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Cours de simplicité pour compactés


free jazz

Messages recommandés

Encore une mode navrante qui nous vient de Californie et commence à faire de nouveaux adeptes en Europe : le compactage, un idéal ascétique qui vise à "compacter les désirs" et les appétits, disciplinés par le soft power alarmiste. Ces tendances, simplicité et recyclage, régime végétarien, progressent avec les superstitions vertes et l'hyperdémocratie. Il se développe ainsi un marché pour prendre des cours de simplicité volontaire, "des tas de groupes locaux en dispensent pour pas cher ou pour rien."

Quand je parlais du néo-bouddhisme et du new age comme des dangers 100 fois pires pour la liberté que l'intégrisme religieux traditionnel agité par les média, cela faisait sourire mes doux collègues progressistes. A présent les gurus et les sectes se multiplient.

Je me demande si cette obsession du "small is beautiful" pourrait conduire, par une Ruse de la raison, à réhabiliter le droit de secession et le principe de subsidiarité. J'en doute fortement étant donné que les adeptes de ce culte ascétique ne conçoivent ce nouveau mode de vie que comme un changement global, sous l'égide d'une citoyenneté universellement décroissante.

Vivre en plus petit : la nouvelle frugalité américaine

Par Hélène Crié-Wiesner - Créé 06/03/2009

Maisons, voitures, alimentation : en crise économique et écologique, l'Amérique redécouvre avec entrain les vertus de la sobriété.

(De Raleigh, Caroline du Nord) Frugalité, simplicité, vivre mieux avec moins… On se croirait revenus à l'époque des gentils hippies, quand "small" était "beautiful", et surtout fun. Sauf qu'aujourd'hui, la crise force la société américaine à reconsidérer ses valeurs.

A en croire la presse ces derniers mois, les habitants de ce pays sont devenus des modèles de sobriété : petites voitures, petites maisons, cartes de crédit à la poubelle, repas à domicile, sans oublier la vogue des potagers [1] et poulaillers personnels. Autour de moi, je le constate : tout rétrécit au pays de l'oncle Sam.

Ces nouveaux comportements sont parfois contraints, parfois volontaires, histoire de prendre les devants sur les changements inéluctables qui s'annoncent, dus -sans ordre précis- aux crises économique et écologique.

L'Amérique profonde réagit à sa façon. Américaine, et différente de ce qui se passe en France, si je puis dire. Une manière qui tient forcément compte du contexte culturel étazunien. (J'anticipe les commentaires sarcastiques anti-américains primaires, sans trop d'espoir.) Parfois, on a tout de même envie de sourire.

Les lycéennes affichent une aversion soudaine pour les fringues neuves

Les intellos-écolos, depuis longtemps sensibilisés, ont été précurseurs de cette tendance du pays à réduire son train de vie. Sur ce blog, en janvier dernier [2], j'avais signalé le phénomène. Je faisais alors référence à « quelque chose qui s'apparente aux expériences alternatives de certaines communautés des années 70, sauf qu'aujourd'hui, leurs acteurs n'ont pas la prétention de vivre en marge du système. Ils vivent dedans, autrement, avec moins, volontairement beaucoup moins ».

Il suffit de voir ces lycéennes, camarades de mes fils, ici et dans des villes différentes : je les ai connues folles de mode et de shopping frénétique ; elles affichent une aversion soudaine pour les fringues neuves.

Leur nouveau sport, c'est la chasse aux fripes et aux jolis vêtements d'occasion dans les innombrables dépôts-ventes qui fleurissent dans les villes. (A quand une série télé sur ce genre de filles ? Ça donnerait une autre image des Etats-Unis que "Gossip Girls" ou "Sex And The City".)

Leurs mères, quant à elles, se détournent progressivement de l'idole cathodique Martha Stewart [3], "la reine du bien-vivre chez soi" comme dit Wikipédia. Elles se reportent sur Wanda Urbanska [4], égérie sur la chaîne PBS du mouvement "Simple Living [5]".

