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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Tiens un peu d'humour :

Le dernier débat Obama-Romney moqué par les humoristes américains : http://danieljmitche...ama-and-romney/

En plus, ça donne une bonne idée de la façon dont Obama et Romney sont perçus aux EU.

Voici :

Je ne crois pas qu'il faille respecter les politiciens, car après tout eux ne nous respectent pas. Ils nous considèrent ou bien comme des bovins prêts à êtres dégraissés à force de taxes et d'impôts, ou comme des pupilles de l'Etat qui devraient être placés dans une vie de dépendance perpétuelle.

Vous pouvez donc comprendre pourquoi je souris quand les présentateurs des shows télévisés se moquent d’eux. Voici, parmi leurs saillies récentes, mes préférées :

Jay Leno

- Le President Obama était à Las Vegas hier soir. Cependant, il n'alla dans aucun casino. Vous savez pourquoi ? Quand vous avez seize mille milliards de dette, ils ne vous laissent pas entrer.

- Les experts prédisent que le sort de l'élection de cette année devrait se jouer à travers huit états. Ceux-ci seront: Confusion, consternation, dépression, apathie, choc, incrédulité, désespoir et anxiété.

- Avez-vous regardé le débat hier soir ? Je dois vous avouer, c'était un de ceux où il est difficile de décider : regarder le match de baseball ou celui de football à la place ?

- Hier soir Obama a enfin trouvé un républicain d'accord avec ses positions: Mitt Romney

- L'un des arguments les plus percutants du Président Obama hier soir portait sur comment les sanctions contre l'Iran sabotaient son économie. Et croyez, si quelqu'un s'y connait pour saboter une économie, c'est bien Obama.

- Jusqu'ici, les ventes de masque pour Halloween sont 30% plus élevées pour les masques Obama que les masques Romney. C'est compréhensible. En effet, qu'est-ce qui fait plus peur que 4 autres années de cette politique économique ?

- Hier se jouait le troisième et dernier débat présidentiel. La bonne nouvelle ? C'était le troisième et dernier débat présidentiel.

- Les astronomes ont découvert récemment une planète deux fois plus grande que la Terre et faite de diamants. Le Président Obama estime que cette planète est habitée par des aliens qui ne payent pas leur juste part des taxes.

- Pouvez-vous croire qu'il ne reste plus qu'un seul mois avant que l'on puisse commencer à se demander si l'élection a été volée ou non ?

David Letterman

- Savez-vous qui supporte Mitt Romney ? Lindsay Lohan. Ca peut vous sembler stupide mais ça ne l'est pas aux yeux de l'équipe de campagne de Romney. Ils sont ravis au contraire. Ils pensent désormais avoir une chance d'attirer le vote des kleptomanes.

- Vous savez si la campagne d'Obama a un problème quand c'est à Joe Biden qu'on demande d'arranger les choses.

- C'est la saison des prix Nobel. Aujourd'hui une équipe médicale a reçu le prix Nobel pour avoir ressuscité la campagne de Romney.

- Votre choix est désormais clair: vous pouvez voter pour le mec qui s'est débarrassé de Ben Laden, ou pour celui qui veut se débarrasser de Big Bird

- Mitt s'est bien débrouillé. De sorte qu'après le débat il a célébré ça avec une bouteille de coca light sans caféine.

Conan

- Une foule de rumeurs folles refont surface à propos des candidats. Un homme prétend ainsi qu'Obama consommait et revendait de la drogue durant ses études. Voyons le bon côté des choses: ça voudrait dire qu'Obama a quand même une expérience en business.

- Ce soir Obama et Romney tiennent leur débat final à Boca Raton, en Floride. Le sujet du débat est qu'est-ce qui est le plus étonnant de voir à Boca Raton, un mormon ou un black ?

Jimmy Kimmel :

- Michelle Obama est avec nous ce soir. Elle nous encourage à voter tôt. La plupart des républicains y sont d'ailleurs opposés, car ils estiment que le vote commence à la conception.

Jimmy Fallon

- Cette semaine la page Facebook du président Obama a reçu plus d'un million de likes en un seul jour. Tous viennent de républicains qui ont regardé le débat de la semaine dernière.

