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Bac Philo 2013 - "que Devons-Nous À L'etat ?"


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[Mis à jour le 17 juin 2013 à 9h45] "Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique ?", "Le travail permet-il de prendre conscience de soi ?" et un commentaire d'un texte d'Henri Bergson, tiré de son ouvrage "La pensée et le néant", sur la problématique : "Qu'est-ce qu'un jugement vrai ?"Voici les sujet du bac 2013 de philo qui viennent d'être soumis aux élèves de terminale candidatas baccalauréat. Comme les pronostics sur les sujets de philo le laissaient penser, la morale, la conscience de soi, la science, le langage et la relation à autrui sont bel et bien présents dans les sujets proposés. Les résultats du bac seront publiés le 5 juillet à partir de 10 heures.

Dans le détail, La série L a eu à plancher sur "Le langage n'est-il qu'un outil ?" et "La science se limite-t-elle à constater les faits ?" Les candidats au bac ES se sont interrogés sur les questions "Que devons-nous à l'Etat ?" et "Interprète-t-on à défaut de connaître ?". Les terminales scientifiques se sont quant à elles lancées sur les sujets "Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique ?" et "Le travail permet-il de prendre conscience de soi ?". Côté commentaire de texte, "Lettre à Elisabeth" de Descartes était au programme chez les L, "De la concorde, de Saint-Anselme" chez les ES, et "La pensée et le mouvant" de Bergson chez les S.

 

http://www.linternaute.com/actualite/education/bac-2013-les-sujets-de-philosophie-0613.shtml

 

Qu'auriez-vous répondu ? Ca ferait un bon article pour CP, ça, non ?

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Comme on le sait, poser ce sujet est l'occasion de démasquer les petits libéraux en herbe, ces extrémistes délirants

 

https://www.youtube.com/watch?v=CPRlo-HYhZo

 

Malheureusement je crois que le sujet "qu'est-ce qu'un jugement vrai" porte sur un texte de Bergson.

 

En dissertation ça pourrait éventuellement être intéressant, en tout cas pour une fois le sujet ne court pas directement vers un traitement moraliste à deux balles. Dans mon souvenir l'épistémologie était vraiment déficitaire, alors que pour des lycéens de S ce serait plus intéressant que godwiner à tout va dans des sujets politiques.

 

Là j'ai l'impression qu'il y en a davantage, tant mieux !

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"Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique ?"

Peut-on agir moralement si on s'intéresse à la politique ?

 

"Le travail permet-il de prendre conscience de soi ?"

Le chômage permet-il de prendre conscience de soi ?

 

Toujours aussi pourris les sujets de S...

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Le premier sujet est venimeux. La politique sort de son domaine dès qu'elle parle de moralité (qui tient plus de la religion).

Le second sujet est destiné à laisser les élèves régurgiter Marx et Engels sur l'aliénation par le travail.

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Dites les gens, vous savez que le but de la dissertation de philo n'est pas de donner son avis?

 

En effet, si je pensais cela et si j'étais candidat au bac ES, j'aurais choisi le sujet "que doit-on à l'Etat?" et j'aurais mis un seul mot : RIEN. Et j'aurais bien entendu eu zéro sur 20.

 

L'idée de la dissertation c'est justement d'essayer un peu de sortir de soi, d'arrêter de penser qu'on a raison contre tout le monde et qu'on a réponse à tout, et qu'on est capable de traiter un sujet.

 

Traiter un sujet c'est être exhaustif dans sa réponse, enfin autant que possible.

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Sujet : 

 

 

Que devons-nous à l'état ?

 

Réponse : 

 

 

Cher correcteur,

 

Au cas où vous ne l'auriez pas encore remarqué, les avis d'imposition 2013 n'ont pas encore été envoyés. N'étant pas moi-même fonctionnaire des impôts, je préfère attendre sagement de recevoir le document officiel attestant de la somme que j'aurais à verser au bénéfice des comptes publics. Vous me voyez donc dans l'impossibilité matérielle de répondre à cette question.

 

Cordialement,

 

Un bachelier-contribuable

 

Ça serait beau :mrgreen:

 

 

 

 

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Dites les gens, vous savez que le but de la dissertation de philo n'est pas de donner son avis?

