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Je me pose la question suivante : au nom de quoi punit-on le recel et est-ce compatible avec des principes libéraux.

Prenons un cas pratique qui m'est réellement arrivé.

Je me promène dans le métro parisien et j'aperçois un distributeur de boissons.

J'insère une pièce de 2e sans m'être rendu compte que la machine est HS.

Ma pièce redescend mais reste piégée parce que la petite portière métallique est collée en position haute. Je pense alors "petit piégeur de la jungle urbaine, tu n'auras pas un sou de moi" et je m'échine à décoller cette fameuse portière (j'avais mon fidèle couteau-suisse sur moi).

Pendant la durée de l'opération (1 à 2 minutes) je songe que si d'autres pièces que la mienne se trouvent ainsi débloquées, je les empocherais sans scrupule.

Finalement, ma pièce était enfermée seule.

Sur le point de repartir, je remarque que le distributeur d'à coté est lui aussi piégé.

Je me demande alors si je vais encore une fois débloquer la portière qui retient potentiellement des pièces de monnaie.

Mais je décide que récolter les fruits d'un piège, fût-il tendu par un autre, est indigne de moi (et aussi parce que j'avais pas que ça à faire).

Du coup, je me pose la question suivante : est-il illégitime de profiter d'un vol ?

Par exemple, si j'achète un objet volé à la moitié de son prix et que je sais qu'il est volé, est-ce immoral ? et cela doit-il être puni par la loi ?

Pour ma part je n'en sais rien. La seule chose dont je suis assez certain, c'est que celui qui achète un objet volé sans le savoir et en le payant à un prix "normal" n'est coupable de rien, et je ne vois même pas pourquoi il devrait restituer le bien à son propriétaire légitime.

( pour moi, c'est comme si la victime d'un vol se dédommageait un volant un quidam pris au pif)

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Du coup, je me pose la question suivante : est-il illégitime de profiter d'un vol ?

Si tu avais connaissance du vol oui.

 

Par exemple, si j'achète un objet volé à la moitié de son prix et que je sais qu'il est volé, est-ce immoral ? et cela doit-il être puni par la loi ?

C'est immoral et tu peux être sanctionné. Et si tu ne le savais pas tu dois restituer le bien et te retourner vers celui qui te l'avait vendu.

Mais sinon, pas vu pas pris.

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C'est immoral et tu peux être sanctionné. Et si tu ne le savais pas tu dois restituer le bien et te retourner vers celui qui te l'avait vendu.

Mais sinon, pas vu pas pris.

Mais si je ne savais rien et que le voleur est introuvable, je ne vois pas pourquoi ce serait à moi d'indemniser la victime du vol, ou de devoir retrouver le coupable.

Je trouve cette décision revient à établir une présomption d'intentionnalité dans le recel,

et je ne suis pas convaincu que ce soit légitime, tout légal que ce soit.

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Si on ne retrouve pas le voleur, tu rends le truc au proprio légitime, et lui il te rembourse ton achat. Pourvu que tu l'ai acheté sans savoir qu'il était volé bien entendu;

Ok, ça me parait correct.

J'avais peur que le receleur ne soit pas remboursé.

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mais attendez le recel est un delit non? celui qui achete des produits volés ( vous avez vu j'ai ctrl+v un accent) en est pour ses frais si la vente est annulee.En realite c'est plutot l'assurance qui paye.

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mais attendez le recel est un delit non? celui qui achete des produits volés ( vous avez vu j'ai ctrl+v un accent) en est pour ses frais si la vente est annulee.En realite c'est plutot l'assurance qui paye.

C'est ce qu'il me semblait, c'est pour ça que je posais la question.

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Pour moi le voleur qui revend la chose volée à un receleur non conscient d'être receleur est coupable de deux choses :

1) Le vol en lui-même ;

2) Arnaque pour avoir échangé une chose qui ne lui appartient pas.

La chose doit être restituée à son propriétaire sans dédommagement du receleur ; c'est au voleur de dédommager le receleur pour arnaque.

 

Et si on ne retrouve pas le voleur ça ne change rien, le propriétaire n'a pas à payer pour quelque chose qui lui appartient.

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Et si on ne retrouve pas le voleur ça ne change rien, le propriétaire n'a pas à payer pour quelque chose qui lui appartient.

 

 

d'ou l'assurance.Le vol est un prejudice qui coute, il faut bien que quelqu'un paye ( le voleur n'etant par definition pas solvable.)