- Dans une interview, Michelle Obama a dit qu'elle choisirait Will Smith ou Denzel Washington pour jouer le rôle de son mari dans un film. Les Démocrates se demandent surtout: "Pourraient-ils le jouer pour un débat ?"

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Il faudrait voir pour l'autorisation de reprendre cet article, mais au moins en citations, parce que le sujet est double plus bon et un chouille trollesque :

http://www.slate.com...ce_gouging.html

En gros, si les prix des stations essence pouvaient monter en flèche, on n'aurait pas de pb d'appro actuellement du côté de NYC.

Modifié par h16
-> repris dans un prochain édito
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Il faudrait voir pour l'autorisation de reprendre cet article, mais au moins en citations, parce que le sujet est double plus bon et un chouille trollesque :

http://www.slate.com...ce_gouging.html

En gros, si les prix des stations essence pouvaient monter en flèche, on n'aurait pas de pb d'appro actuellement du côté de NYC.

Lu dans les commentaires l'apparition d'un marché secondaire, suivant dans ce cas la loi de l'offre et de la demande.

Les gens font la queue en achètent vraiment beaucoup plus qu'à leur habitude et vont la revendre en douce au prix du marché libre.

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Trois articles que je pense importants à traduire d'urgence (en espérant les publier en parallèle Lundi, évidemment).

The Libertarian Case for… Gary Johnson ; Mitt Romney ; et Barack Obama.

A la limite, que quelqu'un prenne celui sur Johnson (un poil plus long que les autres, mais plutôt facile semble-t-il), je vais voir avec notre traducteur habituel si il peut faire en urgence ceux relatifs aux deux gros candidats.

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Trois articles que je pense importants à traduire d'urgence (en espérant les publier en parallèle Lundi, évidemment).

The Libertarian Case for… Gary Johnson ; Mitt Romney ; et Barack Obama.

A la limite, que quelqu'un prenne celui sur Johnson (un poil plus long que les autres, mais plutôt facile semble-t-il), je vais voir avec notre traducteur habituel si il peut faire en urgence ceux relatifs aux deux gros candidats.

Je me charge de Johnson, mais je peux faire aussi les deux autres s'il le faut avant dimanche soir.

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Je me charge de Johnson, mais je peux faire aussi les deux autres s'il le faut avant dimanche soir.

Ce qui donne :

Reason.com est publié par une association à but non lucratif et ne soutient aucun candidat, ni même aucune législation en particulier. Rien de ce qui suit ne doit être interprété comme un soutien à un candidat. Cependant nous espérons que vous le jugerez intéressant.

Il s'agit ici du premier de trois articles, chacun d'entre eux présentant les arguments libertariens en faveur du prétendant démocrate, républicain ou libertarien à la Présidence.

Pour un libertarien, l'intérêt pour le prétendant du Parti Libertarien Gary Johnson est assez évident ; il est, surtout, cette fois exceptionnellement fort.

Johnson, un ancien gouverneur (réélu) du profondément démocrate Etat du Nouveau-Mexique, n'est pas seulement le candidat le plus qualifié qu'ait jamais supporté le Parti Libertarien (LP) dans la course à la Présidentielle. A ce jour, il a plus d'expérience et perçoit mieux la réalité politique des opérations bureaucratiques d'un Etat que n'en a Mitt Romney, malgré son unique mandat de gouverneur du Massachussets, ou qu'en avait le naïf sénateur Barack Obama le jour où il a déménagé à la Maison Blanche. Ou même plus que n'en avait le républicain Ron Paul, Dr. No, quand il fut le prétendant du LP en 1988.

Mais l’avantage de Johnson, un avantage aussi grand que le Mont Everest qu'il a encore récemment grimpé (en s’étant cassé la jambe peu avant !), c'est que Johnson est réellement un fervent partisan de la limitation du gouvernement, mais aussi de l’autonomie maximale des individus vis-à-vis des pouvoirs publics, de la liberté d'esprit, de la liberté économique, de l’accès égal au mariage, et soutient un engagement extérieur basé sur le commerce et non l'aide (ou les drones, ou l'intervention bottée), des frontières ouvertes, une certaine tolérance sociale – et bien plus encore (suivez ce lien pour le programme de campagne de Gary Johnson). Alors qu'il était gouverneur du Nouveau-Mexique, il a agi selon ses convictions en termes de dépenses et de taxes, et a mis son veto sur des centaines de lois tout en promouvant l'école libre, la réforme des prisons, le sous-traitement au privé d'activités publiques, et j’en passe. Ajoutons qu’il n'a jamais menacé d'envahir le Texas, l'Arizona ou le Colorado, ou même le Mexique.

