Aller au contenu

Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)


Brock

Messages recommandés

Vidéo

 

 C'est dingue, je clique une fois sur ton lien, et une fois de retour sur la page d'accueil de Youtube, je suis littéralement envahi par des vidéos traitant du sujet...

 

 Alors que je regarde même pas cette série...

Lien vers le commentaire

ça a l'air bien naze comme série Marseille.

Le contraste avec House of Card est quelque peu violent.

Et je ne parle pas de la photo. Là, c'est un monde parallèle sans possibilité de contact.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Je sais pas comment font les Français pour être aussi pathétiques en séries, enfin, la plupart du temps, et surtout lorsqu'ils tentent, ridiculement, de plagier les séries américaines

 

Le marché de la production télévisuelle est totalement fermé en France.

Lien vers le commentaire

Le contraste avec House of Card est quelque peu violent.

Et je ne parle pas de la photo. Là, c'est un monde parallèle sans possibilité de contact.

 

  Le pire est que dans Marseille ils ont copié house of cards sans vergogne. Merde le générique, la manière de filmer, la stagiaire dans le journal....

 

  Comme j'ai Netflix j'ai regardé toute la première saison de Marseille : je n'arrivais pas à me détacher de ce spectacle si indigent (merde le mafieux corse on dirait Antoine le chanteur yéyé). QUI a osé mettre du pognon dans la production ? C'est pour du blanchiment ? En tous cas j'ai beaucoup ri (je confirme tous les screenshots : ce ne sont même pas des exagérations). Pas étonnant que Magimel ait écrasé une mamie au sortir de tout ça.

Lien vers le commentaire

Il y a un episode de NCIS ou ils sont senses etre en France.

Presque tous les passants portent des berets, transportent des baguettes de pain, et sont en combinaison de cycliste.

 

SuperDupont.jpg

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

Je sais pas comment font les Français pour être aussi pathétiques en séries, enfin, la plupart du temps, et surtout lorsqu'ils tentent, ridiculement, de plagier les séries américaines

Vu le caractère népotique du milieu je ne serais pas surpris que les bons soient usés car évincés dès le départ par les fils de, ou incités à faire du médiocre, parce qu'on aime pas la prise de risque et le professionnalisme.
Lien vers le commentaire

Pas étonnant que Magimel ait écrasé une mamie au sortir de tout ça.

:lol: On dirait la tag line de la série : "Si mauvaise qu'elle vous en fera écraser une mamie"
Lien vers le commentaire

 Tu peux développer ? Plize :)

 

Le sujet est complexe, je n'en maîtrise pas tous les tenants et aboutissants. Ce que je peux en dire : la réglementation française me semble tellement sévère que le marché de la production de série ne peut structurellement pas se développer pour produire de la qualité.

 

La réglementation en question est composé des lois suivantes :

 

Règle 1. : Les chaines de télévision françaises historiques doivent diffuser chaque année 40% de séries françaises minimum.

Règle 2 : Elles doivent acheter des séries à des producteurs français indépendants des chaines. Ces achats doivent représenter a minima un certain pourcentage de leurs chiffres d'affaire (environ 10%, qui inclut aussi des travaux d'écriture et prestations annexes). J'ajoute que les chaines financent ou cofinancent ces productions mais n'en sont pas propriétaires à hauteur de leur financement. Par exemple, lorsqu’une chaîne finance une série à 100%, elle dispose des droits exclusifs de diffusion pendant 42 mois d’une série. Ensuite, si elle veut garder les droits de diffusion, elle doit racheter sa propre série.

Règle 3. : Les chaines de télévision ont le droit de produire des séries télé en interne pour leurs antennes, mais jusqu'à un certain pourcentage du nombre total de fictions diffusées (15% pour M6 par exemple). Problème, une fois que les chaines ont dépensé 10% de leurs chiffres d'affaires en séries françaises indépendantes, il ne reste plus beaucoup d'argent pour produire en interne. Bref, c'est un moyen efficace de ne pas faire concurrence aux producteurs indépendants...

 

L'association de ces trois règles ont les conséquences suivantes sur le marché :

 

- Elles empêchent les chaines françaises d'être propriétaires de leurs propres contenus et donc de pouvoir développer en interne une réelle compétence sur la production de séries.

- Puisque les chaines valorisent leurs achats de série uniquement lorsqu'elles les diffusent sur leurs chaines (elles n'en sont pas propriétaires, donc ne toucheront rien sur les vente de DVD...etc), il faut que la série achetée fasse le maximum d'audience pour rentabiliser l'investissement. On se retrouve donc avec des séries qui doivent être très populaires pour capter un large public.

