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  • 3 months later...

Je me demandais : comment évaluer la valeur du Louvre ? Parce qu'entre l'entreprise qui perd de l'argent et sûrement la possession d'un des plus gros patrimoines du monde, il y a un gouffre. Comment privatise-t-on ? On vend les collections et les bâtiments ou on fait un package avec les risques d'arbitrages entre liquidation et exploitation ?

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Je me demandais : comment évaluer la valeur du Louvre ? Parce qu'entre l'entreprise qui perd de l'argent et sûrement la possession d'un des plus gros patrimoines du monde, il y a un gouffre. Comment privatise-t-on ? On vend les collections et les bâtiments ou on fait un package avec les risques d'arbitrages entre liquidation et exploitation ?

On pourrait comparer avec la manière dont sont gérées des équivalents privés d'une échelle suffisamment proche

Honnêtement j'en ai aucune idée mais il faudrait certainement regarder comment ils font dans les grands musées privés.

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Les mécènes ou le musée sont propriétaires de la collection. Là, une très grosse partie de la collection appartient au Musée et donc à l'État. La question c'est comment transférer cette propriété, à quel prix. Parce qu'entre le musée qui doit générer des cash flow assez limité (le musée perd de l'argent il me semble) et au contraire les oeuvres et autres pièces elle-mêmes qui valent j'imagine potentiellement plusieurs centaines de millions d'euros (voir milliards), il y a un gouffre.

 

Si tu vends les oeuvres une à une, on peut t'accuser de détricoter le musée et l'accès à la culture. Si tu fais un package et que l'acheteur se met à revendre des oeuvres pour récupérer la différence, on va t'accuser de filer de la thune aux petits copains. Sachant qu'il y a une bonne partie de la collection qui mériterait d'être cédée (ou louée ou exposée ailleurs) vu qu'elle dort dans les sous-sols du Louvre et que personne ne la voit (et ça ferait baisser les frais d'assurance).

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Les mécènes ou le musée sont propriétaires de la collection. Là, une très grosse partie de la collection appartient au Musée et donc à l'État. La question c'est comment transférer cette propriété, à quel prix. Parce qu'entre le musée qui doit générer des cash flow assez limité (le musée perd de l'argent il me semble) et au contraire les oeuvres et autres pièces elle-mêmes qui valent j'imagine potentiellement plusieurs centaines de millions d'euros (voir milliards), il y a un gouffre.

 

Si tu vends les oeuvres une à une, on peut t'accuser de détricoter le musée et l'accès à la culture. Si tu fais un package et que l'acheteur se met à revendre des oeuvres pour récupérer la différence, on va t'accuser de filer de la thune aux petits copains. Sachant qu'il y a une bonne partie de la collection qui mériterait d'être cédée (ou louée ou exposée ailleurs) vu qu'elle dort dans les sous-sols du Louvre et que personne ne la voit (et ça ferait baisser les frais d'assurance).

 

Le Louvre c'est :

Plus de 60 000 objets sont répartis dans un millier de salles. Et les réserves abritent près de 3 millions d'objets.

210 000 m2 dont 60 600 m2 de galeries

9/10 millions de visiteur (le plus visité au monde)

 

Donc, oui il y a en a certainement pour plusieurs milliards

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Il est urgent de rallumer la télévision

 

Un article intéressant qui apporte un éclairage sur l'échec de la production audiovisuelle française :

 

 

Le contexte réglementaire comme les freins culturels expliquent cet échec. L'exception culturelle est devenue une barrière réglementaire handicapante qui a abouti à un compartimentage des métiers. En voulant à tout prix marquer l'indépendance des producteurs, elle a contribué à créer une paix armée entre diffuseurs et producteurs, au mépris de la qualité des oeuvres. La hiérarchie culturelle des genres nie également les dynamiques de marché, les programmes de flux comme les sketches ne bénéficiant pas des 265 millions d'euros d'aides publiques distribuées par le CNC en soutien à la production, largement ciblées sur les documentaires et la fiction. Le morcellement du secteur en une multitude de petits acteurs est aussi préjudiciable. Enfin, le saupoudrage des aides et commandes publiques empêche toute consolidation du secteur : la moitié des producteurs qui ont travaillé pour le groupe France Télévisions en 2013 ont produit exclusivement pour celui-ci.

Ce système a créé des rentes de situation préjudiciables à l'innovation et n'a vu émerger aucun champion national capable de rivaliser avec les grands acteurs dont le terrain de jeu est devenu mondial.

