Aller au contenu

Libéralisation du transport de passagers


Messages recommandés

Au fond, les gens ne sont socialistes que quand le socialisme impacte les autres.

Quand ils sont confrontés eux-mêmes au monopole, à la réglementation, aux effets pervers, ils se découvrent une fibre libérale.

Ou alors ce sont des égoïstes.

 

tu peux aisément retourner le truc. les gens ne se disent libéraux que quand la concurrence ne concerne que les autres.

quand ils sont confrontés à celles-ci ils se découvrent un amour pour le socialisme.

Lien vers le commentaire

Le corporatisme, ça se soigne. 

 

EDIT : par exemple, je suis plutôt favorable à certaines évolutions de la profession d'avocat (notamment la postulation, que je trouve incompréhensible...). 

Par contre, ça me chagrinerait qu'on bannisse la robe, ou qu'on se fasse fonctionnariser. 

Lien vers le commentaire

Après, t'as aussi un problème générationnel pour certaines professions.

 

Il n'y a pas si longtemps, Internet c'était un peu le Mal absolu pour certains avocats, avec des pirates du droit qui font rien que voler le travail des honnêtes avocats, vulnérables face aux méfaits de la mondialisation sans frontières qui vient jusque dans nos campagnes égorger nos fils et nos compagnes.

 

Pour ma part, je trouve ces mouvements ridicules. Être scandalisé que certains osent faire du divorce par consentement mutuel à prix cassés -alors que les différences de prix d'un barreau à l'autre varient du simple au triple, ce qui me fait dire qu'ils ne reflètent guère la qualité du service rendu mais sont corrélés à la structure du barreau (entente sur les prix, en clair)-, c'est oublier un élément certes secondaire mais ayant son importance d'un point de vue commercial : le client.

 

Hé oui, le client aime pas se faire entuber de 1.200 €, avec une postulation au prix totalement abusif en prime. C'est surprenant et difficile à appréhender, mais il semblerait que ce soit une réalité.

 

Après, hors de ce cas de figure, je n'ai pas constaté tant d'abus que ça à l'égard des clients. Ma génération intègre mieux certaines contraintes (j'ose croire). Survivre sur une rente, non merci.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Uber ce sont des employés de la société : Ils sont payés par cette dernière et bénéficient d'un CDI.

Uberpop ce sont des indépendants : Sous la bannière Uber, ils arrondissent leurs fins de mois en effectuant des courses et paient une redevance de 20% à Uber (pour l'image de marque, l'appli, les clients, le service de paiements...).

 

Cazeneuve "peut légalement" interdire Uberpop (guillemets parce que c'est quand même trèèèèès limite d'interdire l'exercice d'une profession légale à une certaine catégorie de personnes ne représentant aucun danger pour la société).

Par contre, il ne peut rien contre Uber, les VTC existent depuis très longtemps et toute mesure de protectionnisme abusive est interdite par les traités de l'OMC et de l'UE. La seule chose qu'il peut faire est interdire certaines pratiques (maraudage électronique, notamment).

 

Cela dit c'est une bonne nouvelle : Plus l'action du gouvernement est aberrante, moins les gens auront confiance en ce même gouvernement.

 

Pour Courtney Love, c'est la honte intergalactique...

 

Pour les incultes du droit comme moi : lorsque le ministre de l'intérieur interdit quelque chose, c'est grâce aux préfets ? Si oui, pour contester ces décisions, cela passe par le tribunal administratif ? On m'a dit que généralement, il allait toujours dans le sens de l'État, c'est vrai ?

Lien vers le commentaire

N'empêche, heureusement que c'est l'Etat qui s'occupe de la police et le procureur de poursuivre les taxis parce que sinon, on pourrait croire que les chauffeurs d'Uber auront quelques difficultés d'acces a la justice.

Lien vers le commentaire

C'est quand même assez dingue qu'un gouvernement cède aux revendications d'une corporation qui ne sert qu'à... quoi, 2% des français ? (probablement moins, en fait)

 

Le pouvoir de nuisance des minorités actives, tupeupastest.

 

 

 

Lien vers le commentaire

Pour les incultes du droit comme moi : lorsque le ministre de l'intérieur interdit quelque chose, c'est grâce aux préfets ? Si oui, pour contester ces décisions, cela passe par le tribunal administratif ? On m'a dit que généralement, il allait toujours dans le sens de l'État, c'est vrai ?

 

Le ministre de l'intérieur peut, comme tous les autres ministres, prendre un arrêté ministériel. Les préfets peuvent quant à eux prendre des arrêtés préfectoraux qui doivent être conformes aux arrêtés ministériels (ainsi qu'à la loi, la constitution, les traités internationaux... Car ce sont des sources de droit plus importantes).