Son show est diffusé depuis 2004, et le nombre de spectateurs croît chaque année. Son crédo :

« Il y a toujours eu des gens pour avoir envie de redéfinir leurs priorités de vie, pour revenir à l'essentiel, pour vouloir bâtir des relations solides et prendre soin de leur communauté. Nous voulons tous apprendre à gérer notre temps et notre argent, autant le faire avec l'impact écologique le plus petit possible. »

Couper la télé ou rapetisser la voiture

Le réseau « Simple Living Network [6] » regroupe des centaines de milliers de membres, et, selon sa fondatrice Carol Holst, ne cesse de grossir. Ceux-ci sont mus par le concept de « simplicité volontaire » ("volontary simplicity [7]") -lequel se décline lui aussi sur une multitude sites web. Carol Holst explique :

« La simplicité varie d'un individu à l'autre. Pour certains, ça peut être de ne plus regarder la télé. Pour d'autres, de joindre un club de jardinage. Ou de déchirer sa carte de crédit. Ou d'acheter une Smart à la place de son cabriolet Mercedes. »

On peut même prendre des cours [8] de simplicité volontaire, des tas de groupes locaux en dispensent pour pas cher ou pour rien. On peut aussi acheter plein de livres sur le sujet (je fournis une liste sur demande). On peut aussi rendre visite aux lieux de vie (pour ne pas dire communautés, terme inadéquat et daté) qui se créent en toute discrétion un peu partout.

Parce qu'il a été décrit dans un reportage [9] du magazine Oprah, le Simple Living Institute, Inc, fondé en 2002 en Floride, est une sorte de référence pour les gens intéressés par le sujet. Mais à peu près n'importe où on rencontre des jeunes bien décidés à vivre "off the grid" (hors du réseau électrique). L'hebdo Business Week parlait à l'automne [10] d'un « new-age de la frugalité ».

S'entraîner à vivre pauvre

Jusque là, j'ai présenté les volontaires. Mais d'autres individus, très ordinaires (vendeurs, avocats, profs, garagistes, agent des impôts, infirmiers, gardiens de prison…), décident aussi de réduire leur train de vie. Bien obligés : la peur du chômage hante tout le monde.

Quant à ceux qui y sont déjà, qui ont perdu du jour au lendemain l'assurance médicale de la famille, qui n'attendent plus que la saisie de leur maison qui ne sera payée que dans vingt-sept ans, dont la vieille mère a été jetée de sa maison de retraite, dont les gosses ne pourront terminer leurs études faute de pouvoir payer l'université (même publique), eh bien, ils doivent s'adapter.

« Etre économe, c'est comme être au régime : c'est plus facile si vous avez un objectif tangible. »

Voici le type de conseil que les « coachs de vie quotidienne », nouvelle profession qui fait florès, donnent à des gens qui voudraient vivre autrement, mais ne savent pas comment faire. Intégrer les notions d'indispensable et de superflu, quand on a toujours vécu à l'aide d'une carte de crédit dans une société qui encourageait ce comportement, ce n'est pas évident pour tout le monde.

Ainsi, Kristine Miele, « financial planner [11] » (elle aide les gens à établir un budget), propose des « cours de vie » ("lessons for life"), basées sur la hiérarchie des besoins [12] établie par le psychologue Abraham Maslow : nourriture, vêtements, logement et transport.

Elle enseigne à ses clients à se recentrer sur leurs besoins élémentaires, en les entraînant à abandonner, une à une, les dépenses inutiles qui les attirent vers la spirale du crédit.

La fin du "toujours plus"

Personnellement, j'ai l'impression que le changement le plus marquant, celui qui aura à terme l'impact le plus important sur la société américaine, touche à l'évolution de l'idée nationale de la maison.

Comme le soulignait le New-York Times [13] en raillant les Américains (mais les Européens qui les moquent sont pareils) d'avoir toujours voulu augmenter la taille de leurs possessions : « No, you cannot get up-grade » (approximativement : « Vous ne pouvez pas avoir plus grand. »). Dans nul autre secteur que celui des maisons cette folie du « toujours plus » n'a été aussi visible.

Après la Seconde Guerre mondiale, les soldats démobilisés et leurs familles emménageaient dans des logements de 90 m2. Dans les années 70, la taille moyenne des maisons américaines était de 150 m2. Aujourd'hui, elle est de 233 m2.

Or, les maisons ne se vendent plus. Leur prix a dégringolé. Plus elles sont grosses, moins elles partent. Les gens commencent à se douter que la tendance va perdurer, et à se poser des questions sur l'utilité de la vastitude à laquelle ils aspiraient, comme tout le monde.

