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Inflation ou déflation à court terme


h16

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L'inflation dans un pays provient d'une demande durable qui ne rencontrera aucune offre. Un emprunt privé contribue à une hausse temporaire des prix. Cette hausse est ensuite compensée par une offre supérieure à la demande initiale. Un emprunt privé n'induit donc aucune hausse durable des prix, aucune inflation. Seuls les emprunts de l’État ne produisent pas une offre marchande suffisante. L'inflation provient donc uniquement des augmentations de dettes de l’État.
L'inflation dans un pays provient d'une demande durable qui ne rencontrera aucune offre. Un emprunt privé contribue à une hausse temporaire des prix. Cette hausse est ensuite compensée par une offre supérieure à la demande initiale. Un emprunt privé n'induit donc aucune hausse durable des prix, aucune inflation. Seuls les emprunts de l’État ne produisent pas une offre marchande suffisante. L'inflation provient donc uniquement des augmentations de dettes de l’État. Ou encore de tout crédit privé non remboursé, comme une bonne partie de ceux consentis par les banques de second rang "privés ou publiques" distributrices de crédits au "mal-investissement" causés par des taux courts des BC trop bas.

c'est corrigé ! :icon_up:

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c'est corrigé ! :icon_up:

gdm avait écrit:

L'inflation dans un pays provient d'une demande durable qui ne rencontrera aucune offre. Un emprunt privé contribue à une hausse temporaire des prix. Cette hausse est ensuite compensée par une offre supérieure à la demande initiale. Un emprunt privé n'induit donc aucune hausse durable des prix, aucune inflation. Seuls les emprunts de l’État ne produisent pas une offre marchande suffisante. L'inflation provient donc uniquement des augmentations de dettes de l’État.

Bastiat avait ajouté:

Ou encore de tout crédit privé non remboursé, comme une bonne partie de ceux consentis par les banques de second rang "privés ou publiques" distributrices de crédits au "mal-investissement" causés par des taux courts des BC trop bas.

gdm répond:

Vous évoquez le cas des emprunts non remboursés. Vous soutenez que le "mal-investissement" de certains emprunteurs contribuerait à l'inflation. Vous posez plusieurs questions différentes. Un emprunt non remboursé, s'il est passé en créance irrécouvrable, est une perte sèche pour la banque. Les conséquences de cette perte d'actifs sur l'inflation existent. En effet, les investissements ainsi fait dans la banque réparent une baisse des facteurs de production et donc de productivité, donc de l'offre. Sans cette perte sèche de la banque, ces mêmes investissements auraient contribué à augmenter la productivité, donc l'offre, dans cette banque ou dans un autre secteur de l'activité.

Un emprunt non remboursé et indéfiniment renouvelé est le cas des emprunts d’État. L'emprunt étatique est et sera incapable de produire une offre marchande égale au montant de l'emprunt. Aucune offre marchande ne viendra compenser la demande provenant de l'emprunt initial. La hausse des prix de la demande initiale de l'emprunt ne sera jamais compensée par une offre marchande. Cet emprunt non remboursé est donc une contribution à une inflation durable.

Dans le cas des emprunts privés, un emprunt non remboursé peut être une ligne de crédit proposée par la banque. Il s'analyse alors comme un enchainement de prêts successifs profitables. Ces emprunts profitables contribuent à diminuer les prix par une augmentation de la productivité. D'emprunts deviennent des créances irrécouvrables et sont des pertes sèches pour la banque.

Enfin, vous parlez justement du mal-investissement comme une des causes de l'inflation. En d'autres termes, l'investisseur a dépensé et a induit ainsi une contribution à la hausse des prix. Mais, malheureusement pour lui, cet investisseur-emprunteur ne produira aucune offre marchande. Il s'ensuit naturellement un contribution à une hausse des prix durables, donc une contribution à l'inflation.

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Je retiens donc cependant que l'idée générale que toute la masse de pognon injectée sur les trois dernières années a de fortes chances de se retrouver, à un moment ou un autre, dans le circuit et de provoquer de l'inflation.

En fait, tout semble pointer vers le fait que

a/ la déflation a été camouflée ou n'a pas eu lieu à pleine puissance

b/ l'inflation est encore devant nous et elle a de bonne chance d'être sévère.

Je pense résumer correctement, mais j'aurais bien aimé plus d'éléments sur la déflation.

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Je retiens donc cependant que l'idée générale que toute la masse de pognon injectée sur les trois dernières années a de fortes chances de se retrouver, à un moment ou un autre, dans le circuit et de provoquer de l'inflation.