 

La fameuse exception culturelle.

 

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Au sens propre, l'exception culturelle signifie la mise en place de barrières par un Etat pour limiter le libre-échange de la culture et permettre de promouvoir les artistes nationaux. Cela a pris historiquement la forme de clauses de sauvegarde dans les accords internationaux du GATT qui permettent aux pays de limiter l'arrivée de produits culturels étrangers (notamment hollywoodien). Certains pays européens utilisent encore ces clauses, mais ils s’arrêtent là.

 

Le terme d'exception culturelle francaise est, lui, unique au monde. Il recouvre plusieurs principes :

 

- Pour la télévision et le cinéma, il s'agit de de centraliser les financements de la filière cinéma dans un bidule étatique, le CNC, qui subventionne des films avec, notamment, l'argent des chaines de télévision et des opérateurs télécoms. Par ailleurs, les chaines de télévision n'ont pas le droit de produire leurs contenus : elles financent partiellement ou totalement des productions (films, téléfilm, série), obtiennent de les diffuser un certain nombre de fois sur leurs chaines pendant une période déterminée (par ex. 1, 3 ou 5 ans) mais n'ont pas les droits sur ces productions qu'elles ont totalement financées (costaud déni du droit de propriété). Les droits appartiennent à un producteur indépdendant qui n'a rien financé mais qui ira ensuite les vendre à l'étranger, les sortira en DVD..etc et empochera les recettes ! Bien sur, les chaines ont l'obligation de financer des productions françaises en investissant un certain % de leur chiffre d'affaire.

 

- Pour la radio, les stations doivent diffuser 40 % de chansons francophones, ie. avec des paroles en Francais, David Guetta ne compte pas ! Cela explique en partie l'offre ridicule des radios françaises par rapport aux radios étrangères (BBC Radio One en UK, Virgin radio en Italie qui sont de bonne qualité par ex.)

 

- enfin, je finis avec le meilleur, pas strictement propre à la France dans sa fonction il est vrai : la SACEM (gestion des droits d'auteurs). Leur site internet est très instructif, vous y apprendrez que vous devez payer des droits d'auteur lorsque vous diffusez de la musique à une kermesse : sacem

 

-...etc, il y a surement d'autres réglementations propres à la France.

 

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- Pour la radio, les stations doivent diffuser 40 % de chansons francophones, ie. avec des paroles en Francais, David Guetta ne compte pas ! Cela explique en partie l'offre ridicule des radios françaises par rapport aux radios étrangères (BBC Radio One en UK, Virgin radio en Italie qui sont de bonne qualité par ex.)

C'est vrai dans tous les cas ? Parce que Jazz Radio, par exemple, ils n'ont pour ainsi dire que des trucs en anglais (et ils seraient dans la merde pour trouver 40% de contenu franchouille).
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Ces enflures de la SACEM. J'avais organisé un événement avec un groupe de musique il y a quelques années. On pensait avoir tout bien fait. On avait même payé les cotisations sociales.

Et quelques mois plus tard, ces enflures se ramènent parce qu'on avait pas payé leur écot de 120 balles (alors que je suis même pas sur qu'ils protégeaient les musiques diffusées pendant le concert).

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C'est vrai dans tous les cas ? Parce que Jazz Radio, par exemple, ils n'ont pour ainsi dire que des trucs en anglais (et ils seraient dans la merde pour trouver 40% de contenu franchouille).

 

Certaines radios ont des dérogations pour en diffuser moins, source CSA : http://www.csa.fr/Radio/Le-suivi-des-programmes/La-diffusion-de-chansons-d-expression-francaise/Le-fondement-juridique-des-quotas

 

 

Aux termes de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, les stations de radio privées sont tenues de diffuser une certaine proportion de chansons d’expression française. L'article 28-2 bis de la loi qui établit cette obligation est ainsi rédigé :

"La proportion substantielle d'œuvres musicales d'expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France doit atteindre un minimum de 40 % de chansons d'expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées aux heures d'écoute significative par chacun des services de radiodiffusion sonore autorisés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, pour la part de ses programmes composée de musique de variétés.

Par dérogation, le CSA peut autoriser, pour des formats spécifiques, les proportions suivantes :

  • arrow_orange.gifsoit, pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical, 60 % de titres francophones dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu'à 10 % du total, avec au minimum un titre par heure en moyenne ;
  • arrow_orange.gifsoit, pour les radios spécialisées dans la promotion de jeunes talents, 35 % de titres francophones dont 25 % au moins du total provenant de nouveaux talents."