 

En effet, si je pensais cela et si j'étais candidat au bac ES, j'aurais choisi le sujet "que doit-on à l'Etat?" et j'aurais mis un seul mot : RIEN. Et j'aurais bien entendu eu zéro sur 20.

 

L'idée de la dissertation c'est justement d'essayer un peu de sortir de soi, d'arrêter de penser qu'on a raison contre tout le monde et qu'on a réponse à tout, et qu'on est capable de traiter un sujet.

 

Traiter un sujet c'est être exhaustif dans sa réponse, enfin autant que possible.

 

 

Absolument d'accord mais encore faut-il que la formulation ne soit pas restrictive: Que devons-nous à L'État sous entends deux choses: on lui doit forcément quelque-chose, et cette dette est collective... 

Si l'argumentiare est limité à ce cadree aloàrs le sujet est biaisé (et c'est un ex-étatiste de gauche qui parle)

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Le second sujet est destiné à laisser les élèves régurgiter Marx et Engels sur l'aliénation par le travail.

 

J'ai l'impression qu'il s'agit plus d'un sujet sur la conscience que sur le travail. Il semble qu'il renvoie au mythe de Sisyphe qui est très étudié en Terminale: le travail est une nécessité, une vie de travail est absurde, avoir conscience de cette absurdité permet à l'Homme d'être supérieur à son propre destin, une des clefs du bonheur réside dans cette prise de conscience blablabla...

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Les sujets font référence à des points bien précis du programme de philo (si, si, ça existe) et les correcteurs s'attendent à retrouver des choses bien précises dans les copies. Forcément, un mec particulièrement doué (ou plutôt cultivé, ce qui est encore plus rare chez les lycéens) pourra s'en sortir en dehors des chemins prévus, mais à côté de ça on aura 95% d'autres qui réciteront bien gentiment leur couplet sur Rousseau, Platon, Sartre et Marx.

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Les sujets font référence à des points bien précis du programme de philo (si, si, ça existe) et les correcteurs s'attendent à retrouver des choses bien précises dans les copies. Forcément, un mec particulièrement doué (ou plutôt cultivé, ce qui est encore plus rare chez les lycéens) pourra s'en sortir en dehors des chemins prévus, mais à côté de ça on aura 95% d'autres qui réciteront bien gentiment leur couplet sur Rousseau, Platon, Sartre et Marx.

 

Certes.

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Les 95% ils sont plutôt en mode freestyle après avoir passé tous leurs cours de philo à jouer à des combats de stylo. En tout cas c’est comme ça que ça se passait en S dans mon lycée :)

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A lire ci-dessous  >>> Le corrigé de Patrick Ghrenassia, professeur de philosophie pour l'épreuve de série ES pour le sujet  "Que devons-nous à l'Etat ? "

Pièges à éviter :

  • Ne pas tomber dans le trivial (des impôts, des amendes à payer, etc.)
  • Ne pas confondre l'Etat et le gouvernement
  • Ne pas confondre droit et devoir : le sujet ne concerne pas nos droits, mais nos devoirs envers l'Etat.
  • La formulation de la question doit être fortement problématisée, car elle ne suggère telle quelle aucun plan dialectique.

Introduction :

La question porte sur notre rapport à l'Etat. Elle relève donc du domaine politique, et oblige à mettre en rapport l'individu et l'Etat.

  • "Nous ", c'est-à-dire les individus privés soumis à la loi et contraints d'obéir à l'Etat, les " sujets "; mais aussi les citoyens, qui participons à la " souveraineté " et à l'élaboration de la loi en démocratie. Individuellement et collectivement, à travers ce qu'on appelle un "peuple " ou une " nation ".

L'Etat comporte le pouvoir suprême, et les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il détient le "monopole de la violence légitime " (Max Weber) qui lui permet d'user de la force pour appliquer la loi. L'Etat peut être démocratique, et il est alors sensé servir l'intérêt général et garantir les libertés ; ou il est dictatorial, et il sert l'intérêt particulier d'un homme, d'un parti ou d'une faction.

