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Nick de Cusa

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yes ! merci Eorl !

 

Source : http://fee.org/articles/terrorism-makes-headlines-but-the-world-is-safer-than-ever/

02/02/2016

 

Nicolas Bouzou

Nicolas bouzon est économiste. Il est le fondateur et le directeur de Asterès, une société de conseil basé à Paris.

 

Le terrorisme fait la une, mais nous sommes plus en sécurité que jamais.

Le monde d’aujourd’hui : Plus riche, plus sain, plus sûr.

 

L’atmosphère en France était déjà bien maussade avant les atrocités du 13 Novembre. Comment la qualifier après ? Un air familier résonne de plus en plus fort : le monde est horrible, la jeunesse se perd menacée par le chômage, les catastrophes climatiques et maintenant le terrorisme islamiste rajoutent une ombre sur ce cadre déjà sombre.

 

C’est dans ces moments-là que nous pouvons appeler l’histoire à l’aide. En effet, nous n’arrivons pas à percevoir une réalité que seules les données à long terme peuvent révéler : le monde n’a jamais été aussi accueillant qu’il ne l’est aujourd’hui. Et d’une certaine façon, c’est précisément le problème : la sécurité et le confort de la vie moderne nous ont rendus plus vulnérables, notamment face au risque terroriste.

 

Si vous n’êtes pas convaincus, jetez donc un œil au travail d’un économiste allemand vivant à Oxford, Max Roser. Ses fascinants travaux de recherches traitent de l’économie, la santé et la sécurité. Dans le domaine économique, Roser nous rappelle qu’au cours des vingt dernières années l’extrême pauvreté (définie comme la proportion de personnes vivant avec moins de 1,25$ par jour) a diminué de moitié (diminution de 30% à moins 15% de la population mondiale), tandis que 66% des américains sondés croient qu’il a doublé. Presque tous les pays pauvres sont engagés dans un processus de développement économique qui a une conséquence mécanique : à l’échelle mondiale, l’inégalité est à la baisse (cette tendance est particulièrement visible depuis 1998).

 

Comme l’économiste américain Jeffrey Sachs le remarque, pour la première fois dans l’histoire, nous avons la capacité de réduire l’extrême pauvreté. Les données sur la santé montrent une situation similaire : l’espérance de vie a explosé depuis 1875 où elle était comprise entre vingt et quarante ans. Le constat est similaire pour l’espérance de vie « en bonne santé ».

 

Compte tenu des circonstances actuelles, les données de sécurité sont les plus intéressantes à observer. Et ici aussi, les données de M. Roser sont sans équivoque. Le nombre de décès dus à la guerre diminue rapidement grâce à l’absence de conflits à grande échelles comme les guerres mondiales du XXème siècle, les guerres napoléoniennes, où celles liées à la révolution française.

 

Dans les sociétés préhistoriques, un homme sur 10 a été tué par un homme. On peut dire la même chose de la sécurité intérieure. En Europe, 5 personnes sur 100.000 sont victimes d’homicide soit un taux 10 fois inférieur à ce qu’il était pendant le Renaissance. Et, à moins que vous habitiez en Irak, les chances que vous mourriez du paludisme sont 60 fois plus faibles que par suicide, et 180 fois plus faibles que de diarrhée.

 

La vérité est donc que le monde n’a jamais été aussi sûr et –ce qui l’explique–  aussi instruit qu’aujourd’hui. Jamais auparavant nous n’avons été aussi civilisés. M. Roser montre que l’insécurité a diminué au fil du temps avec l’extension de la liberté. Depuis la chute du communisme, le nombre de démocraties a explosé. 40% de la population mondiale vit encore sous un régime autoritaire, principalement en Asie et Moyen-Orient, ce qui est beaucoup, mais ce pourcentage n’a jamais été aussi faible.

 

A travers ce prisme de données, considérer que le terrorisme est l’avatar d’un monde en décomposition est une grosse erreur d’analyse. L’état du monde est tout le contraire d’une décomposition. L’humanité a réussi à construire une planète qui, en dépit de tous ses problèmes, en particulier environnementaux, est plus accueillante que jamais. Le principal défi de la lutte anti-terroriste est de protéger ce trésor.

