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Toujours dans la lecture des livres de Hoppe et McCloskey, mais pour des raisons personnelles, je n'ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à ces lectures ardues.

 

J'ai donc commencé (et terminé) en parallèle des lectures plus légères :

 

- Le cygne noir de NN Taleb, qui m'a autant déçu que son essai précédent sur fooled by randomness : des choses intelligentes (sur l'empirisme, le scepticisme, et particulièrement les problèmes liés aux biais cognitifs de narration et de confirmation) noyés dans un flot de paroles et d'anecdotes sans intérêt.

 

- Les esquisses pyrrhoniennes de Sextus Empiricus, qui est un texte historique classique sur le pyrrhonisme (le scepticisme classique) qui est à la source de ceux modernes (notamment Hume et Montaigne). 

 

- Justice without the state: the enterprise of law, de Bruce L. Benson, qui est une défense par un théoricien du droit de l'émergence et de la pertinence de la société de droit privé (un classique anarcap, quoi). Passionnant de bout en bout, très influencé par le public choice et l'analyse économique du droit à la Becker/Posner. Il défend à la fois la coutume contre la législation et offre une théorie originale de l'Etat comme transfert de richesses (qu'il insère dans celle du marché politique proposée par le Public choice). Je me demande pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt. A mettre en parallèle avec, par exemple, le premier chapitre sur le droit, la coutume et l'émergence de la propriété de Social Contract, free ride: A study of the public goods problem de A de Jasay. 

 

- l'essai de S. Pedder sur l'économie française (la journaliste de zi economist) : ça se lit en deux heures maxi, ceux qui lisent le journal anglais régulièrement n'apprendront rien, c'est superficiel comme du journalisme mais bon. C'est à offrir aux amis qui n'entravent queud à l'économie et qui n'ont pas le temps d'approfondir ses problèmes fondamentaux. 

 

- j'ai commencé La fonction de la raison, d'A N Whitehead, philosophe, théologien, mathématicien et logicien anglais qui fut le maître de Russell et Wittgenstein. Il s'agit en fait de deux conférences prononcées l'une sur le symbolisme, l'autre sur la fonction de la raison. Pour l'instant, je trouve la première conf plutôt obscure. Mais bon, je continue. 

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  • 2 weeks later...

Trois livres, c'est quand même super large comme cahier des charges. Quel genre de livres ?

 

Sinon je referme Animal Farm, qui dépasse de beaucoup mes attentes. Je trouve 1984 parfois un peu trop exagéré et maladroit (même pour de la SF), alors que sous forme de conte ça passe bien mieux. Je ne pense pas qu'un enfant ayant lu ce bouquin puisse devenir sincèrement révolutionnaire.

 

Edit. J'ai aussi appris un nouveau mot en anglais, ce qui m'arrive rarement : hitherto.

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J'ai commencé avec un intérêt certain après la vertu, d'Alasdair MacIntyre.

 

Je cherche par contre des références abordables en matière de phliosophie analytique. En Français pour commencer si c'est possible :)

 

McIntyre est passionnant.

 

Sur la philosophie analytique, je conseillerai en français HJ Glock Qu'est ce que la philosophie analytique ? (qui donne un panorama des idées contemporaines sur le sujet)

 

http://www.amazon.fr/Quest-ce-philosophie-analytique-Hans-Johann-Glock/dp/2070399788

 

Sinon, il y a "La méthode scientifique en philosophie" de B. Russell qui donne un bon aperçu de l'aspect logique de la philosophie analytique. En complément, tu peux jeter un oeil aux écrits de Quine, notamment sa conférence sur les deux dogmes de l'empirisme de WO Quine (qui critique la nette séparation entre proposition analytique et proposition synthétique). 

 

 

A cela, j'ajouterais deux ouvrages en anglais (pas trop compliqués) : Ayer Alfred, Language, Truth and Logic et principia ethica de GE Moore, ce dernier doit même être disponible online. 