Dieu sait si trouver un candidat expérimenté et impliqué n'a pas toujours été facile pour le LP. Il y a quatre ans encore, l'ancien républicain Bob Barr fut nommé candidat. Il était pourtant connu comme conservateur, va-t-en guerre, et supporter de la drug war jusqu'à ce qu'il embrasse les valeurs libertariennes consécutivement à l’échec de sa réélection à la Chambre dû à un redécoupage électoral suspect. Même en tant que représentant du LP et de ses positions, Barr n'était pas très à l'aise avec la volonté de politique étrangère non-interventionniste qui est fortement ancrée au sein du parti depuis la guerre du Vietnam. Et quand le LP ne met pas en scène de tels récents et ambigus convertis, il lui arrive de lancer des candidats qui ne sont pas parfaitement prêts à affronter les projecteurs. En 2004 ainsi, le LP soutint Michael Badnarik, un candidat intéressant et intelligent, mais qui n’eut guère d’existence médiatique. Badnarik finit avec 0.32% des voix, une de pires performances parmi les pourtant déjà peu enthousiasmants résultats du LP.

Cependant il ne faut pas conclure que Johnson représente un idéal pour tous les libertariens (qu'on définira, en gros, comme partisans de la responsabilité fiscale et tolérants socialement). Il a pu, pendant la campagne, dire quelques étrangetés, notamment à propos de Joseph Kony, le leader ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (ARS). Dans une interview au Daily caller qu'il donna plus tôt cette année, Johnson qualifia sans grande conviction l'ARS de "peut-être le pire groupe terroriste qui ait existé sur cette planète depuis les 20 dernières années". Hum, non. Et il a du mettre un certain temps avant de pouvoir correctement expliquer ce qu'il considère être une "taxe juste", ou une taxe basée sur la consommation qui remplacerait toute les taxations sur le revenu (personnel ou commercial). Enfin, si je considère personnellement la vidéo de lui où on le voit porté par la foule comme l'un des meilleurs moments de cette campagne (avec bien sûr l'improvisation et la chaise vide de Clint Eastwood), je peux très bien comprendre pourquoi certains hobbesiens de la dernière heure peuvent trouver ça quelque peu troublant de voir un potentiel dirigeant littéralement mettre sa vie entre les mains de la multitude.

Mais malgré tout Gary Johnson est parfaitement ce que n'importe quel parti pourrait souhaiter avoir en tant que candidat. Sa vie privée et sa vie publique sont des modèles, il est plein d'énergie, et surtout depuis qu'il s'est enfin débarrassé de ses derniers liens avec le Parti Républicain, comme un papillon quittant pour de bon sa chrysalide, il est naturellement charismatique quand il pointe les différences entre ses propres vues et celles d'Obama et Romney. Il y a encore quelques semaines, je l'ai vu se faire lever et applaudir 500 personnes à l'Université de Cincinnati en décrivant la manière par laquelle lui et lui seulement est capable d’évoquer les dépenses du gouvernement et la dette, la politique étrangère ruineuse sur laquelle nous sommes engagés, et les ingérences fédérales croissantes dans le travail et la chambre des citoyens. Il est le meilleur dans les deux domaines: c'est un chef qui peut faire réagir chaudement un public entier, mais qui sait insister sur le fait que vous et vos choix - et non pas un quelconque agenda basé sur la coercition étatique - viennent en premier. Il est aussi le meilleur candidat pour promouvoir le meilleur d'un monde où les individus auraient le pouvoir entre leurs mains. Nous n'avons pas besoin d'un leader qui décide pour nous ; nous avons besoin de quelqu'un capable de créer et de faire respecter des règles simples dans un monde complexe.

Aussi, si vous votez et voulez à travers ce vote exprimer vos convictions politiques, il n'y a nulle autre option pour les libertariens que Gary Johnson.

