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Obligations Et Trucs, Où Se Procurer De La Viande Exotique & Confiture


jabial

Messages recommandés

 

Un imposteur, oui, et ? Un hypocrite est une espèce particulière d'imposteur. Il affiche des sentiments ou des croyances qu'il n'a pas.

 

Vous voulez dire que ça ressemble à vos leçons d'humilité et de maintien, qui transpirent le snobisme? La définition me paraît correcte en effet.

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Que parlez-vous de "leçons d'humilité et de maintien" ? Vous vous étiez rendu ridicule, je m'étais moqué de votre attitude, la partie était close si vous (et d'autres, il est vrai, d'autres plus que vous) ne vous étiez appesanti sur la question.

 

Désolé, mais la définition (ou, plus exactement, l'application du concept) est incorrecte : pour que je sois hypocrite, ici, il faudrait que, en mon for intérieur, par exemple, je trouve tout à fait normal pour un forumeur de claironner sa haine du dogmatisme. Je ne pense pas que vous m'imputerez cela. De plus, vous aviez commencé par établir un lien entre ma prétendue "tartuferie" et mes analyses juridiques, deux choses totalement dépourvues de rapport.

 

En fait, ce que vous essayez de dire (maintenant), c'est que je ne mettrais pas mes actes en adéquation avec mes paroles. Ce que je pense pouvoir récuser, aussi, mais ça commence à devenir lourd, et je ne pense pas que, au fond, ça vous intéresse beaucoup.

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En fait, ce que vous essayez de dire (maintenant), c'est que je ne mettrais pas mes actes en adéquation avec mes paroles. .

 

Je veux dire simplement que vous cumulez les qualités qui correspondent à la définition que vous avez donnée, quant à la tartuferie. Par conséquent, il serait bienvenu de prendre un peu de recul dans vos rodomontades, et qu'avec profit, vous appliquiez à vous-même cette préscience du ridicule. Sur ce, brisons là.

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Ah, le plaisir de se sentir au-dessus de la mêlée...

 

S'il ne s'agissait que d'une sensation, nul doute que cela modérerait mon ardente misanthropie, mais las : surplomber la mêlée est une réalité qui m'est devenue si banale qu'il ne me reste désormais plus d'autre choix que douter profondément des capacités cognitives de mes contemporains. 

Raison pour laquelle je verse dans la surenchère mégalomane, la masturbation égotique me permettant de tirer quelque plaisir de ces douloureuses interactions nécessaires à la vie en société sans perpétuellement retomber dans les affres de la dépression chronique, puissant mal qui ronge tout gentilhomme lorsqu'il doit se résoudre à contempler ses semblables patauger avec délectation dans leur vacuité.

 

Et à ce niveau, sans vouloir être trop amer envers les différents tenants du débat, psalmodier vos opinions sans ne serait-ce qu'esquisser en termes consensuels une définition cohérente de l'objet de la discussion ne rassure guère quant à la teneur des postures exprimées. Et ne pouvait d'ailleurs guère déboucher sur autre chose qu'une foire d'empoigne.

Foire dont les spectateurs extérieurs ne peuvent que se gausser tant le ridicule saute aux yeux de toute personne ayant pris le temps d'ouvrir un dictionnaire pour y rechercher quelles réalités recoupent ce terme de "contrat implicite".

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Je veux dire simplement que vous cumulez les qualités qui correspondent à la définition que vous avez donnée, quant à la tartuferie. Par conséquent, il serait bienvenue de prendre un peu de recul dans vos rodomontades, et que vous appliquiez à vous-même cette préscience du ridicule. Sur ce, brisons là.

 

Bon, vous ne maîtrisez toujours pas la différence entre "imposture" et "tartuferie" mais je ne vais pas y revenir une fois de plus. 

 

Si cet épisode vous a déplu, à l'avenir, surveillez-vous un peu, et ça ne devrait plus vous arriver. 

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Foire dont les spectateurs extérieurs ne peuvent que se gausser tant le ridicule saute aux yeux de toute personne ayant pris le temps d'ouvrir un dictionnaire pour y rechercher quelles réalités recoupent ce terme de "contrat implicite".