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Pour moi le voleur qui revend la chose volée à un receleur non conscient d'être receleur est coupable de deux choses :

1) Le vol en lui-même ;

2) Arnaque pour avoir échangé une chose qui ne lui appartient pas.

La chose doit être restituée à son propriétaire sans dédommagement du receleur ; c'est au voleur de dédommager le receleur pour arnaque.

 

Et si on ne retrouve pas le voleur ça ne change rien, le propriétaire n'a pas à payer pour quelque chose qui lui appartient.

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Pour moi le voleur qui revend la chose volée à un receleur non conscient d'être receleur est coupable de deux choses :

1) Le vol en lui-même ;

2) Arnaque pour avoir échangé une chose qui ne lui appartient pas.

La chose doit être restituée à son propriétaire sans dédommagement du receleur ; c'est au voleur de dédommager le receleur pour arnaque.

 

Et si on ne retrouve pas le voleur ça ne change rien, le propriétaire n'a pas à payer pour quelque chose qui lui appartient.

Tu choisis d'indemniser la victime de 1) aux dépens de celle de 2).

Cela implique que le recéleur est quand même coupable de quelque chose.

Personnellement, je pense que si le receleur n'avait aucun moyen de se douter qu'il achetait un objet volé, on ne peut le déposséder de ce qu'il a acheté sans indemnisation.

La victime qui n'a pas retrouvé son voleur se fait avoir, c'est triste mais c'est comme ça.

Ce n'est pas l'objet volé qu'il faut retrouver, c'est le voleur.

Le fait que le vol soit injuste n'empêche pas que c'est à celui qui l'a subi d'en supporter la conséquence, en l'absence du voleur.

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Dans les cas où le receleur ne savaient pas, il y a alors deux victimes: le volé et le receleur.

Mais dans l'ordre chronologique, la première victime c'est d'abord celui à qui on a volé l'objet à l'origine.

Donc naturellement il convient d'abord de lui restituer l'objet en question.

Après il y a la période de prescription, au civil ça va jusqu'à 30 ans au maximum selon les cas.

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Objectivement, le recel est un crime sans victimes. Et chercher à savoir l'intention du receleur (savait-il que c'était volé, avait-il l'intention d'en profiter...) c'est purement entrer dans son cerveau et dans ses intentions. Et comme le dit le bon vieux Rothbard, l'intention ne doit rien avoir à faire en justice (on juge objectivement les crimes).

 

A a un iPhone (on lui pardonne), B le lui vole, C le rachète.

A est-il plus grandement victime si C a racheté le iPhone ? Non.

B est-il plus grandement criminel si il a revendu l'iPhone à C ? Non plus. (car A n'est pas plus grandement victime)

 

Bon, après, si C a activement dépêché B de voler l'iPhone de A en assurant qu'il lui rachèterait, c'est autre chose et là ça devient objectif (C est complice, a impulsé le crime), mais sinon... je vois pas pourquoi le recel devrait être un crime.

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Et comme le dit le bon vieux Rothbard, l'intention ne doit rien avoir à faire en justice (on juge objectivement les crimes).

 

Un type qui tue quelqu'un sur la route en ayant respecté toutes les règles de sécurité (donc la faute à pas de chance) est-il coupable de meurtre ?

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Objectivement, le recel est un crime sans victimes. Et chercher à savoir l'intention du receleur (savait-il que c'était volé, avait-il l'intention d'en profiter...) c'est purement entrer dans son cerveau et dans ses intentions. Et comme le dit le bon vieux Rothbard, l'intention ne doit rien avoir à faire en justice (on juge objectivement les crimes).

 

A a un iPhone (on lui pardonne), B le lui vole, C le rachète.

A est-il plus grandement victime si C a racheté le iPhone ? Non.

B est-il plus grandement criminel si il a revendu l'iPhone à C ? Non plus. (car A n'est pas plus grandement victime)

 

Bon, après, si C a activement dépêché B de voler l'iPhone de A en assurant qu'il lui rachèterait, c'est autre chose et là ça devient objectif (C est complice, a impulsé le crime), mais sinon... je vois pas pourquoi le recel devrait être un crime.

 

Le recel en sachant que c'est le produit d'un vol, c'est être complice du vol. Si tu ne savais pas , tu n'es évidemment pas coupable du recel.