  • Yea 1
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Court. Si par bonheur quelqu'un avait rapidement un petit peu de temps aujourd'hui.

 

Le prix des roses double pour la Saint Valentin.

 

https://mises.org/library/economics-rose-market

Un jour d'amour, de romance, et bien sûr, de mise sur le marché.

Aujourd'hui, les amoureux à travers les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la plupart de l'Europe ont acheté des roses pour leur bien-aimé. Les roses sont un cadeau magnifique. Et particulièrement coûteux, notamment à la St Valentin.

A l'échelle nationale, les prix des roses doublent le jour de la St Valentin par rapport à la plupart des autres jours de l'année.

Pourquoi les roses sont-elles aussi chères à la St Valentin ?

Demandez aux amoureux/consommateurs, et ils vous répondront que c'est à cause des fleuristes. Demandez aux fleuristes, et ils vous expliqueront que ce sont les grossistes. Demandez aux grossistes, et ils vous diront que ce sont les producteurs. Quant aux producteurs, ils vous diront que ce sont les coûts.

La vraie raison ? Ce sont les consommateurs.

Les producteurs expliquent leur cas de façon convaincante : ils indiqueront que les consommateurs ont des goûts exigeants en ce qui concerne les roses. Plus de 60% des roses que les Américains achètent pendant l'année le sont pendant trois jours : à la St Valentin, à la fête des mères et à Noël.

La St Valentin est le jour le plus populaire pour les roses. Il représente de 25 à 30% des ventes annuelles des producteurs.

Combien de roses sont achetées par les Américains à la St Valentin ? A la St Valentin 2002, ils en ont acheté 130 millions.

Placer 130 millions de roses sur le marché pour un jour n'est ni simple ni bon marché, expliquent les producteurs. Les roses ne peuvent pas être fournies comme des hamburgers ou de l'huile de vidange. Les roses réclament du temps, de l'attention, de la chaleur et du soleil.

La plupart des roses du marché poussent en serre. Selon Roses Incorporated, un groupe de producteurs de roses, les producteurs de roses américain gèrent presquent 365 hectares (900 acres) de serres correspondant à un investissement autour de deux millions et demi de dollars par hectare.

En été, une serre permet de cultiver une rose en 30 jours environ. Mais dans les mois froids et sombres de décembre, janvier ou février, il faut entre 50 et 70 jours pour faire pousser une rose.

Conserver une rose de St Valentin au chaud pendant qu'elle pousse nécessite pas mal de chaleur. A tel point que les factures de chauffage des grandes serres californiennes excèdent habituellement les 200.000 dollars par mois.

Et la logistique de production est impressionnante. Au moment même où les producteurs remplissent les demandes de la saison de Noël, ils doivent passer à la vitesse supérieure pour produire l'énorme récolte de St Valentin.

Quant à la logistique de distribution, elle n'est pas moins considérable. Le minutage doit être parfait. Les producteurs et les grossistes doivent distribuer cette récolte à 26.000 fleuristes et 23.000 supermarchés dans les 5 jours avant la St Valentin. Plus tôt, c'est trop tôt, les roses risquant de défraîchir. Plus tard, c'est trop tard : peu de gens achètent des roses le lendemain de la St Valentin.

Il n'y a pas à tortiller : les obstacles que les producteurs doivent surmonter pour amener plus de 100 millions de roses sur le marché pour une journée précise sont très substantiels.

Mais remettons cause et effet dans le bon ordre : à la St Valentin, le prix des roses est elevé non pas parce que les coûts de production sont élevés. En fait, les coûts de production sont élevés parce que les prix des roses sont élevés, et ces prix sont élevés parce que la demande des consommateurs amoureux est énorme pour des roses le jour de la St Valentin.

Cette demande gigantesque de roses crée une demande gigantesque en superficie, en travail et en capital utilisés exclusivement pour faire pousser des roses. Le prix des roses grimpe et le coût de les faire pousser le suit. Les producteurs ne peuvent payer ces coûts que tant que les consommateurs sont prêts à payer ce prix.