 

Vous êtes donc capable de poster trois messages sur une question de sémantique, sans même vérifier dans un dictionnaire la signification du mot discuté. D'un point de vue psychologique, c'est intéressant. 

 

Pour votre gouverne, donc, selon le Petit Robert :

 

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En tant que modo je vous demande de cesser et de continuer par MP sinon je sévirai. Ce fil n'a pas vocation a accueillir une bagarre privée.

En tant que simple participant au débat :

 

Par contre est-ce que je comprends bien que pour toi la responsabilité aquilienne fait naître systématiquement des obligations qui violent les droits d'autrui?

La RA est inutile là où elle est légitime. Denlenda est.

 

 

C'est rien contre toi car ce que tu dis par ailleurs sur les contrats implicites est plein de bon sens, mais j'en profite puisque tu parles des libertariens.

C'est une mode en ce moment sur ce forum de dire que les libertariens ont tous les torts du monde. Les libertariens ceci, les nanarcaps cela, ce sont des ados, ils vivent dans leur monde etc etc...Vous en croisez souvent vous? Même sur ce forum?

Faudra pas crier au scandale après quand un pigiste de l'aberration ou de l'immonde viendra pondre un article sur les libertariens nous traitant de tous les noms.

J'ai dit "certains". Je suis libertarien, anarcap et fier de l'être. Je suis un des plus "nanarcaps" de ce forum, c'est-à-dire que je n'hésite pas à recourir à des expériences de pensée absurdes pour pousser un raisonnement au bout de sa logique. J'appelle ça être rationnel. Il n'empêche que d'autres perdent un peu de vue qu'il s'agit de cas limite destinés à l'étude des limites d'un principe, et pas de cas réalistes qui devraient être pris en exemple pour illustrer le coeur dudit principe. 

 

 

 

Melodius et Ronnie ont renié leurs convictions sur la fin. C'est pour cela qu'ils ont décidé de quitter le forum. C'est tout à leur honneur.

Leur intelligence supérieure et leur prodigieuse culture me manquent mais sur la fin, ils me faisaient pitié. C'est triste de voir des individus à la base si intelligents, renier la raison.

C'est marrant, c'était exactement mon analyse. Je ne sais pas si c'est leur découverte de la foi qui les a poussé à passer de la raison à la rationnalisation, mais ça a été spectaculaire. J'en tiens pour preuve l'obsession de Mélodius pour le duel, arrêtée net par la simple preuve d'une opinion papale opposée. Je pense qu'ils ont fait le tour du libéralisme libertarien, ont regardé l'abîme et, épouvantés, se sont jetés dans les bras du prêtre le plus proche.

Bien sûr j'exagère. Bien sûr la vie est plus compliquée que ça. Bien sûr il y a des événements que j'ignore. Mais il doit y avoir de ça quand même.

Il y a quelque chose de peu agréable dans l'anarcapisme. Une sorte de pilule rouge de Matrix. Le sentiment que d'un seul coup tout ce à quoi on a cru, tout le lien loi-morale, tout le "rendez à César", la religion laïque dans la croyance en le bien fondé de la loi et/ou de la tradition, n'a plus aucun sens. La solitude d'avoir raison tout seul ou presque. La réalisation que les libertariens ne sont pas plus malins que les autres, qu'ils ont simplement trouvé la bonne solution. Les parallèles inévitables avec les révolutionnaires du passé pas si lointain qui ont fait tant de malheurs. C'est dur à porter.

La croyance, religieuse ou laïque, c'est la seule chose qui peut vaincre la raison. Prenez le meilleur ordinateur du monde, entrez comme données de départ que 2+2=5, et vous verrez ce qui en sortira.

 

Je trouve que Yozz a raison. Parmi les nombreux nouveaux, les anarcaps sont très rares.

On ne naît pas anarcap, on le devient. Et puis ce qui est important ce n'est pas l'anarcapisme formel (= anti Etat) mais l'anarcapisme réel (= peu importe qu'il y ait un Etat ou pas, s'il existe il n'a pas plus de droits que ceux que ses membres peuvent lui déléguer).

