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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

 

Il n’y a pas de raison d’être tolérant avec les intolérants : les parlementaires européens débattent des limites de la liberté d’expression.

 

Jetez un œil à ce document récemment discuté par la Commission des Libertés Civiles du parlement européen. C’est un bon exemple de la façon dont des gens pétris de bonnes intentions convaincus qu’ils défendent les opprimés peuvent au final causé des dégâts énormes à la liberté, à l’égalité devant la loi et, de façon perverse, aux minorités au nom desquelles ils prétendent s’exprimer.

 

Le projet de loi pour la promotion de la tolérance couvre l’ensemble des desiderata gauchistes habituels : la diffamation à l’encontre d’un groupe, les crimes haineux etc. Ce projet soutien, sans la moindre trace d’ironie ou de conscience de soi, la tolérance statutaire (légale ?). Cette tolérance n’est cependant pas pour tous :

 

« Il n’y a pas de raison d’être tolérant avec les intolérants. C’est tout particulièrement important lorsque l’on parle de la liberté d’expression. Cette liberté ne doit pas être utilisée pour diffamer d’autres groupes. »

 

On trouve un grand nombre de ces affirmations marrantes chez les bien-pensants du net : « ne donnez pas de tribune aux bigots », « j’haïs les gens haineux (je pense qu’on pourrait le remplacer par « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ») », « je refuse de lire votre journal, il est bien trop rempli de préjugés. » Il est difficile de leur faire une meilleure réponse que celle de ce blogueur Torontois qui, s’adressant à  la Commission Canadienne des Droits de l’Homme, lui disait : « Vous êtes trop stupide pour me dire ce que je dois penser. »

 

Autrefois, cette réponse serait venue naturellement aux lèvres de la plupart des Canadiens et de la plupart des Britanniques d’ailleurs. L’Anglosphère (le monde anglo-saxon ?) était traditionnellement définie par l’accent particulier qui y est mis sur l’individualisme : le droit de propriété y est supérieur à la raison d’État, la liberté individuelle aux besoins collectifs et les discussions libres au conformisme idéologique. Quand d’autres pays sombraient dans la dictature ou la révolution, les notre demeuraient des démocraties soumises à la loi, quand d’autres pays soutenaient le fascisme ou le communisme le monde anglo-saxon n’a jamais élu un seul député fasciste et jamais plus qu’une poignée de trotskistes. Le collectivisme n’est pas notre truc.

 

C'est donc peut-être naturellement que les Britanniques, plus que la plupart des autres membres de l’UE, devraient hésiter face à la montée des droits collectifs. Si l’on commence à définir les individus comme étant membre d’un groupe racial ou d’une minorité religieuse, alors tôt ou tard, on finira par la loi finira par les traiter différemment. L’Europe ne devrait pas avoir envie de reprendre cette route.

 

Daniel Hannen, MEP

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"C’est un bon exemple de la façon dont des gens pétris de bonnes intentions convaincus qu’ils défendent les opprimés peuvent au final causer des dégats..."

 

"Quand d’autres pays sombraient dans la dictature ou la révolution, les nôtres demeuraient des démocraties soumises à la loi..."

 

"Si l’on commence à définir les individus comme étant membre d’un groupe racial ou d’une minorité religieuse, alors tôt ou tard, on finira par les traiter différemment." (je suppose? puisque tu as un peu buggé)

 

 

Je suppose que tu t'es corrigé, mais on ne sait jamais.

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Un article assez ancien sur l'UKIP : Libertarians shouldn’t support UKIP, but they will
J'y pensais à cause de ce sondage :

Poll: Majority of Brits Want Rail, Energy Companies Nationalized
[...]
The graph above not only shows that the nationalization of rail and energy companies has majority support across the British political spectrum, it also highlights that UKIP members are hardly the supporters of limited government and free markets some seem to think they are. In fact, UKIP members support the nationalization of rail and energy companies more than Liberal Democrats, who are oftentimes described as center-left.

Ce n'est clairement pas d'actualité, mais il peut être bon de l'avoir sous le coude pour les prochaines élections.

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Je peux faire l'article posté par Jesrad cet après midi : 

http://reason.com/blog/2013/11/05/dont-appear-to-be-clenching-your-buttock

 

et si ça intéresse : 

 

http://www.cnn.com/2013/10/24/justice/california-fake-rifle-boy-killed/

 

Sauf si quelqu'un les veut.

