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Les dystopies classiques sont strictement négatives ou ne proposent, en creux, qu'un statu quo infertile. La Grève propose un contre-modèle, une stratégie, une philosophie et des analyses positives (la monnaie, la raison, le code moral). Ce n'est pas de la prévention, c'est un manuel de combat. Ça reste long et pas toujours à la hauteur, mais pour qui aime les dystopies, c'est un incontournable.

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Je le conseillerais uniquement à ceux qui ont lu et apprécié La Grève. Les thématiques et le style étant très proches, ça ne me semble pas pertinent de démarrer celui-ci sans avoir lu la Grève auparavant (qui est meilleur).

 

Rien à voir mais j'ai récemment conseillé La Grève à un collègue INTJ. Il a adoré et m'en parle souvent maintenant.

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Rien à voir mais j'ai récemment conseillé La Grève à un collègue INTJ. Il a adoré et m'en parle souvent maintenant.

Je l'avais offert à la mère de ma copine pour certaines raisons, elle l'a lu mais je ne sais pas du tout si elle a aimé ou pas. Ensuite c'est le père de ma copine qui s'est mis à le lire spontanément (altermondialiste décroissant et tout le tintouin), là il a fini le premier tiers et il adore. :D (Mais je crois aussi que l'univers ferroviaire lui parle, il bosse à la DDT.)
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Je relis le sage Spinoza et en passant, je tombe sur un passage consacré à l'état d'exception:

« Quant aux contrats ou aux lois par lesquelles la multitude transfère son droit propre aux mains d’une assemblée ou d’un homme, il n’est pas douteux qu’on ne doive les violer, quand il y va du salut commun ; mais dans quel cas le salut commun demande-t-il qu’on viole les lois ou qu’on les observe ? c’est une question que nul particulier n’a le droit de résoudre (par l’article 3 du présent chapitre) ; ce droit n’appartient qu’à celui qui tient le pouvoir et qui seul est l’interprète des lois. Ajoutez que nul particulier ne peut à bon droit revendiquer ces lois, d’où il suit qu’elles n’obligent pas celui qui tient le pouvoir. Que si, toutefois, elles sont d’une telle nature qu’on ne puisse les violer sans énerver du même coup la force de l’État, c’est-à-dire sans substituer l’indignation à la crainte dans le cœur de la plupart des citoyens, dès lors par le fait de leur violation l’État est dissous, le contrat cesse et le droit de la guerre remplace le droit civil. » -Spinoza, Traité politique, p.20.

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 Je viens de finir l'ouvrage de Manent " Histoire intellectuelle du libéralisme". Juste excellent. Un peu lourd comme lecture au début, mais on finit par se prendre au jeu de la recherche du meilleur système politique possible. 

 

 J'ai trouvé un résumé sur le net assez complet. : http://pierrecormary.hautetfort.com/archive/2015/05/13/1-l-europe-et-le-probleme-theologico-politique-5621423.html

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Je lis Outliers de Malcolm Gladwell.

C'est globalement très intéressant, notamment lorsqu'il montre que certains éléments a priori anecdotique (la datede naissance des gosses) peut avoir des effets énormes sur le long terme, mais je sent trop en filigrane que Malcolm est un gros prog, à moins que ce sois moi qui surinterprète.

C'est aussi assez déprimant, parce que pour l'instant (je suis à moitié du bouquin), ce qu'il dit peut se résumer à :" les circonstances et le contexte familial sont bien plus déterminants que le travail et le mérite".

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Comme je le disais il y a quelques temps,

 

Ça date de quelques années mais sur la forme je me souviens d'un texte poussif (bon ça doit être l'héritage stylistique d'Aron :mrgreen:) et aride au point d'être presque stérile. Sur le fond la plupart du temps c'est honnête mais rien de bien original sauf peut-être son idée du libéralisme qui se contruit contre la religion, que je trouve au minimum très franchouillo-centrée et en fait très fausse.

Le problème venait sûrement de moi parce que c'est un texte d'introduction et que je l'ai lu alors que je connaissais déjà pas mal le sujet. Disons que ça doit être bien pour un certain profil de personne à la fois très universitaire et très peu culturée sur le libéralisme. Mais je leur proposerais plutôt directement du Aron.

Ou encore mieux, pour connaître l'histoire intellectuelle du libéralisme qu'ils lisent directement Machiavel, Hobbes, Locke et Rousseau. Et Bastiat et Constant et Tocqueville et Hayek tant qu'ils y sont.

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Je lis Outliers de Malcolm Gladwell.

C'est globalement très intéressant, notamment lorsqu'il montre que certains éléments a priori anecdotique (la date de naissance des gosses) peut avoir des effets énormes sur le long terme, mais je sent trop en filigrane que Malcolm est un gros prog, à moins que ce sois moi qui surinterprète.

C'est aussi assez déprimant, parce que pour l'instant (je suis à moitié du bouquin), ce qu'il dit peut se résumer à :" les circonstances et le contexte familial sont bien plus déterminants que le travail et le mérite".

 

 

Bon j'ai enfin terminé le livre. Je confirme donc que Malcolm Gladwell est un gros prog qui s'astique le manche sur l'égalité des chances.

Le bouquin demeure néanmoins extrêmement intéressant lorsqu'il exprime comment des éléments culturels a priori sans rapport avec la choucroute peuvent impacter massivement les capacités et la réussite d'une population

cependant, il me semble que les conclusions de son bouquin sont difficiles à tirer: d'une part, il ne cesse de montrer que le travail et la détermination font la différence entre l'échec et le succès; mais en même temps, il montre que la capacité au travail dépends essentiellement de trucs qu'on ne contrôle pas.