Être anarcap c'est avoir compris que l'Etat était une entité comme une autre, et qu'il ne saurait être une exception aux règles du Droit.

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La RA est inutile là où elle est légitime. Denlenda est.

 

 

Où est-elle légitime selon toi? Ou où ne l'est-elle pas? Selon ce qui te sera le plus facile à exprimer.

 

Ca m'intéresse, notamment versus la notion de respect dû aux attentes légitimes d'autrui.

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Où est-elle légitime selon toi? Ou où ne l'est-elle pas? Selon ce qui te sera le plus facile à exprimer.

 

Ca m'intéresse, notamment versus la notion de respect dû aux attentes légitimes d'autrui.

Elle est légitime quand elle correspond en réalité à la violation d'un droit d'autrui. Et donc en fait ce n'est pas vraiment de la responsabilité aquilienne, c'est de la responsabilité pour faute.

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Elle est légitime quand elle correspond en réalité à la violation d'un droit d'autrui. Et donc en fait ce n'est pas vraiment de la responsabilité aquilienne, c'est de la responsabilité pour faute.

 

? La responsabilité aquilienne c'est littéralement de la responsabilité pour faute. Par exemple, il me semble que tu reconnais l'obligation pré-contractuelle de bonne foi (dans les négociations par exemple). On la fonde généralement (à juste titre selon moi) sur la responsabilité aquilienne. Pareil (initialement, même si c'est réglementé à part maintenant) pour de la publicité mensongère. L'agression physique d'autrui s'appuie aussi sur la responsabilité aquilienne. Si tu élimines la responsabilité aquilienne, tu n'as plus de fondement juridique pour ça. Comment résous-tu ça?

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? La responsabilité aquilienne c'est littéralement de la responsabilité pour faute. Par exemple, il me semble que tu reconnais l'obligation pré-contractuelle de bonne foi (dans les négociations par exemple). On la fonde généralement (à juste titre selon moi) sur la responsabilité aquilienne. Pareil (initialement, même si c'est réglementé à part maintenant) pour de la publicité mensongère. L'agression physique d'autrui s'appuie aussi sur la responsabilité aquilienne. Si tu élimines la responsabilité aquilienne, tu n'as plus de fondement juridique pour ça. Comment résous-tu ça?

La responsabilité aquilienne ne se limite pas à la responsabilité pour faute, qui est le principe de base selon moi.

La responsabilité aquilienne inclut la responsabilité pour faute mais aussi la responsabilité pour dommage sans faute. À la notion d'intérêt légitime devrait être substituée celle de droit, considérée sous l'acception libertarienne du terme.

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J'ai dit "certains". Je suis libertarien, anarcap et fier de l'être. Je suis un des plus "nanarcaps" de ce forum, c'est-à-dire que je n'hésite pas à recourir à des expériences de pensée absurdes pour pousser un raisonnement au bout de sa logique. J'appelle ça être rationnel. Il n'empêche que d'autres perdent un peu de vue qu'il s'agit de cas limite destinés à l'étude des limites d'un principe, et pas de cas réalistes qui devraient être pris en exemple pour illustrer le coeur dudit principe. 

 

Choix très malheureux que ce terme nanarcap, s'en est devenu presque une insulte. L'argumentation ad pilier de barre à parfois du bond, pour autant qu'elle soit appropriée.

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Sur la tartufferie, il faut bien dire que Raoul a bien raison quand même : http://hyperboree-apollon.blogspot.fr/2009/01/couvrez-ce-sein.html

S'il ne s'agissait que d'une sensation, nul doute que cela modérerait mon ardente misanthropie, mais las : surplomber la mêlée est une réalité qui m'est devenue si banale qu'il ne me reste désormais plus d'autre choix que douter profondément des capacités cognitives de mes contemporains. 