On le voit déjà avec l'augmentation des cours des matières premières dans l'agro-alimentaire.

En fait, tout semble pointer vers le fait que

a/ la déflation a été camouflée ou n'a pas eu lieu à pleine puissance

b/ l'inflation est encore devant nous et elle a de bonne chance d'être sévère.

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b/ l'inflation est encore devant nous et elle a de bonne chance d'être sévère.

C’est la raison pour laquelle je ne pense pas que l’immobilier soit significativement bullesque en France, je pense qu’il est juste en avance sur l’inflation (donc oui, les prix vont s’écrouler en valeur d’échange et se stabiliser en croissance tranquille en euros :icon_up:)

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(…)

Dans le cas des emprunts privés, un emprunt non remboursé et renouvelé s'analyse comme un enchainement de prêts successifs profitables. Ces emprunts profitables contribuent à diminuer les prix par une augmentation de la productivité.

(…)

Pouvez-vous expliquer ce point ? L'évocation d'un emprunt privé non remboursé et renouvelé me fait immédiatement penser aux personnes surendettées par de nombreux crédits à la consommation. Ils augmentent la demande, le volume des échanges, et au final, les prix. Le non remboursement de leur dette semble de nature tout aussi inflationniste que celui de l'Etat.

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Pouvez-vous expliquer ce point ? L'évocation d'un emprunt privé non remboursé et renouvelé me fait immédiatement penser aux personnes surendettées par de nombreux crédits à la consommation. Ils augmentent la demande, le volume des échanges, et au final, les prix.

J'ai édité mon message pour lever l’ambiguïté que vous me faites remarquer. Dans le cas de personnes surendettées, la banque provisionne en perte leurs reconnaissances de dettes. Les emprunts ne sont donc pas "renouvelés".

Le non remboursement de leur dette semble de nature tout aussi inflationniste que celui de l'Etat.

Oui, dans un premier temps, l'effet est le même sur l'inflation dans les deux cas. Mais ces deux emprunts sont différents. L'emprunt privé non remboursé se traduit par une perte sèche du créancier, c'est à dire de la banque. L'emprunt étatique non remboursé est indéfiniment renouvelé par des émissions successives d'obligations étatique, de bons du trésor.

Aucun signal économique de marché ne montre que l'emprunt étatique est incapable de produire suffisamment d'offre marchande. Rien n'interdit donc de continuer et d'amplifier les emprunts en faveur de l’État, et donc d'amplifier l'inflation.

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J'ai édité mon message pour lever l’ambiguïté que vous me faites remarquer. Dans le cas de personnes surendettées, la banque provisionne en perte leurs reconnaissances de dettes. Les emprunts ne sont donc pas "renouvelés".

Oui, dans un premier temps, l'effet est le même sur l'inflation dans les deux cas. Mais ces deux emprunts sont différents. L'emprunt privé non remboursé se traduit par une perte sèche du créancier, c'est à dire de la banque. L'emprunt étatique non remboursé est indéfiniment renouvelé par des émissions successives d'obligations étatique, de bons du trésor.

(…)

Merci.

Votre réponse m'apporte une autre interrogation. Prenons le cas d'une nation dont l'économie est en grande partie basée sur une consommation stimulée par l'emprunt privé. Fortement inflationniste, donc. La masse totale d'emprunts privés à rembourser y est indéfiniment renouvelée par la contraction de nouveaux emprunts par les consommateurs. Ne peut-on dire que cette situation aboutit au même résultat qu'un emprunt étatique non-remboursé et renouvelé ?

(…)

Aucun signal économique de marché ne montre que l'emprunt étatique est incapable de produire suffisamment d'offre marchande. Rien n'interdit donc de continuer et d'amplifier les emprunts en faveur de l’État, et donc d'amplifier l'inflation.

J'avoue ne pas vraiment comprendre ce concept "d'emprunt qui produit de l'offre marchande".

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Sinon pour la question du fil.

conséquences de l'inflation monétaire à court terme.

Elle frappe les marchés à terme des matières premières depuis au moins 3 mois, donc répercussion imminente sur l'agro-alimentaire >> Céréales et viandes.

Baisse de l'euro donc hausse (ou non baisse au mieux) de l'électronique importée.

Hausse du coton >> hausse des fringues.

à moyen terme … sais pas !

Avant un ans les US ont des grosses échéances de dettes, ça peut craquer.