Mais bien sûr, Gary Johnson ne va pas gagner cette élection. En effet, si le passé à une quelconque valeur prédictive, il va plus sûrement finir avec moins de 1% du vote national. Aussi la question qui importe donc autour de sa candidature, bien plus dure à répondre, est pourquoi vous devriez voter pour un homme qui mène, et en est conscient, une cause perdue.

En fait, Johnson a déjà répondu à cette question à sa manière simple: "un vote gâché, dit-il, est un vote pour une candidature en laquelle vous n’avez aucun espoir". Il essaye donc de pousser les gens à "gâcher" leur vote, s'adressant au public lors d'un meeting à New York Université :"Nous pouvons faire une différence dans cette élection. Gâchez votre vote !". Mais en quoi pousser le résultat de Johnson au dessus des 1% - et, idéalement plus haut que l'écart entre Romney et Obama - pourra-t-il faire une différence ?

De plusieurs façons, en fait, mais laissez moi insister sur une seulement. Un Johnson atteignant un score élevé fera passer le message clair que les 10 à 15% de l'électorat qu'on peut définir comme libertarien n'est pas, ou n'est plus à considérer par les candidats des principaux partis, comme gagnés d'avance. Les votants sont en train de quitter les camps démocrates et républicains en nombre record au même moment exactement où ils estiment que le gouvernement est trop étendu, trop cher, et trop impliqué dans tous les aspects de leur vie. Est-il si compliqué de remarquer que ces deux aspects sont liés ?

Soyons clairs : ni les démocrates ni les républicains ne risquent de courir à la faillite sous peu. Les Etats-Unis ont toujours été dominés par deux parties, et depuis presque 160, les deux partis en question sont ceux représentés aujourd'hui par Barack Obama et Mitt Romney. Ce qui peut changer, par contre, ce sont les programmes de ces deux partis. C'est déjà arrivé auparavant. Grover Cleveland et ses deux mandats ne passeraient pas pour démocrates de nos jours, et Teddy Roosevelt ne dominerait pas le GOP d'aujourd'hui. Longtemps le parti des ségrégationnistes, le parti démocrate a changé de voie quand il s'est aperçu que plus aucun vote ne se trouvait pas sur l’ancienne. Et sans souffrir une quelconque perte en termes de crédibilité ou de support, Ronald Reagan a pu dénoncer la Sécurité Sociale et Medicare comme des abominations socialiste en 1964 et les considérer comme les sacrosaints blocs de l'exception américaine au moment où il devint Président.

Les républicains s'orienteront dans une direction libertarienne le jour où ils réaliseront enfin que l’éthos libertarien, vivre et laisse vivre, ne représente pas un nihilisme moral mais un futur crédible et durable dans un monde globalisé. Qui voulez vous à vos côtés dans ce grand voyage dans le futur : Todd Akin ou Gary Johnson ? Les républicains ont échoué à accepter l'évidence que fut le désastre inconditionnel de l’ère Bush. Laissons de côté les questions sociétales pour le moment. Mais Georges W. Bush - en accord total avec un Congrès mené par John Boehner et Mitch McConnell, tous deux rodant encore dans les corridors du pouvoir aujourd'hui - a lâché la bride de la dépense et du capitalisme de copinage. Ce fut un cataclysme en termes d'extension du gouvernement, l'équivalent politique de l'ouragan Sandy. Et il fit cela avec l'aide inconditionnelle d'une majorité du GOP qui signa pour le Patriot Act, le Medicare Act Part D, l'invasion de l'Irak, la création de la TSA, et TARP. Les tentatives non convaincantes et sans consistance de Mitt Romney pour nous convaincre qu'il peut brider les dépenses tout en "préservant" et même "renforçant" Medicare et la Sécurité sociale, et même augmenter les dépenses militaires jusqu'à 4% du PIB démontrent sans appel que les Républicains n'ont toujours pas reçu le message des élections intermédiaires de 2006.

