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Alain de Benoist : l'éternel retour


Gio

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Ses derniers écrits sur le libéralisme ne sont que des reprises de ce que peuvent écrire des Latouche, Michéa, Jean Vioulac et autres DR Dufour, ce qui est bien dommage (parce qu'en toute objectivité, c'est fin nul). 

Et donc, qu'est-ce que c'est que cette pulsion qui le prend de se mettre à écrire sur un truc auquel il ne comprend rien ? Crise de la soixante-dizaine ? Début de démence ?

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Je connais pas AdB mais d'après ce que j'ai lu ci-dessus ça m'a l'air d'être très juste ce que dis F.Mas.

Je rajouterais qu'on peut quand même douter de  la pertinence d'un intellectuel qui ne prend pas le soin d'étudier le moins du monde l'économie.

Je n'ai aucun doute sur le fait qu'un tel intellectuel puisse avoir du public, mais de là à parler de pertinence.

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Et donc, qu'est-ce que c'est que cette pulsion qui le prend de se mettre à écrire sur un truc auquel il ne comprend rien ? Crise de la soixante-dizaine ? Début de démence ?

 

Oh, s'il fallait relever toutes les fois où les gens interviennent à tort et à travers, le monde serait bien plus calme, ce forum en premier^^. Comme dans beaucoup de domaines, certains choisissent de consacrer leur vie à certains pans de la connaissance tout en restant ignorants d'autres. Un exemple, ce qui se dit régulièrement ici dans le domaine de la géopolitique (pourquoi géo d'ailleurs ?) est bête à pleurer. Cela ne veut pas dire que dans d'autres domaines, lesdits intervenants réguliers ne sont pas excellents ou mêmes (on peut rêver) fins. On peut consacrer une vie à Heidegger, Schmitt, Simmel à l'histoire des idées et n'avoir aucune sympathie pour la dismal science. ;) Note bien que je suis le premier à le regretter, ça éviterait les incohérences qu'on trouve d'ailleurs assez habituellement à la gauche de la gauche, et manque beaucoup à son esprit d'encyclopédiste. 

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Je soupçonne une partie des intellos d'extrêmes gauche de snober l'économie car étant à leur yeux une sorte de science bourgeoise.

Je pense aussi qu'une autre refuse de s'y intéresser par crainte de voir leur certitude ébranlée.

 

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Il y a aussi une vieille querelle universitaire entre sociologie et économie qui n'est pas totalement vidée. J'ai en tête le livre d'un type très intéressant mais marxiste qui d'ailleurs a écrit sur le sujet : la sociologie a pour rôle de critiquer l'économie politique jugée naturaliste. L'enseignement supérieur en France a généralement opté pour la sociologie contre l'économie, ce qui à mon avis est un tort, même si le noeud de la critique n'est pas totalement dénuée de sens.

 

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_ambition_sociologique-9782707138507.html

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Ouaip, je rajouterais que j'ai l'impression que cette vieille querelle est en train d'être résolue par le développement des behavioral economics.

A mon avis on va assister à l'apparition d'un domaine issu de l'économie qui va gentiment vampiriser une bonne partie de la sociologie, tout du moins celle qui prétend pouvoir se passer du marché et des questions économiques par idéologie.

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Je soupçonne une partie des intellos d'extrêmes gauche de snober l'économie car étant à leur yeux une sorte de science bourgeoise.

Chouard, Lordon, Sapir, Jorion ?

Alors ils sont tous plus ou moins keynésiens mais on ne saurait dire qu'ils snobent l'économie. Au contraire, c'est en tant qu'économistes qu'ils sont inviter à parler.

Et j'oublie le néo-proudhonien Bernard Friot.

Et à la grande époque du marxisme c'était encore plus flagrant, chacun y allant de sa petite prophétie sur l'effondrement du capitalisme mondial (Mandel étant le champion de la chose. Castoriadis jeune aussi).

Ou alors il faut que tu précises les limites de l'intelligentsia de gauche.

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Il y a aussi une vieille querelle universitaire entre sociologie et économie qui n'est pas totalement vidée. J'ai en tête le livre d'un type très intéressant mais marxiste qui d'ailleurs a écrit sur le sujet : la sociologie a pour rôle de critiquer l'économie politique jugée naturaliste. L'enseignement supérieur en France a généralement opté pour la sociologie contre l'économie, ce qui à mon avis est un tort, même si le noeud de la critique n'est pas totalement dénuée de sens.

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_ambition_sociologique-9782707138507.html

Pas seulement en sociologie au sens strict : on peut citer, entre autres, le courant de l'école historique allemande.

Pour revenir à de Benoist, il a toujours cherché à acquérir une certaine respectabilité auprès de la gauche. Déjà qu'il sent le soufre, alors imaginez si, en plus, il se montrait favorable au libéralisme économique. Il n'évoluerait dans aucun cercle d'intellectuels et resterait à jamais incompris. Donc cela est plutôt rationnel. Si vous recherchez quelqu'un issu de "la nouvelle droite" fortement en faveur du libéralisme on peut se reporter à Guillaume Faye.

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Chouard, Lordon, Sapir, Jorion ?

Alors ils sont tous plus ou moins keynésiens mais on ne saurait dire qu'ils snobent l'économie. Au contraire, c'est en tant qu'économistes qu'ils sont inviter à parler.

Et j'oublie le néo-proudhonien Bernard Friot.

Et à la grande époque du marxisme c'était encore plus flagrant, chacun y allant de sa petite prophétie sur l'effondrement du capitalisme mondial (Mandel étant le champion de la chose. Castoriadis jeune aussi).