Pareil pour la france les grosses échéances sont avant 2 ans.

La fourmi allemande n'est pas de taille face aux nombreuses cigales, elle continuera à accepter les plans de dette pour un temps non négligeable.

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La fourmi allemande n'est pas de taille face aux nombreuses cigales, elle continuera à accepter les plans de dette pour un temps non négligeable.

Surtout qu'elle-même ne respecte pas les critères de convergence et l'objectif de moins de 3% de déficit, 3.5% en 2010, ceci étant la croissance allemande s'est établie à 3.6% cette année, on est vraiment à la ramasse à côté.

Sinon pour la question du fil.

conséquences de l'inflation monétaire à court terme.

Elle frappe les marchés à terme des matières premières depuis au moins 3 mois, donc répercussion imminente sur l'agro-alimentaire >> Céréales et viandes.

Dans mon entreprise cela fait 6 mois que ça a commencé, sur 6 mois l'augmentation des coûts de matière première (sucre, huile, autres matières grasses ) est de +25%, et nos prix de vente idem, les clients suivent pour l'instant, ça devrait bientôt se voir en supermarchés, cela se voit déjà dans certains pays du tiers-monde, ça promet quelques révoltes sociales par-ci par-là tout ça.

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Prendre en compte l'inflation importante du $ US, l'investisseur non étasunien, en changeant ses gains générés en USD vers sa devise, va s'appercevoir qu'il y perd, et il se détournera vers l'euro.

Donc s'il y a une inflation en Europe, ses effets seront atténués par l'inflation bien plus importante du $ US.

Par contre s'il y a une déflation, couplée à l'évaluation de l'Euro causée par la chute libre du $, les effets seront démultipliés.

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Votre réponse m'apporte une autre interrogation. Prenons le cas d'une nation dont l'économie est en grande partie basée sur une consommation stimulée par l'emprunt privé. Fortement inflationniste, donc.

L'inflation est un processus de hausse générale des prix. Il est important de distinguer d'une part une hausse des prix temporaire et d'autre part une inflation. Leur symptôme semble le même pour l'acheteur. Une consommation stimulée par l'emprunt privé induit une hausse des prix. Mais cette hausse n'est pas le symptôme d'une inflation au sens de la définition ci-dessus.

La masse totale d'emprunts privés à rembourser y est indéfiniment renouvelée par la contraction de nouveaux emprunts par les consommateurs.

Oui. J'analyse finement et en détail le processus que vous évoquez. La demande permise par l'emprunt induit une contribution à la hausse des prix. Cette contribution dure jusqu'à ce que l'emprunteur a produit une offre.

Je choisis de confondre la date de cette offre, de cette vente par l'emprunteur, et la date du remboursement par l'emprunteur. J'ai démontré sur un autre fil que cette confusion de la date de vente et de la date du remboursement forme un processus économique équivalent dans l'analyse de la hausse des prix. Dans la suite de mon exposé, je choisis donc de supposer identique la date où l'emprunteur vend sa production et la date du remboursement.

Le volume de cette offre par l'emprunteur est nécessairement égale ou supérieure à l'emprunt initial. En effet, l'emprunteur emprunte car il prévoit que sa "richesse totale" sera égale ou supérieure lors du remboursement de son emprunt. Son augmentation de richesse induite par l'emprunt sera de l'ordre de grandeur du montant des intérêts du prêt. En outre, l'emprunt privé est, le plus souvent, l'occasion d’acquérir un capital qui augmentera durablement la productivité de l'emprunteur.

Pendant la période de l'emprunt, la valeur de l'offre produite par l'emprunteur est égale ou supérieure. Cette offre contribue à la baisse des prix. La contribution de cette offre à la baisse des prix sera donc du même ordre de grandeur que la contribution à la hausse des prix causée par l'emprunt.

Si le volume de l'activité économique est stable sur une période, il existe autant d'emprunteurs qui remboursent que d'emprunteurs qui empruntent. Il s'ensuit une stabilité du volume des emprunts. Il s'ensuit aussi une stabilité des prix pendant cette période.

Une augmentation de l'activité économique provoque alors une hausse temporaire des prix. Cette hausse des prix traduit une rythme plus fort des créations de richesses.

Ne peut-on dire que cette situation aboutit au même résultat qu'un emprunt étatique non-remboursé et renouvelé ?