- Parce qu'il y a une obligation de financement (règle 2), la demande est constante : il y a ainsi peu d'incitation pour les gros producteurs français à satisfaire leurs clients. Les producteurs sont d'ailleurs plus occupés à faire du lobbying pour défendre ce mode de financement qu'à innover.

 

Pour terminer, quelques chiffres : 

 

- La production audiovisuelle française est actuellement éclatée entre 2.300 producteurs indépendants : une poignée de grands groupes et des centaines de micro-structures, pour un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros. Les gros producteurs ont du revenu assuré grâce à leurs relations avec les chaines et produisent donc de la merde. Les petits sont trop petits pour produire de la qualité, car ça coûte cher, et n'arrivent donc pas à mettre le pied dans les grosses chaines (les petits se concentrent sur la production de documentaires et de magazines).

- Il y a essentiellement quatre clients : France Télévisions (52% du financement total), et TF1 (29% du financement total), Canal+ (8% du financement total), M6 (11%). La moitié du chiffre d'affaires du marché est donc géré par l'Etat....

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Le sujet est complexe, je n'en maîtrise pas tous les tenants et aboutissants. Ce que je peux en dire : la réglementation française me semble tellement sévère que le marché de la production de série ne peut structurellement pas se développer pour produire de la qualité.

 

La réglementation en question est composé des lois suivantes :

 

Règle 1. : Les chaines de télévision françaises historiques doivent diffuser chaque année 40% de séries françaises minimum.

Règle 2 : Elles doivent acheter des séries à des producteurs français indépendants des chaines. Ces achats doivent représenter a minima un certain pourcentage de leurs chiffres d'affaire (environ 10%, qui inclut aussi des travaux d'écriture et prestations annexes). J'ajoute que les chaines financent ou cofinancent ces productions mais n'en sont pas propriétaires à hauteur de leur financement. Par exemple, lorsqu’une chaîne finance une série à 100%, elle dispose des droits exclusifs de diffusion pendant 42 mois d’une série. Ensuite, si elle veut garder les droits de diffusion, elle doit racheter sa propre série.

Règle 3. : Les chaines de télévision ont le droit de produire des séries télé en interne pour leurs antennes, mais jusqu'à un certain pourcentage du nombre total de fictions diffusées (15% pour M6 par exemple). Problème, une fois que les chaines ont dépensé 10% de leurs chiffres d'affaires en séries françaises indépendantes, il ne reste plus beaucoup d'argent pour produire en interne. Bref, c'est un moyen efficace de ne pas faire concurrence aux producteurs indépendants...

 

L'association de ces trois règles ont les conséquences suivantes sur le marché :

 

- Elles empêchent les chaines françaises d'être propriétaires de leurs propres contenus et donc de pouvoir développer en interne une réelle compétence sur la production de séries.

- Puisque les chaines valorisent leurs achats de série uniquement lorsqu'elles les diffusent sur leurs chaines (elles n'en sont pas propriétaires, donc ne toucheront rien sur les vente de DVD...etc), il faut que la série achetée fasse le maximum d'audience pour rentabiliser l'investissement. On se retrouve donc avec des séries qui doivent être très populaires pour capter un large public.

- Parce qu'il y a une obligation de financement (règle 2), la demande est constante : il y a ainsi peu d'incitation pour les gros producteurs français à satisfaire leurs clients. Les producteurs sont d'ailleurs plus occupés à faire du lobbying pour défendre ce mode de financement qu'à innover.

 

Pour terminer, quelques chiffres : 

 

- La production audiovisuelle française est actuellement éclatée entre 2.300 producteurs indépendants : une poignée de grands groupes et des centaines de micro-structures, pour un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros. Les gros producteurs ont du revenu assuré grâce à leurs relations avec les chaines et produisent donc de la merde. Les petits sont trop petits pour produire de la qualité, car ça coûte cher, et n'arrivent donc pas à mettre le pied dans les grosses chaines (les petits se concentrent sur la production de documentaires et de magazines).

- Il y a essentiellement quatre clients : France Télévisions (52% du financement total), et TF1 (29% du financement total), Canal+ (8% du financement total), M6 (11%). La moitié du chiffre d'affaires du marché est donc géré par l'Etat....

 

Si l'occasion se présente, pourrais-je reprendre ceci pour servir dans un billet sur le sujet des séries franchouilles ?

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...