Reconsidérer le statut social

Voyez ce qu'en dit Geneviève Ferraro, animatrice du website « The Jewel Box Home [14] », la maison boîte à bijoux. (Ce site vaut le coup d'œil, histoire de comprendre ce que le citoyen américain ordinaire entend par « petite » maison. Pour la classe moyenne qui ne vit pas dans une grande ville ultra-chère, une maison de 4 à 5 pièces/180 m2 est vue comme relativement petite.)

« Se loger a toujours été un sport très compétitif aux Etats-Unis, et se loger petit trimballait une connotation négative. Votre statut social s'acquiert en vendant votre maison et en déménageant dans quelque chose de plus grand.

A mon avis, c'est en train de changer : la meilleure manière de s'afficher comme un citoyen responsable vis à vis de l'environnement est de choisir une petite maison, qui consommera automatiquement moins de tout. »

En toute logique, les magazines spécialisé en déco, en architecture, en urbanisme, en pincent désormais pour les « petites » constructions. La presse écolo, elle, boit du… petit lait. Un article de E.Magazine [15] consacré à cette nouvelle vogue des « little boxes » (petites boîtes) se termine par ces mots :

« Si les “ McMansions ” [grandes maisons bâties toutes sur le même modèle, comme des McDo, ndlr] ont été l'emblème des années fric, des décennies 80 et 90, les maisons plus modestes pourraient bien devenir celui d'une génération qui a décidé de ralentir, de considérer l'état des ressources de la planète, et de faire ce qu'il fallait pour les préserver. »

La mode, un éternel recommencement

Et bien sûr, puisque c'est toujours mieux d'appartenir à une communauté que d'agir seul dans son coin, est née la « Small House Society [16] ». Jay Shafer en est l'un des fondateurs :

« Je me demande si cette mode des petites maisons peut être comparée à ce qui se passe avec la mode vestimentaire, qui ne fait rien d'autre que remettre au goût du jour les styles du passé.

Les maisons relativement petites étaient la norme il y a quelques décennies. Et puis le grand est devenu la règle.

Ré-écoutez la chanson « Big time » de Peter Gabriel [17] : on aime les grosses voitures, grosses maisons, grosses télés, grosses églises, et même les « super-sized » (super-portions) de nourriture… lesquelles nous ont précipité dans l'obésité. »

Tout le monde n'est pas ravi de cette tendance générale à la réduction. Sur le site MoneyWatch [18], lié à la chaîne télé CBS, j'ai lu ce commentaire révélateur :

« D'accord, en tant que nation, nous sommes allés trop loin avec nos cartes de crédit. Mais le crédit facile permet de s'éclater quand on fait du shopping, et ça a été un des facteurs de vitalité des Etats-Unis au cours des soixante dernières années.

J'espère que les consommateurs américains vont laisser cette foutue frugalité derrière eux quand la reprise montrera son nez. »

C'était à prévoir : tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde.

(badurl) http://www.rue89.com/american-ecolo/2009/06/03/vivre-en-plus-petit-la-nouvelle-frugalite-americaine (badurl)

Ils "compactent" leur vie pour ne plus gaspiller

Ils sont de véritables spécialistes des brocantes, marchés aux puces, magasins "d'occase" ou "recycleries"… Eric, Hélène, Laure et Bill "compactent" leur vie tous les jours : ils évitent d'acheter neuf, sauf quand il n'y a pas moyen de faire autrement. Un défi qui se transforme parfois en casse-tête. Ils ont accepté de partager leurs trucs et de raconter leurs difficultés.

Compact [1] est l'un des derniers-nés dans les mouvements de "simplicité volontaire" [2]. Fondé à San Francisco, en 2006, autour du concept de décroissance, le groupe est passé en quatre ans de 10 à plus de 10 000 membres un peu partout dans le monde, selon ses fondateurs américains.

C'est Hélène Noël, professeur des écoles dans le XXe arrondissement, qui a lancé la section française [3] après avoir lu un article du Courrier international [4] sur le mouvement. Depuis 2008, la liste de discussion de Compact France a réuni plus d'une centaine de membres.

Cette ancienne étudiante en commerce, qui a bifurqué vers l'enseignement, déplorait la surconsommation depuis longtemps. Mère de deux enfants, elle raconte :

"Je faisais déjà attention à mes achats, mais je croyais que j'étais simplement différente. Quand j'ai pris connaissance de Compact, j'ai pu m'identifier à un groupe."

Pour Hélène Noël, il y a une question fondamentale à laquelle doit répondre tout bon "compacteur" avant d'acheter quelque chose : est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Si la réponse est oui, c'est le début d'une longue course au matériel d'occasion.