Mon raisonnement sur l'inflation met l'emprunteur et son emprunt au centre d'une analyse microéconomique. La somation sur des quantités, et une moyenne de ces quantités, ont alors un sens macro-économique. La nature de l'inflation ne se déduit pas nécessairement des agrégats macro-économiques ni des masses monétaires. Le raisonnement sur un seul emprunt suffit.

L’État emprunte rarement dans l'objectif de produire lui-même des marchandises. Lorsque l’État "aide" un secteur d'activité, le bilan de cette subvention est un gaspillage de la totalité des sommes dépensées. La loi de bitur-camember de François Guillaumat explique les raisons théoriques de ce processus inévitable de gaspillage total, de cette "destruction totale".

L’État emprunte pour dépenser ou pour permettre à d'autres de dépenser. Ces dépenses contribuent à la hausse des prix. Et pendant la durée de cet emprunt, aucune offre marchande de l'Etat ne contribue à la baisse des prix.

Après ces prémisses, je répond maintenant à votre question. Pour un consommateur, la hausse des prix provenant d'un emprunt de l’État ressemble à une hausse des prix provenant d'un emprunt privé. Pour un économiste, la situation est très différente. En effet, le non-remboursement de l'emprunt étatique n'est sanctionné par aucune perte comptable. Aucune production marchande de l’État induira une contribution à la baisse des prix.

J'avoue ne pas vraiment comprendre ce concept "d'emprunt qui produit de l'offre marchande".

En effet, cette métonymie de "emprunt productif" est un peu contractée. Ce n'est évidement pas l'emprunt qui produit, c'est l'emprunteur. Un emprunteur produit des richesses marchandes et il les vend afin de pouvoir rembourser son emprunt. Grace à cet emprunt, l'emprunteur a eu, directement ou indirectement, les moyens de produire. Je l’appelle "emprunt productif" ou "emprunt qui produit de l'offre marchande".

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Je retiens donc cependant que l'idée générale que toute la masse de pognon injectée sur les trois dernières années a de fortes chances de se retrouver, à un moment ou un autre, dans le circuit et de provoquer de l'inflation.

En fait, tout semble pointer vers le fait que

a/ la déflation a été camouflée ou n'a pas eu lieu à pleine puissance

b/ l'inflation est encore devant nous et elle a de bonne chance d'être sévère.

Je pense résumer correctement, mais j'aurais bien aimé plus d'éléments sur la déflation.

Voilà un excellent papier de 28 pages exposant les arguments pour un scénario de "déflation contrôlée" pendant de longues années : WHY CREDIT DEFLATION IS MORE LIKELY THAN MASS INFLATION: AN AUSTRIAN OVERVIEW OF THE INFLATION VERSUS DEFLATION DEBATE.

Le résumé :

This article provides an Austrian overview of the inflation versus deflation debate which has captured the attention of the economics profession in the years following the US housing bust. Much of the Austrian analysis of this debate has focused on the massive expansion of the Federal Reserve’s balance sheet and attendant creation of new reserves. Several Austrian economists have predicted that the creation of new reserves will cause a massive increase in inflation. The money multiplier theory, on which these predictions are based, is criticized and an overview of the Austrian business cycle theory is provided to explain why banks are reluctant to issue new credit. Finally, an analysis of the politics of deflation is provided and a class theory is presented to explain why a policy of controlled credit deflation is more likely than a policy that would result in mass inflation or hyperinflation.

La fin de la conclusion :

While the Federal Reserve has the theoretical power to force the resumption in credit expansion by monetizing enough public debt that the losses from the housing bust were wiped away, it is unlikely to do so. The Fed was created for the benefit of the banking class and while it remains under the control of that class it will not pursue a policy that would lead to a breakdown in the monetary system from which the banking class profits. However, the Fed is also unlikely to allow an untrammeled deflation to run its full course, given the risk of political unrest that might arise. Therefore, the Federal Reserve’s most likely course of action is to keep the mortgage market, in which most of the losses are concentrated, in a sort of stasis, where losses are acknowledged slowly over time. Such a policy, which might

well be called “controlled deflation,” would lead to a prolonged period of high unemployment and slow growth, as capital was only slowly reallocated

to satisfy consumer preferences. Further, the insufficient or barely sufficient creation of new credit to make up for debt paid down, or defaulted on, would

cause a low growth in aggregate prices, which might occasionally become negative. Not until the losses of the housing boom are fully cleared—which

might takes years under a policy of controlled deflation—should we expect an inflationary credit expansion and a significant rise in prices.