 

Tramp, tu as commencé le premier ? Sinon je peux m'y coller.

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Bonjour,

 

je veux bien aussi m'y coller de temps en temps en fonction de mes disponibilités.

Je veux juste savoir comment il faut procéder: je dis que je m'y colle, je met à jour le doc de Google, je fais la traduction et je vous l'envoie ? A qui ?

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Bonjour,

 

je veux bien aussi m'y coller de temps en temps en fonction de mes disponibilités.

Je veux juste savoir comment il faut procéder: je dis que je m'y colle, je met à jour le doc de Google, je fais la traduction et je vous l'envoie ? A qui ?

Oui. Redaction at contrepoints point org.

 

Et signale aussi dans ce fil pour attirer l'attention dessus.

 

Gigamerci :)

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Un petit article sur la vente d'organes :

Privatize Everything

John Stossel

 

Oh oui, ça c'est du bon troll.

 

http://reason.com/archives/2013/11/06/privatize-everything

Il faut tout privatiser

John Stossel, le 6 novembre 2013

 

On entend souvent dire que le marché c’est très bien, sauf pour certaines activités trop importantes. Ou trop compliquées. Ou trop fondamentales pour la démocratie.

Je dis qu’il faut tout privatiser.

Cela vous semble peut-être affreux et sans cœur. Pourtant, laisser un service entre les mains de l’État a toujours pour conséquence l’appauvrissement et bien souvent la mort.

Prenez le don d’organes.

La loi interdit d’acheter et de vendre des organes, ce qui empêche le marché de fonctionner. Des patients désespérés doivent attendre en espérant soit qu’un généreux donateur se présente, soit que quelqu’un décède juste au bon moment et que leur dossier soit en haut de la liste.

Aux États-Unis 100 000 personnes sont en attente d’un rein, ce qui représente 80% de la pénurie d’organes. Nous pourrions sauver ces gens car nous n’avons besoin que d’un seul rein et nous en avons deux. Pourtant très peu font ce choix. Par opposition, en Iran, il y a souvent des listes d’attente de donneurs.  En effet, la vente d’organe y est légale (une des rares choses positives dans ce pays).

Les organes continue à circuler quand c’est illégal, mais c’est le marché noir qui prend le relai et produit des horreurs. On voit alors des gros titres comme « Un réseau clandestin d’émigration en Angleterre servait à récolter des organes » et « Un enfant de 6 ans en Chine se fait arracher les yeux pour une greffe au marché noir ».

Bien entendu il est préférable que les échanges d’organes, comme tous les autres, se fassent volontairement.

La bioéthicienne Sigrid Fry-Revere, qui a fondé le Center for Ethical Solutions, est allé en Iran pour rencontrer les acheteurs et les vendeurs.

Elle rapporte des histoires comme celle « d’un apprenti qui avait besoin de fonds pour monter son affaire. Il possède maintenant son propre magasin. Il a donné un rein à une fillette de 15 ans qui va à l’école. Il prend régulièrement de ses nouvelles auprès de la mère et cela a été un vrai soulagement pour lui d’apprendre qu’elle se portait bien. »

Fry-Revere affirme que le commerce d’organe en Iran ressemble à l’adoption libre au États-Unis : les deux parties peuvent décider de rester en contact et d’apprendre à se connaitre, ou la donation peut rester anonyme. Les deux options sont meilleures que le kidnapping et le vol.

En Amérique je peux vendre mon sang. Mon sperme. Mes ovaires. Pourquoi pas un rein ? Pourquoi les politiciens rechignent-ils à l’idée d’un marché légal ? Fry-Revere pense « qu’il est simplement difficile de se débarrasser des vieilles habitudes. »

Beaucoup de services se trouvent ainsi exclus du champ de compétence du marché par une sorte de blocage mental. D’après le Président Obama nous ne pouvons pas éteindre un feu sans l’État. Pourtant, la moitié des personnes que l’État paye pour combattre les incendies de forêt dépendent d’entreprises privées. Dans certains endroits ces entreprises s’occupent aussi des incendies domestiques. Elles sont plus rapides que leur équivalent public.