De leur côté, les démocrates doivent encore apprendre la leçon de 2010, quand les votes ont envoyé exactement le même message. En 2010, le parti de Thomas Jefferson a accusé la défaite non pas malgré les fortement vantés succès "historiques" d'Obama, mais précisément à cause d'eux. L'obamacare, les stimuli, les renflouages financier, les interventions stupides un peu partout, de Detroit à l'Afghanistan jusqu'à la procédure de classement des équipes de football universitaire - tout ça a enclenché l'étincelle d'une grande et évidente réaction venue de grands pans de l'électorat. Et pourtant, Obama et son équipe n'ont toujours pas changé un seul mot ou titre dans leurs discours. Si vous ne votez pas pour les démocrates, disent-ils, alors ce sera l'anarchie. Tout ce qui fait des Etats-Unis un pays moderne et civilisé sera anéanti pour toujours, et nous bombarderons des pays entiers, et les femmes seront nu pieds et forcées de rester dans leurs cuisines. Le ciel sera à nouveau voilé par la fumée des cigares que des ploutocrates allumeront à l'aide de billets de 1000$ à l'effigie d'Ayn Rand, tandis que l’on produira de l'énergie à l'aide des pauvres, des plus faibles, et des immigrants qui n'ont pas la chance d'être syndicalisés. Ce sera The Hunger Game, mais sans les rires. La chose la plus importante, nous disent sans ciller les démocrates, est que la dépense étatique ne peut jamais, jamais se réduire car elle est toute entière parfaitement essentielle et nécessaire, et on peut la faire perdurer seulement en demandant aux super-riches de payer juste un tout petit peu plus. On dirait le plan Culottes-Profit des gnomes dans South Park, mais en moins détaillé.

Ce qu'aucun parti ne comprend est que le peuple américain - et notamment la frange libertarienne de l'électorat - est rentré dans le 21 siècle. Comme l'illustre le récent sondage international CNN/ORC, "seuls 4 votants sur 10 pensent que le gouvernement devrait promouvoir les valeurs traditionnelles, contre 53% en 2010 et 57% en 2008". Dans le même temps "6 sur 10 estiment que le gouvernement agit trop et devrait laisser la main aux particuliers et aux entreprises". Pouvez-vous imaginer ça ? Alors, répétons le, que les troupes quittent les partis traditionnels en nombre record, les Américains émettent un message que ne renierait pas un libertarien sur la responsabilité fiscale et la tolérance sociétale. Et c'est très exactement ce message que Gary Johson est en train de promouvoir en tant que candidat du LP. Qui plus est, il n'a même pas à gagner pour faire comprendre aux démocrates et républicains qu'ils peuvent continuer à vivre mener le jeu politique en ôtant les divers carcans qu'ils nous ont imposés et en nous laissant plus d'espace, plus de liberté pour décider par nous-mêmes. Nous ne parlons même pas ici d'un scénario anarcho-capitaliste au carrefour entre Neal Stephenson, Nozick et Zardoz. Nous reconnaissons juste que le gouvernement fédéral ne peut pas être derrière (littéralement et de façon imagée) toutes nos conversations, qu'il ne peut pas continuer à dépenser 40% de plus que ce qu'il prélève, ou encore qu’il s’imagine gagner une quelconque confiance internationale à travers l'occupation militaire, le bombardement à moitié criminel et l'usage de drones.

C'est là, en substance, le message qu'un vote pour Gary Johnson enverra, et surtout s'il attire à lui, disons, 5% des votes alors que l'écart entre Obama et Romney sera de 2%. D'après le sondage pour Reason-Rupe, les soutiens à Johnson proviennent à égalité des deux camps, ce qui signifie qu’ils n'auront personne à blâmer mis à part eux-mêmes. Alors, les candidats et leurs partis respectifs pourront commencer à travailler à résoudre cette situation en changeant leurs programmes à temps pour la prochaine élection.

Dans un slogan de campagne mémorable, Johnson demande aux votants d'être "Libertarien avec moi juste pour cette fois". Qui sait ? La prochaine fois, peut-être, il se pourrait que l’on soit libertarien, mais pour un candidat républicain ou démocrate.

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Si tu te proposes de faire les deux autres avant dimanche soir, tu seras le héros de la semaine pour Contrepoints. Sérieusement. Vas-y, tu fais un boulot extra.

Je propose (1) de remplacer le disclaimer originel de Reason (en italique) par je ne sais quoi en lien avec Contrepoints ; et (2) de traduire les trois titres par "Pourquoi les libertariens devraient voter pour (Gary Johnson | Mitt Romney | Barack Obama)".

