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Chitah, je ne pense vraiment pas qu'il suffise de donner les ordres adéquats pour que ça se fasse. Je suis peut-être vraiment très très cynique mais il y a trop de cas irrécupérables.

Je ne le crois pas mais je suis attentif à ce que tu détailles, à ce que tu racontes qui est issu de ton expérience. 

Pour ma part j'ai déjà travaillé pour des structures publiques, et j'ai assisté à des miracles. Enfin, à des faits dont beaucoup de libéraux diraient qu'il s'agit de miracles, mais qui en fait relève d'une bonne prise en main du problème.

Et je mets en garde contre un biais : il faut essayer d'observer la réalité telle qu'elle est et pas telle qu'on aimerait qu'elle soit. Pour le libéral lambda, souvent, la réalité qu'il aimerait c'est : l'Etat va faire faillite et cela très bientôt; les fonctionnaires sont des boulets irrécupérables.

Je pense que l'un et l'autre sont des hypothèses très périlleuses.

 

Le préalable essentiel me semble être la disparition du statut. Après, on en rediscutera. Cela dit, on peut réfléchir aux modalités de la disparition du statut. C'est un autre sujet, qui m'intéresse fortement d'ailleurs. J'en avais parlé dans un autre sujet me semble-t-il.

En échange de quoi les salariés du public renonceront-ils à leur statut?
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Le statut, les habitudes, les syndicats et le jmenfoutisme rendent les licenciements complètement impossibles.

Il existe une différence fondamentale entre la tête et la base de ces administrations publiques. Plus tu montes dans la hierarchie et plus ça veut garder son pouvoir.

Moi j'ai vu des gens passer de salarié de l'ANPE à salarié de Manpower et compagnie, et j'ai déjà vu l'inverse aussi. Ces deux structures ont de bonne relations sur le terrain. Mais dès que tu remontes à la direction générale, les relations sont glaciales.

Conclusion : en réalité, la fonction publique et réformable, ce qu'il faudra faire c'est mettre à l'amende les directeurs d'administration centrale et tout ce qui est au-dessus de leurs n-2. Le reste suivra sans aucun problème.

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L’opinion européenne est de plus en plus sensible aux statuts privilégiés. Entre 1996 et 2001, le ministre Italien de la fonction publique, Franco Bassanini a mené une réforme qui a supprimé le statut de la fonction publique, avec l’introduction du contrat de droit privé pour 85% des fonctionnaires et agents publics. Seuls les magistrats, les préfets, les diplomates, les professeurs d’Université, l’armée, la police et la gendarmerie ont gardé un statut de droit public et l’accès à la Fonction publique se fait maintenant par concours national unique.

En Suisse, la nouvelle législation qui règle les relations de travail du personnel de la Confédération a été introduite en 2002. Le but de la réforme était de passer d’un statut particulier – celui de fonctionnaire – à un contrat proche d’un contrat de droit privé, en conservant certaines particularités. Cette loi fut combattue par les syndicats, qui soumirent la loi à un référendum populaire. Ils perdirent en votation populaire : plus de deux tiers de la société civile votante en Suisse ont ainsi approuvé l’abrogation du statut de fonctionnaire. Cet aval populaire suggère que la compréhension pour des statuts, des privilèges et des rentes particuliers est de plus en plus difficile à obtenir, d’autant plus que les fonctionnaires sont au service du citoyen.

 

 

http://www.ifrap.org/Reforme-de-la-Fonction-publique,11663.html

 

Si les macaronis ont réussi, on peut le faire aussi.

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Un magazine marocain :

Fonctionnaire public, petit travail tranquille, le statut pour lequel manifestent, s’immolent par le feu et se suicident, nombreux diplômés chômeurs, depuis des années, est aujourd’hui remis en débat, au sein du gouvernement.

Sécurisant, garanti sans licenciement, ni obligation de rendement, le statut de fonctionnaire public au Maroc, hérité du très en faillite modèle français, est le précieux sésame pour lequel, se meurent pour l’obtenir, chaque jour à la capitale, les diplômés chômeurs par centaines.

Salaire garanti, promotion à l’ancienneté, non obligation de rendement, aucune notation, ni d’évaluation de performance, la fonction publique qui ponctionne le budget de l’Etat de 10 milliards d’euros de salaires chaque année, devient le fardeau que trainent les contribuables et qui prive le pays des moyens d’investissements nécessaires à des secteurs plus rentables pour la société et l’économie.