La ville de Sandy Springs en Géorgie a privatisé la plupart des services. Les habitants ont constaté avec surprise que les rues étaient nettoyées plus rapidement et que les feux rouges étaient synchronisés. Les fonctionnaires précédemment employés n’étaient pas mauvais, mais ils ne risquaient pas de perdre leur travail si le fonctionnement n’était pas optimal.

Certaines choses comme les tribunaux, l’écologie ou la protection des frontières doivent dépendre de l’État. Tout le reste devrait être laissé au secteur privé.

L’État donne beaucoup de garanties et fait beaucoup de promesses, mais bien rares sont les cas où il ne s’agit pas de paroles en l’air. Des entreprises privées ont géré avec brio la campagne du Président Obama sur Internet durant les élections. Quand il a fallu faire un site pour promouvoir le projet d’assurance maladie c’est l’État qui a pris le relai, avec le succès que l’on sait.

Le marché n’est pas parfait mais il a l’avantage de sanctionner la paresse, de favoriser la réflexion, la prise de risque et l’innovation. En cela, c’est un instrument de prospérité.

 

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Oh oui, ça c'est du bon troll.

Yes it is :)

Bravo et merci pour la trad.

J'ai fait deux petites corrections :

http://reason.com/ar...tize-everything

Il faut tout privatiser

John Stossel, le 6 novembre 2013

 

On entend souvent dire que le marché c’est très bien, sauf pour certaines activités trop importantes. Ou trop compliquées. Ou trop fondamentales pour la démocratie.

Je dis qu’il faut tout privatiser.

Cela vous semble peut-être affreux et sans cœur. Pourtant, laisser un service entre les mains de l’État a toujours pour conséquence l’appauvrissement et bien souvent la mort.

Prenez le don d’organes.

La loi interdit d’acheter et de vendre des organes, ce qui empêche le marché de fonctionner. Des patients désespérés doivent attendre en espérant soit qu’un généreux donateur se présente, soit que quelqu’un décède juste au bon moment et que leur dossier soit en haut de la liste.

Aux États-Unis 100 000 personnes sont en attente d’un rein, ce qui représente 80% de la pénurie d’organes. Nous pourrions sauver ces gens car nous n’avons besoin que d’un seul rein et nous en avons deux. Pourtant très peu font ce choix. Par opposition, en Iran, il y a souvent des listes d’attente de donneurs.  En effet, la vente d’organe y est légale (une des rares choses positives dans ce pays).

Les organes continuent à circuler quand c’est illégal, mais c’est le marché noir qui prend le relai et produit des horreurs. On voit alors des gros titres comme « Un réseau clandestin d’émigration en Angleterre servait à récolter des organes » et « Un enfant de 6 ans en Chine se fait arracher les yeux pour une greffe au marché noir ».

Bien entendu il est préférable que les échanges d’organes, comme tous les autres, se fassent volontairement.

La bioéthicienne Sigrid Fry-Revere, qui a fondé le Center for Ethical Solutions, est allée en Iran pour rencontrer les acheteurs et les vendeurs.

Elle rapporte des histoires comme celle « d’un apprenti qui avait besoin de fonds pour monter son affaire. Il possède maintenant son propre magasin. Il a donné un rein à une fillette de 15 ans qui va à l’école. Il prend régulièrement de ses nouvelles auprès de la mère et cela a été un vrai soulagement pour lui d’apprendre qu’elle se portait bien. »

Fry-Revere affirme que le commerce d’organe en Iran ressemble à l’adoption libre au États-Unis : les deux parties peuvent décider de rester en contact et d’apprendre à se connaitre, ou la donation peut rester anonyme. Les deux options sont meilleures que le kidnapping et le vol.

En Amérique je peux vendre mon sang. Mon sperme. Mes ovaires. Pourquoi pas un rein ? Pourquoi les politiciens rechignent-ils à l’idée d’un marché légal ? Fry-Revere pense « qu’il est simplement difficile de se débarrasser des vieilles habitudes. »

Beaucoup de services se trouvent ainsi exclus du champ de compétence du marché par une sorte de blocage mental. D’après le Président Obama nous ne pouvons pas éteindre un feu sans l’État. Pourtant, la moitié des personnes que l’État paye pour combattre les incendies de forêt dépendent d’entreprises privées. Dans certains endroits ces entreprises s’occupent aussi des incendies domestiques. Elles sont plus rapides que leur équivalent public.

