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C'est une sorte de fiche de lecture ?

 

:modo:

 

Pour la conclusion, je crois que je l'ai écrit. Il me semble qu'Ortega pensait que des Etats-Unis d'Europe seraient une bonne idée pour lutter contre la prise du pouvoir par l'homme-masse. Résultat : c'est pas avec l'UE que l'homme-masse disparaît, bien au contraire.

 

Edit : évitons les remarques désobligeantes.

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J'ai commencé à lire Moby Dick de Melville. Le genre de livre tellement archi-classique qu'on ne pense même plus à les lire. Des individus hantés par leur finitude, rongés par la solitude et l'angoisse de la mort, partent tuer un gros animal marin, en voilà une histoire qu'elle est belle ! C'est somptueusement écrit et j'aime beaucoup le ton, qui rappelle un peu la littérature satirique irlando-britannique (Swift, Sterne, etc.), où des sujets graves ou métaphysiques sont abordés avec une certaine légèreté. Si ça vous intéresse je vous ferai un petit compte-rendu de lecture quand je l'aurai fini (sans spoiler).

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Bon ok c'est un peu ridicule de parler de spoiler en l'occurrence, j'avoue... ^^

 

Mais enfin, je prends mes précautions depuis qu'un ami m'a jeté sa bière en pleine face pour lui avoir dévoilé la fin de Cendrillon.

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Je lis un truc sur les EMI (Mort ou pas ? de Pim van Lommel) pour voir comment ça a évolué depuis la première étude de Raymond Moody en 1975. Ben, on n'est pas dans la merde.

 

J'ai consulté la première vidéo trouvée sur le bonhomme. Il ne m'inspire pas confiance. Il assène qu'il n'y a aucun lien prouvé entre cerveau et conscience, ce qui est faux. Et suggère sans le prouver que le cerveau devrait immédiatement cesser complètement et immédiatement de fonctionner lors d'un arrêt cardiaque. Ce qui est certainement faux également (Car non seulement il faut le temps que le sucre et l'oxygène des tissus soit complètement consommé, mais en plus il faut se rappeler que le fonctionnement du cerveau est ionique avant toute chose. Même si le cerveau manque de sucre et oxygène pour faire tourner les pompes qui génèrent et recyclent ces ions, il y a forcément un chouillat d'inertie.)

 

Il est normal d'écouter les patients, de reconnaitre leur vécu et il est scientifiquement intéressant d'étudier leurs expériences. Mais il n'y a pas de raison de jeter le matérialisme aux orties alors même que le fonctionnement réel du cerveau nous est encore, pour une très large part, inconnu.

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Bon ok c'est un peu ridicule de parler de spoiler en l'occurrence, j'avoue... ^^

 

Mais enfin, je prends mes précautions depuis qu'un ami m'a jeté sa bière en pleine face pour lui avoir dévoilé la fin de Cendrillon.

 

et lui, il prend ses precautions depuis que tu lui as demis la machoire?

la fin de Cendrillon en plus, c'est une sacree chochotte ton pote...

  • Yea 1
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la fin de Cendrillon en plus, c'est une sacree chochotte ton pote...

 

 

Ça je te le fais pas dire ! Mais après quelques secondes de sidération, j'ai préféré garder mon calme. Au final, il s'est fait pardonner en m'offrant un verre du scotch le plus cher qu'ils avaient dans ce bar (c'était du macallan si ma mémoire est bonne).  

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J'ai consulté la première vidéo trouvée sur le bonhomme. Il ne m'inspire pas confiance. Il assène qu'il n'y a aucun lien prouvé entre cerveau et conscience, ce qui est faux. Et suggère sans le prouver que le cerveau devrait immédiatement cesser complètement et immédiatement de fonctionner lors d'un arrêt cardiaque. Ce qui est certainement faux également (Car non seulement il faut le temps que le sucre et l'oxygène des tissus soit complètement consommé, mais en plus il faut se rappeler que le fonctionnement du cerveau est ionique avant toute chose. Même si le cerveau manque de sucre et oxygène pour faire tourner les pompes qui génèrent et recyclent ces ions, il y a forcément un chouillat d'inertie.)

