Aller au contenu

Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2


Mathieu_D

Messages recommandés

J'exprimais dernièrement mon scepticisme devant le fait que l'anarchisme écolo-chrétien d'Ellul se rapproche du libéralisme. Hé bien, ça n'a pas manqué (c'est même pire que je n'aurais cru):

 

« Je crois qu’en ce temps où se développe une vaste propagande pour le « libéralisme avancé » (formule dont je ne comprends d’ailleurs pas le sens, est-ce augmentation du libéralisme ou bien libéralisme en voie de décomposition comme on dit une « viande avancée » ?), il est n’est peut-être pas inutile de rappeler que l’on ne doit en rien confondre libéralisme et liberté, que celle-ci n’est certes pas le produit de celui-là. Le premier article de revue que j’écrivis en 1937 était intitulé « le Fascisme, fils du libéralisme », je ne reprendrai pas mes analyses d’alors, qui restent pourtant complètement exactes. Je me situerai aujourd’hui en fonction de cette constatation simple que le mot libéralisme évoque irrésistiblement la liberté ! Remarquons d’abord que le libéralisme dont on parle tant est uniquement le libéralisme économique (et non point politique). C’est-à-dire la levée des contrôles sur les entreprises, la facilitation des opérations financières et boursières, la libre concurrence et l’économie de marché. La loi, c’est que le plus fort (et non pas du tout « le meilleur ») gagne, par conséquent, on envisage l’économie selon des rapports de force, on ne veut pas l’organiser, et l’on est convaincu que miraculeusement ces rapports de force vont créer une société plus développée, plus équitable et satisfaisante par suite de la conjonction entre l’intérêt individuel et l’intérêt collectif. Inutile de rappeler la critique habituelle (c’est l’avantage des plus « gros » qui font disparaître les petits, et des patrons contre les ouvriers) ni le slogan bien connu selon lequel c’est « la loi qui libère et la liberté qui asservit ». »

-Jacques Ellul, Le libéralisme n’est pas la liberté, Sud-Ouest, 28 juillet 1985. Rééd. 2007 in Penser globalement, agir localement – chroniques journalistiques, PyréMonde, p. 213–214.

  • Sad 1
Lien vers le commentaire

L'économie fait partie de ces domaines dramatiques où tout un chacun, sans aucune formation sérieuse, croit son opinion et l'expression d'icelle aussi légitime, sinon davantage, que celle des experts.

 

Toutefois :

Il y a 1 heure, Johnathan R. Razorback a dit :

« libéralisme avancé » (formule dont je ne comprends d’ailleurs pas le sens, est-ce augmentation du libéralisme ou bien libéralisme en voie de décomposition comme on dit une « viande avancée » ?)

Ce point est assez bien vu (le "libéralisme avancé", c'est le giscardisme, et avec le recul l'opinion est plutôt fondée).

Lien vers le commentaire
Il y a 2 heures, Fagotto a dit :

Le problème de l'économie c'est surtout qu'une bonne partie des experts raconte n'importe quoi aussi.

Je te l'accorde volontiers. Niveau idéologisation, ça va quand même très, très au delà de la génétique des populations (qui a pourtant son lot d'idéologues, dans les deux directions d'ailleurs).

Lien vers le commentaire
Le 9 février 2018 à 11:08, Fagotto a dit :

Non mais je suis d'accord que le SP500 est plus représentatif, 'tout le monde' le sait, je dis juste que se baser sur le Dow en priorité n'est pas une erreur spécifique du Monde, ils suivent le mouvement généraliste global.

Bloomberg parle bien des 2 dans la même phrase (avec le sp500 en premier).

 

Je suis désolé mais c'est parce que ce sont des branques :

 



Les indices sont le reflet des cours des actions des entreprises cotées en Bourse. Il existe deux types d’indices. Ceux qui sont « pondérés » par les prix, comme le Dow Jones, à la Bourse de New York, et le Nikkei, à la Bourse de Tokyo, simplement calculés selon la moyenne arithmétique des cours des actions qui les composent.