La ville de Sandy Springs en Géorgie a privatisé la plupart des services. Les habitants ont constaté avec surprise que les rues étaient nettoyées plus rapidement et que les feux rouges étaient synchronisés. Les fonctionnaires précédemment employés n’étaient pas mauvais, mais ils ne risquaient pas de perdre leur travail si le fonctionnement n’était pas optimal.

Certaines choses comme les tribunaux, l’écologie ou la protection des frontières doivent dépendre de l’État. Tout le reste devrait être laissé au secteur privé.

L’État donne beaucoup de garanties et fait beaucoup de promesses, mais bien rares sont les cas où il ne s’agit pas de paroles en l’air. Des entreprises privées ont géré avec brio la campagne du Président Obama sur Internet durant les élections. Quand il a fallu faire un site pour promouvoir le projet d’assurance maladie c’est l’État qui a pris le relai, avec le succès que l’on sait.

Le marché n’est pas parfait mais il a l’avantage de sanctionner la paresse, de favoriser la réflexion, la prise de risque et l’innovation. En cela, c’est un instrument de prospérité.

 

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http://reason.com/archives/2013/11/07/president-obama-pardon-edward-snowden

 

Président Obama: graciez Edward Snowden

Le lanceur d'alerte de demande peut-être pas vôtre indulgence, mais il devrait l'avoir.

 

Ronald Bailey le 7 Novembre 2013

 

La semaine dernière; le magazine allemand Der Spiegel publia "Un Manifeste pour la Vérité", où Snowden exposait les raisons qui l'avaient poussé a révéler les programmes de surveillance de la National Security Agency. Dans son manifeste, Snowden explique que de tels programmes "ne sont pas seulement une menace pour la vie privée" mais "menacent également la liberté d'expression et la société ouverte". Il ajoute plus loin que "la société ne peut contrôler et comprendre ces problèmes qu'à travers un débat ouvert, respectueux et avisé ? (=informed)".

 

En Juin, le Président Barack Obama affirmait qu'il "appelait de ses voeux (=welcomed this debate) ce débat" sur la surveillance gouvernementale. Mais les révélations de Snowden sont la seule raison pour laquelle le Président, le Congrès et la population ont "ce débat". (Grâce à Snowden, principalement, le Congrès est en train d'envisager une nouvelle législation permettant de contenir et démanteler certains des aspects les plus anticonstitutionnels des activités de la NSA). Déjà, les hommes qui avaient supervisés les programmes d'espionnage de la NSA -le Directeur du National Intelligence James Clapper, le directeur de la NSA Keith Alexander et le Deputy NSA Director John Inglis- avaient eu le culot de qualifier Snowden de "traître". L'administration Obama a entamé une procédure (=filed criminal charges) contre le lanceur d'alerte pour violation de l'Espionage Act et pour vol de propriété gouvernementale (=theft of government property). Légalement, l'espionnage est le transfert de secrets d'Etat pour le compte d'un pays étranger. Mais Snowden n'a ni vendu, ni tiré profit de ses révélations, et il n'aurait apparemment emporté aucun des document de la NSA avec lui en Chine ou en Russie.

 

"L'ironie est évidente" écrivit en Juin le journaliste Glenn Greenwald. Les même personnes qui ont mis sur pied un programme de surveillance généralisé pour espionner chaque personne sur le globe, dont leurs propres citoyens, accusent désormais "d'espionnage" la personne qui l'a révélé. Les chefs des agences qui dirigèrent et supervisèrent ce vaste programme d'écoute domestique illégal et sans mandat (=warrantless) sous l'administration Bush ont, quant à eux, bénéficiés d'une amnistie générale pour leurs activités en 2008. Obama vota d'ailleurs en faveur de cette immunité rétroactive.

 

Le manifeste de Snwoden n'était pas un appel à la clémence, mais certains commentateurs le considèrent comme tel. N'y pensez pas, rétorque le chief congressional à l'origine du programme de surveillance domestique de la NSA. Durant une émission de la CBS "Face the Nation", le Président de la Senate Intelligence commitee Dianne feinstein (D-Calif) affirme "Je pense que la réponse, c'est aucune pitié (=I think the answer is no clemency)". Son homologue à la Chambre des Représentants, le républicain Mike Rogers, qualifia la clémence de "terrible idée" et déclara que Snowden "devait revenir et faire ses aveux (= own up)". Sur l'émission "The Week" d'ABC, le conseiller de la Maison Blanche Dan Pfeiffer dit que Snowden "devrait revenir aux Etats-Unis et faire face à la justice".