C'est plus ou moins le scénario japonais. D'ailleurs ceux qui voient une forte inflation à moyen terme ont-ils une explication sur le fait que le Japon soit en déflation et incapable d'en sortir franchement depuis maintenant plusieurs décennies ? Pourquoi les États-Unis et l'Europe y parviendraient ?

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C'est une excellente question. Qu'on opposera à "que se passera-t-il lorsque les trillions injectés redescendront des banques vers les conso ?" (ce à quoi les autrichiens répondent : ça redescend pas, ou très lentement si j'ai bien compris).

Bref : difficile de trancher. En faveur de la déflation, disons que les autrichiens ne sont pas des petites bites. Le problème est qu'en face, on a des gens prêts à tous pour ne pas avoir de déflation du tout.

Le marché vs les imprimeurs…

Je dubite.

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Bref : difficile de trancher. En faveur de la déflation, disons que les autrichiens ne sont pas des petites bites. Le problème est qu'en face, on a des gens prêts à tous pour ne pas avoir de déflation du tout.

Le marché vs les imprimeurs…

Voilà, ça c'est notre problème, on pense toujours naïvement que les hommes politiques ne feront pas certaines choses idiotes et dangereuses, sous le prétexte fallacieux qu'elles sont idiotes et dangereuse.

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C'est une excellente question. Qu'on opposera à "que se passera-t-il lorsque les trillions injectés redescendront des banques vers les conso ?" (ce à quoi les autrichiens répondent : ça redescend pas, ou très lentement si j'ai bien compris).

Votre question est essentielle. Il existe aujourdhui des milliards en bons du Trésor. Ces bons ne "redescendent" pas en achats divers parce que le taux d’intérêt servi est suffisant pour éviter l'érosion de l'inflation. De plus, un bon du Trésor a la réputation d’être sans risque. Lorsque certains analystes jugeront que l'endettement aura dépassé un certain seuil de risque, des possesseurs de bons du Trésor vendront. Ils investiront en achetant des actions de sociétés commerciales. Ces sociétés commerciales achèteront pour produire. Ces achats induiront une hausse des prix. La monnaie ainsi remise en circulation ne sera pas rachetée par les Etats. Cette hausse des prix sera donc durable, caractérisant une inflation. Je ne vois pas quel argument pourrait contester une telle prévision.

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Votre question est essentielle. Il existe aujourdhui des milliards en bons du Trésor. Ces bons ne "redescendent" pas en achats divers parce que le taux d’intérêt servi est suffisant pour éviter l'érosion de l'inflation. De plus, un bon du Trésor a la réputation d’être sans risque. Lorsque certains analystes jugeront que l'endettement aura dépassé un certain seuil de risque, des possesseurs de bons du Trésor vendront. Ils investiront en achetant des actions de sociétés commerciales. Ces sociétés commerciales achèteront pour produire. Ces achats induiront une hausse des prix. La monnaie ainsi remise en circulation ne sera pas rachetée par les Etats. Cette hausse des prix sera donc durable, caractérisant une inflation. Je ne vois pas quel argument pourrait contester une telle prévision.

Je ne souhaite pas me mêler directement à la discussion (comme je m'en explique dans ma présentation, je ne m'intéresse pas trop aux questions monétaires), mais dans ce raisonnement, si les achats induisent une hausse des prix, la production entraînera une baisse. Les phénomènes économiques doivent être considérés en dynamique globale.

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Je ne souhaite pas me mêler directement à la discussion (comme je m'en explique dans ma présentation, je ne m'intéresse pas trop aux questions monétaires), mais dans ce raisonnement, si les achats induisent une hausse des prix, la production entraînera une baisse.

Votre raisonnement est exact et mérite d’être continué. Les possesseurs de bons du Trésor vendent, investissent dans des sociétés, lesquelles achètent des marchandises. Il s'ensuit une hausse des prix immédiate. Puis, après un certain délai de production, les marchandises produites augmenteront l'offre, contribuant à une baisse des prix. Les vendeurs de marchandises recevront de l'argent qui sera aussitôt dépensée en achats divers. Ces achats contribueront aussitôt à une hausse des prix dans un autre secteur d'activité. Cette monnaie ainsi mise en circulation aura ainsi induit un volume des achats qui sera proche du volume des ventes. La contribution à la baisse des prix sera donc compensée par une contribution à la hausse des prix de même amplitude.

Les phénomènes économiques doivent être considérés en dynamique globale.

Une telle approche holiste par agrégats macro-économiques n'est pas ici nécessaire. L'analyse microéconomique du comportement d'un seul emprunteur suffit. L'individualisme méthodologique est parfois suffisant pour expliquer un phénomène social.