Les autres indices prennent en compte les capitalisations boursières, c’est-à-dire les cours cotés des actions multipliés par le nombre d’actions en circulation. Ils pondèrent les valeurs par le nombre de titres en circulation de chaque société.

 

Le Monde - Bourse : pourquoi de telles fluctuations ?

A la suite de Wall Street, les Bourses mondiales ont chuté fortement pendant la semaine du 5 février. Ce mouvement suivait une longue envolée des cours. Comment expliquer de telles amplitudes ?

http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2018/02/14/bourse-pourquoi-de-telles-fluctuations_5256867_1656941.html

Lien vers le commentaire
il y a 32 minutes, ttoinou a dit :

Ah. Je n'y connais rien mais il semblerait qu'ils ont répété ce qu'il y a sur wikipédia c'tout

 

Laquelle ?

 

Et je ne vois pas en quoi répéter des conneries ne fait pas de toi un branque. Même si ça semble être une bonne définition du métier de journaliste.

  • Yea 1
  • Haha 1
Lien vers le commentaire
il y a 16 minutes, Tramp a dit :

 

Ce n'est pas mis du tout que c'est pondéré par le nombre de titre en circulation. C'est presque même ecrit l'inverse.

" Q is the number of shares publicly available for each stock " (après quand on dit pondérer par X ça peut aussi vouloir dire diviser par X pour corriger un supposé effet, l'explication du Monde est très flou et comme on ne sait pas ce qu'il y a dans le diviseur de la formule wikipédia....)

Lien vers le commentaire
il y a 2 minutes, ttoinou a dit :

" Q is the number of shares publicly available for each stock " (après quand on dit pondérer par X ça peut aussi vouloir dire diviser par X pour corriger un supposé effet, l'explication du Monde est très flou et comme on ne sait pas ce qu'il y a dans le diviseur de la formule wikipédia....)

 

Non, ça ne veut pas dire ca pondérer.

 

On ne connaît pas le montant exact du diviseur mais on sait ce que sait. Le but est de ramener la somme des capitalisations à un nombre facilement manipulable. C'est pas de la magie.

Lien vers le commentaire
il y a 4 minutes, ttoinou a dit :

Q is the number of shares publicly available for each stock "

 

Et juste avant c'est ecrit :

 

"where P is the price of each stock in the index" donc j'imagine qu'en fait c'est pondéré par le prix non ?

Lien vers le commentaire

J'y créerai une catégorie spéciale Néo-Libéralisme

 

il y a 35 minutes, Tramp a dit :

On ne connaît pas le montant exact du diviseur mais on sait ce que sait. Le but est de ramener la somme des capitalisations à un nombre facilement manipulable. C'est pas de la magie.

Super l'explication, très détaillée, et bien mieux que ce que propose Le Monde dans son article

Lien vers le commentaire

La différence entre "pondérer" et "multiplier chacun des éléments X_i dont on fait la moyenne par des coeffs Y_i" se trouve justement dans le diviseur commun. Mais je te fais confiance ! si tu me dis que dans ce diviseur rien de tout cela ne rentre en compte... Les journalistes aurait mieux fait de simplement dire "d'autres indices prennent en compte les capitalisations".

 

J'ai toujours pas compris pourquoi tu continuais à lire ce torchon ceci dit.

Lien vers le commentaire

Quand le diviseur est commun à tout les elements ce n'est pas pondéré. Sinon tout est pondéré puisque tous les nombres peuvent s'écrire de la forme X/1 ce qui enlève tout interet au concept de pondération. La somme des poids doit être égale à 1. Le diviseur est égal à 8.9 millions.

Lien vers le commentaire
il y a 19 minutes, Tramp a dit :

Quand le diviseur est commun à tout les elements ce n'est pas pondéré.