Et la recherche peut se corser : comment se procurer des médicaments, du savon, du dentifrice, ou de la viande "d'occasion" ? Les "compacteurs" ont donc établi des exceptions dans trois domaines : l'alimentation, l'hygiène et la santé. Mais il reste à s'habiller, communiquer, se déplacer et se cultiver avec du matériel usagé…

(badurl) http://eco.rue89.com/2009/06/10/ils-compactent-leur-vie-pour-ne-plus-gaspiller (badurl)

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Ils s'entraînent à vivre pauvre ? Ça tombe bien, de toute façon pour la plupart, ils devront le faire, volans nolans.

Rien de navrant là dedans.

Pour le moment, JR. Pour le moment.

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Rien de navrant là dedans.

Sauf que ceux qui sont capables de dire qu'ils n'ont pas besoin de quelque chose sans en conclure que les autres n'en ont pas besoin non plus, et que par conséquent, pour éviter le gaspillage/sauver la planète/conserver les ressources/faire l’avènement du socialisme, il faut les empêcher de consommer, ceux là sont rarissimes.

Le volontarisme de la simplicité volontaire, il a bon dos quand ce sont les mêmes qui votent pour le moustachu casseur de McDo, sa comparse pour qui la bonne justice, c’est celle qui condamne les riches, parce qu’ils sont nécessairement coupables, et le faire valoir qui n’a de libertaire que le nom et l’organe sexuel.

Ils sont volontaires dans le sens ou ils pensent qu’il ne faut pas encore imposer leur niveau de simplicité, mais qu’ils faut en imposer un quand même et qu’ils montrent le chemin, comme l’avant-garde qu’ils sont.

Alors, oui, il y a surement une exception ou deux… surement…

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Rien de navrant, je pense que vivre simplement laisse plus de place a la reflexion.

Ou, a contrario, fait qu'on passe tellement de temps à faire ce qu'on faisait avant en 5 minutes (ex : les légumes potagers, c'est bien mais ça pousse pas tout seul) qu'on a justement plus le temps de se prendre le chou sur la vie, qu'on s'endort fatigué le soir d'avoir fait des trucs et qu'on est donc heureux (ignorance is bliss).

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Rien de navrant, je pense que vivre simplement laisse plus de place a la reflexion.

En l’occurrence, chercher a gaspiller le moins possible, ce n’est pas vivre simplement, c’est, bien au contraire, se focaliser sur des problèmatiques matérialistes.

Celui qui prends de la distance avec ses besoins matériels, lui, il en tire une amélioration de son bien être et un enrichissement personnel, mais cette tendance n’a rien a voir avec la prise de distance, au contraire, on ne fait pas plus matérialiste que de passer son temps a réfléchir a l’emprunte écologique, économique ou a l’aspect consumériste de ses activités, le sage vis simplement sans faire d’efforts pour vivre simplement, il ne vis pas simplement parce qu’il cherche à éviter de vivre dans l’opulence, mais parce qu’il n’en ressent réellement pas le désir, parce qu’il a réellement trouvé l’opulence dans son activité et son univers mental.

Aucun rapport avec les bobos psychosés et les hippies dégénérés dont free jazz parle.

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"Je faisais déjà attention à mes achats, mais je croyais que j'étais simplement différente. Quand j'ai pris connaissance de Compact, j'ai pu m'identifier à un groupe."

tout est dit sur les motivations des amateurs :icon_up:

bon, deux choses:

-connaissant les americains et surtout les californiens, voir un proto-reflexe fachollectiviste chez les amateurs de compact-life me parait un peu tire par les cheveux a la franchouille.

-les modes et tendances americaines rapportees par la franchouille-connexion me font toujours la meme impression: n'ayant aucune idee du decalage culturel qu'on considere inexistant puisque tous les occidentaux sont pareils n'est-ce pas, le journaliste fait generalement du sensationnalisme proto-antiamericain retro-cool a deux balles avec Stetson et chewing-gum

N'importe qui a vecu en californie peut se faire une idee de ce que le concept de 'compact' peut avoir comme interet dans un monde ou tout, tout, tout est XL voire XXXXL: il ravit les urbains qui vivent generalement dans du moins grand plus cher.