Ou alors il faut que tu précises les limites de l'intelligentsia de gauche.

Hmm bon Jorion c'est un anthropologue, il a rien d'un économiste. Il a le privilège d'avoir annoncé l'apocalypse en 2007 aux USA mais ça en fait pas un économiste pour autant.

Faut-il encore avoir raison pour les bonnes raisons, pas uniquement un coup de bol.

Sapir ok, Lordon est plutôt un sociologue quand même et Chouard je le connais pas. Il est prof de lycée d'après sa fiche wiki, je vois pas trop ce qu'il viendrait faire dans le tas hormis le fait hormis sa relative célébrité du moment.

Voilà

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Hmm bon Jorion c'est un anthropologue, il a rien d'un économiste. Il a le privilège d'avoir annoncé l'apocalypse en 2007 aux USA mais ça en fait pas un économiste pour autant.

Faut-il encore avoir raison pour les bonnes raisons, pas uniquement un coup de bol.

Sapir ok, Lordon est plutôt un sociologue quand même et Chouard je le connais pas. Il est prof de lycée d'après sa fiche wiki, je vois pas trop ce qu'il viendrait faire dans le tas hormis le fait hormis sa relative célébrité du moment.

Voilà

Jorion appartient au courant de l'anthropologie économique par exemple ; F.Mas a déjà expliqué la raison de cette contestation au sein de l'université française.

 

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A mon avis on va assister à l'apparition d'un domaine issu de l'économie qui va gentiment vampiriser une bonne partie de la sociologie

C'est déjà le cas. L'économie a déjà aspiré les études sérieuses sur les institutions, la famille, la structure et la mobilité sociales, la criminalité...

L'impérialisme économique, tu peux pas test. ;)

Si vous recherchez quelqu'un issu de "la nouvelle droite" fortement en faveur du libéralisme on peut se reporter à Guillaume Faye.

Merci, mais non merci.
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C'est déjà le cas. L'économie a déjà aspiré les études sérieuses sur les institutions, la famille, la structure et la mobilité sociales, la criminalité...

Oui, bon on peut se demander aussi si certains ne sont pas aller un peu loin en parlant de drogué rationnel, oui c'est à toi Gary que je pense. 

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Bah y a une rationalité. Une rationalité faible (au sens d'avoir des buts, des moyens, et des raisons de croire que les premiers peuvent être atteints en utilisant les seconds), mais une rationalité indéniable, même si l'échelle des préférences du drogué semble absurde vue de l'extérieur.

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Bah y a une rationalité. Une rationalité faible (au sens d'avoir des buts, des moyens, et des raisons de croire que les premiers peuvent être atteints en utilisant les seconds), mais une rationalité indéniable, même si l'échelle des préférences du drogué semble absurde vue de l'extérieur.

En fait c'est un peu plus subtile que ça, je crois qu'il part du principe que le drogué peut faire un choix rationnel avant d'être accro et qu'ensuite il se fait niquer parce que accro justement.

C'est peut-être utile pour imaginer des règles pour décourager la première prise, mais j'ai l'impression que c'est surtout une formulation un peu bizarre pour un problème un peu plus complexe.

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Lordon est plutôt un sociologue quand même

Officiellement il est économiste. Beaucoup de ses travaux portent sur l'économie, et il faisait partie de l'école de la régulation.

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Ouaip, je rajouterais que j'ai l'impression que cette vieille querelle est en train d'être résolue par le développement des behavioral economics.

A mon avis on va assister à l'apparition d'un domaine issu de l'économie qui va gentiment vampiriser une bonne partie de la sociologie, tout du moins celle qui prétend pouvoir se passer du marché et des questions économiques par idéologie.

 

En France, on la règle autrement : http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/universites-guerre-ouverte-chez-les-profs-d-economie-10392/

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Imagine qu'on se cotise et qu'on réunisse 100.000 euros, est ce qu'on arriverait à en faire un libéral ?

Improbable. De Benoist est typiquement l'intellectuel de droite qui pourfend l'argent et le matérialisme (au sens usuel du terme). Exemple: http://criticusleblog.blogspot.fr/2013/03/la-plupart-des-gens-de-droite-nont-pas.html

Il est profondément antilibéral parce que le libéralisme affirme la possibilité d'une société axiologiquement neutre. Ce qui n'est pas compatible avec son holisme et sa quête du transcendantal. Sa fascination pour Heidegger, Schmitt ou Evola marque bien cette sensibilité völkisch.

Et le demi-illetré Soral lui a repris quelques-unes de ses idées, avec beaucoup de complotisme et une dose de socialisme pour essayer de faire déboucher tout ça sur une révolution politique.

Mutatis mutandis, le rapport du second au premier est le même qu'entre Hitler et Oswald Spengler.

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Il est profondément antilibéral parce que le libéralisme affirme la possibilité d'une société axiologiquement neutre.

Même pas forcément en plus. On n'est pas obligé de penser que ce dont cause le libéralisme est un modèle de société complet.
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Parce que ce n'est pas très utile déjà (sauf pour donner un verni scientifique) et ensuite parce que je ne suis pas sur que ce soit mathématiquement juste. Par exemple, j'avais appris en maths que seules les fonctions continues sont dérivables, or les fonctions d'offre et de demande ne le sont pas et pourtant elles sont dérivées tout le temps. Ça ne poserait pas de problème si les maths servaient uniquement à faire des représentations imparfaites de la réalité, mais quand les maths servent de démonstration, je pense qu'ils devraient être mathématiquement justes. 

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