Raison pour laquelle je verse dans la surenchère mégalomane, la masturbation égotique me permettant de tirer quelque plaisir de ces douloureuses interactions nécessaires à la vie en société sans perpétuellement retomber dans les affres de la dépression chronique, puissant mal qui ronge tout gentilhomme lorsqu'il doit se résoudre à contempler ses semblables patauger avec délectation dans leur vacuité.

 

Et à ce niveau, sans vouloir être trop amer envers les différents tenants du débat, psalmodier vos opinions sans ne serait-ce qu'esquisser en termes consensuels une définition cohérente de l'objet de la discussion ne rassure guère quant à la teneur des postures exprimées. Et ne pouvait d'ailleurs guère déboucher sur autre chose qu'une foire d'empoigne.

Foire dont les spectateurs extérieurs ne peuvent que se gausser tant le ridicule saute aux yeux de toute personne ayant pris le temps d'ouvrir un dictionnaire pour y rechercher quelles réalités recoupent ce terme de "contrat implicite".

Ce n'est pas une simple question rhétorique, c'est l'architectonique libertarinne qu'on débat.

 

L'argumentation ad pilier de barre à parfois du bond

uhuh

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La responsabilité aquilienne ne se limite pas à la responsabilité pour faute, qui est le principe de base selon moi.

La responsabilité aquilienne inclut la responsabilité pour faute mais aussi la responsabilité pour dommage sans faute. À la notion d'intérêt légitime devrait être substituée celle de droit, considérée sous l'acception libertarienne du terme.

 

Nonon, par définition, les régimes de responsabilité sans faute ne font pas partie de la responsabilité aquilienne telle qu'on l'entend classiquement (ce sont des régimes légaux à côté) - à ceci près qu'il est vrai que ces dernières décennies on a étendu de manière prétorienne les notions de faute/dommage/cause de manière illégitime. C'est pour ça que les juristes aiment bien parler de l'aquilienne, histoire de dire que c'est celle qui hérite du droit romain, versus la délictuelle moderne qui comprend des régimes légaux en plus.

 

Mais bref, ça c'est terminologique et ça se discute, je retiens que tu reconnais l'intérêt de la responsabilité pour faute, je comprends alors mieux :)

 

Attention que je parlais de respect dû aux attentes légitimes d'autrui. Ca se veut un principe général du droit qui fonde la responsabilité contractuelle (je peux légitimement m'attendre à ce qu'on honore ses engagements) qu'à la responsabilité aquilienne (je peux légitimement m'attendre à ce qu'on ne m'agresse pas). La notion de légitimité en l'occurrence me paraît puissante - je ne peux pas légitimement m'attendre à ce qu'on ne me fasse pas concurrence par exemple.

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Cette notion de légitimité doit être strictement encadrée. Seules les violations d'un droit établi peuvent faire naître une obligation non librement acceptée. Les droits établis, selon ma vision du droit libertarien, sont, exhaustivement et dans cet ordre hiérarchique :

1. les droits personnels [le niveau zéro de liberté] (qui s'analyse comme la "propriété du corps" des rothbardiens, c'est-à-dire un droit d'exclure autrui par la force de tout contact avec sa propre personne : interdiction du meurtre, des violences, etc etc etc)

2. les droits de propriété (droit d'exclure autrui par la force de tout bien dont on est propriétaire)

3. les droits d'usage (droit d'empêcher autrui par la force de nous priver du bénéfice de l'usage établi dans le temps d'un bien qui ne fait pas l'objet de droits antérieurs)

Les droits personnels sont innés et inaliénables, les droits de propriété s'acquièrent par transformation de res nullus ou par cession, et les droit d'usage s'acquièrent par prescription acquisitive ou par cession.

Tout ce qui n'est pas une violation de l'un de ces 3 types de droits est permis.

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La responsabilité aquilienne inclut la responsabilité pour faute mais aussi la responsabilité pour dommage sans faute. À la notion d'intérêt légitime devrait être substituée celle de droit, considérée sous l'acception libertarienne du terme.