Il ravit les verts qui veulent du macrobio et ravit les femmes qui peuvent eeenfin appartenir a un groupe, peu importe le sujet, comme des hommes.

de plus cette 'nouvelle tendance' (laissez moi rire) me rappelle furieusement un certain nombre d'autres modes supposement americaines supposees nous envahir et dont personne n'a jamais entendu parler outre-atlantique.

article wikipedia concernant le fooding:

Contraction du mot food (nourriture en anglais) et feeling (ressenti en anglais), le fooding, inventé en 1999 par le français Alexandre Cammas, alors journaliste et chroniqueur culinaire à Nova Magazine, est la marque de guides édités en partenariat avec Nova, Libération, et depuis 2007 Le Nouvel Observateur et d'événements gastronomiques tels que La Semaine du Fooding, la Grand Fooding d'été….

L'objectif du Bureau du Fooding est de se défaire des conventions traditionnelles de la cuisine pour donner la possibilité aux chefs de s'émanciper plus librement, selon eux. Il n'exclut aucun courant gastronomique, comme la world food, la fusion food, le easy eating, la street food, la « bistronomie »… Il considère que certains guides ont une vision "étriquée" ou conservatrice.

prononcer whouhorldeu foude, fioujion foude,izi itine, strite foude.

pourquoi y a t-il un article wikimerdia sur cette merde inconnue? pourquoi Libe en a parle pendant des mois a chaque numero alors que tout le monde s'en bat les boules du foodingue? pourquoiiiiiiiii

t'es en Californie t'es francais t'es journaliste (donc faineant) tu veux un article sur une bande de fou? il y en a partout, c'est facile.

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Rien de navrant là dedans.

Peut-être confondez-vous ici décroissance et déflation, précaution et prudence, idéal ascétique et consommation raisonnée.

je pense que vivre simplement laisse plus de place a la reflexion.

De fait il n'est guère étonnant que ce mouvement connaisse un certain succès chez les intellectuels, pour ensuite informer l'opinion. Voilà qui expliquerait que l'intelligentsia soit spontanément favorable aux idées décroissantes et que cette idéologie pénètre si facilement la sphère culturelle.

Personnellement je réfléchis mieux le ventre plein que nourri de racines et de breuvages bio. Mais je ne doute pas que ce type de régime procure à ses adeptes une sensation de légèreté, pouvant même aller jusqu'à des visions extatiques illuminées.

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-connaissant les americains et surtout les californiens, voir un proto-reflexe fachollectiviste chez les amateurs de compact-life me parait un peu tire par les cheveux a la franchouille.

Mouais, sauf si c’est des citoyens de la soviet socialist republic of berkeley…

-les modes et tendances americaines rapportees par la franchouille-connexion me font toujours la meme impression: n'ayant aucune idee du decalage culturel qu'on considere inexistant puisque tous les occidentaux sont pareils n'est-ce pas, le journaliste fait generalement du sensationnalisme proto-anitamericain a deux balles.

Oui, sauf que la simplicité volontaire a la française, ça existe bien, et c’est cette tendance là que je dénonce du haut de mon clavier, et si ce n’est pas tout a fait pareil qu’aux USA, il ne faut pas négliger le fait que ceux-ci s’européanisent a vue d’œil (ou plutôt qu’il y a une sous-population urbaine de plus en plus européanisée et francophile pour toutes les mauvaises raisons).

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N'importe qui a vecu en californie peut se faire une idee de ce que le concept de 'compact' peut avoir comme interet dans un monde ou tout, tout, tout est XL voire XXXXL: il ravit les urbains qui vivent generalement dans du moins grand plus cher.

Ce sont d'abord les Michael Moore, Sean Penn et autres réalisateurs engagés qui ont eu la peau des menus Supersize.

Là on est clairement passé à l'étape suivante.

-les modes et tendances americaines rapportees par la franchouille-connexion me font toujours la meme impression: n'ayant aucune idee du decalage culturel qu'on considere inexistant puisque tous les occidentaux sont pareils n'est-ce pas, le journaliste fait generalement du sensationnalisme proto-antiamericain retro-cool a deux balles avec Stetson et chewing-gum

Je ne pense pas du tout que ce soit l'Europe qui s'américanise. C'est le contraire, l'Amérique s'européanise progressivement, avec tout ce que cela comporte en terme de nivellement et d'humanitarisme. Même si les tendances les plus avant-gardistes viennent d'outre Atlantique, leurs thèmes de prédilection viennent d'Europe, comme l'écologie. L'élection d'Obama est un symptome de cette évolution.

