Aller au contenu

Retour Du Septennat Et Conséquences Sur La Vie Politique Française


Messages recommandés

Et pourquoi donc ?

Parce que le gouvernement admet que son action doit être limitée par le bloc de constitution ? (hypothèse idéaliste).

Parce que l'opposition se sert du CC pour gêner le gouvernement et qu'il n'a pas les moyens de la réduire au silence ? (hypothèse réaliste).

Lien vers le commentaire

Puis-je te rappeler qu'on cause du ConCon là ?

 

 

oui, je vois ça. Sans visiblement connaître son domaine de compétence et ses attributions. Donc, ça part déjà dans un sens bizarroïde...

 

RI1553-300-frog-hat.jpg

Lien vers le commentaire

La limitation des mandats est un sale sujet, car de façon générale, derrière la question institutionnelle, il y a une question de personne.

 

On peut se demander si il ne s'agit pas d'empêcher Sarkozy de revenir...

 

S'agissant de la règle elle-même, nous pouvons scruter le passé et l'étranger pour en tirer des leçons.

 

Lorsqu'on voit Chavez ou Erdogan (sauf erreur) faire sauter la limite de mandat, on doit conclure au moins empiriquement que là où la limite de mandat trouverait une utilité sinon une pertinence, et bien elle n'est absolument pas efficace. L'expérience de Badinguet est également là pour nous rappeler que le chef charismatique n'est pas gêné par la limitation de mandat, bien au contraire. Poutine a eu la décence de laisser passer un mandat avec un homme-lige mais là encore nous avons une illustration de l'inutilité de la règle.

 

A supposer que le chef charismatique ne le soit pas assez pour surmonter la règle de limite, il en résulte une crise de légitimité, ce qui n'est pas terrible non plus.

Lien vers le commentaire

 

La séparation entre hommes et institutions me semble artificielle : si tu places les mauvaises incitations aux mauvais endroits, tu es certain de récupérer le personnel politique (ou autre) le plus nul qui soit.

 

Du point de vue des incitations, je renvoie à cet excellent article qui montre la supériorité du code civil napoléonien sur la common law pour faire contrepoids aux tendances bureaucratiques.   :chine:

 

http://www.contrepoints.org/2014/11/10/187632-gordon-tullock-liberal-inclassable

 

Sinon prenons un exemple concret, dans le domaine de la réforme de l'Etat, allant dans le sens du rétablissement de l'intérêt général. Une des réformes les plus urgentes pour diminuer le poids de l'Etat serait de réduire le nombre d'élus d'au moins un tiers, de moitié à terme. 

 

Est-ce qu'un régime d'assemblée ou un régime de partis pourrait voter ce genre de réforme en sciant la branche sur laquelle les élus sont assis? 

En revanche, il n'y a aucun obstacle essentiel à faire passer ce genre de réforme dans la Vè, au besoin en utilisant les nombreux ressorts dont dispose l'exécutif pour contourner les partis, comme les ordonnances, le 49.3, la menace de dissolution, etc. 

Lien vers le commentaire

La question se retourne aussi;

Est ce qu'un exécutif fort affaiblirait son pouvoir afin de donner plus de largeur aux assemblées?

Personne n'a envie de couper la branche sur laquelle il est assis et veut couper celle des autres, c'est logique.

Lien vers le commentaire

Du point de vue des incitations, je renvoie à cet excellent article qui montre la supériorité du code civil napoléonien sur la common law pour faire contrepoids aux tendances bureaucratiques.   :chine:

 

http://www.contrepoints.org/2014/11/10/187632-gordon-tullock-liberal-inclassable

 

Sinon prenons un exemple concret, dans le domaine de la réforme de l'Etat, allant dans le sens du rétablissement de l'intérêt général. Une des réformes les plus urgentes pour diminuer le poids de l'Etat serait de réduire le nombre d'élus d'au moins un tiers, de moitié à terme. 

 

Est-ce qu'un régime d'assemblée ou un régime de partis pourrait voter ce genre de réforme en sciant la branche sur laquelle elle est assise? 

En revanche, il n'y a aucun obstacle essentiel à faire passer ce genre de réforme dans la Vè, au besoin en utilisant les nombreux ressorts dont dispose l'exécutif pour contourner les partis, comme les ordonnances, le 49.3, la menace de dissolution, etc. 

 

:)

Je ne suis pas pour le retour de la souveraineté parlementaire, comme je le disais plus haut. 

J'ai aussi un exemple tiré de l'expérience en tête, celui d'un homme qui a passé toute sa vie d'opposant à dénoncer le coup d'Etat permanent qu'était pour lui les institutions de la cinquième, et qui une fois élu, devant les nombreux avantages que l'institution lui donnait, a décidé de tout sauf de l'étendre encore plus. 

Lien vers le commentaire

D'accord avec Rincevent sur les déficiences des mandats courts (après moi le déluge etc...) et sur l'équivalence au moins -en terme de libéralisme- entre monarchie de juillet, second empire et 3eme république.

Je me demande si on ne fait pas une erreur d'analyse en liant nature des régimes et période la plus libérale en France.