 

La tendance à remplacer la notion de droit/de faute par celle d'intérêt résulte à ma connaissance d'au moins trois sources distinctes :

 

1° La création et la multiplication de droits fondamentaux de deuxième et troisième générations. Comme ces droits (à la différence de ceux de première génération) ne sont pas harmonieux, en entrant en conflit ils provoquent des situations que le juge n'est pas en mesure de trancher avec les outils juridiques traditionnels. Il en est donc réduit à arbitrer entre des intérêts.

 

2° Les lois telles que celle de 1985 sur les accidents de la route, qui remplacent la notion de "faute" par celle d'"implication". Philosophiquement, c'est quelque chose. Par exemple, appliquer à un autre contexte (et en caricaturant à peine), jusqu'alors, quand des gens en venaient aux mains, c'était l'agresseur (qu'il soit riche ou pauvre, assurée ou non) qui était responsable et la victime qui était indemnisée (qu'elle soit riche ou pauvre, assurée ou non). Avec la logique de la loi de 1985, à l'inverse, le juge commencerait à constater que l'agresseur et sa victime sont tous deux "impliqués" dans la bagarre ; après quoi, il déterminerait la personne la plus riche des deux (ou la personne assurée), et la condamnerait.

 

3° L'idée (profondément antilibérale) de "maximisation de la richesse" (aux dépens des droits) popularisée par Posner et ses disciples. Un bon article à ce sujet : Contra Law & Economics. Après, on s'étonne que la science économique et le libéralisme soient accusés de matérialisme...

 

Je prends bonne note de ce message insultant, je ne l'oublierai pas.

 

Tu vas voir à la récré, etc.

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S'il ne s'agissait que d'une sensation, nul doute que cela modérerait mon ardente misanthropie, mais las : surplomber la mêlée est une réalité qui m'est devenue si banale qu'il ne me reste désormais plus d'autre choix que douter profondément des capacités cognitives de mes contemporains. 

Raison pour laquelle je verse dans la surenchère mégalomane, la masturbation égotique me permettant de tirer quelque plaisir de ces douloureuses interactions nécessaires à la vie en société sans perpétuellement retomber dans les affres de la dépression chronique, puissant mal qui ronge tout gentilhomme lorsqu'il doit se résoudre à contempler ses semblables patauger avec délectation dans leur vacuité.

 

Très jolie prose.

 

 

 

Tout ce qui n'est pas une violation de l'un de ces 3 types de droits est permis.

 

Ça me semble pas mal , mais dans quel type est inclus le droit de garde par exemple ? 

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Nonon, par définition, les régimes de responsabilité sans faute ne font pas partie de la responsabilité aquilienne telle qu'on l'entend classiquement (ce sont des régimes légaux à côté) - à ceci près qu'il est vrai que ces dernières décennies on a étendu de manière prétorienne les notions de faute/dommage/cause de manière illégitime. C'est pour ça que les juristes aiment bien parler de l'aquilienne, histoire de dire que c'est celle qui hérite du droit romain, versus la délictuelle moderne qui comprend des régimes légaux en plus.

 

Mais bref, ça c'est terminologique et ça se discute, je retiens que tu reconnais l'intérêt de la responsabilité pour faute, je comprends alors mieux :)

 

Attention que je parlais de respect dû aux attentes légitimes d'autrui. Ca se veut un principe général du droit qui fonde la responsabilité contractuelle (je peux légitimement m'attendre à ce qu'on honore ses engagements) qu'à la responsabilité aquilienne (je peux légitimement m'attendre à ce qu'on ne m'agresse pas). La notion de légitimité en l'occurrence me paraît puissante - je ne peux pas légitimement m'attendre à ce qu'on ne me fasse pas concurrence par exemple.

Oui, les régimes spéciaux légaux de responsabilité n'entrent pas dans la responsabilité dite extra-contractuelle. Ceci dit, je ne sais aps pour la Belgique, mais en France personne n'emploie l'expression de responsabilité aquilienne.