Il s'agit alors d'Actes Administratifs Unilatéraux, qui peuvent être attaqués dans un tribunal administratif par les personnes concernées ou des tiers intéressés. Avant leur mise en place, un principe général de droit veut que ces actes fassent l'objet d'une procédure de contradiction, en laissant se défendre les personnes visées par l'acte.

En cas de confirmation de l'Acte par le tribunal administratif, il reste la procédure d'appel et ultimement, le Conseil d'Etat (au lieu de la Cour de Cassation).

Pour les statistiques je n'en sais rien, mais on a étudié pas mal de grands arrêts qui protégeaient contre l'Etat (KPMG en 2006 par exemple).

Mais si c'est un arrêté ministériel, le Conseil d'Etat ne statuera quasiment jamais contre puisqu'il est très proche de l'exécutif.

Lien vers le commentaire

Il me semble qu'Uber a demandé à ses chauffeurs de prendre le statut d'auto-entrepreneur. Mais vu les témoignages des chauffeurs de taxi que j'ai lu / entendu, ça n'a pas l'air de leur suffire : ils considèrent toujours que c'est de la concurrence déloyale et que les chauffeurs d'Uberpop devraient payer plus de taxes.

Par contre, il y a quelque chose que je ne parviens pas à saisir. J'entends partout parler de préfets qui interdisent Uberpop dans leurs coins, de jurisprudences, de juges qui se tournent vers les législateurs, etc... C'est vraiment un sujet de droit tellement flou et variable qu'il n'y a pas vraiment de réponse à l'échelle nationale ? Certains assurent que c'est illégal, d'autres au contraire, que c'est bien légal.

-1 Uberpop est du travail dissimulé si le conducteur ne s'est pas déclaré. S'il est déclaré, alors il est statutairement VTC.

-2 la loi Thevenou a été votée mais les décrets d'application ne sont pas sortis. Donc Uberpop n'est pas illégal.

-3 le chauffeur Uberpop relaxé l'a été car il était accisé de pratique illégale de taxi. Or, le taxi se défini par la notion de maraude et Uberpop est un système de commande de véhicule, non de maraude.

-4 le Conseil d'état a une QPC dans les mains et doit décider de la transmettre au Conseil Constitutionnel. L'arrêt est attendu pour septembre.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Pour les incultes du droit comme moi : lorsque le ministre de l'intérieur interdit quelque chose, c'est grâce aux préfets ? Si oui, pour contester ces décisions, cela passe par le tribunal administratif ? On m'a dit que généralement, il allait toujours dans le sens de l'État, c'est vrai ?

Les préfets sont les représentants du gouvernement et pas seulement du ministre de l'intérieur.

Un arrêté préfectoral relève du droit administratif donc oui, tribunal administratif. Maintenant, selon le type d'arrêté, ça peut être cassé par le Conseil d'état. La procédure est suspensive donc l'interdiction est levée le temps du rendu de la décision de justice.

Dans certain cas, ça peut être attaqué en référé, c'est à dire immédiatement (sous 24h) quand il y a urgence et évidence.

Lien vers le commentaire

C'est quand même assez dingue qu'un gouvernement cède aux revendications d'une corporation qui ne sert qu'à... quoi, 2% des français ? (probablement moins, en fait)

 

Le pouvoir de nuisance des minorités actives, tupeupastest.

 

Surtout une corporation qui n'est pas franchement un réservoir de voix du parti au pouvoir.

Lien vers le commentaire

 

"J'ai un peu de mal à comprendre mes camarades qui s'extasient devant le dumping social, le travail dissimulé, la dérèglementation par le bas d'un secteur au mépris de toute norme de sécurité, et la mise en danger des retraites de travailleurs."

https://www.facebook.com/guillaume.duvalaltereco/posts/389667441157896?fref=nf&pnref=story

 

Et ça :

 

http://www.numerama.com/magazine/33500-uberpop-pourquoi-taxis-vtc-et-internautes-doivent-s-unir-contre-uber.html#pb9Uojy716QOLstI.99

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

L'article de Numérama est affreux, totalement crypto-marxiste (même pas sûr pour le crypto).

Les commentaires sont géniaux par contre, entre celui qui commente mais qui n'a pas lu, des gens logiques qui se font agresser par des idiots qu'ils ne comprennent absolument pas, et d'autres qui prêchent contre leur camp :

 

 

Uber Pop, c'est exactement la société dont veut le Medef.

Je hais le Medef (cette bande de guignols protectionnistes), mais qui ne rêverait pas d'une société à la Uberpop ? Un minimum d'intermédiaire, des clients satisfaits, des chauffeurs satisfaits, une plateforme exemplaire, une uniformité internationale... Jamais je ne comprendrai la logique corporatiste, jamais !