 

Mais cela me semble faire encore beaucoup pour une station comme Jazz Radio. Peut-être qu'ils ne respectent pas leurs quotas ?

 

De toute facon, le CSA ne controle que 22 radios à temps complet + un panel tournant de 4 radios  : http://www.csa.fr/Radio/Le-suivi-des-programmes/La-diffusion-de-chansons-d-expression-francaise/Les-constats

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Les quotas peuvent être atteints parce qu'ils sont comptés par groupes de media. Il suffit donc à un groupe d'avoir une radio qui passe plein de chansons francophones ou nouvelles, et ça dispense les autres stations du même groupe d'en faire autant.

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Les quotas peuvent être atteints parce qu'ils sont comptés par groupes de media. Il suffit donc à un groupe d'avoir une radio qui passe plein de chansons francophones ou nouvelles, et ça dispense les autres stations du même groupe d'en faire autant.

 

Cette autre station doit avoir du public, ou on peut passer en boucle une dizaine de disques "compliant" sur une fréquence que personne n'écoute ?

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Les quotas peuvent être atteints parce qu'ils sont comptés par groupes de media. Il suffit donc à un groupe d'avoir une radio qui passe plein de chansons francophones ou nouvelles, et ça dispense les autres stations du même groupe d'en faire autant.

 

Dans mon lien plus haut, il est indiqué que :

"La proportion substantielle d'œuvres musicales d'expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France doit atteindre un minimum de 40 % de chansons d'expression française, (...), diffusées aux heures d'écoute significative par chacun des services de radiodiffusion sonore autorisés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel"

 

Pas de référence à la notion de groupe. Si tu as une source, je suis preneur.

 

En tout cas, si c'est bien le cas, cela fausse totalement la concurrence. Par exemple, Skyrock et Chante France ont longtemps appartenu au même groupe. Pendant cette période, Skyrock a donc eu la possibilité de ne pas diffuser de chansons francophones, alors que ses concurrents (NRJ, Fun, Europe2) y étaient obligés car ne disposant pas de "décharge à chansons francophones". 

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Cela me rappelle combien je râle à chaque fois que je suis de retour en France, et combien de fois je me retrouve à couper la radio dans la bagnole aux premières mesures d'un Obispo, d'un Raphaël, ou d'un autre sinistre couineur dont personne n'aurait entendu parlé sans ce putain de système de quota.

 

 

 

 

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Idem, l'offre musicale des radios est très mauvaise et peu diversifiée. Entre les groupes de rap, rnb français que je n'aime pas, la variété française d'avant et de maintenant et le reste des daubes pour pucelles, on n'est pas servi.

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Pas de référence à la notion de groupe. Si tu as une source, je suis preneur.

En tout cas, si c'est bien le cas, cela fausse totalement la concurrence. Par exemple, Skyrock et Chante France ont longtemps appartenu au même groupe. Pendant cette période, Skyrock a donc eu la possibilité de ne pas diffuser de chansons francophones, alors que ses concurrents (NRJ, Fun, Europe2) y étaient obligés car ne disposant pas de "décharge à chansons francophones".

Pas de source précise, juste des souvenirs d'un article sur le sujet lu il y a des années.

Et oui, ça fausse la concurrence et ça favorise les gros groupes, aucun doute. Le CSA a eu un temps pour devise "pluralisme et liberté d'expression", mais ça sonne plutôt comme un épitaphe.

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C'est vrai, le top 10 des ventes d'album en 2014 en France est français. Cela signifie que le système des quotas fonctionne.

 

Je pense tout de même qu'obliger toutes les radios à consacrer 40% de leur temps d'antenne à la musique francophone fausse quelque peu la concurrence en terme de ventes.

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Je pense tout de même qu'obliger toutes les radios à consacrer 40% de leur temps d'antenne à la musique francophone fausse quelque peu la concurrence en terme de ventes.

 

Comme t'y vas !

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C'est vrai, le top 10 des ventes d'album en 2014 en France est français. Cela signifie que le système des quotas fonctionne.

Je pense tout de même qu'obliger toutes les radios à consacrer 40% de leur temps d'antenne à la musique francophone fausse quelque peu la concurrence en terme de ventes.

Encore une fois, ça fausse surtout la concurrence entre les groupes de media.
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