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Phtonos Et Déchaînement Des Passions Égalitaires


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D'après le camarade Jean-Luc, j'avais cru comprendre que la fuite des riches (mais aussi d'une partie de la classe moyenne et des pauvres partis chercher meilleure fortune à l'étranger faute de la trouver en france) OSEF

 

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La prétendue élite se casse, bon débarras...

 

Pourtant je remarque qu'entres autres innombrables rebondissements de la possible décision de Dipardiou de s'établir en Belgique, un simple commentaire (de Gad Elmaleh) sur le commentaire (de Terreton) génère plus de 2200 commentaires sur le site de Libé (dont de nombreux "messages de haines" pour parler la belle langue fraternitaire de notre époque):

 

 

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http://www.liberation.fr/societe/2012/12/22/tu-es-si-petit-la-replique-de-gad-elmaleh-a-philippe-torreton_869573

 

Le vaste déploiement médiatique de l'affaire -qui en d'autres temps aurait pu faire deux lignes à la rubrique pipole- signale-t-il un début de commencement de peur panique à l'idée d'une fuite des moutontribuables et la prise de conscience de la possibilité d'une faillite du système klepto-clientéliste à la française?

 

En tout cas, on croirait entendre résonner partout le chœur des pleureuses rageant de voir échapper sa proie.

 

Alors tempête dans un verre d'eau ou avertissement d'un clivage profond de la société française avec risque de rupture plus ou moins imminent?

 

 

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C'est le début de la fin et je ne suis pas le seul à le penser.

 

http://www.jeanmarc-sylvestre.com/2012/12/25/marc-de-scitivaux-%C2%AB-le-monde-ira-mieux-mais-en-france-l%E2%80%99annee-2013-est-foutue-%C2%BB

 

Tous les indicateurs que je regarde sont dans le rouge et n'ont aucune raison de rebondir dans les mois à venir.

 

Bref CPEF. :)

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Le vaste déploiement médiatique de l'affaire -qui en d'autres temps aurait pu faire deux lignes à la rubrique pipole- signale-t-il un début de commencement de peur panique à l'idée d'une fuite des moutontribuables et la prise de conscience de la possibilité d'une faillite du système klepto-clientéliste à la française?

 

En tout cas, on croirait entendre résonner partout le chœur des pleureuses rageant de voir échapper sa proie.

 

Alors tempête dans un verre d'eau ou avertissement d'un clivage profond de la société française avec risque de rupture plus ou moins imminent?

 

Tempête dans un verre d'eau. Deux poids deux mesures : tout ce tapage autour du départ de Depardieu n'existe que parce qu'il n'est pas de gauche. Quand les artistes français de gauche (presque un oxymore) se cassent de France, personne ne trouve rien à redire.

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Le vaste déploiement médiatique de l'affaire -qui en d'autres temps aurait pu faire deux lignes à la rubrique pipole- signale-t-il un début de commencement de peur panique à l'idée d'une fuite des moutontribuables et la prise de conscience de la possibilité d'une faillite du système klepto-clientéliste à la française?

 

En tout cas, on croirait entendre résonner partout le chœur des pleureuses rageant de voir échapper sa proie.

 

Alors tempête dans un verre d'eau ou avertissement d'un clivage profond de la société française avec risque de rupture plus ou moins imminent?

 

Concernant l'alimentation par la gauche, et spécifiquement par le PS, de cette affaire, il ne s'agit à mon sens que d'un banal contre-feu gouvernemental histoire de gagner du temps et pour qu'on parle pas trop de lui, et notamment de l'affaire Cahuzac. Affaire qui est pourtant très drôle, des détectives privés bidons, un fonctionnaire du fisc renégat et défendu par un ex-adversaire de Cahuzac mais qui a ensuite été son allié, la soeur de Jean-François Copé qui défend la femme de Cahuzac qui veut divorcer de lui, etc. :)

 

La défiance envers les riches, les possédants, existe depuis des siècles si ce n'est des millénaires, c'est un invariant de la nature humaine qu'on appelle tout simplement la jalousie. 

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Concernant l'alimentation par la gauche, et spécifiquement par le PS, de cette affaire, il ne s'agit à mon sens que d'un banal contre-feu gouvernemental histoire de gagner du temps et pour qu'on parle pas trop de lui, et notamment de l'affaire Cahuzac. Affaire qui est pourtant très drôle, des détectives privés bidons, un fonctionnaire du fisc renégat et défendu par un ex-adversaire de Cahuzac mais qui a ensuite été son allié, la soeur de Jean-François Copé qui défend la femme de Cahuzac qui veut divorcer de lui, etc. :)

 

La défiance envers les riches, les possédants, existe depuis des siècles si ce n'est des millénaires, c'est un invariant de la nature humaine qu'on appelle tout simplement la jalousie. 

 

C'est tout à fait juste et c'est d'ailleurs à dessein que j'ai employé le terme de phtonos pour marquer cette permanence. Concernant l'aspect diversion et contre-feu de l'affaire, cela me semble évident depuis l'intervention d'Ayrault et son "minable" qui allait nécessairement appeler réponses et commentaires : du bon gross trollage dans les règles de l'art. Mais pour qu'un contre-feu prenne une belle ampleur, il faut que le terrain s'y prête. Et, en ce moment le petit bois de la frustration et les buissons de ressentiment me semblent particulièrement secs. Je pense aussi qu'une partie de l'opinion publique prend conscience avec crainte de la possibilité d'une crise majeure du système et de la fin de l'argent gratuit.