  • " Devons-nous ? " interroge sur les devoirs que l'individu et le citoyen a envers l'Etat. En effet, la question est paradoxale au sens où l'on parle souvent des droits de l'homme et du citoyens, c'est-à-dire de ce qu'on peut exiger de l'Etat (services publics d'éducation, de santé, de sécurité, de transports, etc.). Cela correspond aux droits sociaux développés au XXe siècle à l'ombre de l'Etat-Providence.
  • Il n'y a pas de droits sans devoirs. Et l'on parle moins souvent des devoirs qui font que l'Etat n'est rien sans le concours et le soutien des citoyens. Par exemple, si tous les citoyens s'abstiennent, il n'y a plus d'Etat démocratique.
  • La question amène à se poser la question du fondement et du fonctionnement d'un Etat de droit qui suppose des devoirs civiques, au-delà du seul devoir d'obéissance qui suffit aux Etats tyranniques.

 Nous devons obéissance à l'Etat

  • Par la force, nous devons obéir aux lois et au maintien de l'ordre. Nous sommes "sujets " au sens où nous sommes assujettis à la loi. 
  • Nous devons respecter l'Etat et ses représentants. Toute agression envers un fonctionnaire est sévèrement punie, car c'est l'Etat qui est symboliquement mis en cause. 
  • Nous devons financer l'Etat, car c'est grâce aux impôts que l'Etat peut fonctionner. l'Etat peur requérir la force publique pour nous y contraindre. 
  • Hobbes (le Léviathan ) donne le modèle d'un Etat absolu à qui nous devons une obéissance absolue, gage d'ordre et de paix civile. Nous devons ici une obéissance totale, et renoncer à toutes nos libertés naturelles ; en échange, l'Etat ne s'engage à rien, sauf à empêcher la guerre civile et le retour à la guerre de tous contre tous (Etat de nature)

 Nous devons servir l'Etat

  • En tant que citoyens et " souverain ", nous faisons la loi et nous "sommes " l'Etat, du moins en démocratie. 
  • Les devoirs civiques (vote, élection, impôt, défense...) sont fondateurs d'un Etat libre contrôlé par les citoyens
  • Nous devons, à la limite, sacrifier notre vie si la patrie est en danger. C'était le sens des armées révolutionnaires de 1792 et de la conscription républicaine. Les droits de l'Homme exigeaient en échange devoirs et sacrifices de la part du citoyen !
  • Ces devoirs supposent, non un Etat absolu comme le Léviathan, mais un Etat fondé sur un contrat social (Rousseau), c'est-à-dire sur des droits et des devoirs entre les citoyens eux-mêmes qui s'engagent réciproquement à soutenir l'Etat, leur Etat.

  La nature de l'Etat dépend de nos devoirs

  • Si nous ne devons qu'obéissance, nous sommes dans un Etat tyrannique, où l'Etat n'a que des droits et le citoyen que des devoirs. Ici, nous devons tout à l'Etat, et l'Etat ne nous doit rien. Seule la force permet ce " faux contrat social " entre le loup et l'agneau.
  • Un Etat démocratique repose sur un vrai contrat social qui fait que l'Etat doit autant aux citoyens (droits civiques et sociaux), que les citoyens doivent à l'Etat (devoirs civiques). Dans ce cas, le "souverain " est le peuple, et non un dictateur ou un monarque absolu (Louis XIV : " L'Etat c'est moi ! ")
  • Cependant, on peut critiquer cette théorie du contrat social : pour que l'Etat existe et puisse nous assurer biens et services, il faut qu'il ait " le monopole de la violence légitime " préalablement ; pour garantir nos droits, il faut que nous ayons renoncé à toute notre liberté naturelle à son profit. L'Etat démocratique ne suppose-t-il pas l'établissement préalable d'un Léviathan ?
  • L'obéissance absolue à l'Etat semble bien être le premier devoir qui rend possible l'Etat-même. Ensuite viennent les autres droits et devoirs...
  • Ce qui revient à se demander si le droit fonde la force de l'Etat, ou si c'est toujours la force qui fonde le droit ; et donc le devoir d'obéissance à l'Etat qui fonde les droits exigibles par la suite.
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ou il est dictatorial, et il sert l'intérêt particulier d'un homme, d'un parti ou d'une faction.

 

Comme les fonctionnaires ?

 

/troll

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Absolument d'accord mais encore faut-il que la formulation ne soit pas restrictive: Que devons-nous à L'État sous entends deux choses: on lui doit forcément quelque-chose, et cette dette est collective... 