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  • 3 months later...

Un article intéressant qui tranche pour l'hyperinflation : http://fofoa.blogspo…rinflation.html

ZH sur le sujet : http://www.zerohedge…ument-persuades

Sur le fond du sujet, je penche pour l'hypothèse déflationniste. Les États ont injecté des centaines de milliards dans l'économie et n'ont réussi qu'à faire monter le prix des matières premières, l'augmentation de l'inflation constatée ces derniers mois est essentiellement liée à la hausse du coût des matières premières. Et encore, 2,5 ou 3% d'inflation restent tolérables, on est loin des 10% des années 70.

Autre facteur, essentiel selon moi et oublié, la démographie. Si on prend l'Europe, la population vieillit rapidement et va commencer à décliner. Or ce genre de situation est à mon sens favorable à la déflation (le Japon est aussi dans ce cas). Autre argument, une population vieillissante est une population ayant horreur de l'inflation car elle mange son patrimoine et ses rentes. De là à penser que dans leurs choix électoraux les baby boomers choisissent des candidats favorisant la rente et luttant contre l'inflation…

Donc, je suis déflationniste à moyen et long terme.

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Je ne souhaite pas me mêler directement à la discussion (comme je m'en explique dans ma présentation, je ne m'intéresse pas trop aux questions monétaires), mais dans ce raisonnement, si les achats induisent une hausse des prix, la production entraînera une baisse. Les phénomènes économiques doivent être considérés en dynamique globale.

Oui. Vous exprimez très exactement mon idée. Les achats d'une entreprise entraîne une hausse des prix. Et lorsque l'entreprise produit et vend, elle induit une offre, donc une baisse des prix. J'ajoute que cette baisse des prix est nécessairement supérieure à la hausse des prix. J'en déduis que, la situation économique après l'emprunt est un moindre niveau des prix. Donc, contrairement à une idée répandue, le crédit entraîne une baisse des prix. du moins après un certain délai de production.

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Autre facteur, essentiel selon moi et oublié, la démographie. Si on prend l'Europe, la population vieillit rapidement et va commencer à décliner. Or ce genre de situation est à mon sens favorable à la déflation (le Japon est aussi dans ce cas). Autre argument, une population vieillissante est une population ayant horreur de l'inflation car elle mange son patrimoine et ses rentes. De là à penser que dans leurs choix électoraux les baby boomers choisissent des candidats favorisant la rente et luttant contre l'inflation…

Ca serait un argument valable si.

1 : Les retraités vivaient de leurs rentes et non du financement étatique.

2 : Les produits d’investissement n’étaient pas souvent hedgés contre l’inflation, si une obligation long terme a taux fixe ‘nue’ est en effet un très très mauvais placement en cas d’inflation, un fond obligataire se couvre en général, au moins partiellement contre l’inflation.

Je ne dit pas que la déflation est impossible, je dit juste que de l’inflation, on en a déjà des tonnes (tous les indicateurs sont au rouge… sauf pour l'INSEE), et je ne vois pas de raison que ça s’arrête, d’autant plus que tant que si les indicateurs économétriques classiques et officiels ne la mesurent pas, c’est de l’argent encore plus gratuit pour l’état…

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Oui. Vous exprimez très exactement mon idée. Les achats d'une entreprise entraîne une hausse des prix. Et lorsque l'entreprise produit et vend, elle induit une offre, donc une baisse des prix. J'ajoute que cette baisse des prix est nécessairement supérieure à la hausse des prix. J'en déduis que, la situation économique après l'emprunt est un moindre niveau des prix. Donc, contrairement à une idée répandue, le crédit entraîne une baisse des prix. du moins après un certain délai de production.

Ce serait vrai si une majeure partie des crédits était consacrée à financer la production industrielle. Je doute fortement que ce soit le cas.

De plus, la plupart des mines ont des cycles de production de plusieurs années et l'offre s'accroît avec un retard considérable, permettant une hausse des prix exponentielle dans un premier temps. Ensuite la production satisfera la demande et on aura même des excédents qui feront baisser les prix et mèneront à une baisse exponentielle…ABC theory…

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Ce serait vrai si une majeure partie des crédits était consacrée à financer la production industrielle. Je doute fortement que ce soit le cas.

Oui. Parfois, l'emprunteur emprunte pour acheter du capital. Dans d'autre cas il consomme. Il consomme soit dans la production, soit dans une consommation non productive. Selon le cas, il y a une hausse des prix, ou bien il n'y en a pas.