Tiens, il n'y avait pas un sous-titre aussi ? C'était "He's not going to win the election. But a strong showing by him may just win the future.", et il se trouve que CP a aussi besoin d'un bon sous-titre. Je propose de traduire par "Il ne gagnera pas l'élection. Mais un bon score de sa part peut nous ouvrir l'avenir."

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Ah oui, j'ai totalement zappé le titre. Mais j'aime ta solution (j'ai du mal à trouver un équivalent correct pour l'expression "the case for", donc ça fait très bien l'affaire).

Dans tous les cas, vu le décalage entre vous et moi, je vous le finis pour lundi midi au pire. Et peut-être même avant ce midi (pour vous). Les articles sur Romney et Obama étant plutôt courts, ça devrait le faire.

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Voici celui sur Romney :

Pourquoi les libertariens devraient voter pour Mitt Romney

Il sera quand même moins mauvais que Barack Obama.

Reason.com est publié par une association à but non lucratif et ne soutient aucun candidat, ni même aucune législation en particulier. Rien de ce qui suit ne doit être interprété comme un soutien à un candidat. Cependant nous espérons que vous le jugerez intéressant.

Il s'agit ici du premier de trois articles, chacun d'entre eux présentant les arguments libertariens en faveur du prétendant démocrate, républicain ou libertarien à la Présidence.

Que devraient faire les libertariens : dédaigner les deux principaux partis et voter pour le candidat du Libertarien Party, Gary Johnson ? Ou plutôt opter pour Mitt Romney qui, je pense, serait sûrement moins mauvais Président que son adversaire démocrate, l'actuel titulaire du poste ?

Depuis que j'ai l'âge de voter, ce choix s'est souvent présenté à moi en ces termes durant les élections présidentielles. J'ai pu voter Libertarien ou Républicain, selon les circonstances. Cette année, en tant que résident en Floride, je voterai sans discuter pour Romney et Ryan. Mais si j'habitais dans un autre Etat, mon choix serait peut-être différent.

La première considération qui pèse sur le calcul de mon vote cette année est le futur de la notion de liberté. Je me suis découvert libertarien lors de mes années d'études, alors que j'étais ami avec Dave Nolan, un collègue du MIT qui deviendra le fondateur du Libertarian Party (LP) en 1971. Si je n'ai pas participé à la première convention du Parti, je m'y suis activement impliqué lors de ses quinze premières années en tant que délégué lors des conventions locales et nationales, et ai même pris part une fois ou deux à l'élaboration des programmes de campagne. Dans le même temps, la majeure partie de ma carrière fut dévouée à la cause de la liberté, en fondant un magazine et un think-tank nationaux acquis à cette cause.

Avec Gary Johnson, le LP a là le plus crédible et le plus qualifié candidat qu’il n’eut jamais eu. Après avoir été un entrepreneur à succès, il fut élu gouverneur du Nouveau-Mexique, en tant que républicain dans un Etat profondément démocrate. Il y réduisit le poids des taxes et a opposé son veto à nombre de législations suspectes d'attenter à la liberté privée ou économique de ces citoyens, et fut réélu sur ce bilan. En bref, il a démontré que l'on peut, et avec succès, appliquer les principes libertariens au plus haut niveau exécutif d'un Etat, tout en se faisant réélire, quand bien même l'Etat fait peu souvent le choix des Républicains.

Malheureusement, Gary Johnson ne sera pas élu président en Novembre. Si encore le choix entre les candidats des deux principaux partis revenait à un choix entre la peste et le choléra, le type de choix que les libertariens méprisent avec raison, je voterais fièrement pour le candidat du LP à nouveau. Ceci tout en espérant qu'assez feraient de même afin d'envoyer un puissant message exprimant la fatigue des électeurs devant l'habituel jeu politicien.

Mais cependant, et bien que Romney soit très loin d'être un libertarien, les différences entre un gouvernement Romney et quatre autres années de Barack Obama ont de grandes implications pour la cause de la liberté. Les deux candidats reflètent réellement deux conceptions différentes du rôle du gouvernement fédéral: le premier soutient en majeure partie un gouvernement en dehors de la vie des entrepreneurs et des investisseurs ; le second estime que le gouvernement a comme tâche la gestion de l'économie. Ou pour être plus précis, le gouvernement sous Romney pourrait ne pas agir de manière fidèle avec les principes du marché libre que Romney soutient dans ses discours, mais je ne peux l'imaginer suivre moins ces principes que l'Etat sous Obama.