Lien vers le commentaire

L'article de Numérama est affreux, totalement crypto-marxiste (même pas sûr pour le crypto).

Les commentaires sont géniaux par contre, entre celui qui commente mais qui n'a pas lu, des gens logiques qui se font agresser par des idiots qu'ils ne comprennent absolument pas, et d'autres qui prêchent contre leur camp :

Je hais le Medef (cette bande de guignols protectionnistes), mais qui ne rêverait pas d'une société à la Uberpop ? Un minimum d'intermédiaire, des clients satisfaits, des chauffeurs satisfaits, une plateforme exemplaire, une uniformité internationale... Jamais je ne comprendrai la logique corporatiste, jamais !

 

C'est complètement débile, surtout en mettant en parallèle avec leurs positions sur le p2p…

Lien vers le commentaire

Je ne comprend pas comment quelqu'un peut sincèrement défendre le monopole des taxis. Encore un politicien je peux comprendre, il doit y avoir des intérêts obscures quelque part, mais une vraie personne ça m'échappe, il faut vraiment avoir de la mousse à la place du cerveau. 

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

En lisant certains commentaires de l'article de Numerama il y à de quoi se taper la tête contre un mur.
Pour certains visiblement, si tu n'a pas de joli papier sanctionnant une formation ou de macaron reconnu par l'Etat tu ne peu pas être un "professionnel".

 

Déprimant...

Lien vers le commentaire

Pour certains visiblement, si tu n'a pas de joli papier sanctionnant une formation ou de macaron reconnu par l'Etat tu ne peu pas être un "professionnel".

 

Déprimant...

 

Certains ? Beaucoup malheureusement. Au lycée/à l'université on nous bassine de "méfiez-vous de telle école/institut, leur diplôme n'est pas reconnue par l'Etat donc ça ne vaut rien".

Bah oui, le Toeic, CFA et consorts ne valent rien, c'est connu. Ah, l'EdNat...

Lien vers le commentaire

Le problème c'est quand certains RH pensent pareil dans un pays où le diplôme est si important.

 

C'est pas un problème, c'est une solution, ça évite de bosser pour des cons.

 

Si la boite est globalement compétente, les opérationnels peuvent controler les délires diplomistes des RH, si elle ne l'est pas, tant mieux pour les potentiels employés si ils sont refoulés à l'entrée.

 

Je n'ai jamais bien pigé cette idée bien française selon laquelle le chercheur d'emploi était le "demandeur" et l'entreprise vue comme "fournissant un service de travail", c'est le contraire, c'est le travailleur qui fournis un service, et dans les faits, il à bien plus de choix que l'employeur, il pars quand il veut pour aller chercher ailleurs alors que l'employeur est bloqué.

 

Evidemment, ça présume que le chercheur d'emploi est mobile ou dans un bassin d'emploi, si il est coincé en province ou il y à "la grosse boite du coin" et là galère, c'est autre chose, mais y'a un moment ou faut pas déconner, y'a plus de passeport ouvrier en france, on à le droit d'aller chercher un job ailleurs que là ou on est né !

 

  • Yea 4
Lien vers le commentaire

 

Je n'ai jamais bien pigé cette idée bien française selon laquelle le chercheur d'emploi était le "demandeur" et l'entreprise vue comme "fournissant un service de travail", c'est le contraire, c'est le travailleur qui fournis un service, et dans les faits, il à bien plus de choix que l'employeur, il pars quand il veut pour aller chercher ailleurs alors que l'employeur est bloqué.

Plus qu'une idée française, c'est une idée de personnes vivant dans un pays où il y a un chômage de masse.

Je suis prêt à parier que les espagnols ont une mentalité équivalente à l'heure actuelle.

 

Pour le voir autour de moi, quand tu es jeune et que tu cherches ta première expérience, tu en chies pour l'avoir.

 

Quand tu as 39ans et que tu es un cador reconnu dans ta profession, là aucun problème, tu es le king et tu plante tes exigences.

 

 

Evidemment, ça présume que le chercheur d'emploi est mobile ou dans un bassin d'emploi, si il est coincé en province ou il y à "la grosse boite du coin" et là galère, c'est autre chose, mais y'a un moment ou faut pas déconner, y'a plus de passeport ouvrier en france, on à le droit d'aller chercher un job ailleurs que là ou on est né !

 

Vrai, mais ça marche surtout pour les célibataires.

Si tu es en couple et que ton conjoint a un boulot sur place, cela commence à être autre chose.

Surtout que souvent il faut déménager avant de trouver. (Sauf bien sûr dans le cas cité plus haut, mais qui concerne peu de monde au final).

 

Et on parle de chômeur employable, quand tu rentres dans l'ouvrière licenciée à 50ans alors qu'elle sait à peine lire, cela marche pas tant que ça.

 

Mais sur le principe d'accord.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...