Et de fait, ce n'est pas un hasard si dans les régimes les plus libéraux que la France ait connue, il y a une monarchie, un empire et une république. Encore une fois, l'important n'est pas le titre dont s'affuble le chef d'Etat, mais les institutions (et les incitations qu'elles créent) qui protègent les individus et le droit.

C'est vrai que pour un régime de circonstance cela n'a pas trop mal tenu, par contre cela a merdé avec la 1ère Guerre mondiale et l'augmentation de l'interventionnisme d'État. Vichy a été par des côtés héritière de la III° ainsi le fichage des juifs et des étrangers a été commencé dans les années 1930

Je te concède qu'à mes yeux, la période libérale de la IIIème s'arrête à la Grande Guerre.

Les règles du jeu politique jouent un rôle c'est indéniable, mais les électeurs jouent un rôle encore plus important dans le choix des élus.

Et les électeurs (ou pour parler plus largement, encore une fois comme Bruce Bueno de Mesquida, les "sélecteurs") ont des incitations diverses, qui dépendent (en partie) des institutions. Toujours penser aux incitations : le bon régime est celui dans lequel les pires crapules voient leur intérêt à faire le bien et à être justes.

Edit : bon, F.Mas m'a évidemment grillé sur le rôle des incitations.

Si l'absolutisme était cette marche vers la centralisation alors Louis XIV aurait supprimé les parlements et États provinciaux, dissout la noblesse et imposé le clergé.

Eût-il disposé de deux siècles de plus, il l'aurait fait. Et de fait, il a largement émasculé la noblesse ; quant au clergé, l'imposer aurait commencé à être envisageable après le virage des idées du milieu du 18ème siècle (un changement tout à fait considérable dans le climat intellectuel en France).

Du point de vue des incitations, je renvoie à cet excellent article qui montre la supériorité du code civil napoléonien sur la common law pour faire contrepoids aux tendances bureaucratiques. :chine:

http://www.contrepoints.org/2014/11/10/187632-gordon-tullock-liberal-inclassable

Non seulement tu flagornes et ça se voit ; mais en plus tu n'as bien pas lu l'article et ça s'est vu. ;)
Lien vers le commentaire

Pour en revenir à la votation (ahah) sénatoriale (ahah), elle est àma le symptôme de ce que nous sommes largement revenus à la IV e de fait.

 

C'est parce qu'on a la réincarnation du père Queuille en notaire de province, devenu président par accident, mais ça confirme ma théorie que les hommes et leurs pratiques comptent davantage que les institutions. Les institutions sont ce que les hommes en font. 

 

nb: en revanche tu m'as convaincu pour l'histoire du coup d'Etat du conseil constitutionnel.

 

Non seulement tu flagornes et ça se voit

f.mas, qui a l'esprit de finesse, a compris.

Lien vers le commentaire

Bonjour Apollon. Ça faisait un bail...

Et oui, le devoir par railleurs.

 

Oui c'est marrant d'ailleurs, la 3e, la 4e et la 5e finissent en partitocraties incapables de sélectionner un personnel compétent capable de répondre aux enjeux présents. 

La droite attend la bouche ouverte que le pouvoir lui échet, ce qui n'est pas très satisfaisant. Ceci résulte avant tout du fait que les Français balancent dehors la majorité à chaque échéance depuis  30 ans. Dans ces conditions, le seul enjeu réel est la prise du parti dans l'opposition. (bref)

Lien vers le commentaire

C'est parce qu'on a la réincarnation du père Queuille en notaire de province, devenu président par accident, mais ça confirme ma théorie que les hommes et leurs pratiques comptent davantage que les institutions. Les institutions sont ce que les hommes en font.

nb: en revanche tu m'as convaincu pour l'histoire du coup d'Etat du conseil constitutionnel.

f.mas, qui a l'esprit de finesse, a compris.

coup d'état est trop fort. Une très bonne description de la manoeuvre du conscons a été faite par rouvillois.
Lien vers le commentaire

Ce qui me gêne avec la thèse de Tocqueville and Co sur la passion centralisatrice de l'AR c'est qu'ils présentent cela comme un cheminement (au peu à la sauf marxiste).

 

Il y'a tout de même un problème, c'est que le gouvernent monarchique, sous l'AR, est par essence un pouvoir conservateur. Son but n'est pas de transformer la société ou d'innover, mais de maintenir ce qui est. L'absolutisme n'est en rien un but en soi, mais une réaction face aux excès de la corruption et la dégénrescence des contrepouvoirs. Ces derniers ne cherchant pas à arrêter le pouvoir mais à l'utiliser à son avantage. Cela a été particulièrement le cas lors des guerres de religions et les troubles qui ont suivis (révolte et Fronde). L'absolutisme est né en réaction dans un soucis de ramener et maintenir la paix civil.

 

Si l'absolutisme était cette marche vers la centralisation alors Louis XIV aurait supprimé les parlements et États provinciaux, dissout la noblesse et imposé le clergé. 

 

Qu'il est naïf ce garçon.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...