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La France, Un Pays Impossible À Réformer ?


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Non. Pourquoi ?

Je t'ai très souvent vu écrire : "Quand tu sais pas, tu me demandes."

Intuitivement j'aurai aussi répondu "non", mais je tenais, très simplement et très humblement, à obtenir confirmation par quelqu'un qui a sûrement une bien meilleure compréhension du sujet que moi.

 

Mais je pense qu'une transparence existerait de fait, demandée par les membres des partis et des donateurs eux-mêmes pour savoir ce que l'on fait de leur pognon.

Et il m’apparaît raisonnable de penser que les partis ne divulguant pas leur comptabilité perdent des voix, certains électeurs étant soucieux de savoir quelle entité finance leurs candidats par crainte de lobbyisme caché.

J'imagine même que les comptes, au crédit comme au débit, seront des éléments à part entière dans les campagnes, et que l'on verra des partis s'enorgueillir de ne pas avoir accepté un seul centime d'une grosse banque ou attaquer leurs adversaires sur la gestion de leur trésorerie.

Définitivement, j'aime bien cette idée.

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Et on le rappelle encore : les élus belges du 19e siècle semblait souffrir de tout sauf de la précarisation.

 

Docile, je t'écoute et je trouve la constitution belge de 1830 pour voir ce qu'il en était exactement.

 

Et première chose : seuls les sénateurs n'étaient pas indemnisés, les élus de la chambre des représentants l'étaient. Et quand, par construction, on ne permet qu'aux personnes aisées d'être élues sénateurs, forcément on élimine les problèmes liés à l'absence d'indemnité.

 

Et puis, pardonne moi de douter qu'on puisse comparer si aisément la Belgique post révolutionnaire de 1830 avec la France de 2014.

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Interdire au fonctionnaire d'être candidat à une élection en France sans avoir démissionné de la fonction publique serait déjà un excellent premier pas en France. Ça éviterait leur surreprésentation dans la vie politique.

 

Limiter le nombre de mandat serait aussi une excellente chose. Le meilleur argument est Patrick Balkany qui a acheté tout le monde dans sa ville.

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ama c'est la professionnalisation de la vie politique, qui est (entre autres) une véritable calamité.

C'est présenté évidemment comme un truc inéluctable par les élus professionnels,

mais l'effet vraiment dévastateur à long terme est que les places d'élus finissent de facto

par être réservées uniquement à une partie de la société (voir stats assemblée nat).

Et pire, une fois amorcé le mouvement s'auto-entretient.

 

Mais bon, il faut surtout pas se focaliser sur une seule mesure.

Il y a un moulon de trucs possibles. Il faut en tester autant que possible.

 

Et surtout, il faut pas attendre que ça vienne du haut. C'est impossible.

C'est à nous de trouver des trucs pour faire bouger les choses dans le bon sens.

 

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mais l'effet vraiment dévastateur à long terme est que les places d'élus finissent de facto

par être réservées uniquement à une partie de la société...

 

L'effet le plus dévastateur, c'est surtout que cette caste professionnelle, pour se légitimer aux yeux des électeurs participe activement à la diarrhée législative.

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Gratuité dans le sens que les mandataires politiques ne sont pas payés par l'État. Et être payé volontairement par les gens qui votent pour toi et uniquement ceux-là et/ou par le parti, c'est absolument pas la même chose que d'être payé par l'État et les impôts de tous.

 

L'idée c'est de casser la caste politique professionnelle qui vit aux crochets de l'État.

 

Personnellement, je trouve cette idée (en gras) tout à fait louable surtout quand on constate que le politicien est un rapace (sans le côté noble de l'animal) qui trouve toujours un moyen de se remplir les poches sur le cadavre de la Bête. Mais...

 

L'idée de rétribuer les citoyens / politiques qui siègent aux assemblées par ponction dans la caisse publique est, il me semble, quelque chose d'assez ancien dans le système démocratique (le misthos de Périclès à Athènes au Vème av J.-C.). L'objectif était notamment de permettre aux classes les moins aisées de profiter tout de même de leurs libertés politiques et d'entraver ainsi le clientélisme et la main mise d'une aristocratie sur les institutions de l'État. N'y a-t-il pas un risque de régression des libertés politiques si on instaure la gratuité des mandats politiques ?