 

 

http://www.lemag.ma/Maroc-Vers-la-suppression-du-statut-de-fonctionnaire-public_a72498.html

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Conclusion : en réalité, la fonction publique et réformable, ce qu'il faudra faire c'est mettre à l'amende les directeurs d'administration centrale et tout ce qui est au-dessus de leurs n-2. Le reste suivra sans aucun problème.

 

Franchement non. Y'a vraiment des déchets en bas, tout en bas. Vraiment.

 

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Franchement non. Y'a vraiment des déchets en bas, tout en bas. Vraiment.

 

 

Ce qui compte ce n'est pas le nombre de déchets, c'est leur influence.

 

Regarde donc le tout premier schéma de ce pdf : https://www.google.com/url?q=http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Ressources/Themes/comm-prof/iso_2/laguigne_iso_2_vig2_fich5.pdf&sa=U&ei=LnWcUsunIcWn4gSI8IHIBQ&ved=0CAUQFjAA&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNE0wYOowiAaLAWzukwuJksm4Q6oxw

 

Quand tu segmentes bien une population de service public, tu vois que toutes les populations et tous les agents n'ont pas la même capacité de nuisance.

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Ah mais ça, c'est sûr qu'on peut y arriver. Mais ça ne se passera pas à base de négociation, de distributions de circulaires et de réorganisations feutrées.

C'est ce qu'avaient dit les syndicats pour la fusion Pole Emploi, ils luttaient farouchement contre, finalement ils se sont écrasés comme des merdes.

 

Une des solutions élégantes que le gouvernement a employé pour amadouer les salariés dont je parle, ceux de la base : proposer aux agents ANPE de s'aligner sur le régime salarial des Assédic, d'environ 15 ou 20% supérieur. Mais c'est un contrat de droit privé (les assédic étaient des associations loi 1901, donc dépendant du privé). Donc cassable.

 

Facile de calmer les gens avec ce genre de méthodes. :mrgreen:

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Alors si je suis plus sombre que toi Chitah dans mon analyse des compétences des fonctionnaires, je ne suis pas aussi désespérée qu'H16 sur les possibilités de réforme.

 

Factuellement, Neuneu2K : oui on peut licencier et H16, je souffre de te contrarier mais ça se fait. C'est rare mais ça existe. Là où je bosse, on a viré quelqu'un il y 6 mois et l'absent chronique dont je parlais dans un autre fil, on va essayer aussi de le virer. Ca va prendre du temps mais il existe des moyens de s'en débarrasser. Dans les poches à incompétence que je mentionnais plus haut, c'est évidemment plus compliqué qu'ailleurs. Notez que j'ai une faible connaissance des administrations centrales et que je ne suis pas sûre que cela fonctionne comme dans la territoriale où là, pour le coup, on a vraiment à peu près 2 fois trop d'agents.

 

Je reste persuadée qu'on peut réformer la fonction publique. Renoncer au statut de la FP, c'est possible. D'abord, il existe un certain nombre de personnes qui sont persuadées du fait qu'il n'est pas juste d'être protégé ainsi. Ca c'est un préalable, un argument solide. Il existe tout un tas de gens sensibles à la notion de justice. Ensuite, un peu en-dessous niveau conviction, on va dire, il y a toute une flopée d'agents qui en ont marre que les glands soient protégés alors qu'ils travaillent comme des ânes sans aucune récompense. Donc ils voudraient qu'on puisse mettre la pression à ceux qui se la coulent douce et qu'on valorise leur investissement. Eux, ils aimeraient bien que tout le monde ait un contrat de travail, des objectifs et la possibilité de foutre à la porte si ça glande trop.

Et pour conclure, il y a tous ceux qui savent que le statut général ne vaut rien du tout parce qu'un contrat de travail, il n'y a rien de mieux pour être protégé contre les abus de l'employeur. Les situations où les agents individuellement voudraient attaquer leur employeur parce qu'il le mérite bien sont légion mais va attaquer ton employeur au TA où il est juge et partie... franchement c'est impensable. Il n'y a pas de prud'hommes pour les fonctionnaires et c'est un vrai problème. Les défauts du statut sont nombreux.

 

Par ailleurs, il existe plusieurs manières de présenter les choses et surtout de les mettre en oeuvre. Que je sache, il a été possible de changer le statut des agents EDF et ceux de la SNCF. Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas procéder de même dans les collectivités et ministères non régaliens, au moins.