 

Mais qu'arriverait t'il si Snowden "faisait face à la justice" dans l'Amérique du 21e siècle ? Dans l'édito (=op-ed) du Washington Post, Daniel Ellsberg -qui avait révélé l'affaire des Papiers du Pentagone- note que lorsqu'il fut arrêté pour révélations non-autorisées (=unauthorized disclosures), il fut libéré sous caution (=released on his own recognizance) le jour même. Dans l'Amérique contemporaine, pense Ellsberg, Snowden serait contraint au secret (=held incommunicado) et "très certainement placé en isolement complet"

 

Snowden aurait-il put faire part de ses inquiétudes à ses supérieurs ou au Congrès ? Non, répond Michael German, un senior policy counsel à l'Union américaine pour les libertés civiles. "le Congrès fit passer l'Intelligence Community Whistleblower Protection Act en 1998," écrit German, "mais ce n'est ni plus ni moins qu'un piège. Il établit une procédure de rapports internes entre les agences grâce à the Inspector General to the congressional intelligence committees, mais ne fournit aucune protection contre les représailles qui en découlent. Le rapport en interne à travers l'ICWPA ne fait qu'identifier les lanceurs d'alertes, les exposant alors aux représailles". German cite le cas d'un ancien employé de la NSA, Thomas Drake, who sought to take his concerns and deficient electronic spying programs up the chain of command. A la demande de ses supérieurs, l'administration Obama entama une procédure contre Drake pour dix violations de l'Espionage Act, et menaça de le jeter en prison jusqu'à la fin de ses jours. L'affaire est finalement tombée à l'eau, mais seulement après dix ans de poursuites judiciaires.

 

Le Président Obama affirmait en Juin que les programmes d'espionnage de la NSA était "strictement supervisée par les trois branches du gouvernement". Mais comme le montre la répression de Drake, ce sont les lanceurs d'alertes, et non les soi-disant superviseurs, qui essayent de poser quelques limites à ces programmes d'espionnage domestique anticonstitutionnels. Peut-il vraiment y'avoir une "stricte supervision" quand le directeur du National Intelligence s'autorise à mentir effrontément à un sénateur durant une déclaration au Congrès, affirmant que le NSA ne collectaient pas de données téléphoniques sur presque chaque Américain ?

 

Plus récemment, à la fois le président et le chef de la Senate Intelligence commitee, la sénatrice Dianne feinstein, ont reconnus qu'ils ignoraient que la NSA avait mis sur écoute les téléphone des leaders de pays alliés. A une récente conférence du Cato Institute sur la surveillance de la NSA, le républicain Justin Amash (R-Mich) décrivit comment les agents of our surveillance state essayent de maintenir les élus dans l'ignorance pour ce qui est de leurs activités. Même la Foreign Intelligence Surveillance Court, qui est sensée superviser les activités de la NSA, a reconnue dans un rapport/verdict (=opinion) -désormais déclassifié- que l'agence lui avait menti à propos de l'étendue de son programme d'espionnage domestique. Supervision très stricte, en effet.

 

Comme Snowden avait justement conclu "les citoyens doivent combattre la suppression d'informations de cette importance (=suppression of information on matters of vital public importance). Dire la vérité n'est pas un crime". Si nous arrivons à stopper la marche vers le "turnkey totalitarian state" contre lequel l'ancien cadre de la NSA, William Binney, nous mettait en garde il y'à environ un an, se serait en grande partie grâce aux révélations de Snowden. M. Le Président, graciez Edward Snowden maintenant. Nous lui donnerons des médailles plus tard.

 

 

 

Les passages en rouge sont soit ceux que je ne peux pas traduire, soit ceux dont la traduction devrait être vérifiée. J'ai laissé les noms des commissions, etc... en anglais, car je n'ai trouvé de traduction françaises que pour certaines d'entre elles. En espérant que ça puisse vous aider quand même.