Aujourd'hui, pour la majorité des citoyens, la démocratie ne va pas sans un système pseudo-égalitaire (se détachant du système censitaire ou des assemblées de la noblesse par exemple) et la rémunération égale des députés assurent une certaine uniformité de leurs pouvoirs, la seule nécessité à ce qu'ils s'accomplissent n'étant finalement que l'élection. Or dans un système où les citoyens doivent "directement" (plutôt individuellement ?) financer leurs élus, la valeur du député va s'aligner sur la générosité de ses électeurs et sur la fortune de ces derniers, non ?

Je suis bien conscient que le principe "1 citoyen = 1 voix" est déjà bancale quelque part, puisqu'une campagne électorale ça ne se finance pas qu'avec de belles valeurs démocratiques, mais justement c'est déjà une critique très répandue : "On [les riches] nous vend des candidats en abreuvant leur candidature de dons intéressés et le candidat du peuple n'ira jamais loin avec la pièce et la bonne volonté du pauvre !". Autrement dit, la connivence s'inscrit pour eux dès le soutient du candidat avant même qu'il soit élu, lorsque le mécène réclame en contrepartie de sa générosité des actions politiques favorables. Certains croient naïvement qu'une fois que le député siège à l'assemblée et reçoit son chèque de l'État, le mécène ne peut plus exercer de pression financière sans verser directement dans la corruption la plus crasse (oubliant alors que notre cher député est ambitieux et cherche probablement déjà des fonds pour sa prochaine campagne... ) ! J'imagine donc que leur annoncer "Si un député porte des idées qui sont véritablement soutenues par les citoyens, ceux-ci ne manqueront pas également de financer volontairement sa charge d'élu." risque de les faire enrager et craindre le retour du clientélisme. Le suffrage universel c'est une institution sacrée pour les français, l'égalité en droits, carré en papier pour le riche comme pour le pauvre, toussa...

 

En bref, est-ce une bonne idée de commencer par ça ? Risquer d'atteindre à l'idéal démocratique des gens, n'est ce pas le meilleur moyen de passer pour des aspirants oligarques ? :jesaispo:

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L'effet le plus dévastateur, c'est surtout que cette caste professionnelle, pour se légitimer aux yeux des électeurs participe activement à la diarrhée législative.

 

la diarrhée législative produit en effet un labyrinthe législatif où au final seuls les rédacteurs/dessinateurs des circonvolutions (pondues à dessein) peuvent encore s'y retrouver

... et dire aux électeurs "ah, vous voyez bien combien la professionnalisation est nécessaire"

"et combien nous seuls peuvent sérieusement postuler", "et combien vous-mêmes ne pourriez plus vous y retrouver".

 

L'état ajoute et ajoute des tuyaux à l'usine à gaz. Complexité bidon/artificielle, mais voulue et où seuls les gaziers s'y retrouvent.

Jamais au grand jamais un raccourci. Mais toujours et toujours des remplacements de segments droits par des plats de spaghettis.

 

Et c'est à l'oeuvre y compris aux échelons électifs les plus bas (mairie etc).

 

Sur mediawiki, il y a un plugin qui s'appelle Nuke pour exterminer en masse les comptes bidons.

... ça reste encore à transposer dans notre corpus législatif.

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Et il m’apparaît raisonnable de penser que les partis ne divulguant pas leur comptabilité perdent des voix, certains électeurs étant soucieux de savoir quelle entité finance leurs candidats par crainte de lobbyisme caché.

 

Il me parait raisonnable de penser qu'en dévoilant ses ressources on en perd encore plus et on prête le flanc aux critiques du camp d'en face.

Ou alors c'est que tu n'acceptes du fric que de groupes qui font l'unanimité dans ton électorat, mais dans ce cas c'est beaucoup de fric que tu perds et donc d'électeurs.

 

L'un des problèmes de la crainte du lobbyisme caché, c'est qu'on le craint encore plus quand tu sais que le groupe a versé de l'argent que quand tu ne fais que le soupçonner.

 

En tout cas on verra.

Mais je ne vois pas les parti pas obligé le faire, en tout cas pour les gros parti, ceux qui doivent ratisser large et donc faire cohabiter des tendances contradictoires.

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Interdire au fonctionnaire d'être candidat à une élection en France sans avoir démissionné de la fonction publique serait déjà un excellent premier pas en France. Ça éviterait leur surreprésentation dans la vie politique.

 

Limiter le nombre de mandat serait aussi une excellente chose. Le meilleur argument est Patrick Balkany qui a acheté tout le monde dans sa ville.