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Je ne pense pas du tout que ce soit l'Europe qui s'américanise. C'est le contraire,

c'est vrai mais je ne disais pas l'inverse, enfin c'est pas skeuj voulais dire:

je disais que tout ce que je vois dans cet article c'est du fantasme de franchouille qui panique a l'evocation de quoi que ce soit d'americain.

Ce sont d'abord les Michael Moore, Sean Penn et autres réalisateurs engagés qui ont eu la peau des menus Supersize.

Là on est clairement passé à l'étape suivante.

ils n'ont pas tant d'influence, le media pousse au fantasme, tout est deforme. La masse americaine est toujours profondement americaine.

D'autre part si des exces absurdes tels que les seau a soda et les burgers geants finissent par disparaitre (ce dont je doute) ce sera toujours une bonne chose.

un repas de Truck Stop ridiculise n'importe quel supersize, et je ne les vois pas disparaitre de si tot.

C'est marrant on discute on fait de la philo mais bon la non, je ne vois qu'une bande de carottes californiennes qui s'eclatent avant le retour de la vraie rigueur.

Eh béh voilà, ils vont l'avoir leur compactitude.

:icon_up: tu m'etonnes

avez vous vu que schwarzie a propose une flat-tax?

Et la recherche peut se corser : comment se procurer des médicaments, du savon, du dentifrice, ou de la viande "d'occasion"

je peux vous en procurer pour pas cher trois fois par jour.

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Une chose me frappe: c'est assez flippant à quel point quelque chose de bon individuellement (vivre simplement, le métissage, etc) peut devenir très dangereux lorsqu'il devient collectif.

Des scientifiques disent que non :

Les couples endogames sont plus fertiles

C’est une bombe scientifique passée totalement inaperçue dans les mainstream media. Publiée dans la prestigieuse revue Science, l’étude a été menée par une équipe de chercheurs de Reykjavik, en Islande. L’Islande en effet constitue une sorte d’El Dorado pour les généticiens et les généalogistes du fait de son isolement, de l’absence de migration après la colonisation viking, et de la grande qualité des registres de naissances et de mariages.

Les chercheurs ont étudié la fertilité de tous les couples Islandais nés entre 1800 et 1965, soit un total de 160811 couples. Et les résulats constituent une surprise totale: les couples formés de personnes légèrement apparentées, à savoir des cousins au troisième ou quatrième degré seraient bien plus fertiles que les couples formés de personnes non apparentées. Au XIXe siècle, les couples de cousins au troisième degré ont eu en moyenne 4,04 enfants et 9,17 petits enfants pour seulement 3,34 enfants et 7,31 petits enfants pour les couples non apparentés. Au XXe siècle la tendance est encore marquée, avec 3,27 enfants et 6,64 petits enfants pour les couples de cousins au troisième degré, pour 2,45 et 4,86 pour les couples non apparentés.

Pourquoi de tels résultats, alors que nous savons tous que la consanguinité a tendance à réduire le nombre de descendants par l’accumulation d’allèles récessifs néfastes ? D’après les auteurs de cette étude il s’agirait tout simplement d’une “juste mesure” génétique. En effet, si les unions de cousins germains sont néfastes, celles de personnes légèrement apparentées, comme les habitants d’un même village, offrirait une plus grande compatibilité génétique par rapport à deux parfaits étrangers. Cette compatibilité génétique se manifesterait notamment par une attraction biologique plus forte. D’après le Dr. Bruce Buehler de l’Université du Nebraska:

“Quand on se ressemble, que l’on ressent les mêmes choses, que l’on pense de la même façon, on est plus attiré l’un vers l’autre et l’on fait l’amour plus souvent. C”est une question de phéromones, et je ne serai pas surpris que les personnes légèrement apparentées aient plus de désir l’un pour l’autre.”

L’endogamie serait donc génétiquement bénéfique. D’après le Dr. Kari Stefansson, auteur de l’étude:

“Il y a clairement une sagesse biologique dans l’union de personnes apparentées.”

Le Dr. Stefansson va plus loin, en expliquant que si l’union consanguine est peu judicieuse génétiquement, l’union de personnes génétiquement éloignées est tout aussi mauvaise. Choisir un(e) partenaire génétiquement très éloigné provoquerait une trop forte hétérozygotie (”l’absence d’harmonie” décriée par un célèbre béké de Martinique). D’après le Dr. Stefansson:

“La mondialisation causera probablement plus de mariages interethniques, mais d’après ces observations cela risque de diminuer le nombre de naissances par couple.”

