de Belgique et un peu ceux de mes profs, il y a des tas de bouquins sur lesquels je ne suis jamais tombe tout simplement parce que ce n'est pas moi qui suis parti a la pêche aux bouquins ou aux info, ce sont mes profs et l'ed nat.

Par exemple voici les personnages les plus marquant de l'histoire vu par l'ed nat française: http://www.maxicours.com/se/fiche/8/3/258183.html

On voit tout de suite que c'est centre sur la vision du monde des Francais > Le monde = La France et deux ou trois autres petits trucs.

On trouve Vercingétorix, Schœlcher et La Fontaine, mais on zap Alexandre Le Grand, Bismarck et Shakespeare

- je ne me souviens pas du quart de ce que j'ai appris, et j'ai le sentiment d'un énorme gachi. je devrais tout relire, avec mes yeux et mon cerveau d'aujourd'hui mais j'ai d'autre priorités hélas et je priorise.

La culture générale c'est bien pour son enrichissement personnel et pour comprendre le monde qui nous entoure, mais ca ne paient pas, ca ne paient pas du tout et ca ne contribue pas du tout a la survie économique du pays.

Les américains sont par exemple connu pour être particulièrement inculte, ca ne les a pas empecher d'être plus efficace que les europeens pour faire fu pognon, et avoir un sens plus aigu du respect du droits de propriété.

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Ha oui, le gars qui a usurpé le pouvoir des Mérovingiens et fondé une dynastie qui a duré plus de 400 ans mais dont tout le monde se rappelle pour avoir gagné une bataille sans aucune conséquence sur le long terme.

Voila un exemple qui illustre parfaitement ce que je voulais dire.

Un autre bon exemple.

Tel le singe frappe freinetiquement ses mains a la vue d;une banane, le francais crie pavloviqument Marignant des qu;il entend 1515. Mais si tu lui demande de quoi il s'agit, y en pas 10% qui vont savoir te répondre.

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Hum…l'intérêt de ce fil m'échappe.

Ce qu'on apprend à l'école ne "sert" à rien en dehors de lire, écrire, compter.

On a déjà parlé de ces questions maintes fois.

L'école n'est pas là pour apprendre des choses "utiles" : ce qui ne veut rien dire par ailleurs, chacun ayant sa vision très personnelle des dites choses "utiles" (transposant son expérience professionnelle très spécifique dans ce qui est rétrospectivement "utile").

Et puis entre celui qui se plaint d'une histoire trop franco-française et celui qui se plaint qu'elle ne l'est plus…

 

 

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Hum…l'intérêt de ce fil m'échappe.

Ce qu'on apprend à l'école ne "sert" à rien en dehors de lire, écrire, compter.

On a déjà parlé de ces questions maintes fois.

L'école n'est pas là pour apprendre des choses "utiles" : ce qui ne veut rien dire par ailleurs, chacun ayant sa vision très personnelle des dites choses "utiles" (transposant son expérience professionnelle très spécifique dans ce qui est rétrospectivement "utile").

Et puis entre celui qui se plaint d'une histoire trop franco-française et celui qui se plaint qu'elle ne l'est plus…

 

Ton opinion m'intéresse tout particulièrement.

 

Si tu devais changer quelque chose dans la façon dont on enseigne l'histoire que changerais tu?

La methode, le programme, la quantité ? Et que pense ti de l'article au debut du fil?

 

SI j'ai des enfants un jour, j'ai clairement envie qu'ils apprennent l'histoire, tout simplement pour leur culture générale. 

Mais je pense juste que ne pas la leur apprendre n'a rien de dangereux, ce serait juste extrêmement dommage.

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Je le répète, rien n'est utile à part lire, écrire, compter (et encore n'est-ce utile pour la grande masse de la population que depuis une période relativement récente).

Sinon j'ai une autre référence : les programmes de cinéma audiovisuel puisque j'enseigne aussi le cinéma.