 

Il est normal d'écouter les patients, de reconnaitre leur vécu et il est scientifiquement intéressant d'étudier leurs expériences. Mais il n'y a pas de raison de jeter le matérialisme aux orties alors même que le fonctionnement réel du cerveau nous est encore, pour une très large part, inconnu.

 

de plus il y'a souvent une circulation résiduelle, donc on continu à avoir du sang contenant de l'oxygène et des nutriments dans le cerveau pendant quelques secondes non ?

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de plus il y'a souvent une circulation résiduelle, donc on continu à avoir du sang contenant de l'oxygène et des nutriments dans le cerveau pendant quelques secondes non ?

 

Il y a pleins de phénomènes à prendre en compte. Après, je crois que les cas les plus étonnants témoignent de la conscience de discussions plusieurs minutes après l'arrêt cardiaque ou de "conscience" malgré un encéphalogramme plat. Ca mérite effectivement qu'on s'y intéresse de très près. Après, perso, qu'un encéphalogramme, un truc ridiculement rudimentaire à la base, n'arrive pas à capter tout ce qui se passe dans le cerveau, c'est loin de me chambouler. Dans le genre "l'éléphant au milieu du salon", pendant des décennies, les spécialistes sont complètement passés à côté de fonctions majeures des astrocytes, qui constituent pourtant la moitié de la masse du cerveau.

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Je viens de terminer "The Conservative Mind" de Kirk, un petit bijou que j'ai dévoré de A à Z. Remarquable et accessible bref cela m'a beaucoup plus. Le prochain c'est Monnayé de Pratchett qui vient de sortir en poche :D

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  • 2 weeks later...

Je viens de lire deux livres très intéressants, qui adoptent tous les deux une démarche "institutionnaliste" en économie pour traiter du même sujet, le capitalisme.

 

Le premier est Prospérité, puissance et pauvreté, Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres, de Acemoglu et Robinson (le livre a fait un peu de bruit à sa sortie) : l'idée est de montrer que la clef du développement et de la prospérité repose sur des institutions politiques (inclusives) qui incitent les individus à s'enrichir et s'autonomiser politiquement (grâce aux droits de propriété, à un certain degré de centralisation étatique, etc). Les auteurs opposent à ces institutions des institutions extractives, qui, en gros, sont synonymes de rente économique pour une fraction minoritaire de la population. Grâce à cette grille de lecture, les auteurs jugent un certain nombre de régimes présents ou passés pour expliquer leur échec ou leur triomphe.

 

Le second est Conceptualizing Capitalism, de Geoffrey Hodgson. Comme son titre l'indique, l'ambition du livre est de donner une définition claire du capitalisme. Inspiré à la fois par Marx, Schumpeter et Hayek, l'auteur fait du coeur des institutions légales la spécificité du capitalisme. Sa démarche n'est pas sans rappeler celle de Hernando de Soto et son mystère du capital : la rupture du capitalisme repose essentiellement dans les procédures juridiques qui garantissent la propriété et la possibilité de la faire fructifier (à travers un Etat protecteur du droit). Il y a un passage critique très intéressant sur le "libéralisme de l'ordre spontané" et la différence entre droit et convention/coutume (la coutume n'est pas le droit). L'auteur a pris la peine de critiquer de manière argumentée des auteurs qu'il a lu (Hayek, Benson). Un autre adressé en particulier à l'école autrichienne (Mises, Bohm Baverk) relève leur propension à naturaliser la propriété (et donc ne pas percevoir la rupture entre société capitaliste et précapitaliste).

 

Bref de quoi réfléchir un peu.

 

 

  • Yea 1
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Je viens de lire deux livres très intéressants, qui adoptent tous les deux une démarche "institutionnaliste" en économie pour traiter du même sujet, le capitalisme.