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http://reason.com/archives/2013/11/07/president-obama-pardon-edward-snowden

 

Président Obama: graciez Edward Snowden

Le lanceur d'alerte ne demande peut-être pas vôtre indulgence, mais il devrait l'avoir.

 

Ronald Bailey le 7 Novembre 2013

 

La semaine dernière; le magazine allemand Der Spiegel publiait "Un Manifeste pour la Vérité", dans lequel Snowden exposait les raisons qui l'avaient poussé à révéler les programmes de surveillance de la National Security Agency. Dans son manifeste, Snowden explique que de tels programmes "ne sont pas seulement une menace pour la vie privée" mais "menacent également la liberté d'expression et la société ouverte". Il ajoute plus loin que "la société ne peut contrôler et comprendre ces problèmes qu'à travers un débat ouvert, respectueux et bien informé".

 

En Juin, le Président Barack Obama affirmait qu'il "appelait de ses voeux (=welcomed this debate) ce débat" sur la surveillance gouvernementale. Mais les révélations de Snowden sont la seule raison pour laquelle le Président, le Congrès et la population ont "ce débat". (Grâce à Snowden, principalement, le Congrès est en train d'envisager une nouvelle législation permettant de contenir et démanteler certains des aspects les plus anticonstitutionnels des activités de la NSA). Déjà, les hommes qui avaient supervisés les programmes d'espionnage de la NSA -le Directeur du National Intelligence James Clapper, le directeur de la NSA Keith Alexander et le directeur adjoint de la NSA John Inglis- avaient eu le culot de qualifier Snowden de "traître". L'administration Obama a entamé une procédure (=filed criminal charges) contre le lanceur d'alerte pour violation de l'Espionage Act et pour vol de propriété publique. Légalement, l'espionnage est le transfert de secrets d'Etat pour le compte d'un pays étranger. Mais Snowden n'a ni vendu, ni tiré profit de ses révélations, et il n'aurait apparemment emporté aucun des document de la NSA avec lui en Chine ou en Russie.

 

"L'ironie est évidente" écrivit en Juin le journaliste Glenn Greenwald. Les même personnes qui ont mis sur pied un programme de surveillance généralisé pour espionner chaque personne sur le globe, dont leurs propres citoyens, accusent désormais "d'espionnage" la personne qui l'a révélé. Les chefs des agences qui dirigèrent et supervisèrent ce vaste programme d'écoute domestique illégal et sans mandat (=warrantless) sous l'administration Bush ont, quant à eux, bénéficiés d'une amnistie générale pour leurs activités en 2008. Obama vota d'ailleurs en faveur de cette immunité rétroactive.

 

Le manifeste de Snwoden n'était pas un appel à la clémence, bien que certains commentateurs le considèrent comme tel. N'y pensez pas, rétorque le chief congressional à l'origine du programme de surveillance domestique de la NSA. Durant une émission de la CBS "Face the Nation", le Président de la commission du renseignement du Sénat, Dianne feinstein (D-Calif) affirmait "Je pense que la réponse adéquat, c'est aucune pitié (=I think the answer is no clemency)". Son homologue à la Chambre des Représentants, le républicain Mike Rogers, qualifiait lui la clémence de "terrible idée" et déclarait que Snowden "devait revenir et faire ses aveux (= own up)". Pendant l'émission "The Week" d'ABC, le conseiller de la Maison Blanche Dan Pfeiffer disait que Snowden "devrait revenir aux Etats-Unis et faire face à la justice".

 

Mais qu'arriverait t'il si Snowden "faisait face à la justice" de l'Amérique du 21e siècle ? Dans l'édito (=op-ed) du Washington Post, Daniel Ellsberg -qui avait révélé l'affaire des Papiers du Pentagone- note que lorsqu'il fut arrêté pour avoir diffusé des documents classifiés (=unauthorized disclosures), il fut libéré sur l'honneur (=released on his own recognizance, ça veut dire qu'il n'y a pas de caution, que le juge fait confiance à la personne, je ne connais pas le terme juridique français) le jour même. Dans l'Amérique d'aujourd'hui, pense Ellsberg, Snowden serait contraint au secret (=held incommunicado) et "très certainement placé en isolement complet"

 