In fine, son discours prends souvent des airs de "you didn't build that" d'autant plus désagréable qu'il reconnaît lui-même l'importance du travail personnel.

 

Je soupçonne également le bonhomme de faire un peu de cherry picking par moment, ainsi que de ne pas forcément s'intéresser à ce qui contredit son approche:

par exemple, il explique que les asiats doivent leur réussite, scolaire notamment, à leur culture du travail, héritée de l'agriculture du riz; d'un autre côté, ça n'explique pas pourquoi les finlandais obtiennent de bien meilleurs résultats au PISA que les français qui ont pourtant bien plus d'heures de cours.

 

Du coup je serais très intéressé par l'avis d'autres liborgiens s'ils l'ont lus.

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Si on fait abstraction de sa soviétophilie et des pleurnicheries habituelles sur la société de consommation, on trouve quelque passages intéressants, sur le christianisme notamment.

 

Ce que tu appelles pleurnicherie, j'appelle ça poésie, c'est plus soft que la société du spectacle de Debord.

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Ce que tu appelles pleurnicherie, j'appelle ça poésie, c'est plus soft que la société du spectacle de Debord.

99% des critiques de la société de consommation sont de la pleurnicherie.

 

 Sur ce forum, certains prôneraient plutôt le haut QI des asiats comme explication ;)

 

Justement, l'auteur exprime son désaccord avec cette idée, et cite une étude qui exprimerait que les asiats auraient plutôt un QI légèrement inférieur à ceux des européens, mais que leur culture du travail très intensif, provoquée par la culture du riz, les faits surperformer.

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Ce que tu appelles pleurnicherie, j'appelle ça poésie, c'est plus soft que la société du spectacle de Debord.

 

J'imagine que ça dépend de ce qu'on considère être de la poésie:

 

"A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil."

-Guy Debord, La Société du Spectacle, thèse n°21.

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J'imagine que ça dépend de ce qu'on considère être de la poésie:

 

"A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil."

-Guy Debord, La Société du Spectacle, thèse n°21.

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J'imagine que ça dépend de ce qu'on considère être de la poésie:

 

"A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil."

-Guy Debord, La Société du Spectacle, thèse n°21.

 

C'est vrai que c'est beau aussi  :icon_wink:

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Salut.

 

Vous connaissez Paul Leroy Beaulieu? Louis Rouanet cite cet auteur dans un article sur Piketty. Le livre est "Essai sur la Répartition des Richesses", Louis dit qu'il est  un livre sur la réduction des inégalités dans les sociétés capitalistes.

 

Quelqu'un recommande? Ce livre ou d'autres livres de cet auteur?

 

Ici l'article (en anglais): https://mises.org/library/piketty-wrong-markets-don%E2%80%99t-concentrate-wealth

 

Edit: le lien

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  • 2 weeks later...

J'ai entamé les Prolégomènes d'Ibn Khaldoun, ça me rappelle beaucoup à quel point je ne sais rien de la civilisation de l'Islam. Vu la longueur je ne sais pas si j'aurais l'occasion de tout finir cette année. En même temps ça me donne envie de connaître d'avantage cette pensée. Si il existe ici des connaisseurs dans ce domaine prêts à me donner des conseils de lecture je suis très preneur.

 

Par ailleurs, j'aimerais savoir si il y a ici des lecteurs d'Eric Voegelin. Je trouve certains de ses constats sur la modernité au moins frappants, en particulier dans son essai sur les Religions Politiques, mais peut-être ai-je besoin d'approfondir davantage, et sa pensée à lui, et la littérature qui existe déjà sur les temps modernes.

Il n'est pas libéral, c'est certain, mais je trouve qu'il voue suffisamment de haine à l'égard de l'Etat Moderne pour au moins être charmant sous cet angle. En tout cas, pour le moment, je le recommanderais.

 

 

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 Je viens de finir "Le libéralisme raconté", bah c'est une introduction parfaite au libéralisme, peut-être même mieux que Pulp Libéralisme. L'auteur nous explique l'économie de marché, la monnaie, la propriété, l'ordre spontané, les subprime etc, etc, dans un langage accessible à tous même aux lecteurs occasionnels - comme des collégiens par exemples.

  Il est visiblement minarchiste mais n'hésite pas à défendre le point de vue anarcap. 

 

 Je dirais que "le Libéralisme raconté" est une parfaite introduction pour les esprits vierges.

 Alors que Pulp libéralisme l'est pour les esprits déjà gagné à un certain anti-libéralisme. 

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J'imagine que ça dépend de ce qu'on considère être de la poésie:

 

"A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil."

-Guy Debord, La Société du Spectacle, thèse n°21.

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Pourquoi bullshit ? C'est très parlant d'un point de vue libéral. Certains confondent peut-être société du spectacle et libéralisme, mais il est clair que le spectacle est par essence collectiviste, social-démocrate par excellence.

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C'est très parlant d'un point de vue libéral. Certains confondent peut-être société du spectacle et libéralisme, mais il est clair que le spectacle est par essence collectiviste, social-démocrate par excellence.

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Connaissez-vous un bon bouquin qui permet de comprendre toutes les subtilités du MBTI ?

À ma connaissance les bouquins qui existent sont très mauvais.

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