Si l'argumentiare est limité à ce cadree aloàrs le sujet est biaisé (et c'est un ex-étatiste de gauche qui parle)

Je ne crois pas, tu peux écrire ce que tu veux à partir du moment où c'est cohérent et juste.

 

Observe bien une chose, je suis l'illustration typique de ce que je dénonce, le hors sujet, le mauvais traitement d'un sujet. N'as-tu pas vu que j'ai transformé le sujet "Que devons-nous à l'Etat?" en "que doit-on à l'Etat?". J'ai été victime de mon tropisme libertarien, qui a tendance à rejeter la notion de "nous", de "société", pour aller sur un sujet plus abstrait.

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Pièges à éviter :

  • Ne pas tomber dans le trivial (des impôts, des amendes à payer, etc.)
  • Ne pas confondre l'Etat et le gouvernement
  • Ne pas confondre droit et devoir : le sujet ne concerne pas nos droits, mais nos devoirs envers l'Etat.
  • La formulation de la question doit être fortement problématisée, car elle ne suggère telle quelle aucun plan dialectique.
  • Car en effet, si je trouve un truc trivial, le reste du monde n'a pas le droit d'en parler
  • L'état est naturellement Bon et le gouvernement le corrompt. Amen.
  • Pourtant on peut très bien interpréter en français "que devons-nous" comme "qu'est-ce qu'il nous apporte" (en fait c'est probablement comme ça que j'aurais traité ce sujet moi-même : d'abord ce qu'il nous coûte, ensuite ce qu'il prétend nous apporter, enfin pour troller ce qu'il nous apporte vraiment).
  • Oh non, la réponse n'est pas dans la question, me voilà tout perdu.

Introduction :

La question porte sur notre rapport à l'Etat. Elle relève donc du domaine politique, et oblige à mettre en rapport l'individu et l'Etat.

Thank you Captain Obvious...

Bon j'arrête là, je ne voudrais pas me fouler un neurone devant tant de puissance intellectuelle.

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A lire ci-dessous  >>> Le corrigé de Patrick Ghrenassia, professeur de philosophie pour l'épreuve de série ES pour le sujet  "Que devons-nous à l'Etat ? "

Pièges à éviter :

  • Ne pas tomber dans le trivial (des impôts, des amendes à payer, etc.)
  • Ne pas confondre l'Etat et le gouvernement
  • Ne pas confondre droit et devoir : le sujet ne concerne pas nos droits, mais nos devoirs envers l'Etat.
  • La formulation de la question doit être fortement problématisée, car elle ne suggère telle quelle aucun plan dialectique.

Introduction :

La question porte sur notre rapport à l'Etat. Elle relève donc du domaine politique, et oblige à mettre en rapport l'individu et l'Etat.

  • "Nous ", c'est-à-dire les individus privés soumis à la loi et contraints d'obéir à l'Etat, les " sujets "; mais aussi les citoyens, qui participons à la " souveraineté " et à l'élaboration de la loi en démocratie. Individuellement et collectivement, à travers ce qu'on appelle un "peuple " ou une " nation ".

L'Etat comporte le pouvoir suprême, et les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il détient le "monopole de la violence légitime " (Max Weber) qui lui permet d'user de la force pour appliquer la loi. L'Etat peut être démocratique, et il est alors sensé servir l'intérêt général et garantir les libertés ; ou il est dictatorial, et il sert l'intérêt particulier d'un homme, d'un parti ou d'une faction.

  • " Devons-nous ? " interroge sur les devoirs que l'individu et le citoyen a envers l'Etat. En effet, la question est paradoxale au sens où l'on parle souvent des droits de l'homme et du citoyens, c'est-à-dire de ce qu'on peut exiger de l'Etat (services publics d'éducation, de santé, de sécurité, de transports, etc.). Cela correspond aux droits sociaux développés au XXe siècle à l'ombre de l'Etat-Providence.
  • Il n'y a pas de droits sans devoirs. Et l'on parle moins souvent des devoirs qui font que l'Etat n'est rien sans le concours et le soutien des citoyens. Par exemple, si tous les citoyens s'abstiennent, il n'y a plus d'Etat démocratique.
  • La question amène à se poser la question du fondement et du fonctionnement d'un Etat de droit qui suppose des devoirs civiques, au-delà du seul devoir d'obéissance qui suffit aux Etats tyranniques.