Le point le plus important dans cette élection est comment résoudre le problème de l'insolvabilité imminente du gouvernement fédéral. Obama raisonnerait plus en termes d'une dépense nécessaire qu'on ne peut que laisser augmenter, tandis que l'on atteindrait éventuellement l'équilibre budgétaire après avoir augmenté les taxes jusqu'au pourcentage de PIB requis. L'autre façon de traiter le problème est en estimant qu'il faut tout simplement réduire le rôle du gouvernement, cantonnant ses ressources et son action au niveau traditionnel en termes de pourcentage de PIB. Le plan mis en avant par le co-candidat Républican, le représentant du Wisconsin Paul Ryan, est le premier pas sur cette route. Ses opposants semblent plutôt dans l'optique de faire des Etats-Unis une sorte d'Etat-Providence à l'européenne. Ceci, en lui-même, pourrait suffire à décider mon vote.

Une autre considération cruciale porte sur la Cour Suprême. Il est assez probable que le prochain Président nommera à la Cour si les juges Kennedy ou Scalia décidaient de quitter leur office durant les quatre prochaines années. Et malgré les déjà trop nombreuses défaites sur le plan de la liberté, beaucoup plus de décisions liberticides auraient encore été prises récemment s'il n'avait manqué un autre juge penchant à gauche pour renverser le verdict. Or une Cour Suprème encore moins dédiée à la liberté individuelle, les droits de propriété ou la liberté économique aura d'importantes conséquences, notamment sur le long-terme.

Un dernier aspect se présente à l'esprit quand il s'agit de déterminer le vote, c'est le pouvoir de nomination aux nombreuses organisations et agences gouvernementales. Dans mes travaux sur les problèmes des politiques publiques durant les trente dernières années, j'ai travaillé avec des gens nommés par les deux partis ; certain d'entre eux compétents, d'autres non. Je pense qu’un gouvernement Romney/Ryan nommerait des individus plus ou moins libéraux en termes économiques à la tête d'organisations clefs, comme le Department of Transportation, l'Environmental Protection Agency, le Justice Department, la Federal Trade Commission, et d'autres encore. Les décisions prises par ces individus ont généralement d'énormes conséquences sur l'économie du pays. C'est à ce niveau que les détails des politiques mises en place sont arrêtés, et bien souvent l'application d'une politique est bien plus importante que la politique en elle-même.

J'ai cependant gardé pour la fin la principale raison pour laquelle je voterai pour Romney. Je vis en Floride, qui est un swing state. En fonction des analystes, il y a entre sept (Colorado, Floride, Caroline du Nord, New Hampshire, Nevada, Ohio et Virginia) et onze (ajoutez l'Iowa, le Nouveau-Mexique, la Pennsylvanie, et le Wisconsin) swing states. C'est dans ces Etats que se fera l'élection. Si j'habitais encore en Californie, où Obama gagnera sans risque, mon vote pour Gary Johnson permettrait d'envoyer un message sans avoir une quelconque incidence sur le résultat final. Mais j'habite en Floride. Donc je voterai pour Romney.

Et j'espère que mes amis libertariens dans les autres swing States feront de même.

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et voilà pour Barack Obama, même si sur ce dernier j'aimerais beaucoup une relecture (je l'ai fait assez vite) :

Pourquoi voter pour Obama ?

De deux visions de l'Etat obèse, il faut choisir la moindre.

Si Ron ou Rand Paul étaient candidats au nom du Parti Républicain contre Barack Obama cette année, je n'essaierais même d'esquisser un argumentaire en faveur du vote démocrate. De même, si vous ne vivez pas dans un swing state - si vous habitez, par exemple, le Texas ou la Californie -, il n'y guère de raison pour que vous votiez pour quelqu'un d'autre que Gary Johnson.

Mais peu importe vos préférences, vous allez assister à l'intronisation de Mitt Romney ou de Barack Obama en janvier. Aussi, si vous votez dans un swing state, vous devriez accorder un peu d'intérêt au vote Obama, et le juger comme le vote pour la moins pire de deux visions de l'Etat obèse.

