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Légitimité morale du suicide assisté


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Il semblerait qu'il n' y ait pas consensus ici sur la légitimité du suicide assisté en cas de maladie incurable.

Je souhaiterais discuter sereinement avec ceux qui pensent que ce n'est pas une demande légitime de la part d'un patient qui souffre et sait qu'il va mourir.

Qu'est-ce qui pourrait ne pas être légitime dans une telle demande?

Prière de ne pas:

-Faire dévier ce fil sur la question des dérives de la loi vers une euthanasie sans consentement. (C'est une autre question, liée certes mais dont je ne souhaite pas discuter ici)

-Le polluer par des disputes anciennes.

Pour moi les choses sont claires: empêcher quelqu'un en fin de vie qui souffre de mettre fin à ses jours de manière "douce" est une agression particulièrement inhumaine.

Je suis disposé à écouter des contre-arguments.

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La notion de consentement est difficile à établir, selon moi. Je pense que le plus simple est de laisser le candidat au suicide faire lui-même le geste ultime devant témoins extérieurs à la famille, s'il a encore des forces en lui donnant (comme en Suisse) un liquide à boire, sinon en lui donnant un boîtier avec un bouton sur lequel il doit appuyer deux fois (boîtier relié à une machine qui injectera du penthotal, par exemple).

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La notion de consentement est difficile à établir, selon moi. Je pense que le plus simple est de laisser le candidat au suicide faire lui-même le geste ultime devant témoins extérieurs à la famille, s'il a encore des forces en lui donnant (comme en Suisse) un liquide à boire, sinon en lui donnant un boîtier avec un bouton sur lequel il doit appuyer deux fois.

Je me place dans le cas où le consentement est clair, comme l'exemple que tu cites.

Cela se pratique aussi aux USA dans les Etats où c'est interdit (c'est à dire partout sauf en Oregon)

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Invité jabial

En fait il existe deux objections majeures : la validité du consentement passé pour qui ne peut plus s'exprimer (maladie d'Alazheimer), et la possibilité, même avec un consentement clair et présent, pour un tiers d'administrer la mort.

Ce ne sont vraiment pas des sujets joyeux.

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En fait il existe deux objections majeures : la validité du consentement passé pour qui ne peut plus s'exprimer (maladie d'Alazheimer), et la possibilité, même avec un consentement clair et présent, pour un tiers d'administrer la mort.

Ce ne sont vraiment pas des sujets joyeux.

Si les participants à ce forum étaient un peu plus adultes, on sérierait les questions en créant des fils distincts une fois les différents problèmes établis.

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Et je trouve très positif que des cliniques spécialisées offrent cette prestation. Il y a un vrai modèle économique à développer en France.

C'est typiquement une activité que pourraient prendre en charge les pompes funèbres, en remontant vers l'amont de leur chaine de valeur.

En effet, les pompes funèbres ont ceci de particulier qu'elles ne peuvent pas augmenter le nombre de leurs clients (ce seraient des meurtres), alors que là, grâce au suicide assisté, elles ont une façon élégante de développer leur business.

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C'est typiquement une activité que pourraient prendre en charge les pompes funèbres, en remontant vers l'amont de leur chaine de valeur.

En effet, les pompes funèbres ont ceci de particulier qu'elles ne peuvent pas augmenter le nombre de leurs clients (ce seraient des meurtres), alors que là, grâce au suicide assisté, elles ont une façon élégante de développer leur business.

Euh…
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Invité jabial

Je ne peux m'empêcher de ressentir un frisson en lisant ça. Ca ne veut pas dire que ce ne soit pas vrai, hein, je n'ai pas étudié la question, mais bon sang, c'est vraiment une façon froide de voir les choses.

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En fait il existe deux objections majeures : la validité du consentement passé pour qui ne peut plus s'exprimer (maladie d'Alazheimer), et la possibilité, même avec un consentement clair et présent, pour un tiers d'administrer la mort.

Ce qui amène 2 autres questions :

- Un choix exprimé clairement à N-x (et non dénoncé depuis) doit-il être respecté à N ?

- Un tiers peut-il se substituer au patient qui n'est plus capable de se suicider ?

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Et s'il ne peut pas?

Prenons le cas du LIS par exemple. Consentement clair exprimé par clignement des yeux, mais impossibilité matérielle d'actionner le mécanisme.

Est-ce vrai? Ne peut-on mettre au point une machine qui distinguerait entre inclignement d'yeux normal (réflexe) et un clignement volontaire (durée?) et donner au malade une séquence correspondant à un code de déclenchement?

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Ca simplifie parce que lire 45 pages dont 39, merci bonsoir.

Hé ho, pas si vite!

Le suicide est quelquechose de très spécifique dans la mesure où:

- c'est irréversible

- il y a un lien très fort entre la disponibilité de moyens de se suicider et la décision, à postériori donc de passer à l'acte.

Le simple fait d'en parler peut même être un déclencheur, au point que faire de la pub pour des services d'accueil téléphonique peut faire passer à l'acte.

Se pose alors la question: mettre un moyen à la disposition du malade ne lui fait-il pas prendre une décision qu'il n'aurait pas autrement prise?

Je ne chipote pas, je pense que l'enjeu est suffisant pour réfléchir aux aspects les plus subtils.

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mettre un moyen à la disposition du malade ne lui fait-il pas prendre une décision qu'il n'aurait pas autrement prise?

Ca revient pas un peu à dire, par exemple, qu'il faudrait interdire les jolies filles au prétexte que c'est à cause d'elles que certains deviennent des violeurs ?

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La vraie question est alors "faut-il aider quelqu'un* qui veut se suicider si on a de bonnes raisons de penser que soit:

-Il ne se suicidera pas sans notre aide

-Il le fera dans de mauvaises conditions

*rappelons qu'il est atteint d'une maladie incurable

La question qui tue (c'est le cas de le dire). Je pense que l'on ne peut pas répondre avant d'être confronté au problème.

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Prière de ne pas:

-Faire dévier ce fil sur la question des dérives de la loi vers une euthanasie sans consentement. (C'est une autre question, liée certes mais dont je ne souhaite pas discuter ici)

-Le polluer par des disputes anciennes.

Impossible puisqu'un suicide ne peut pas être assisté. Ce n'est plus un suicide. Simple définition et rien d'autre.

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Impossible puisqu'un suicide ne peut pas être assisté. Ce n'est plus un suicide. Simple définition et rien d'autre.

Si quelqu'un accroche la corde au plafond il t'assiste dans ton suicide. Ce qui caractérise le suicide c'est que la décision de mourir vient de celui qui meurt.

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Si quelqu'un accroche la corde au plafond il t'assiste dans ton suicide. Ce qui caractérise le suicide c'est que la décision de mourir vient de celui qui meurt.

D'ailleurs c'est le suicide assisté "idéal" : on fait ce que tu ne peux pas faire, mais une partie de l'acte ne dépend que de toi (avaler la pilule ou s'asseoir sur le canapé par exemple).

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