 

Cette notion de légitimité doit être strictement encadrée. Seules les violations d'un droit établi peuvent faire naître une obligation non librement acceptée. Les droits établis, selon ma vision du droit libertarien, sont, exhaustivement et dans cet ordre hiérarchique :

1. les droits personnels [le niveau zéro de liberté] (qui s'analyse comme la "propriété du corps" des rothbardiens, c'est-à-dire un droit d'exclure autrui par la force de tout contact avec sa propre personne : interdiction du meurtre, des violences, etc etc etc)

2. les droits de propriété (droit d'exclure autrui par la force de tout bien dont on est propriétaire)

3. les droits d'usage (droit d'empêcher autrui par la force de nous priver du bénéfice de l'usage établi dans le temps d'un bien qui ne fait pas l'objet de droits antérieurs)

Les droits personnels sont innés et inaliénables, les droits de propriété s'acquièrent par transformation de res nullus ou par cession, et les droit d'usage s'acquièrent par prescription acquisitive ou par cession.

Tout ce qui n'est pas une violation de l'un de ces 3 types de droits est permis.

Pourquoi ne pas en rester au principe classique : tout fait quelconque qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

 

La discussion que tu attires vers les droits porte alors sur la nature du dommage. Le dommage que peut subir une personne peut être un dommage sur sa personne même ou sur ses biens. L'atteinte au bien peut viser la propriété elle-même ou un élément de la propriété démembrés, à savoir le droit d'usage d'un bien.

 

On ne voit donc pas l'intérêt de remplacer ce système classique par le système libertarien que tu proposes, à savoir celui d'une responsabilité contractuelle mais extra-contractuelle qui crée des obligations à celui qui attente un "droit établi" à savoir le corps, la propriété ou l'usage.

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Oui, les régimes spéciaux légaux de responsabilité n'entrent pas dans la responsabilité dite extra-contractuelle. Ceci dit, je ne sais aps pour la Belgique, mais en France personne n'emploie l'expression de responsabilité aquilienne.

 

Pourquoi ne pas en rester au principe classique : tout fait quelconque qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

 

La discussion que tu attires vers les droits porte alors sur la nature du dommage. Le dommage que peut subir une personne peut être un dommage sur sa personne même ou sur ses biens. L'atteinte au bien peut viser la propriété elle-même ou un élément de la propriété démembrés, à savoir le droit d'usage d'un bien.

 

On ne voit donc pas l'intérêt de remplacer ce système classique par le système libertarien que tu proposes, à savoir celui d'une responsabilité contractuelle mais extra-contractuelle qui crée des obligations à celui qui attente un "droit établi" à savoir le corps, la propriété ou l'usage.

En Belgique on aime bien les trucs qui font un peu vieillot, et du coup le vocabulaire romanisant est un peu plus usité, d'où l'emploi d'"aquilienne". Je ne savais d'ailleurs pas que ça ne s'utilisait plus en France.

 

Sinon, +1

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En Belgique on aime bien les trucs qui font un peu vieillot, et du coup le vocabulaire romanisant est un peu plus usité, d'où l'emploi d'"aquilienne". Je ne savais d'ailleurs pas que ça ne s'utilisait plus en France.

 

Sinon, +1

Il y a d'autres mots comme ça. Par exemple le mot accise est presque inconnu en France.

 

Ça demande quelques précisions, tout dommage causé n'est pas illégitime. 

J'ai rappellé le principe. Du principe à l'application tu peux faire un traité.

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La tendance à remplacer la notion de droit/de faute par celle d'intérêt résulte à ma connaissance d'au moins trois sources distinctes :

 

1° La création et la multiplication de droits fondamentaux de deuxième et troisième générations. Comme ces droits (à la différence de ceux de première génération) ne sont pas harmonieux, en entrant en conflit ils provoquent des situations que le juge n'est pas en mesure de trancher avec les outils juridiques traditionnels. Il en est donc réduit à arbitrer entre des intérêts.

 

2° Les lois telles que celle de 1985 sur les accidents de la route, qui remplacent la notion de "faute" par celle d'"implication". Philosophiquement, c'est quelque chose. Par exemple, appliquer à un autre contexte (et en caricaturant à peine), jusqu'alors, quand des gens en venaient aux mains, c'était l'agresseur (qu'il soit riche ou pauvre, assurée ou non) qui était responsable et la victime qui était indemnisée (qu'elle soit riche ou pauvre, assurée ou non). Avec la logique de la loi de 1985, à l'inverse, le juge commencerait à constater que l'agresseur et sa victime sont tous deux "impliqués" dans la bagarre ; après quoi, il déterminerait la personne la plus riche des deux (ou la personne assurée), et la condamnerait.