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Merci pour les pistes :)

 

J'essai de lire McIntyre avec application, en effet je trouve que cela en vaut la peine. Je lis en parallèle le François Huguenin que tu as conseillé, et par rapport à la doxa marxiste anti-libérale servie habituellement en France, c'est un vrai bol d'air. Même si je trouve qu'il se concentre trop sur la critique de Rawls, cela permet de découvrir des auteurs complètement ignorés en France. De mes lectures françaises je retiens essentiellement que les penseurs français passent leur temps à se renvoyer des attaques ad hominem et des arguments d'autorité. Alors découvrir des auteurs qui discutent de leurs positions respectives et qui argumentent, cela me fait tout drôle :)

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

Suite à un pari avec un gauchiste, je me suis attaqué à une pile de classiques anarchistes : Proudhon, Bakounine, Louise Michel, Kropotkine, Reclus, Jacob, Goldman, Faure, Voline.

Très intéressant. Il y a de belles fulgurances, des angles d'attaque originaux, des termes bien trouvés, de jolies métaphores. Mais à part Proudhon, Bakounine et Goldman (qui détonnerait chez les féministes d'aujourd'hui) tout cela reste trop faible niveau raisonnement. Cela m'a tout de même donné envie d'explorer plus avant la propriété.

Nulle trace de Stirner (que je lisais à la fac, j'ai même publié une feuille de choux anar-individualiste à ScPipo, bref) Basch ou Armand dans sa liste, comme c'est étrange, hein.

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Tiens, si l'anarchisme t'intéresse en ce moment, il y a une histoire de l'anarchisme signée Jean Préposiet qui vient de resortir en format poche, qui complète la somme classique de Jean Maitron sur le mouvement libertaire en France et propose une analyse beaucoup moins partisane que celle marxiste-communiste de Daniel Guérin. Il y a même quelques pages sur l'anarcho-capitalisme, qui parlent essentiellement de M. Rothbard, R. Nozick, D. Friedman et surtout L. Spooner.

 

Sinon je lis en ce moment The evolution of morality de Richard Joyce, qui est une tentative de définition de la nature de la morale à la lumière de la biologie et de la psychologie évolutive.

 

http://www.amazon.com/Evolution-Morality-Life-Mind-Philosophical/dp/0262600722

 

Histoire de me rafraîchir un peu la mémoire, j'ai aussi commencé Economics in one lesson de Henri Hazlitt.

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Tiens, si l'anarchisme t'intéresse en ce moment, il y a une histoire de l'anarchisme signée Jean Préposiet qui vient de resortir en format poche, qui complète la somme classique de Jean Maitron sur le mouvement libertaire en France et propose une analyse beaucoup moins partisane que celle marxiste-communiste de Daniel Guérin. Il y a même quelques pages sur l'anarcho-capitalisme, qui parlent essentiellement de M. Rothbard, R. Nozick, D. Friedman et surtout L. Spooner.

Merci pour ce conseil. Je commande cela.

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Suite à un pari avec un gauchiste, je me suis attaqué à une pile de classiques anarchistes : Proudhon, Bakounine, Louise Michel, Kropotkine, Reclus, Jacob, Goldman, Faure, Voline.

 

J'ai lu récemment Qu'est ce que la propriété de Proudhon qui était très intéressant. Du coup, je suis curieux de connaître le détail de ta liste (au moins ceux que tu considère au dessus du reste)

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Pour moi, le dernier libertaire qui sort du lot, et de loin, c'est Cornélius Castoriadis derrière son engagement en faveur d'une démocratie radicale, il y a la recherche de toute une vie en philosophie politique qui est passionnante. Et hélas en grande partie fausse (mais passionnante quand même !).  

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Sinon je referme Animal Farm, qui dépasse de beaucoup mes attentes. Je trouve 1984 parfois un peu trop exagéré et maladroit (même pour de la SF), alors que sous forme de conte ça passe bien mieux. 

+1 Ce n'est pas seulement que la ferme des animaux est meilleur que 1984 c'est aussi que l'un est bon et l'autre mauvais.

 

Pour moi, le dernier libertaire qui sort du lot, et de loin, c'est Cornélius Castoriadis derrière son engagement en faveur d'une démocratie radicale, il y a la recherche de toute une vie en philosophie politique qui est passionnante. Et hélas en grande partie fausse (mais passionnante quand même !).  