 Nous devons obéissance à l'Etat

  • Par la force, nous devons obéir aux lois et au maintien de l'ordre. Nous sommes "sujets " au sens où nous sommes assujettis à la loi. 
  • Nous devons respecter l'Etat et ses représentants. Toute agression envers un fonctionnaire est sévèrement punie, car c'est l'Etat qui est symboliquement mis en cause. 
  • Nous devons financer l'Etat, car c'est grâce aux impôts que l'Etat peut fonctionner. l'Etat peur requérir la force publique pour nous y contraindre. 
  • Hobbes (le Léviathan ) donne le modèle d'un Etat absolu à qui nous devons une obéissance absolue, gage d'ordre et de paix civile. Nous devons ici une obéissance totale, et renoncer à toutes nos libertés naturelles ; en échange, l'Etat ne s'engage à rien, sauf à empêcher la guerre civile et le retour à la guerre de tous contre tous (Etat de nature)

 Nous devons servir l'Etat

  • En tant que citoyens et " souverain ", nous faisons la loi et nous "sommes " l'Etat, du moins en démocratie. 
  • Les devoirs civiques (vote, élection, impôt, défense...) sont fondateurs d'un Etat libre contrôlé par les citoyens
  • Nous devons, à la limite, sacrifier notre vie si la patrie est en danger. C'était le sens des armées révolutionnaires de 1792 et de la conscription républicaine. Les droits de l'Homme exigeaient en échange devoirs et sacrifices de la part du citoyen !
  • Ces devoirs supposent, non un Etat absolu comme le Léviathan, mais un Etat fondé sur un contrat social (Rousseau), c'est-à-dire sur des droits et des devoirs entre les citoyens eux-mêmes qui s'engagent réciproquement à soutenir l'Etat, leur Etat.

  La nature de l'Etat dépend de nos devoirs

  • Si nous ne devons qu'obéissance, nous sommes dans un Etat tyrannique, où l'Etat n'a que des droits et le citoyen que des devoirs. Ici, nous devons tout à l'Etat, et l'Etat ne nous doit rien. Seule la force permet ce " faux contrat social " entre le loup et l'agneau.
  • Un Etat démocratique repose sur un vrai contrat social qui fait que l'Etat doit autant aux citoyens (droits civiques et sociaux), que les citoyens doivent à l'Etat (devoirs civiques). Dans ce cas, le "souverain " est le peuple, et non un dictateur ou un monarque absolu (Louis XIV : " L'Etat c'est moi ! ")
  • Cependant, on peut critiquer cette théorie du contrat social : pour que l'Etat existe et puisse nous assurer biens et services, il faut qu'il ait " le monopole de la violence légitime " préalablement ; pour garantir nos droits, il faut que nous ayons renoncé à toute notre liberté naturelle à son profit. L'Etat démocratique ne suppose-t-il pas l'établissement préalable d'un Léviathan ?
  • L'obéissance absolue à l'Etat semble bien être le premier devoir qui rend possible l'Etat-même. Ensuite viennent les autres droits et devoirs...
  • Ce qui revient à se demander si le droit fonde la force de l'Etat, ou si c'est toujours la force qui fonde le droit ; et donc le devoir d'obéissance à l'Etat qui fonde les droits exigibles par la suite.

 

 

Corrigé pathétique. C'est niveau 6ème tellement c'est du domaine du lieu commun et du récitage de cours.

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Corrigé pathétique. C'est niveau 6ème tellement c'est du domaine du lieu commun et du récitage de cours.

C'est surtout ceci qui pose problème :

" Devons-nous ? " interroge sur les devoirs que l'individu et le citoyen a envers l'Etat. En effet, la question est paradoxale au sens où l'on parle souvent des droits de l'homme et du citoyens, c'est-à-dire de ce qu'on peut exiger de l'Etat (services publics d'éducation, de santé, de sécurité, de transports, etc.). Cela correspond aux droits sociaux développés au XXe siècle à l'ombre de l'Etat-Providence.

Le frère d'Enrico Macias oublie ici l'autre sens de devoir, détaillé par H16. Nous devons à l'Etat guerres, famines, invasions, massacres, collaboration avec l'ennemi, et j'en passe.

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