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Objectivement, le recel est un crime sans victimes. Et chercher à savoir l'intention du receleur (savait-il que c'était volé, avait-il l'intention d'en profiter...) c'est purement entrer dans son cerveau et dans ses intentions. Et comme le dit le bon vieux Rothbard, l'intention ne doit rien avoir à faire en justice (on juge objectivement les crimes).

 

A a un iPhone (on lui pardonne), B le lui vole, C le rachète.

A est-il plus grandement victime si C a racheté le iPhone ? Non.

B est-il plus grandement criminel si il a revendu l'iPhone à C ? Non plus. (car A n'est pas plus grandement victime)

 

Bon, après, si C a activement dépêché B de voler l'iPhone de A en assurant qu'il lui rachèterait, c'est autre chose et là ça devient objectif (C est complice, a impulsé le crime), mais sinon... je vois pas pourquoi le recel devrait être un crime.

 

Point de vue similaire de Walter Block, dans un un cas particulier du recel :

 

May a Libertarian Take Money From the Government?

[...]

3. My take on this is that it is a positive virtue to relieve the government of its ill-gotten gains. Suppose Z steals an apple from Y and then X comes along and takes this fruit away from Z. Did X do anything wrong? Did he act incompatibly with the NAP? Is X no longer a libertarian? Of course not. Very much to the contrary, X did something entirely compatible with our philosophy. Certainly, all libertarian theories of private property rights, of punishment, would agree that of all people in the world, Z is the absolutely least deserving of this foodstuff. Now, it might be nice, it might be virtuous, for X to return the apple to Y. Indeed, this was precisely the relationship between Ragnar Danneskjold (X) and Hank Reardon (Y) in Ayn Rand’s magnificent and monumental novel, Atlas Shrugged. The government (Z) stole from Reardon (and of course others) and Ragnar was just returning these stolen goods to Hank, the victim. But, Ragnar’s behavior constituted a double or two-stage act. First, he grabbed gold from the government; then, and only then, did he return it to Hank. But, if a double act is to be licit, then each and every part of it must be, too. Two wrongs cannot make a right, and neither can one right and one wrong. So, I deduce, it was entirely proper for Danneskjold to relieve the evil government depicted in Atlas of its stolen property, even if he did not give a penny of it to Reardon. Taking money from a thief is an unadulterated good deed. Returning it to victims is virtuous, too, but it is supererogatory: it is not needed to convert the first part of this double-stage act into righteousness; the first part is good in and of itself!

[...]

http://archive.lewrockwell.com/block/block175.html

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Le recel, c est condamnable si on à conscience de la provenance volée des objets. Sinon il suffirait de revendre son butin à  la première personne venue qui n'aurait pas eu connaissance du vol, et une fois la transaction effectuée, basta, pas grave que ce soit des bijoux cartier dont on connait parfaitement la provenance, on peut plus y toucher.

 

Ce n'est pas un crieme sans victime, il y a une victime a qui on a volé son bien, et qui suite a cette transaction fait de mauvaise fois ne peut par récupèrer son bien volé si comme vous le dite, il fallait autoriser le recel. J'ai du mal a voir un systeme d'anarcapie ou on aurait des étales parfaitement légaux avec des gsm volé, et une entreprise légale qui les débloquerait car "du moment qu'ils sont volés, ben les débloquer c'est sans victime".

 

Une vente d'un objet volé est annulable, si l'acheteur est de bonne fois il doit être remboursé, si il est de mauvaise fois, il peut récupèrer l'argent qu'il a donné au voleur si il en reste.

Du point de vue pénal, le recel à toutes les raisons d'être condamnable et puni tant qu'on s'assure que l'acheteur avait bien conscience de la provenance volée des objets. 

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Point de vue similaire de Walter Block, dans un un cas particulier du recel :

 

 

Je la en gros, en décide de voler le voleur, je trouve le rapport avec le recel assez éloigné, a moins que le receleur soit l'état dans ce cas, mais que l'état soit valeur ou receleur ne change pas grand chose.

 

On a pas le droit de voler quelqu'un, qu'il aie acquis son bien légalement ou non. Et l'état est au moins une personne morale, comme je ne peut pas voler total, même si je considère qu'elle a volé son argent, je ne peut pas voler l'état et dire que c'est une bonne chose. Frauder le vol que représentent les impôt, ça se discute, mais pas aller chez l'état et lui prendre directement l'argent c'est niet. Sinon les plus grand libertarien, c'est les politiques qui font des détournement de fonds.

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