En spécialité, ils donnent un cadre très général et les notions fondamentales : chaque enseignant traite le programme au travers des exemples cinématographiques de son choix au moins en seconde et en première. En terminale s'imposent trois films à étudier obligatoirement (un film est 3 ans au programme, un des 3 films disparait chaque année au profit d'un nouveau).

En option facultative : le programme de terminale se résume à : la fiction, le point de vue et le genre. A partir de là, l'enseignement est libre de son approche.

Ce serait sans doute ce qu'il faudrait développer dans les matières traditionnelles : les notions fondamentales sont posés nationalement mais ensuite toute liberté est laissé pour traiter ces notions.

Au lieu de cela nous avons des programmes (très) lourds et précis.

Cela supposerait aussi de repenser les épreuves à la fois trop ambitieuses (en Histoire-Géographie) et qui réclament la mémorisation de trop de connaissances.

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Bla bla bla, nan mais, l'histoire elle s'apprend dans les livres, par ceux qui veulent les lire, pas dans des synthèses mal foutues en TroisPartiesTroisSousParties qu'il faut apprendre par cœur la veille pour le lendemain pour justifier la paye de fonctionnaires inutiles et dont personne ne se souviens à l'âge adulte.

 

 

On pourrait laisser le soin aux élèves d'apprendre ce qu'ils souhaitent. Je parle au nom de tous les BAC ES/S qui ont dû se taper des dissertations sur Louis Aragon et Aristote, que de souffrances inutiles

 

Lorsque je demande à quelqu'un de faire l'examen attentif de ce qu'il a retenu du collège et du lycée, il doit subsister 10% de savoirs à tout casser

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Lorsque je demande à quelqu'un de faire l'examen attentif de ce qu'il a retenu du collège et du lycée, il doit subsister 10% de savoirs à tout casser

 

Comme c'est vraisemblablement aussi le cas de tout ce que nous lisons, entendons, voyons, je vous suggère de ne plus vous emm... à lire quoi que ce soit à part vos mails professionnels, à ne plus regarder de documentaires animaliers et surtout à cesser votre abonnement à votre magazine scientifique.

 

:icon_wink:

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:D On parle quand même de plusieurs milliers d'heures de scolarité payées par la société et qui ne serviront peut-être à rien.

 

Sur cette question, deux théories de l'éducation s'affrontent : la théorie du capital humain et la théorie du signal

http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/10/05/a-quoi-servent-les-etudes.html

 

Dans chacun de ces deux modèles, le contenu des études est totalement différent. Dans la version « capital humain », le contenu de l’éducation reçue détermine directement les compétences, les savoirs, et la productivité. L’enseignement a donc une valeur utilitaire précise. Dans le modèle du signal, le contenu de l’enseignement n’a pas d’importance directe : seule compte son rôle d’obstacle révélateur des capacités des étudiants, et seule compte la dimension sélective des établissements d’enseignement supérieur. Pour le modèle du capital humain, l’étudiant est forgé par les études qu’il suit; dans le modèle du signal, l’étudiant dispose de qualités que les études ne font que révéler.

 

Les deux théories prévoient que plus on fait d’études, plus on reçoit un salaire élevé, et plus le risque de chômage est réduit. Dans la théorie du capital humain, c’est parce qu’on est devenu plus compétent; dans la théorie du signal, c’est parce qu’on a montré qu’on était plus compétent. Il y a cependant une différence fondamentale entre les deux : dans la théorie du capital humain, augmenter le niveau d’études de l’ensemble de la population est une bonne chose; dans la théorie du signal, c’est une mauvaise chose. Puisque de toute façon les meilleurs emplois iront à ceux qui ont fait plus d’études que les autres, augmenter le niveau d’études ne modifiera pas pas ce résultat mais ne créera que gaspillages et frustrations pour ceux qui ont cru atteindre un niveau mais découvrent qu’il y en a toujours autant au dessus d’eux. Augmenter le niveau scolaire ne fait qu'obliger tout le monde à une course aux armements pour arriver au même résultat final.

 

 

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