Le consommateur est roi à la St Valentin... Tous comme chacun des autres jours.

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Je prends.

Par contre, il y a une image à modifier. Je peux bricoler sous paint, mais ce serait mieux si qqun le faisait avec un "vrai" programme de traitement d'image. Et avec la bonne typographie.

 

L'image en question :

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La véritable guerre des classes : Les producteurs contre les pillards.
 

Par Dan Mitchell, le 14 Février 2016
 
Au cours des ans, mon dévolu s’est porté sur plusieurs images qui permettent de comprendre le fond d’un sujet.
Voici quelques unes de mes favorites

Désormais j’en ai une à ajouter à la liste.
 
Voici une image qu’un lecteur a partagée avec moi et qui permet parfaitement d’expliquer pourquoi Bernie Sanders, Hillary Clinton et autres guérilleros de la lutte des classes, ont tort.
Les gens riches ne sont pas un problème. Les pillards et les parasites, quels que soient leurs revenus, le sont.
 
Cette image est particulièrement utile, parce qu’elle est juste. Si on s’intéresse à la partie « véritable ennemi » de l’image, les riches de la zone rouge sont les ‘‘connivents’’* qui reçoivent des subventions aux exportations, le troupeau de Wall Street qui s’est gavé grâce au TARP, et d’autres individus très connectés (comme Warren Buffett) qui instrumentent la contrainte du gouvernement afin de se remplir les poches.
 
Ce que nous avons là est en gros l’illustration que j’aurais aimé inclure dans mon article de 2011 sur les « bons riches » et les « mauvais riches ».  Alors que je débats avec des défenseurs de la lutte des classes, je défends les riches dans la zone blanche mais j’aimerais avoir un moyen de distinguer les gens qui méritent leur argent de ceux qui ne le méritent pas.
 
C’est aussi valable avec les non-riches. La plupart sont des gens décents gagnant leur vie honnêtement et qui appartiennent à la zone blanche.  Mais il y a aussi des non-riches qui dépendent de la contrainte gouvernementale. Ce peuvent être des fonctionnaires surpayés. Ce peuvent être des escrocs s’attaquant au programme d’aide alimentaire ou des fraudeurs délestant l’EITC.**
 
P.S : Pour ce que ça vaut, je suspecte plus de 50% des gens qui se baladent à Washington d’appartenir à la zone rouge.
 
 *NdT : Traduction de « crony » au sens de « crony capitalisme » soit capitalisme de copinage ou capitalisme
**NdT : Il s’agit en gros d’une prime à l’emploi sous forme d’exonérations d’impôts. Comme en France, une imposition « négative » est possible et donne lieu à un versement.

 

 

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Rentiers et rent-seekers, ce n'est pas pareil. Rent-seekers sont ceux qui agissent pour avoir des rentes de situation. Les rentiers, pas a priori (s'ils ont investi leur capital, ils sont en droit d'en attendre une rente et c'est normal).

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En jargon économique moderne, on parle de rente lorsque les profits sont issus de distorsions du marché. Les revenus du capital ne sont a priori pas des rentes. Ca porte effectivement à confusion avec le sens qui est souvent utilisé.

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Rentiers et rent-seekers, ce n'est pas pareil. Rent-seekers sont ceux qui agissent pour avoir des rentes de situation. Les rentiers, pas a priori (s'ils ont investi leur capital, ils sont en droit d'en attendre une rente et c'est normal).

 

J'avoue avoir du mal à traduire efficacement les constructions de ce type. En plus, dans un diagramme  qui se veut sobre et simple, je me vois mal caser "chasseurs de rentes de situation". J'ai arbitré pour "rentiers", mais je comprends que ça puisse gêner.

 

Je le change en ce que tu veux ^^

 

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J'avoue avoir du mal à traduire efficacement les constructions de ce type. En plus, dans un diagramme  qui se veut sobre et simple, je me vois mal caser "chasseurs de rentes de situation". J'ai arbitré pour "rentiers", mais je comprends que ça puisse gêner.

 

Je le change en ce que tu veux ^^

 

Chasseurs de rente, c'est mieux à mon avis.

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