 

C'est quelque chose que je soutiens aussi (l'idée du mandat unique par exemple). Mais on m'a fait remarquer que c'est prendre les électeurs pour plus cons qu'ils ne le sont déjà (et que ce serait une entrave à la libre expression de la souveraineté nationale) : "S'ils ne veulent pas qu'un politique passe la moitié de sa vie sur les fauteuils des institutions, ils n'ont qu'à pas le ré-élir !". Sachant qu'ils sont assez fous pour permettre à un voleur de revenir leur faire les poches, c'est tout de même assez logique de vouloir mettre des garde-fous à la bêtise, non ? :icon_rolleyes:

 

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Sachant qu'ils sont assez fous pour permettre à un voleur de revenir leur faire les poches, c'est tout de même assez logique de vouloir mettre des garde-fous à la bêtise, non ? :icon_rolleyes:

 

Dans le cas de Balkany, ils ne sont pas fou du tout.

Balkany ayant eu l'intelligence de donner aussi aux habitants et pas que pour lui.

Ils savent qu'ils vivent au dessus de leurs moyens, mais ils savent aussi que la note sera payé par l'état au final quand levallois sera mis en faillite.

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Nope, ils recevaient une indemnité pour leurs frais de transport et de logement à Bruxelles. Et cette indemnité n'était valable que pendant la durée de la session parlementaire.

 

Après relecture du texte, j'acquiesce.

 

Après, dans quelle mesure ça a contribué à préserve/accroitre la liberté des belges à cette époque, ça reste à voir.

 

 

 

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Je me réjouirais de voir les syndicats poussés à bouts et mis à l'amende par un gouvernement un peu couillu. Des grèves déclarées illégales, des leaders syndicaux devant la justice, des piquets démantelés à coups de CRS... ça vend du rêve. 

Mais je me méfie tout de même de leur pouvoir de nuisance. Les syndicats français ont le bras long : ils sont présents partout, des écoles aux usines en passant par les hôpitaux, bureaux de poste, tours de contrôle... Les médias leur sont massivement favorables et ils tiennent la presse par les couilles avec le Syndicat du Livre. Leurs sympathisants sont nombreux et rompus aux méthode d'agitprop. Ils ont déjà prouvé par le passé qu'ils n'hésiteront pas à vandaliser, séquestrer ou saboter, aidés par le silence complice des journalistes et la clémence des juges.

Même avec le soutien de l'opinion publique, la confrontation directe avec les syndicats historiques est assurée de partir en sucette. Transports bloqués, courriers non livrés, ordures non ramassées seront des désagréments presque négligeables par rapport à ce dont ces crevures sont capables : face à la menace de voir leur financement tari, je ne serai pas surpris qu'ils menacent de couper le jus, sabotent les infrastructures, envoient les étudiants au casse-pipe... Cela ne m'étonnerait pas que l'on finisse avec des semaines de conflit et des dégâts matériels et économiques colossaux. Voire humains.

Car même si l'on supprime le financement, leurs moyens ne vont pas disparaître par magie dans la nuit. Réseaux, hommes, locaux, matériel, trésors de guerre : avant que leurs ressources ne s'assèchent, il va falloir du temps.

C'est pourquoi je reste sceptique sur le démantèlement "en force" des syndicats. Face à un ennemi rompu à l'art de la guerilla, je ne parierais pas sur l'efficience d'une blitzkrieg.

 

 

C'est exactement ce à quoi il a fallu faire face pendant la grève des mineurs : incendies criminels, agressions, etc. Le gouvernement avait dû faire des réserves de charbon et autres carburants pour espérer tenir l'hiver face à des syndicats financés par Kadafi...

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C'est quelque chose que je soutiens aussi (l'idée du mandat unique par exemple). Mais on m'a fait remarquer que c'est prendre les électeurs pour plus cons qu'ils ne le sont déjà (et que ce serait une entrave à la libre expression de la souveraineté nationale) : "S'ils ne veulent pas qu'un politique passe la moitié de sa vie sur les fauteuils des institutions, ils n'ont qu'à pas le ré-élir !". Sachant qu'ils sont assez fous pour permettre à un voleur de revenir leur faire les poches, c'est tout de même assez logique de vouloir mettre des garde-fous à la bêtise, non ? :icon_rolleyes:

 

 Revenir à l'aristocratie Platonicienne si tu préfères, mais ça me paraît être une sacrée contre-révolution.

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