Sur certains points il est vrai, comme la politique étrangère, il est très dur de trouver une différence entre Obama et Romney, même si Obama a évidemment plus d'expérience en tant que chef d'Etat. Les deux candidats jugent les interventions militaires nécessaires, quand bien même il y aurait peu de raisons réelles en leur faveur. De plus, Romney semble parfaitement capable de gouverner à gauche s’il l'estime nécessaire. Rappelons que si Romney dénonce officiellement l'Obamacare, il a mené une réforme similaire presque point par point en tant que gouverneur du Massachussets. Et les propositions de réformes du Affordable Care Act portées par Romney semblent plus destinés à aggraver les choses, en rendant le système plus inefficace encore (il veut ainsi limiter la couverture, ce qui ne pourra que pousser encore plus les prix).

C'est là l'argument libertarien envers les propositions de Romney sur l'Obamacare. Mais il y a cependant une opinion libertarienne en faveur de l'Obamacare. Oui, un système parfaitement libéral permettrait aux individus de refuser la couverture mise ici en place, et pourrait même accepter des services d'urgence autorisés à refuser l'accidenté de la route non-couvert qui serait parvenu à ramper jusqu'à leur porte. Etant donné que ce n'est pas la façon dont fonctionne le système de santé aux Etats-Unis - en théorie, tout service d'urgences doit fournir des soins, quelles que soient les capacités de payement du soigné -, un système réellement universel est la meilleure façon de maximiser son efficacité. Et si un tel système permet un minimum de compétition entre les assureurs (ce que l'Obamacare tente d'assurer, et en ce point il s'inspire du projet d'assurance-santé proposé autrefois par le GOP contre Bill Clinton), c'est d'autant mieux.

Mais il y a un argument encore plus fort en faveur de l'Obamacare. Tout simplement, ce programme permet à plus d'Américains d'accepter de meilleurs emplois sans s'inquiéter s'ils vont perdre l'assurance fournie par leur ancien travail. La mobilité du travail est l'un des facteurs les plus importants du succès de la libre entreprise, et le travail serait plus mobile avec l'Obamacare qu'avec la version à moitié démantelée que nous propose Romney.

Prendre la défense du Affordable Care Act devant les lecteurs de Reason.com est assez dur, j'en ai conscience. Je doute d'avoir convaincu beaucoup de lecteurs jusqu'à présent. Mais laissez moi souligner trois points sur lesquels Obama est clairement plus proche des libertariens que ne l'est Romney. L'un d'eux est le droit à l'avortement, évidemment (si vous ne connaissez pas les positions actuelles de Romney sur l'avortement, vous ne devriez même pas voter). Un autre est l'immigration. Malgré son bilan effrayant jusqu'ici, Obama veut faire passer le DREAM Act contre les manœuvres parlementaires des républicains. Il estime que l'économie bénéficie du travail des immigrants, car ceux-ci créent de l'emploi ici et payent leurs taxes. Romney soutient qu'il faut accepter les immigrants qualifiés, loué soit-il, mais il mène un Parti Républicain beaucoup plus porté à contrôler les frontières qu'a souhaiter la bienvenue aux immigrants.

Un troisième point quasiment libertarien est la position qui fut tant attendue mais reste pourtant très bienvenue d'Obama sur le mariage gay. Oui, bien sûr, une société libertarienne n'aurait aucune position particulière sur la question du mariage ; mais pour parvenir à une telle société, il faudrait renverser des siècles de lois en faveur du mariage traditionnel, ce qui est un projet intéressant, mais qui ne risque pas d'aboutir sous peu. La position d'Obama, qui consiste essentiellement à mettre un terme aux discriminations légales qui favorisent les mariages hétérosexuels sur les mariages homosexuels, est la position la plus proche qui se peut actuellement des intérêts libertariens.

Cela ne surprendra pas les lecteurs de Reason.com qui me connaissent que je tende à voter Démocrate. Cependant, si selon les résultats du quizz online isidewith.com je suis plus proche d'Obama que d'aucun autre candidat (88%), je me retrouve en fait très en ligne avec Gary Johnson (74%). Et qu'en est-il avec Romney ? Un médiocre 24%: "aucun majeur point en commun". Et vous savez quoi ? Je suspecte beaucoup de libertariens d'être dans ce cas également.

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