 

Le premier est Prospérité, puissance et pauvreté, Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres, de Acemoglu et Robinson (le livre a fait un peu de bruit à sa sortie) : l'idée est de montrer que la clef du développement et de la prospérité repose sur des institutions politiques (inclusives) qui incitent les individus à s'enrichir et s'autonomiser politiquement (grâce aux droits de propriété, à un certain degré de centralisation étatique, etc). Les auteurs opposent à ces institutions des institutions extractives, qui, en gros, sont synonymes de rente économique pour une fraction minoritaire de la population. Grâce à cette grille de lecture, les auteurs jugent un certain nombre de régimes présents ou passés pour expliquer leur échec ou leur triomphe.

 

Le second est Conceptualizing Capitalism, de Geoffrey Hodgson. Comme son titre l'indique, l'ambition du livre est de donner une définition claire du capitalisme. Inspiré à la fois par Marx, Schumpeter et Hayek, l'auteur fait du coeur des institutions légales la spécificité du capitalisme. Sa démarche n'est pas sans rappeler celle de Hernando de Soto et son mystère du capital : la rupture du capitalisme repose essentiellement dans les procédures juridiques qui garantissent la propriété et la possibilité de la faire fructifier (à travers un Etat protecteur du droit). Il y a un passage critique très intéressant sur le "libéralisme de l'ordre spontané" et la différence entre droit et convention/coutume (la coutume n'est pas le droit). L'auteur a pris la peine de critiquer de manière argumentée des auteurs qu'il a lu (Hayek, Benson). Un autre adressé en particulier à l'école autrichienne (Mises, Bohm Baverk) relève leur propension à naturaliser la propriété (et donc ne pas percevoir la rupture entre société capitaliste et précapitaliste).

 

Bref de quoi réfléchir un peu.

 

 

Ho, je crois que j'ai lu une revue de chacun de ces livres. Le premier a été longuement commenté par le Minarchiste (celui qui écit pour CP), et l'autre a eu une revue dans La Vie des Idées je crois.

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Oui : c'est d'ailleurs la vie des idées qui m'a donné envie de le lire, et je n'ai pas été déçu. L'autre, c'est sans doute en lisant un compte rendu dans Contrepoints.

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En lisant les quelques lignes qu'en rend FMas, cela me fait penser à quel point j'assiste quotidiennement en Afrique à l'échec du mantra démocratique comme condition nécessaire et suffisante au développement économique et à la prospérité.

Les institutions internationales se sont fourvoyées sur un truc : elles ont soit confondu "démocratie" et "Etat de droit", soit oublié le second, mais dans les deux cas, c'est bien d'abord l'échec des institutions de droit dans ces pays qui est la cause de leurs emmerdements. Le Bénin, le Tchad, le Sénégal, le Niger, ... sont des pays ont les élections se passent bien. Les maires les députés, les présidents sont élus. La démocratie tourne pas trop mal dans bien des pays contrairement au traitement médiatique sélectif que l'ont connait (violence post élective).

Mais derrière ce panneau démocratie, aucune institution de droit ne fonctionne correctement. C'est le royaume du vol, du recel, de la tricherie, de la corruption, de la peur du fonctionnaire, du chef, des relations sociales qui prennent le pas sur le droit, des passe droit, des blocages administratifs par principe, ... L'écart entre la théorie et la pratique est inimaginable. La norme n'existe pas, elle n'est que papier.

Ceci me conforte dans mon idée que la grande force du libéralisme et la meilleure définition que l'on puisse en donner est celle de l'Etat de droit, basé sur les respects de la propriété privée, de l'individu, de ses choix et de ses droits et devoirs fondamentaux.

  • Yea 2
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En lisant les quelques lignes qu'en rend FMas, cela me fait penser à quel point j'assiste quotidiennement en Afrique à l'échec du mantra démocratique comme condition nécessaire et suffisante au développement économique et à la prospérité.

Les institutions internationales se sont fourvoyées sur un truc : elles ont soit confondu "démocratie" et "Etat de droit", soit oublié le second, mais dans les deux cas, c'est bien d'abord l'échec des institutions de droit dans ces pays qui est la cause de leurs emmerdements. Le Bénin, le Tchad, le Sénégal, le Niger, ... sont des pays ont les élections se passent bien. Les maires les députés, les présidents sont élus. La démocratie tourne pas trop mal dans bien des pays contrairement au traitement médiatique sélectif que l'ont connait (violence post élective).