 

3° L'idée (profondément antilibérale) de "maximisation de la richesse" (aux dépens des droits) popularisée par Posner et ses disciples. Un bon article à ce sujet : Contra Law & Economics. Après, on s'étonne que la science économique et le libéralisme soient accusés de matérialisme...

 

 

J'allais oublier la quatrième, à savoir la transposition en droit de privé de concepts de droit public (tels celui d'attente légitime...) qui n'avaient de sens (et encore) que dans leur domaine d'origine.

+ 1000 et tout spécialement au passage en gras. Il est regrettable que beaucoup de juristes, selon l'expression consacrée, "regardent le doigt".

 

Ça me semble pas mal , mais dans quel type est inclus le droit de garde par exemple ? 

Le droit de garde n'est pas un droit fondamental, mais un mandat d'agir pour autrui.

 

Pourquoi ne pas en rester au principe classique : tout fait quelconque qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

Parce que, comme je me tue à le répéter, tout dommage n'est pas illégitime - ie, tout dommage ne correspond pas à la violation d'un droit. Indubitablement, en installant un Starbucks en face du bistrot, je peux cause sa ruine, et c'est clairement de ma faute ; néanmoins, il n'avait aucun droit à ce que nul n'installe un Starbucks dans son quartier.

L'exemple n'a rien d'absurde et est choisi à dessein, car il y a des gens qui ont réellement tenté de se faire dédommager pour ce type de "préjudice" ; et qui, parfois, y ont réussi.

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Parce que, comme je me tue à le répéter, tout dommage n'est pas illégitime - ie, tout dommage ne correspond pas à la violation d'un droit. Indubitablement, en installant un Starbucks en face du bistrot, je peux cause sa ruine, et c'est clairement de ma faute ; néanmoins, il n'avait aucun droit à ce que nul n'installe un Starbucks dans son quartier.

 

C'est un probleme de lecture, "celui par la faute duquel il est arrivé" ça ne signifie pas qu'il en est responsable, mais bien qu'il a commis une faute.

 

Installer un commerce en concurrence n'est pas une faute.

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Parce que, comme je me tue à le répéter, tout dommage n'est pas illégitime - ie, tout dommage ne correspond pas à la violation d'un droit. Indubitablement, en installant un Starbucks en face du bistrot, je peux cause sa ruine, et c'est clairement de ma faute ; néanmoins, il n'avait aucun droit à ce que nul n'installe un Starbucks dans son quartier.

L'exemple n'a rien d'absurde et est choisi à dessein, car il y a des gens qui ont réellement tenté de se faire dédommager pour ce type de "préjudice" ; et qui, parfois, y ont réussi.

Ce cas n'est pas du au système de responsabilité extra-contractuel mais à l'intervention du législateur qui fait qualifier de faute la'bus de position dominante, et partant permet la mise en oeuvre de la responsabilité extra-contractuelle.

 

Le législateur a considéré, à tort ou à raison peu importe, que vendre un produit en-dessous de son coût de revien et donc se débarasser de la concurrence, était une faute. Qu'on le désapprouve ne permet que de se prendre à l'action législative et non au système lui-même de responsabilité extra-contractuel.

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C'est un probleme de lecture, "celui par la faute duquel il est arrivé" ça ne signifie pas qu'il en est responsable, mais bien qu'il a commis une faute.

 

Installer un commerce en concurrence n'est pas une faute.

 

Voilà.

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C'est un probleme de lecture, "celui par la faute duquel il est arrivé" ça ne signifie pas qu'il en est responsable, mais bien qu'il a commis une faute.

 

Installer un commerce en concurrence n'est pas une faute.

 

Tout à fait, le dommage est une notion neutre.

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