Snowden aurait-il put faire part de ses inquiétudes à ses supérieurs ou au Congrès ? Non, répond Michael German, un haut conseiller politique à l'Union américaine pour les libertés civiles. "le Congrès fit passer l'Intelligence Community Whistleblower Protection Act en 1998," écrit German, "mais ce n'est ni plus ni moins qu'un piège. Il établit une procédure de rapports internes entre les agences grâce à l'inspecteur général des commissions parlementaires du renseignement, mais ne fournit aucune protection contre les représailles qui en découlent. Le rapport en interne à travers l'ICWPA ne fait qu'identifier les lanceurs d'alertes, les exposant alors aux représailles". German cite le cas d'un ancien employé de la NSA, Thomas Drake, qui a tenté de faire remonter auprès de ses supérieurs ses inquiétudes concernant des programmes d'espionnage électroniques inefficaces et gaspilleurs. À la demande de ses supérieurs, l'administration Obama entama une procédure contre Drake pour dix violations de l'Espionage Act, et menaça de le jeter en prison jusqu'à la fin de ses jours. L'affaire est finalement tombée à l'eau, mais seulement après dix ans de poursuites judiciaires.

 

Le Président Obama affirmait en Juin que les programmes d'espionnage de la NSA étaient "strictement supervisés par les trois branches du gouvernement". Mais comme le montre la répression de Drake, ce sont les lanceurs d'alertes, et non les soi-disant superviseurs, qui essayent de poser quelques limites à ces programmes d'espionnage intérieurs anticonstitutionnels. Peut-il vraiment y'avoir une "stricte supervision" quand le directeur du National Intelligence s'autorise à mentir effrontément à un sénateur durant un témoignage au Congrès, affirmant que le NSA ne collectaient pas de données téléphoniques sur presque tous les Américains ?

 

Plus récemment, à la fois le président et le chef de la commission du renseignement du Sénat, la sénatrice Dianne feinstein, ont reconnus qu'ils ignoraient que la NSA avait mis sur écoute les téléphone des leaders de pays alliés. A une récente conférence du Cato Institute sur la surveillance de la NSA, le républicain Justin Amash (R-Mich) décrivait comment les serviteurs de l'État big-brother essayent de maintenir les élus dans l'ignorance de leurs activités. Même la Foreign Intelligence Surveillance Court, qui est censée superviser les activités de la NSA, a reconnue dans un rapport/verdict (=opinion) -désormais déclassifié- que l'agence lui avait menti à propos de l'étendue de son programme d'espionnage intérieur. Une supervision très stricte, en effet.

 

Comme Snowden l'avait justement conclu "les citoyens doivent combattre l'étouffement d'informations vitales pour la population (=suppression of information on matters of vital public importance). Dire la vérité n'est pas un crime". Si nous arrivons à stopper la marche vers "l'État totalitaire" contre lequel l'ancien cadre de la NSA, William Binney, nous mettait en garde il y'a environ un an, ce sera en grande partie grâce aux révélations de Snowden. M. Le Président, graciez Edward Snowden maintenant. Nous lui donnerons des médailles plus tard.

 

 

 

Les passages en rouge sont soit ceux que je ne peux pas traduire, soit ceux dont la traduction devrait être vérifiée. J'ai laissé les noms des commissions, etc... en anglais, car je n'ai trouvé de traduction françaises que pour certaines d'entre elles. En espérant que ça puisse vous aider quand même.

 

J'ai mis les passages descriptifs à l'imparfait, je pense que c'est mieux que le passé simple. J'ai aussi modifié deux trois autres trucs.

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Du beau Hannan. 

 

Nous ne nous rappelons pas la Ière Guerre Mondiale, mais portons le deuil pour ses pertes. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100245209/we-cant-remember-world-war-one-yet-we-still-mourn-the-loss/

 

Pour le contexte Français, remplacer remembrance Sunday par le 11 novembre.

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Du beau Hannan. 

 

Nous ne nous rappelons pas la Ière Guerre Mondiale, mais portons le deuil pour ses pertes. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100245209/we-cant-remember-world-war-one-yet-we-still-mourn-the-loss/

 

Pour le contexte Français, remplacer remembrance Sunday par le 11 novembre.

 

Je prends.

 

Edit : Et c'est fait et envoyé à la rédac.

Modifié par laurett
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