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Alors si je suis plus sombre que toi Chitah dans mon analyse des compétences des fonctionnaires, je ne suis pas aussi désespérée qu'H16 sur les possibilités de réforme.

 

Factuellement, Neuneu2K : oui on peut licencier et H16, je souffre de te contrarier mais ça se fait. C'est rare mais ça existe.

Oui, je sais bien (ne souffre pas trop ;) ) mais vu le nombre d'abrutis et de jeanfoutre qu'il faudrait virer et les bras cassés qui restent malgré tout, le terme "rare" est un énorme euphémisme.
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Pour la suite, chercher à enrayer la machine, outre l'aspect cathartique non négligeable, cela permet également de mettre en lumière l'absurdité de certaines organisations, ce qui ne peut pas être une mauvaise chose. Pensez à l'aspect pédagogique, ne serait-ce que pour vos proches. Ca compte.

 

Il est où l'aspect pédagogique quand tu te réclames libéral auprès de tes proches mais que tu siphonnes toutes les aides possibles et imaginables proposées par l’État?

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Il est où l'aspect pédagogique quand tu te réclames libéral auprès de tes proches mais que tu siphonnes toutes les aides possibles et imaginables proposées par l’État?

Si les gens gueulent, tu peux toujours leur dire "Ben tu vois, si tu votais libéral au lieu de voter coco, tu fermerais mon robinet. Là, plus tu votes coco, plus je biberonne. Et ce sont tes impôts qui me font vivre. A ta place, je changerai de vote et d'attitude vite fait, parce que pour le moment, c'est légal."

:mrgreen:

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J'ai connu -un type très bien d'ailleurs- un alcoolique au dernier degré (qui en est mort à la fin) qui ne pouvait en rien assurer ses fonctions, et il n'a pas du tout été viré. 

 

Donc, bon.

C'est une maladie, c'est déjà touchy de virer un mec pour ça dans une boite privée, tu imagines dans une boite publique.

 

Et je pense que là l'on touche un point important : si j'étais boss d'une boite et que je voyais un de mes employés sombrer dans l'alcoolisme, le deal serait clair, on te soutient, mais soigne-toi. C'est une maladie, identifiée, documentée, plus ou moins maitrisée (modulo Georges Best ou surtout Paul Gascoigne), donc tu sais ce qu'il faut faire pour te soigner. Après tu reviendras dans la famille.

 

Les assurances privées, les syndicats privés, sauraient dans un monde libéral parfaitement gérer ces accidents de la vie.

 

Non?

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Il est où l'aspect pédagogique quand tu te réclames libéral auprès de tes proches mais que tu siphonnes toutes les aides possibles et imaginables proposées par l’État?

 

 

Je l'ai fait quand j'étais au chômage en 2002. De mémoire, j'avais 3 500 euros d'indemnités par mois. Je peux t'assurer que quand je le disais a des socialistes très gentils, il tirait un peu la gueule. Ils l'ont tirés encore plus quand l'année suivante j'ai commencé mon activité libérale et que j'ai pu continuer a cumuler légalement avec mes assedics - il suffisait de décaler les recettes d'une année.

 

Et je peux t'assurer que cela les fait bien plus réfléchir que tous les grands discours théoriques sur la liberté que tu peux leur donner.

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Ben vous allez être surpris mais virer un alcoolique, j'ai vu ça chez mon précédent employeur. C'était un contractuel mais quand même. Tout le monde a été choqué mais le mec a été dégagé avec perte et fracas.

 

Pour le reste, h16 et henriparisien ont bien illustré mon propos. Pas plus, pas moins. J'ai fait la même chose avec les bourses quand j'étais étudiante et les allocs logement quand j'ai quitté Papa-Maman. Non je ne regrette rien ! :mrgreen: 

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Oui, je sais bien (ne souffre pas trop ;) ) mais vu le nombre d'abrutis et de jeanfoutre qu'il faudrait virer et les bras cassés qui restent malgré tout, le terme "rare" est un énorme euphémisme.

 

Un ami prof s'est récemment fait inspecter. On lui a demandé ce qui se passait si jamais il était mal noté. Sa réponse : "Ben rien, je gagne pas de points, c'est tout". Il a continué en disant que de toute façon, pour se faire virer il faudrait vraiment être un gros danger public et un très gros danger pour les gosses. Le seul risque en dehors de ça c'est de se faire muter dans un autre établissement, ou d'être recasé ailleurs, dans l'administration par exemple.

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Sur les questions de moralité, ou pas, de différentes stratégies versus le système.