Bon rappel

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Tiens, si l'anarchisme t'intéresse en ce moment, il y a une histoire de l'anarchisme signée Jean Préposiet qui vient de resortir en format poche, qui complète la somme classique de Jean Maitron sur le mouvement libertaire en France et propose une analyse beaucoup moins partisane que celle marxiste-communiste de Daniel Guérin. Il y a même quelques pages sur l'anarcho-capitalisme, qui parlent essentiellement de M. Rothbard, R. Nozick, D. Friedman et surtout L. Spooner.

 

Sinon je lis en ce moment The evolution of morality de Richard Joyce, qui est une tentative de définition de la nature de la morale à la lumière de la biologie et de la psychologie évolutive.

 

http://www.amazon.com/Evolution-Morality-Life-Mind-Philosophical/dp/0262600722

 

Histoire de me rafraîchir un peu la mémoire, j'ai aussi commencé Economics in one lesson de Henri Hazlitt.

 

Je suis toujours surpris par la quantité de tes références. Puis je te demander par quels moyens tu décèles tes documents ? (par exemple, l'ouvrage sur l'anarchisme de Préposiet)

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Tu as "Emergence" de Steven Johnson (2002) qui est pas mal.

Tu as aussi Thomas Schelling et sa "tyrannie des petites décisions", qui est proche/connexe au sujet.

Tout dépend de ce que tu appelles "sérieux", bien sûr.

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Je suis toujours surpris par la quantité de tes références. Puis je te demander par quels moyens tu décèles tes documents ? (par exemple, l'ouvrage sur l'anarchisme de Préposiet)

 

J'ai la chance de pouvoir passer à Paris régulièrement. Quand je suis dans le quartier latin, je fais un tour chez Gibert, chez Compagnie et chez Vrin pour y voir les nouveautés en philosophie, en histoire, en éco et en sciences sociales. En théorie politique, j'ai quelques marottes, comme par exemple le fédéralisme, l'anarchisme ou, ce qui est lié, la production privée ou coutumière du droit. Et chaque fois que je lis un nouveau livre sur le sujet, je m'empresse de relever dans la biblio les ouvrages référencés qui peuvent me permettre d'explorer plus en avant le ou les points que j'ai trouvé particulièrement pertinent.

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J'ai la chance de pouvoir passer à Paris régulièrement. Quand je suis dans le quartier latin, je fais un tour chez Gibert, chez Compagnie et chez Vrin pour y voir les nouveautés en philosophie, en histoire, en éco et en sciences sociales. En théorie politique, j'ai quelques marottes, comme par exemple le fédéralisme, l'anarchisme ou, ce qui est lié, la production privée ou coutumière du droit. Et chaque fois que je lis un nouveau livre sur le sujet, je m'empresse de relever dans la biblio les ouvrages référencés qui peuvent me permettre d'explorer plus en avant le ou les points que j'ai trouvé particulièrement pertinent.

 

Merci :icon_wink:

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Lu LTI, la langue du IIIème Reich. Très, très décevant. Comme son titre l’indique, ce livre visait à analyser la façon dont le régime nazi avait influencé le langage. L’auteur, Victor Klemperer, philologue de formation, juif marié à une aryenne, semblait parfaitement qualifié pour cette tâche ; d’ailleurs, son récit (basé sur le journal qu’il tenait quotidiennement de manière clandestine), non dénué d’humour, est très bon sur le plan littéraire. Le seul problème est que les déformations relevées sont…absolument insignifiantes. La plupart du temps, il s’agit simplement de mots stéréotypés employés ad nauseam – ce qui constitue selon moi le niveau le plus bas de la manipulation verbale. Presque aucun mot piégé, déformant ou à géométrie variable. Vous prenez n’importe quel libéral ou réactionnaire pur sucre, vous lui donnez un stylo, un bloc-notes et les journaux du jour, et vous obtiendrez à la fin de la journée une analyse autrement plus consistante de déformations sémantiques bien plus complexes et vicieuses. Bref, à moins que l’auteur ait mal traité son sujet, ce dont je doute (*), la conclusion qui s’infère de cette lecture est que le langage est largement plus manipulé aujourd’hui que sous le régime nazi.

 

(*) Il faut tout de même relever que ce livre a été publié en 1947 en RDA, et que l’auteur aurait ultérieurement qualifié Staline de « grand humaniste ». 

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