Faut prendre la formule dans son ensemble pas prendre une partie de la formule pour expliquer le reste. Ici le diviseur "commun" (ou une partie du diviseur) pourrait être appliqué à chacun des éléments, de sorte à ce que la somme des poids fasse bien 1 (on peut donc pondérer avec n'importe quoi - du moment que la somme ne fasse pas 0 - puisque automatiquement on divise par la somme des poids).

 

C'est aux journalistes du monde qu'il faut dire tout cela :lecon:

Lien vers le commentaire
il y a 6 minutes, NoName a dit :

 

 

 

Citation


Lived there for 8 years, the healthcare system was a marvel to behold. Anecdotally, here are some of the bigger differences I noticed:

  • System seemed insanely well funded. Well staffed, very modern facilities and treatments. Never felt like you were lacking for anything.
  • Doctors that do home visits. I'd call a number and a doc would show up to my front door in a small car. Think the surcharge was about $100 cash. Of course they could issue prescriptions on the spot. Had a really bad flu on a Sunday and you can probably imagine the relief of not having to make a trip to the hospital to wait for hours in the emergency room.
  • They take labor protections very seriously. I talked with the doctors and the nurses about it and it turns out they work very strictly controlled hours. No overtime allowed (so always home in time for dinner) and 6 weeks vacation a year... so staff stress levels seemed much lower than in NA.
  • Very integrated infrastructure. Your "carte vitale", the card that gets you access to all of the services, includes your complete medical and pharmaceutical history. So when you're dealing with any new professional or institution, you don't need to give them your interpretation of your medical history, they have access to it immediately. This includes ambulances, and I can't help but imagine it helps saves lives.
  • Big focus on investing in preventative care. You have the right to a full physical once every five years.. and by full I mean you go to a specialized facility that includes running on treadmills. Another example, if you're a diabetic, they will pay for you to do a weekend retreat in the mountains where you learn how to cook and live a healthier lifestyle. Amazing, and lord knows what other examples I don't know about.
  • Very closely followed process for expectant mothers. I had a friend give birth there and the number of appointments and different types of midwives and professionals she had available was incredible.

I was very impressed. For various reasons, I also tried out the systems in the UK, Italy, USA, Canada, Singapore... but nothing came close to France. USA was pretty much my worst experience.... the delightful moment of being intercepted by the insurance lady before you see a doctor and then getting heavily over tested/prescribed, was not the way I wanted to be treated.

 

 

Y a pas de docteurs à domicile en dehors de France ? xD J'ai l'impression qu'il parle d'un autre pays là.

Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...

Old, mais en matière minute de haine, ça se pose là (cette droite qui nous veut du bien...):

 

"Ainsi quand Bruno Le Maire [puisqu'on vous le dit !] récite son petit bréviaire du néolibéral, il nous prend l’envie de lui répondre que le libéralisme est une utopie dont nous avons payé assez cher les mensonges et qu’il est évident que cela ne fonctionne pas, que c’est justement de cela que le peuple français ne veut plus. Qu’il ne veut plus d’une Europe ultralibérale, dirigée par les promoteurs de l’exil fiscal, de la violence sociale et de l’asservissement et qu’il faudrait admettre une fois pour toute que les plus grands penseurs du libéralisme ont été des esclavagistes notoires et que la misère n’est pas aux portes de l’Empire mais qu’elle est installée en son cœur ; que nous savons tous que les chiffres officiels du chômage aux Etats-Unis sont faux et que le chômage est au moins aussi fort sur le continent de Friedman que sur celui d’Hayek, et que la misère touche chaque jour un peu plus d’Allemands, de Français, de Portugais, de Grecs, d’Espagnols ou d’Américains, parce que le FMI, la BCE, l’UE et la FED carburent tous au néolibéralisme, comme l’URSS carburait au marxisme-léninisme."

-Matthieu Falcone, Bruno Le Maire, le libéralisme à visage humain ?, https://www.causeur.fr, 14 novembre 2014 (cf: https://www.causeur.fr/bruno-le-maire-le-liberalisme-a-visage-humain-30157 ).

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...