 

Persister à ramer dans une galère quand on est convaincu qu'elle va dans une mauvaise direction,

Persister à apporter ses impôts/taxes alors qu'ils sont employés à faire le mal,

... ça pose ama aussi souci.

 

 

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Il est où l'aspect pédagogique quand tu te réclames libéral auprès de tes proches mais que tu siphonnes toutes les aides possibles et imaginables proposées par l’État?

 

Où est le problème, il faudrait accepter de payer sans jamais rien demander ? :rolleyes:

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Je l'ai fait quand j'étais au chômage en 2002. De mémoire, j'avais 3 500 euros d'indemnités par mois. Je peux t'assurer que quand je le disais a des socialistes très gentils, il tirait un peu la gueule. Ils l'ont tirés encore plus quand l'année suivante j'ai commencé mon activité libérale et que j'ai pu continuer a cumuler légalement avec mes assedics - il suffisait de décaler les recettes d'une année.

 

Et je peux t'assurer que cela les fait bien plus réfléchir que tous les grands discours théoriques sur la liberté que tu peux leur donner.

Que l'assurance chomage ne soit pas bien gérée c'est une chose, mais dire qu'il faut tout jeter en est une toute autre : il s'agit (en théorie) d'un régime indemnitaire pour les périodes de chomage, une sorte de sinistre pour les salariés. Trop élevées et trop longtemps versées, les indemnités n'incitent pas à chercher un emploi rapidement. Mais si elles avaient été trop faibles et pas assez longtemps versées tu aurais peut-être dû être obligé de prendre un emploi moins qualifié pour retrouver vite du boulot, et ni toi ni ton assurance chomage n'y aurait gagné (salaire plus bas=>cotisations plus basses).

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Est-ce que tu penses que choisir un emploi moins qualifié faute de mieux si on se retrouve au chômage n'est pas une bonne décision ? Je suis un peu étonnée parce que j'aurais logiquement trouvé que c'était plutôt la bonne solution, ne serait-ce qu'en attendant de trouver mieux, non ? Question métaphysique. :)

Comme je l'ai dit plus haut l'assurance chômage est en théorie un dispositif assura rien. Tu peux ne pas assurer ta voiture plus que les dommages aux tiers mais si tu te la fais voler c'est une perte sèche.

Mais c'est un choix.

Pour l'assurance chômage c'est pareil.

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Que l'assurance chomage ne soit pas bien gérée c'est une chose, mais dire qu'il faut tout jeter en est une toute autre : il s'agit (en théorie) d'un régime indemnitaire pour les périodes de chomage, une sorte de sinistre pour les salariés. Trop élevées et trop longtemps versées, les indemnités n'incitent pas à chercher un emploi rapidement. Mais si elles avaient été trop faibles et pas assez longtemps versées tu aurais peut-être dû être obligé de prendre un emploi moins qualifié pour retrouver vite du boulot, et ni toi ni ton assurance chomage n'y aurait gagné (salaire plus bas=>cotisations plus basses).

De toute façon, le probleme est l'obligation et la reglementation, pas le principe, autant que les gens prennent une assurence chomage "complete" en marché libre de leur pleine initiative me semble peu probable, autant il est tout à fait possible que pour certains produits à flux futurs (certains loyers, un pret bancaire, etc...) le vendeur puisse exiger que l'acheteur s'assure à la hauteur des flux dus.

Sur mon premier crédit immobilier, j'ai pris une assurence crédit anglaise (à l'époque en france les assurances étaient hors de prix...) et ils ont exigé une preuve d'assurance chomage pour réduire ma prime; et ça me semble tout à fait normal.

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Un commentaire, au hasard...

 

 

« Mon fils n’a pas progressé. J’ai rencontré [le professeur] pour lui demander le contenu de ses cours, lui demander d’approfondir les bases. Et ensuite, nous avons fait un courrier. »

 
Pour cette mère d’élève, le professeur est un produit. Son gamin n’en secoue pas une et ramène des cartons ? Ou bien ses condisciples foutent le dawa et l’empêchent de se concentrer ? Défaut de pédagogie, absence d’autorité, c’est forcément la faute du prof. Voilà où nous en sommes...
 
Il faut décidément relire « L’enseignement de l’ignorance » de Michéa pour comprendre que cette situation découle non pas d’une supposée marxisation des enseignants largement fantasmée par la doxa libéral-sécuritaire, mais bien d’une acculturation généralisée de la société voulue et pensée par le système néolibéral.

 

:facepalm:

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