Lorsque l'emprunteur rembourse son prêt, soit il a produit des richesses nouvelles, soit il a vendu du capital. Selon le cas, il y a une baisse des prix soit il n'y en a pas.

Il s'agit maintenant de faire la synthèse de ces différents de cas de hausse et de baisse des prix. On peut se risquer à faire un raisonnement mi-logique, mi-probable, pour évaluer les diverses contributions à la hausse des prix, puis après production, à la baisse des prix. On en déduira, amha, une baisse moyenne des prix.

De plus, la plupart des mines ont des cycles de production de plusieurs années et l'offre s'accroît avec un retard considérable, permettant une hausse des prix exponentielle dans un premier temps. Ensuite la production satisfera la demande et on aura même des excédents qui feront baisser les prix et mèneront à une baisse exponentielle…ABC theory…

Après l'achat de l'emprunteur, la hausse des prix dure jusqu'à la vente de sa production. L'emprunteur produit bien plus que le montant de son emprunt. Sinon, il n'aurait pas emprunté. La baisse des prix est donc supérieure à la hausse initiale.

De surcroît, l’entreprise emprunteuse a pu augmenter sa productivité. C'est un facteur supplémentaire, éventuel, de la baisse des prix.

Mon cycle est-il compatible avec le cycle ABC?

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Ca serait un argument valable si.

1 : Les retraités vivaient de leurs rentes et non du financement étatique.

2 : Les produits d’investissement n’étaient pas souvent hedgés contre l’inflation, si une obligation long terme a taux fixe ‘nue’ est en effet un très très mauvais placement en cas d’inflation, un fond obligataire se couvre en général, au moins partiellement contre l’inflation.

Je ne dit pas que la déflation est impossible, je dit juste que de l’inflation, on en a déjà des tonnes (tous les indicateurs sont au rouge… sauf pour l'INSEE), et je ne vois pas de raison que ça s’arrête, d’autant plus que tant que si les indicateurs économétriques classiques et officiels ne la mesurent pas, c’est de l’argent encore plus gratuit pour l’état…

Sur 1) les retraités vivent de leur retraite mais aussi de leurs produits de placement ou de l'immobilier. Cette frange de la population concentre une part très importante de l'épargne, elle a donc intérêt que l'inflation soit faible

Sur 2) OK

J'avais aussi oublié un argument important. Une population vieillissante voire en baisse, devrait avoir un effet dépressif sur l'économie (baisse de la demande, plus forte aversion au risque et à l'innovation). Ceci pourrait pousser à la déflation (n'est-ce pas ce qui s'est également passé au Japon, au-delà de l'éclatement de la bulle spéculative ?).

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Voilà un excellent papier de 28 pages exposant les arguments pour un scénario de "déflation contrôlée" pendant de longues années : WHY CREDIT DEFLATION IS MORE LIKELY THAN MASS INFLATION: AN AUSTRIAN OVERVIEW OF THE INFLATION VERSUS DEFLATION DEBATE.

L'abstract de cet article est excellent. Il a raison de dire que la base monétaire a été inflatée par les banques centrales pour compenser la contraction du reste de la masse monétaire, découlant de la frilosité des banques à prêter à des taux que les clients sont prêts à accepter. Aussi de ce fait l'inflation des prix à la consommation pourrait être en théorie "maitrisée" par un pilotage monétaire destiné à la neutraliser.

Une partie de l'inflation des prix à la consommation me semble déjà programmée. Les prix des matières 1ères et produits agricoles ont une inflation à deux chiffres qui est en train de se reporter sur les prix à la consommation via les contrats commerciaux du monde de la distribution. Dans un 1er temps cela va impacter les produits de première nécessité (moins élaborés, comportant une moindre forte VA occidentale, plus soumis à la demande mondiale) plus que les produits sophisitiqués. On pourrait en théorie imaginer pour les années à venir une inflation globalement modérée des prix à la consommation, pilotée par les banques centrales, avec un fort différentiel d'évolution des prix pour aboutir progressivement aux réajustement de structure des productions et consommations équilibrées et soutenbables planétairement, qui avaient été déséquilibrées durant des années ou des décennies par la démagogie des démocraties sociales et les appétits commerciaux monétairement dirigistes des PNI.