C’est donc la première fois qu’une étude de très haut niveau et ayant pour sujet une large population (300 000 personnes) démontre que 1) l’endogamie est bénéfique génétiquement et biologiquement et 2) le sacro-saint métissage serait une imposture politique sans aucune base scientifique, la fameuse vigueur hybride cessant d’agir dès la deuxième génération…

Trouvé sur un site nationaliste, bien évidemment.

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Des scientifiques disent que non :

Trouvé sur un site nationaliste, bien évidemment.

Ca sent le bullshit à 20 km mais bon, mon propos ne se voulait pas scientifique du tout, c'est limite ce que je dénonçais, le métissage collectif pour atteindre un Homme Nouveau et supérieur. Je disais simplement qu'individuellement, le métissage, c'est cool : parler deux langues très tôt, pouvoir voyager et visiter sa famille qui vit dans un autre pays, c'est des choses enrichissantes plus facilement accessibles aux métis, je pense.

Mais je trouve tout aussi respectable de se marier avec quelqu'un de sa famille ou de son ethnie.

Par contre, ton article est tout autant collectiviste que les chantres du Grand Métissage Universel. Sa valeur scientifique est fort discutable et les conneries du genre "on se ressemble, on pense pareil, alors on a plus souvent envie de baiser ensemble" ne valent pas un kopeck.

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Quand je parlais du néo-bouddhisme et du new age comme des dangers 100 fois pires pour la liberté que l'intégrisme religieux traditionnel agité par les média, cela faisait sourire mes doux collègues progressistes.

Je ne vois toujours pas le lien avec le bouddhisme, 99% des gens en question sont probablement chretiens …

Sinon "vivre simplement" on peut mettre beaucoup de choses tres differentes derriere. Si c'est se faire chier avec un potager, a mon avis ca va vite leur passer.

Si c'est mettre une limite sur des depenses jugees vaines et futiles, je vois pas le probleme.

Personnelement en ville j'aime bien les petites voitures, voir meme la moto (encore plus compact !). C'est grave ?

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Je ne vois toujours pas le lien avec le bouddhisme, 99% des gens en question sont probablement chretiens …

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Si c'est mettre une limite sur des depenses jugees vaines et futiles, je vois pas le probleme.

Personnelement en ville j'aime bien les petites voitures, voir meme la moto (encore plus compact !). C'est grave ?

Amateur de brocante et de bio aussi? :icon_up:

Une fois de plus, Ron Saint Paul, qui appelle à la frugalité depuis des années, avait raison avant tout le monde.

Corrigé.

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Amateur de brocante et de bio aussi? :icon_up:

Corrigé.

free jazz, j'ai du mal à voir où tu veux en venir. Ron Paul représente très bien la sobriété protestante à l'anglo-saxonne: "live within your means", etc. Je ne vois pas le lien avec le bouddhisme et le new age ni avec Obama, qui vient au contraire d'injecter des milliards dans l'économie pour que les Américains puissent continuer leur mode de vie sur-consommatoire quelques mois de plus.

J'ai bien peur que tu ne sois sur le point de te déchirer le périnée à la suite d'un grand écart idéologique.

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FJ tente de faire un rapprochement indu entre spiritualisme de midinette et fleau collectiviste, ce qui est a cote de la plaque quand on sait combien les ricains sont friands d'activites creatives et debiles puisque justement la culture locale n'est pas trop critique a leur egard.

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FJ tente de faire un rapprochement indu entre spiritualisme de midinette et fleau collectiviste, ce qui est a cote de la plaque quand on sait combien les ricains sont friands d'activites creatives et debiles puisque justement la culture locale n'est pas trop critique a leur egard.

Si la focalisation sur le bouddhisme est une mode, il n’empêche que la recherche ostentatoire de la simplicité est une affectation dangereuse, car en général causée, non par une réelle simplicité, mais par un rejet de l’opulence (ce qui n’est pas du tout la même chose) car, dans l’immense majorité des cas, liée à la volonté de limiter politiquement la consommation des autres, nécessairement exagérée…

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Je ne vois pas le lien avec le bouddhisme et le new age ni avec Obama, qui vient au contraire d'injecter des milliards dans l'économie pour que les Américains puissent continuer leur mode de vie sur-consommatoire quelques mois de plus.