Mais derrière ce panneau démocratie, aucune institution de droit ne fonctionne correctement. C'est le royaume du vol, du recel, de la tricherie, de la corruption, de la peur du fonctionnaire, du chef, des relations sociales qui prennent le pas sur le droit, des passe droit, des blocages administratifs par principe, ... L'écart entre la théorie et la pratique est inimaginable. La norme n'existe pas, elle n'est que papier.

Ceci me conforte dans mon idée que la grande force du libéralisme et la meilleure définition que l'on puisse en donner est celle de l'Etat de droit, basé sur les respects de la propriété privée, de l'individu, de ses choix et de ses droits et devoirs fondamentaux.

 

Le tableau correspond aussi aux pays du Maghreb. Le fameux printemps arabe même s'il a pu déboucher sur des élections démocratiques n'a rien résolu des problèmes structurels de ces pays.

C'est aussi pour cela que l'anarcho capitalisme me semble une forme d'illusion. Le marché ne résout rien si les institutions qui permettent d'avoir une société ouverte, libre ne sont pas correctement et profondément implantées.

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C'est aussi pour cela que l'anarcho capitalisme me semble une forme d'illusion. Le marché ne résout rien si les institutions qui permettent d'avoir une société ouverte, libre ne sont pas correctement et profondément implantées.

 

c'est vrai que quand on laisse les gens agir en ayant comme motto "Mind Your Own Business" on se retrouve avec énormément de situations fermées et pas libre n'est-ce pas.

Toujours le problème de ce qu'on voit et de ce qu'on ne voit pas chez les partisans du statisme hein :mrgreen:

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c'est vrai que quand on laisse les gens agir en ayant comme motto "Mind Your Own Business" on se retrouve avec énormément de situations fermées et pas libre n'est-ce pas.

 

Le problème de ce genre de phrase est qu'elle se donne le problème comme déjà résolu. C'est un peu comme de dire que si les gens étaient gentils il n'y aurait pas de problème de criminalité. Oui, certes. Mais comme ce n'est pas le cas, on peut direct aller à la case polémique "des agences de sécurité privées seraient-elles plus aptes à protéger les droits qu'un Etat ?", sans oublier de répondre à l'intéressante question de savoir comment diable la compétition entre ces agences hypothétique ne dégénéraient pas en lutte armée, jusqu'à reformer un Etat (à l'image ce qui est toujours arrivé aux armées de mercenaires dans le monde réel).

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Le problème de ce genre de phrase est qu'elle se donne le problème comme déjà résolu. C'est un peu comme de dire que si les gens étaient gentils il n'y aurait pas de problème de criminalité. Oui, certes. Mais comme ce n'est pas le cas, on peut direct aller à la case polémique "des agences de sécurité privées seraient-elles plus aptes à protéger les droits qu'un Etat ?", sans oublier de répondre à l'intéressante question de savoir comment diable la compétition entre ces agences hypothétique ne dégénéraient pas en lutte armée, jusqu'à reformer un Etat (à l'image ce qui est toujours arrivé aux armées de mercenaires dans le monde réel).

mieux les protéger je ne sais pas, moins les empiéter y'a pas photo.

 

David Friedman a déjà répondu à la partie 2, en rappelant néanmoins un truc: il n'existe pas de certitude absolue. Maintenant y'en existe pas du côté de l'état non plus.

 

Ce que j'adore avec les antianar, c'est qu'il demandent à l'anarchie d'être absolument parfaite sans jamais mettre en face la réalité de la vie avec l'Etat. Bien sur que y'aura des problèmes de justice sur "qui en dernier recours", bien sur qu'il y aura des problemes de police sur "qui s'occupe de quoi", bien sur qu'il y aura des problemes d'armée sur le mode "comment faire que ça ne devienne pas un état", sauf que ces problèmes existent exactement de la même manière à l'heure d'aujourd'hui, et on peut profiter de l'état en même temps.

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