Cependant cette théorie fait selon moi face à un obstacle majeur : le stock de dettes des états occidentaux est en train de devenir non soutenable, avec des déficits budgétaires si forts que la non soutenabilité me semble assurée, avec pour moins mauvaise planche de salut une forte inflation des prix à la consommation, venant dépiler la dette, mais aussi laminer la confiance dans la signature des états occidentaux, chambouler les relations contractuelles, et permettre de rééquilibrer plus rapidement ce que les mesures sociales occidentales et les sous-évaluations monétaires des PNI avaient de problématique.

En outre le pilotage monétaire se fait à l'échelle des zones monétaires. Étant donné le fort contraste de poids de la dette et de déficits budgétaires actuels, cela pourrait signifier un fort différentiel entre les restructurations budgétaires à venir, un fort différentiel d'inflation des prix à la consommation, etc. Aussi il se peut fort qu'il y ait un différentiel important dans l'inflation des prix en Europe du nord et en Europe du sud + Europe anglo-saxonne.

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L'abstract de cet article est excellent. Il a raison de dire que la base monétaire a été inflatée par les banques centrales pour compenser la contraction du reste de la masse monétaire, découlant de la frilosité des banques à prêter à des taux que les clients sont prêts à accepter. Aussi de ce fait l'inflation des prix à la consommation pourrait être en théorie "maitrisée" par un pilotage monétaire destiné à la neutraliser.

Ce que j'ai trouvé très intéressant dans la thèse de l'auteur, c'est quand il fait la distinction entre les deux types de classes qui sont au volant de la politique monétaire (à partir de la page 22) : la classe politique et la classe des banquiers, actuellement représentées respectivement aux USA par le Congrès et la Fed.

La classe des banquiers fera tout pour éviter l'hyperinflation, qui est la perte de confiance dans la monnaie. Et les exemples d'hyperinflation de l'article ont effectivement lieu lorsque c'est la classe politique qui s'occupe des politiques monétaires. Quelqu'un a-t-il un exemple d'hyperinflation lorsque c'est la classe des banquiers qui s'occupe des politiques monétaires ?

Cependant cette théorie fait selon moi face à un obstacle majeur : le stock de dettes des états occidentaux est en train de devenir non soutenable, avec des déficits budgétaires si forts que la non soutenabilité me semble assurée, avec pour moins mauvaise planche de salut une forte inflation des prix à la consommation, venant dépiler la dette, mais aussi laminer la confiance dans la signature des états occidentaux, chambouler les relations contractuelles, et permettre de rééquilibrer plus rapidement ce que les mesures sociales occidentales et les sous-évaluations monétaires des PNI avaient de problématique.

Je ne pense pas que l'on s'oriente actuellement vers des politiques qui mèneront à une forte inflation, deux exemples :

  • Au Japon, pays le plus endetté (225% du PIB), le gouverneur de la banque centrale refuse les propositions de la classe politique pour augmenter l'actif de la banque centrale : http://www.reuters.c…E7FS1ZV20110428
  • Concernant la Grèce, la restructuration de la dette ne fait plus aucun doute, le taux des obligations à 2 ans est à 26% : http://www.bloomberg…ker=GGGB2YR:IND

Je pense donc que le scénario de la "déflation contrôlée" est pour l'instant toujours le plus probable et que la hausse du prix des matières premières actuelle n'est qu'une bulle comparable à ce qui est arrivé en 2008.

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Je ne pense pas que l'on s'oriente actuellement vers des politiques qui mèneront à une forte inflation, deux exemples :

  • Au Japon, pays le plus endetté (225% du PIB), le gouverneur de la banque centrale refuse les propositions de la classe politique pour augmenter l'actif de la banque centrale : http://www.reuters.c…E7FS1ZV20110428
  • Concernant la Grèce, la restructuration de la dette ne fait plus aucun doute, le taux des obligations à 2 ans est à 26% : http://www.bloomberg…ker=GGGB2YR:IND

Je pense donc que le scénario de la "déflation contrôlée" est pour l'instant toujours le plus probable et que la hausse du prix des matières premières actuelle n'est qu'une bulle comparable à ce qui est arrivé en 2008.

Je suis d'accord avec cette analyse. Les Banques Centrales, les banquiers et les politiques ont des intérêts convergents pour contrôler les prix et éviter un gros dérapage. Personne ne parle de relance de l'inflation, la BCE commence déjà à s'énerver sur le sujet et les autres banques centrales suivront. D'autant plus que les mesures d'assouplissement quantitatif vont finir par être stoppée. De plus, le vieillissement de la population occidentale milite plutôt pour une lutte contre l'inflation.

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