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En fait, n'étant absolument pas hélleniste, j'ignore ce que recouvrait exactement la notion de phtonos chez les grecs anciens. Mais bon, employer ce registre de vocabulaire me permet de me la péter à l'occasion comme free jazz ou F. mas :mrgreen:. J'apprends donc à l'instant que le phtonos est une notion à la fois morale et politique, rangée chez Aristote au rang des passions néfastes en elles-mêmes (à la différence de la colère qui peut être portée par de nobles motifs) : c'est donc un mal social qui explique les factions et la "lutte" des pauvres contre les riches.

 

Tous les écrivains grecs ont dénoncé ce mal qui repose sur un sentiment de grande bassesse : on s'afflige du bonheur d'autrui, ce qui est bien pire que de désirer les avantages dont il jouit. Ce sentiment vil procède d'une force maléfique nommée baskania, terme qu'on trouve chez Démosthène, Platon, Aristote, Strabon et les poètes hellénistiques, et dans les documents épigraphiques (André Bernand). 

 

Le phtonos peut être à l'origine de rituels magiques (il serait même le moteur de la sorcellerie grecque toujours selon Bernand), généralement pratiquées à l'initiative d'une mégère jalouse du bonheur d'une rivale amoureuse ou du développement d'un commerce concurrent.

 

Sur le plan politique, afin d'empêcher son développement, les riches doivent selon Aristote compenser l'inégalité des conditions par des générosités fréquentes. On peut penser la sociale-démocratie comme une forme institutionnalisée (certainement pas optimale compte tenu des désincitations économiques et des détournements au profit de l'appareil d'Etat) d'endiguement du phtonos . La nouveauté du gouvernement Ayrault est qu'il  semble vouloir lacher les vannes.

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 Concernant l'aspect diversion et contre-feu de l'affaire, cela me semble évident depuis l'intervention d'Ayrault et son "minable" qui allait nécessairement appeler réponses et commentaires : du bon gross trollage dans les règles de l'art. Mais pour qu'un contre-feu prenne une belle ampleur, il faut que le terrain s'y prête. Et, en ce moment le petit bois de la frustration et les buissons de ressentiment me semblent particulièrement secs. Je pense aussi qu'une partie de l'opinion publique prend conscience avec crainte de la possibilité d'une crise majeure du système et de la fin de l'argent gratuit.

 

Oui, c'est en effet l'air de la mesquinerie générale par échauffement des instincts populaciers qui devient irrespirable. Les démagogues ont bien travaillé l'opinion en institutionnalisant l'envie de lynchage et de vengeance. Le bon sens en est la première victime. On entend partout le slogan "qu'ils s'en aillent tous" contaminer les beaux esprits républicains, dans la bouche des bourgeois confits de bons sentiments comme dans celle des intellectuels professant la solidarité, avec le retour de la musique du Salut public et de la chasse aux émigrés.

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Oui, c'est en effet l'air de la mesquinerie générale par échauffement des instincts populaciers qui devient irrespirable. Les démagogues ont bien travaillé l'opinion en institutionnalisant l'envie de lynchage et de vengeance. Le bon sens en est la première victime. On entend partout le slogan "qu'ils s'en aillent tous" contaminer les beaux esprits républicains, dans la bouche des bourgeois confits de bons sentiments comme dans celle des intellectuels professant la solidarité, avec le retour de la musique du Salut public et de la chasse aux émigrés.

 

Oui, et j'ai mentionné je ne sais où avoir entendu récemment des gens dire quelque chose comme : la consommation frénétique (comprendre "ce que moi le militant gauchiste je considère comme des achats inutiles") est une sorte de maladie mentale. Je ne crois pas que ceux qui ont dit cela font le lien entre affirmer une telle chose et s'employer à rééduquer ces malades, en les "regroupant" dans des "lieux de villégiatures" dédiés (des camps de concentration).

 

Ce que je veux dire par là, c'est que je plussoie free jazz, il y a beaucoup d'apprentis sorciers qui jouent avec les passions détestables des français.

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Oui, c'est en effet l'air de la mesquinerie générale par échauffement des instincts populaciers qui devient irrespirable. Les démagogues ont bien travaillé l'opinion en institutionnalisant l'envie de lynchage et de vengeance. Le bon sens en est la première victime. On entend partout le slogan "qu'ils s'en aillent tous" contaminer les beaux esprits républicains, dans la bouche des bourgeois confits de bons sentiments comme dans celle des intellectuels professant la solidarité, avec le retour de la musique du Salut public et de la chasse aux émigrés.

Voilà.

 

Mais comme disait l'autre, la politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop. Il y a certainement dans le discours politique une degré optimal de cet échauffement des instincts populaciers, suffisant mais pas trop. Suffisant pour recueillir le bénéfice électoral du corps social travaillé par l'envie et le ressentiment, pas trop pour ne pas risquer la rupture. Or on assiste visiblement à un déplacement  (dangereux?) du point d'équilibre.

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Mais comme disait l'autre, la politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop. Il y a certainement dans le discours politique une degré optimal de cet échauffement des instincts populaciers, suffisant mais pas trop. Suffisant pour recueillir le bénéfice électoral du corps social travaillé par l'envie et le ressentiment, pas trop pour ne pas risquer la rupture. Or on assiste visiblement à un déplacement  (dangereux?) du point d'équilibre.

 

+1, l'homme politique se doit d'exploiter les passions sans les libérer, au contraire, son role dans une sociale démocratie est de les endormir, on assiste ici à la destruction de l'idée sociale démocrate par le PS, ça serait hilarant si ça n'était pas aussi risqué...

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