Simple boutade concernant Ron Paul, dont la sainteté ne fait pas de doute. Mais Paul de Tarse avait enseigné la frugalité bien avant.

Pour Obama, il incarne à la fois le côté prohétique, écolo, culturel, pacifiste; aussi un certain idéal de modération, de tolérance et de compassion. Il est souvent décrit par son calme intérieur. Du moins est-ce l'opinion ordinaire.

Sur l'économie, tu oublies qu'Obama s'est fait le messie de la croissance verte, moins polluante, pour sortir les Etats-Unis de la crise. Au demeurant le couple Obama est adepte du potager bio, et ami du lobby végétarien :

(badurl) http://www.liberation.fr/monde/0101557484-le-potager-des-obama-creuse-le-sillon-du-bio (badurl)

Barack et Michelle ont depuis longtemps vanté les mérites de la nourriture biologique et des produits locaux sous les hourras des agriculteurs bio et des locavores, ces adeptes de produits frais cultivés localement, réjouis d’avoir enfin des alliés à la Maison Blanche. Les principales associations de défense de l’agriculture bio espèrent surtout que la nouvelle administration fera changer les mentalités au Congrès et modifiera le système de subventions agricoles qui privilégie, à leurs yeux, les grandes exploitations peu soucieuses de l’environnement.
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Si la focalisation sur le bouddhisme est une mode, il n’empêche que la recherche ostentatoire de la simplicité est une affectation dangereuse, car en général causée, non par une réelle simplicité, mais par un rejet de l’opulence (ce qui n’est pas du tout la même chose) car, dans l’immense majorité des cas, liée à la volonté de limiter politiquement la consommation des autres, nécessairement exagérée…

Voilà.

A présent que les bonnes âmes ont pris conscience que l'homme n'est qu'une blatte néfaste pour notre Sainte Planète, le step 2 du plan -- déjà dans les cartons recyclés -- visera bien entendu à cuisiner les esprits un fois de plus pour diriger la société tout entière sur le chemin boueux de la décroissance écolife volontaire, ou solidaire, s'il le faut.

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Si la focalisation sur le bouddhisme est une mode, il n’empêche que la recherche ostentatoire de la simplicité est une affectation dangereuse, car en général causée, non par une réelle simplicité, mais par un rejet de l’opulence (ce qui n’est pas du tout la même chose) car, dans l’immense majorité des cas, liée à la volonté de limiter politiquement la consommation des autres, nécessairement exagérée…

Je ne pense pas. Moi aussi je peux faire des généralisations abusives, par exemple:

La recherche de la simplicité et de la moindre dépense est le principal moteur de l'entreprenariat et témoigne du retour de la grande Amérique conquérante, fondée sur la frugalité, l'investissement sain et la production de valeur.
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Simple boutade concernant Ron Paul, dont la sainteté ne fait pas de doute. Mais Paul de Tarse avait enseigné la frugalité bien avant.

Pour Obama, il incarne à la fois le côté prohétique, écolo, culturel, pacifiste; aussi un certain idéal de modération, de tolérance et de compassion. Il est souvent décrit par son calme intérieur. Du moins est-ce l'opinion ordinaire.

Sur l'économie, tu oublies qu'Obama s'est fait le messie de la croissance verte, moins polluante, pour sortir les Etats-Unis de la crise. Au demeurant le couple Obama est adepte du potager bio, et ami du lobby végétarien :

(badurl) http://www.liberation.fr/monde/0101557484-le-potager-des-obama-creuse-le-sillon-du-bio (badurl)

Erreur classique d'amalgame par induction foireuse.

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Je ne pense pas. Moi aussi je peux faire des généralisations abusives, par exemple:

Héhé, bien vu, et si l'on n'avait a partir que du terme 'simplicité volontaire', tu aurai raison, mais ce que j'ai observé moi même des gens s'en réclamant, ce n'est pas de la frugalité économique (au contraire, c'est souvent nettement plus couteux) mais bien un rejet du 'gaspillage', en particulier énergétique.

Ayant moi même tendance a limiter mes dépenses pour tenir un taux d'épargne après impôt supérieur a 50%, je ne vais pas critiquer l'attitude de ceux qui évaluent leurs besoins avec frugalité, bien au contraire, donc ceux que tu défends ne sont pas ceux que j'attaque :icon_up:

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